Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CAPIGI

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 232-233).

CAPIGI. s. m. Du Loir écrit Capidgi. Terme de relation, Portier du Serrail. Janitor palatii Turcici. Il y a dans le Serrail, ou Maison du Grand Seigneur, quatre à cinq cens Capigis, ou Portiers partagés en deux troupes ; l’une de trois cens sous un Chef appelé Capigibassi, qui a de provision deux à trois ducats par jour ; & l’autre de deux cens appelés Cucciapigi, & leur Chef Cucciapibassi, qui en a deux. Les Capigis ont depuis sept jusqu’à quinze aspres, l’un plus, l’autre moins. Vigenere, Illust. sur l’Hist. de Chalcondyle, p. 239. Les Capigis assistent avec les janissaires à la garde de la première & de la seconde porte du Serrail ; quelquefois tous ensemble, comme quand le Turc tient conseil général, qu’il reçoit un Ambassadeur, ou qu’il va à la Mosquée ; & quelquefois une partie seulement. Ils se rangent des deux côtés pour empêcher que personne n’entre avec des armes, ou ne fasse du tumulte. Id.

La grande porte du Serrail est du côté du septentrion ; elle n’est gardée que par des Capigis, c’est-à-dire, Portiers, qui n’ont point d’autres armes qu’une petite canne à la main. Du Loir, p. 44. Ce mot turc vient de קפוי, fores, porte.