Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BANDÉGE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 735).
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BANDÉGE. s. m. C’est ce qu’on appelle autrement cabaret, plateau, ou espèce de table à petits rebords, & ordinairement sans pieds, sur laquelle on met des tasses à café, des soucoupes, un sucrier, & des cuilliers lorsqu’on prend du thé, du café, ou du chocolat. Quatre grands bandéges garnis d’argent, ouvrage du Japon. Vingt-six sortes de bandéges du plus beau vernis du Japon. De Chaumont. Un bandége garni d’une cafetière & de tout le petit meuble qu’il faut pour prendre du café. Merc. de Juin 1720. On apporte ensuite des tasses de thé sur un bandége. A la Chine, au commencement du second service, chaque convié fait apporter par un de ses valets un bandége, où sont divers petits sacs de papier rouge, qui contiennent un peu d’argent pour le cuisinier, pour les maîtres d’hôtel, pour les comédiens (car dans les festins il y a toujours une comédie qu’on représente pendant le repas) & pour ceux qui servent à table. Les bandéges se portent devant le maître du logis. Observ. sur le Ecrits Mod. M. Dellon, c. 46, p. 353, du I tome de ses Voyages, dit que les Indiens appellent bandeja un grand bassin de bois vernis.