Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CALEMENT

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 170).
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CALEMENT. s. m. Calaminta. Cette plante est aromatique. Ses racines sont vivaces, branchues, chevelues, & n’ont presque point d’odeur ; elles donnent des tiges carrées, hautes de deux pieds, branchues, un peu velues & garnies de feuilles opposées, longues d’un pouce ou un pouce & demi sur un peu moins de largeur, légèrement velues, dentelées sur leurs bords, d’une odeur forte & aromatique, & soutenues par des queues assez courtes. De leurs aisselles sortent des pédicules branchus, terminés par des fleurs purpurines en gueules divisées en deux lèvres, dont la supérieure est arrondie & fendue en deux, & l’inférieure est partagée en trois. Chaque fleur a son calice, qui est un tuyau long d’environ quatre à cinq lignes, vert & dentelé à son extrémité. Il contient quatre semences dans son fond. Ce genre renferme plusieurs espèces ; celle-ci est nommée par Gaspar Bauhin, Calaminta vulgaris, vel Officinarum Germaniœ. On peut à son défaut employer celles des autres espèces qui ont une odeur aromatique. Le Calement entre dans la Thériaque.