Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ARTOIS

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 542-543).
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ARTOIS. Atrebates. Pagus Atrebatensis. L’on trouve souvent Adartensis Pagus. Dans la division que Louis le Débonnaire fit de ses royaumes entre ses fils, il l’appelle Pagus Adertensis. On trouve Adertisus dans les Capitulaires de Charles le Chauve, & Territorium Adartense dans Usuard. Les Modernes l’appellent Artesia. Province des Pays-bas Catholiques, qui a au levant le Cambresis & le Hainaut, la Flandre au nord, la Picardie au couchant & au midi. L’Artois est fertile en blés & en pâturages. C’étoit autrefois le pays des anciens Atrebates, dont le nom a formé celui d’Artois. L’Artois fut séparé de la couronne par Charles le Chauve, qui le donna pour dot à sa fille Judith, mariée à Baudouin, Comte de Flandre. Il y fut réuni par le mariage de Philippe Auguste avec Isabelle de Hainaut, fille de Baudouin VI. Ce fut alors que l’Artois fut érigé en Comté, & le Roi en fit le Prince Louis son fils le premier Comte. P. Dan. Par la paix des Pyrénées, l’Artois fut cédé aux François, à la réserve des villes d’Aire & de S. Omer, que la France prit ensuite, & qui lui furent cédées par la paix de Nimégue.