Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AZEROLIER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 677-678).
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AZEROLIER. s. m. Arbre sauvage, épineux, & de moyenne hauteur. Ses feuilles sont découpées comme celles du persil. Ses fleurs sont blanches & entassées en grappes. Il porte des fruits aigrets & secs qu’on nomme azeroles, & qui sont assez agréables au goût étant mûrs. C’est une espèce de nefflier, fort semblable à l’aubépine ; il devient plus gros & plus grand ; ses feuilles sont plus charnues, & ses fruits aussi gros que des cerises ; ils ont un goût aigrelet agréable, & ils renferment quelques osselets fort durs, qui contiennent chacun une semence. On confit ce fruit. On voit des azeroles blanches, mais elles sont rares. Cet arbre est commun en Provence & en Languedoc. En latin mespilus apii folio laciniato, ou mespilus Aronia. On le greffe sur l’épine blanche, ou sur le sauvageon de poirier, & sur le cognassier. Il y en a un qui vient du Canada, dont les épines sont très-longues, & les feuilles très-grandes. Il y en a aussi un blanc qui vient de Florence, qu’on ne trouve qu’à Versailles, & qui ne differe de l’autre que par la couleur de son fruit.

La Quintinie a dit Azerole pour Azerolier, prenant le nom du fruit pour celui de l’arbre, comme il fait souvent. Il dit ailleurs Azerolier. C’est une espèce d’épine blanche qui fait beaucoup de bois, & l’arbre est assez beau : sa feuille est un peu plus grande que celle de l’épine ordinaire, mais il ne rapporte pas tant.