Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ATHÉNIEN

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 591).
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ATHÉNIEN, ENNE. s. m. & adj. Qui est d’Athènes. Atheniensis. Les Athéniens portoient la gloire de leur origine jusqu’à la chimère ; & descendus, si l’on en croit quelques Historiens, d’une colonie de Saïtes, peuple d’Egypte, ils se disoient enfans de la terre. Tourreil. C’est un Prêtre de Saïs qui le dit dans le Timée de Platon. Voyez aussi sur leur origine le panégyrique d’Isocrate. Plutarque observe qu’Homère, dans le dénombrement des vaisseaux, ne donne le nom de Peuple qu’aux seuls Athéniens ; ce qui montre, non comme prétend cet Historien, que Thésée se démit de la souveraineté, mais que les Athéniens avoient dès lors beaucoup de penchant pour la démocratie, & que la principale autorité résidoit déjà dans le peuple. Tourr. Solon interrogé s’il avoit donné de bonnes lois aux Athéniens : Oui, répondit-il, les meilleures qu’ils étoient capables de recevoir.

Pour peu qu’un voisin eût offensé les Athéniens, il sentoit tout le poids de leur colère ; d’où vint le proverbe rapporté par Aristote, Réth. liv. II, ch.21. Voisinage Athénien. Tourr. A la bataille de Platée on voit les troupes Athéniennes, avec Aristide à leur tête, recevoir les ordres de Pausanias Roi de Lacédémone. Idem.