Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BANDEROLLE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 736).
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BANDEROLLE. s. f. Petit étendard en forme de guidon, étendu plus en longueur qu’en largeur, qu’on met sur les mâts des vaisseaux, & sur les pains bénits des personnes de condition qui veulent faire voir leurs armoiries. Parvum, minus vexillum. On dit aussi, une banderolle de trompette, qui est un petit étendard armoirié attaché aux branches.

Ce mot est un diminutif de bande.

Banderolle, étoit une enseigne diminutive de la bande. Elle a été d’usage parmi les François. Son nom & son peu de grandeur montrent qu’elle étoit plus petite que la bande. Les petites enseignes ont toujours été du goût des peuples errans. Les Scythes & les Esclavons aimoient ces sortes d’enseignes. Il a été un temps où la banderoll plaisoit tant aux guerriers, qu’il n’y avoit presque point de cavaliers qui n’en eût une à sa lance. On voit par des monumens anciens, que les lances des cavaliers étoient ornées de banderolles. Cette mode s’est passée parmi nous, nous n’avons plus d’enseignes de cette espèce.

Banderolle, dans le négoce des bois à brûler, & du charbon, signifie une petite planchette de bois, ou feuille de fer blanc, carrée-longue, sur laquelle est collé le tarif du prix de ces marchandises.