Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BANNE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 738-739).

BANNE. s. f. Grande toile, ou couverture, qu’on met sur les bateaux de voiture, pour se garantir de la pluie & du soleil. Velum.

On appelle aussi banne, la petite loge de bois qu’on bâtit au milieu du bateau, pour le même dessein.

On appelle de même banne, la pièce de toile que les Rouliers mettent sur les marchandises qu’ils voiturent, pour les conserver.

Banne, est aussi une pièce de grosse toile, longue de cinq aunes, que les lingères attachent sous l’auvent de leur boutique.

Banne, ou Benne, est aussi une petite cuve, ou tinette oblongue, qu’on met des deux côtés d’une bête de somme, pour transporter plusieurs sortes de marchandises. Benna, cista. C’est presque la même chose que banneau. Elle contient environ un minot de Paris.

On appelle aussi du charbon en banne, celui qu’on amène par charroi. En ce sens le mot de banne signifie une espèce de grande manne faite de branchages.

Banne, dans le Languedoc signifie, Corne.