Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CAQUE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 247).
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CAQUE. s. f. Petit baril qui tient le quart d’un muid, où particulièrement l’on enferme du hareng lorsqu’il a été aprèté & salé. Doliolum, cadus. On dit aussi à la guerre des caques de poudre ; pour dire de petits barils où l’on enferme la poudre à canon. Quelques-uns disent que caque est masculin, & ; que ceux qui parlent bien le font toujours de ce genre : ainsi selon eux on doit dire un caque qui n’est pas bien lié. Dans l’usage il est féminin.

Les Anglois disent cade pour caque, du Latin cadus. Et c’est chez eux une mesure de certaines espèces de poisson sec ou salé, qui en comprend une certaine quantité déterminée. Le cade, ou la caque de hareng, en contient 500, & le cade ou la caque de sardines, en contient 1000. Harris.

On dit proverbialement, la caque sent toujours le hareng ; pour dire, qu’on se sent toujours de la bassesse de sa naissance, quelque fortune qu’on ait faite. On le dit aussi pour exprimer, qu’on ne sauroit se défaire des mauvaises impressions qu’on nous a données dans la jeunesse par une mauvaise éducation. On dit des gens qui sont placés en quelque lieu fort étroit, ou qui sont incommodés par la foule, qu’ils font pressés comme des harengs dans une caque.

On nomme aussi caque, en termes de Cirier, le fourneau sur lequel on place la bassine ou poële lorsqu’on veut travailler à la cuiller. Ce fourneau est de tôle fortifié de bandes de fer.