Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AULU-GELLE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 646).
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AULU-GELLE. s. m. Nom propre d’homme. C’est ainsi qu’on appelle en françois Aullus Gellius, l’Auteur des Noctes Atticæ, & non pas Aule-Gelle, ou Aulus-Gelle. Les savans ont douté s’il falloit l’appeler Aulus-Gellius. Quelques-uns le nomment Agellius, d’autres Augellius. Lipse est le premier qui a remué cette dispute ; mais c’est la coutume de n’exprimer le prenom que par une seule lettre. De plus, les manuscrits du Vatican, ceux qu’avoit consulté Alde Manuce, & Lupus Ferrariensis, qui écrivoit il y a plus de 800 ans, mettent tout au long Aulus, ou séparent l’A de GelLius. Quelques-uns en François écrivent tout en un mot Aulugelle. Les Noctes Atticæ d’Aulugelle sont un ramas de choses curieuses & agréables, & une critique de plusieurs Auteurs qui l’avoient précédé. Il écrivit à Athènes au IIe siècle de l’Eglise. Aulus-Gellius, ou Agellius que nous avons accoutumé de nommer Aulu-Gelle, doit avoir vécu du temps de Marc-Aurèle, puisqu’il a été disciple de Favorin & de Titus Castritius, tous deux connus par Adrien. Il semble avoir écrit ses nuits attiques avant 165. Tillem.