Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CÔNE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 786).
◄  CONDYLOME
CONESSI  ►

CONE. s. m. terme de Géométrie. Corps solide composé de différens cercles placés les uns sur les autres & par conséquent parallèles entr’eux, qui vont toujours en diminuant depuis la base jusqu’à la pointe du Cône. Un pain de sucre régulier représente un cône. Conus. L’ombre de la terre forme un cône, aboutit en cône. Le cône se décrit par le mouvement d’une ligne droite, qui se meut à l’entour d’un point immobile, appelé pointe, le long de la circonférence d’un plan appelé base. La ligne droite tirée de la pointe du cône par le centre de sa base, s’appelle axe du cône. Ainsi un cône droit, est celui dont l’axe est perpendiculaire à la base. Un cône Scalène, est celui dont l’axe est incliné à sa base. Un cône tronqué, est une partie d’un cône coupé par un plan parallèle à sa base. La base d’un cône est un cercle. Il y a aussi des cônes obtusangles & acutangles.

☞ En Botanique, on emprunte quelquefois ce terme de Géométrie pour définir les parties qui ont la figure d’un cône ; mais ce mot est particulièrement consacré aux fruits des pins, des sapins, des Mélèses, & on les nomme arbres conifères. Arbores coniferæ. Voyez ce mot.

CONE, terme de Métallurgie. On donne ce nom à un moule de fer fondu, de forme conique, dans lequel on verse les métaux fondus, pour séparer la partie métallique des scories.

CONE. Ville. Voyez Cosne.