Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BROUT

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 90-91).

☞ BROUT. s. m. Nouvelles pousses, nouveaux jets que les jeunes taillis poussent au printemps, & que les bêtes vont manger. De-là vient qu’en termes de Vénerie, on entend par bêtes de brout, toutes sortes de bêtes fauves ; comme le cerf, le chevreuil, le daim, le bouquetin, le chamois, le rangier, &c. On les appelle aussi bêtes brouantes. Fera pascens.

Du Cange dérive ce mot de brustus, qu’on a dit dans la basse latinité au même sens, quod ex bruscis seu dumetis fiat pastio animalium. Mais il vient plutôt de broust, qui est un vieux mot celtique, ou bas-breton, qui signifie bourgeon, ou hallier, ou du grec βρόσϰω, manduco.

Brout, se dit aussi des écales de noix vertes qui servent à divers usages. Gulioca. On prépare le brout pour servir aux teintures. On fait du ratafia de brout de noix. On confit les noix avec leur brout. Il faut écrire brout & non pas brou.