Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BOTTER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 979).
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☞ BOTTER. v. a. Qui se dit du Cordonnier qui fait des bottes pour quelqu’un. Ocreas compingere ; & de celui qui met les bottes à quelqu’un. Ocreas alicui induere. Ce Cordonnier nouveau m’a mieux botté que celui que j’avois auparavant. Ce Valet m’a botté de travers.

Se botter, prendre ses bottes. Ocreas induere. Cet homme s’est botté à la hâte pour partir.

☞ On dit qu’un homme se botte bien, se botte mal ; pour dire, qu’il porte ordinairement des bottes bien faites, mal faites. Ocreatus.

On dit aussi, qu’on se botte dans les terres grasses ; pour dire, qu’on emporte à ses pieds beaucoup de terre qui s’attache aux souliers. On le dit tout de même de la neige. Dans ce sens on dit aussi d’un cheval qu’il se botte.

BOTTÉ, ÉE. part. & adj. Ocreatus. Les Chinois sont toujours bottés, & lorsqu’on leur rend visite, si par quelque accident ils se trouvoient sans bottes, ils font attendre les gens pour les aller prendre. C’est pour eux une assez grande bizarrerie de n’oser aller en ville sans bottes, puisqu’ils se font toujours porter en chaise. P. Le Comte.

On appelle un vilain botté, un homme de ville qui a des bottes, à cause que cela n’appartenoit autrefois qu’aux Nobles qui alloient à la guerre.