Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ARISARUM

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 499).
◄  ARIPO
ARISER  ►

ARISARUM. s. m. Plante dont il y a plusieurs espèces. Celle qui a les feuilles larges, les a semblables à celles du lierre, au nombre de trois ou quatre, assez épaisses, molles, vertes, d’un goût acre, attachées à une longue queue, du côté de laquelle elles ont deux angles, comme celles d’arum, mais plus obtus. Il sort d’entre ces feuilles un pédicule long de deux ou trois doigts, marqueté de taches rouges, au bout duquel est la fleur, qui est un peu longue, & faite en manière de capuchon de moine. Cette fleur est blanche, & a une odeur de chien. Sa racine est grosse & ronde, noire par dehors, & blanche par dedans. Quelquefois elle est tubéreuse & oblongue, douce au commencement, puis après âcre, non toutefois autant que la racine d’arum. Il y a quelques autres espèces d’Arisarum.

L’Auteur du Dictionnaire Economique écrit Arisaron. Il dit que cette plante vient dans le Portugal & dans l’Andalousie, sur les collines, dans des lieux pierreux, & le long des haies en Janvier & Février ; qu’elle arrête les ulcères corrosifs ; qu’on en fait des collyres excellens pour les fistules des yeux.