Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AQUÉDUC

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 445).
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AQUÉDUC, prononcez AKÈDUC. m. Aquæductus. Construction de pierre faite dans un terrain inégal pour conserver le niveau de l’eau, & la conduire par un canal d’un lieu à un autre. Il y a des aquéducs sous terre, & d’autres qui sont portés par des arcades, & qu’on appelle Aquéducs élevés ; parce qu’ils sont construits sur des corps de maçonnerie percés d’arcades. Aquéduc double ou triple, est un aquéduc qui a son canal porté sur deux ou trois arcades. Les Romains étoient magnifiques dans leurs aquéducs, qui s’étendoient quelquefois à cent mille.

Aquéduc, en termes d’Anatomie, est un conduit partie membraneux, & partie cartilagineux, qui va de l’oreille dans le palais. Il est ainsi appelé, non-seulement à cause de sa forme de canal, mais encore parce qu’il peut donner quelquefois passage aux humeurs étrangères, qui se ramassent assez souvent dans une des cavités de l’oreille, qui se nomme la caisse, n’ayant aucune valvuve qui puisse en empêcher la sortie.

☞ On a donné ce nom à plusieurs conduits du corps humain, à cause du rapport qu’ils ont avec les aquéducs qui servent pour conduire de l’eau d’un lieu dans un autre.