Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ASPERGOUTE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 555).
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ASPERGOUTE. s. f. Clusius, dans sa traduction françoise de l’Histoire des Plantes de Dodiens, ou Dodonée, appelle aspergoute menue, ou étoilée, l’Aster atticus, cæruleus, vulgaris C. B. autrement Inguinalis, à cause qu’on la crovoit bonne pour résoudre les tumeurs des aines. Cette plante est commune en plusieurs endroits du royaume. Ses racines sont fibreuses vivaces, & jettent quelques tiges ligneuses, rondes, un peu velues, hautes d’un pied, branchues vers leurs extrémités, & garnies de feuilles longues d’un pouce, larges d’un demi-pouce, arrondies, velues, & d’un vert-pâle cendré. Ses fleurs naissent à l’extrémité des tiges & des branches ; elles sont radiées, composées de fleurons jaunes qui occupent le disque ou le centre, & de démi-fleurons pourprés qui forment leur couronne. Ces fleurs sont suivies de semences menues, étroites, & chargées d’une aigrette. Ce mot aspergoute n’est pas usité : cependant M. le Clerc de Hollande, dit aussi que cette plante s’appelle en françois aspergoute.