Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BEHEN ou BEHEM

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 837).
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BEHEN, ou BEHEM. s. m. Les Auteurs en distinguent deux sortes, l’un blanc, l’autre rouge, & qui different l’un & l’autre du ben arabique, qui n’est autre chose que le glans unguentaria. Voyez Ben. Le behen blanc est une racine que Rauwolsius trouva au pied du Mont-Liban, & que Tournefort apporta de l’Asie mineure. La plante qui pousse cette racine, s’appelle jacca Orientalis Carthami facie, selon Vaillant. Elle est cordiale, antispasmodique, & bonne pour tuer les vers. Geoffroy.

Le behen rouge nous est apporté en morceaux ronds ; quelques Auteurs ont pensé qu’on le tiroit d’une espèce de limonium, ou lavande de mer : mais son origine n’est pas encore bien connue. On lui attribue les mêmes propriétés qu’au behen blanc des Anciens, & l’on veut de plus qu’il soit astringent. Geoffroi.