Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BATH

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 796-797).
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BATH. s. m. Nom de mesure des choses liquides chez les Hébreux ; c’étoit la dixième partie du chomer. Le bath étoit pour les liquides une mesure égale à l’épha pour les choses arides. R. David. Menochius dit que le bath étoit égal à la métrète, & à l’amphore romaine. Leusden croit qu’il y avoit deux baths, l’un plus grand d’un tiers que l’autre ; que le plus grand étoit à l’usage des Prêtres & pour le temple, & le plus petit à l’usage commun de tout le monde. M. de Chambetland a prouvé que le cub du Derac, ou coudée du Caire, contenoit précisément six baths. Pelet. Vign. Mar.

Le Bath, étoit aussi une mesure d’Egypte, que les Auteurs Cophtes appellent pibatos. Les Arabes disent qu’elle contenoit 60 koft, & que ce que le koft étoit, c’est-à-dire, contenoit, pesoit une livre romaine plus les deux tiers, c’est à-dire, 20 onces romaines. Kirker. Œdip. Æg. T. II, p. 286.

Bath. Quelques-uns écrivent bathe. Ville d’Angleterre, en Sommersetshire, sur l’Avon, à dix milles de Bristol, & à 94 de Londres. On croit que ce nom lui a été donné à cause de ses bains, de l’ancien bade qui signifie un bain ; d’où l’on a fait Buthonia ou Bathonia. On la nomme aussi Aquæ folis.

Les eaux de Bath, Bathonenses thermæ, dans la province de Sommerset en Angleterre, sont les eaux minérales les plus estimées de ce Royaume. Elles sont chaudes & sulfureuses, ☞ salutaires dans les paralysies, rhumatismes, foiblesses de nerfs & autres maladies. Voyez Quincy, Pharmacop. officin. & extemporan. p. 257, & Lexicon Physico-Medicum. Johnson, Tractatus de Thermis Bathonensibus.