Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BRUNISSOIR

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 97).
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BRUNISSOIR. s. m. ☞ Outil dont se servent presque tous les ouvriers qui emploient le fer, l’or, l’argent, l’acier, l’étain, pour donner de l’éclat à leurs ouvrages. Il y en a de différentes façons & de différentes matières suivant les ouvrages. Pour les métaux, ils sont ordinairement d’acier. Ferrum metallis poliendis comparatum. On passe le brunissoir tant pour souder l’argent, que pour le brunir. Boiz. Il sert aux Graveurs d’un côté à brunir & polir, de l’autre à racler. Il y a aussi des brunissoirs qui ont un bout garni de sanguine. Les Serruriers ont aussi des brunissoirs pour polir le fer. Les uns sont droits, les autres crochus, pour polir les anneaux des clefs ; il y en a d’autres qui sont demi-ronds, pour étamer avec l’étain.

☞ Le brunissoir passe fortement sur les endroits de la surface de l’ouvrage qu’on veut rendre plus brillant que les autres, produit cet effet en achevant d’enlever les petites inégalités qui s’y trouvent. ainsi de quelque matière que l’on fasse le brunissoir, cet outil n’emporte rien de la pièce, & doit être plus dur qu’elle.