Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AVILA

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 643).
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AVILA. Nom propre de plusieurs lieux différens. Abula. Il y a Avila dans la Vieille Castille, en Espagne. Abula, Albucella, Arbacula. C’est une ville épiscopale, entre Madrid & Salamanque. Une autre Avila est dans l’Asturie d’Oviédo, à l’embouchure du Nalon, près du cap de Guzan. On met l’Argenteola, ou Argenteolum, ville des anciens Asturiens, ou à Avila ou à Médules, dans la même contrée. La Sierra d’Avila, ou les montagnes d’Avila, sont dans la Vieille Castille. Mons Abulensis, Montes Abulenses. Elles bordent le chemin de la Vieille Castille, depuis le royaume de Léon, jusqu’à la Castille Nouvelle. La première Avila, dont nous avons parlé, leur donne son nom, parce qu’elle est dans ces montagnes. Fuentes d’Avila est un bourg de la Castille Vieille, auprès de la Nouvelle, entre les villes de Ségovie & de Miranda de Douro. Fontes Abulenses, Abula Fontana. Il y a aussi dans la province de los Quixos, au Pérou, une Avila située sur le Nap, rivière.

Avila. s. f. Pomme des Indes, plus grosse qu’une orange. Elle croît sur une espèce de liane ou plante rampante qui s’attache aux arbres voisins, dans l’Amérique espagnole. Cette pomme contient dans sa chair huit ou dix noix plates, rondes, de plus d’un pouce de largeur, & épaisses d’un demi doigt, collées les unes aux autres : ce qui les rend concaves d’un côté, & convexes de l’autre. L’amande qu’elles renferment, est blanche & amère. On prétend que c’est un excellent remède contre le poison & la malignité des humeurs. Lémeri dit qu’on en prend une ou deux à la dose.