Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/APOSTER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 415).
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☞ APOSTER. v. a. Corrompre, gagner des gens pour les engager à faire une méchante affaire : engager quelqu’un à se trouver dans un lieu, soit pour observer, soit pour exécuter quelque chose. Il ne se prend guère qu’en mauvaise part. Adornare, subornare, apponere. Les calomniateurs ont des témoins apostés, pour déposer faussement contre leurs parties. Cet acte est signé par une personne apostée, qui a pris le nom ou l’habit d’un autre pour tromper le Notaire, ou les concractans. Les Grands ont des gens apostés pour semer de fausses nouvelles, selon que leurs intérêts les y obligent. Les filous ont toujours près d’eux des gens apostés, afin de ne se point trouver saisis des vols qu’ils font. Je vous demande une grâce, qui est, que vous ne vous imaginiez pas que j’aie aposté ce vieillard. Port-R.

APOSTÉ, ÉE. part. Subornatus, appositus.

Ce mot vient de positus, de pono.