Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BANQUET

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 743).

BANQUET. s. m. Festin, grand repas. Epulum, epulæ. Assuérus fit un fameux banquet à toute sa Cour, dont il est parlé au livre d’Esther. Plutarque a écrit du banquet des sept Sages. Suétone parle d’un banquet que le frere de Vitellius fit à cet Empereur, où on servit deux mille poissons différens, qui étoient tous rares. God.

Banquet. Terme de coutume, s’est dit autrefois d’un repas qu’un vassal étoit obligé de fournir à son Seigneur une ou deux fois l’année.

☞ On nomme banquet Royal un répas de cérémonie, où le Roi mange en public avec toute sa famille, & tous les princes & princesses du sang. Acad. Fr.

Ce mot vieillit, & on ne s’en sert plus que quand on parle ou du banquet de Platon, ou du banquet des Lapithes, ou dans certaines phrases particulières. Vaug. Rem. Il vient de l’allemand pancket, dont les Italiens ont fait banquetto, & les Espagnols banquette. Le P. Pezron croit que banquet est un mot celtique.

Banquet, se dit aussi en matière spirituelle. Sacrum epulum, sacra mensa. Tous les Chrétiens doivent participer au sacré banquet (la sainte Communion) au banquet céleste. Le banquet des Elus, le banquet de l’Agneau ; pour dire, la joie de la béatitude céleste.

Banquet, en termes de Manége, est la petite partie de la branche de la bride qui est au-dessus de l’œil, qui assemble les extrémités de l’embouchure avec la branche, & qui est cachée sous le chaperon ou fonceau.