Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CEDAR

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 340).
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CEDAR. Nom de lieu dont il est parlé dans l’écriture. Cédar. Les Interprètes Grecs le traduisent par ἁλαάδ, Galaad, par où il paroît que c’étoit le pays qui porte ce nom, & qui est à l’orient du Jourdain, en tirant vers les montagnes de l’Arabie déserte, nommées Montagnes de Galaad, & une partie de l’Arabie déserte, comme il paroît par le Cantique des Cantiques I, 4, où l’épouse dit qu’elle est noire comme les tentes de Cédar. S. Jérôme, & après lui Ziéglerus, disent que ce pays fut ainsi nommé de Cédar, second fils d’Ismaël, Genes. XXV, 13. Adrichomius prétend, avec quelques autres, qu’il cite, que Cédar est une ville de la demi-Tribu de Manassé, qui étoit à l’orient du Jourdain. Quelques Modernes disent qu’elle étoit sur une montagne, ce qui ne convient guère au nom de Cédar qui signifie obscur, noir. D’ailleurs, où ont-ils trouvé cette situation marquée.

Cédar où la fourbe & l’envie
Contre ma vertu poursuivie
Se déchaînèrent si long-temps,
A quels maux ont livré ma vie
Tes sacrilèges habitans ? R.