Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/APHTE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 405).
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APHTE. s. m. Aphta, Lactucimen. Terme de Médecine. Les aphtes sont certains ulcères qui naissent dans la surface intérieure de la bouche, & qui ont quelque chose de chaud. Les aphtes ne sont pas des ulcères profonds : ils se forment en quelque partie que ce soit de la bouche, dans le palais, aux gencives, aux côtés, à la racine de la langue. Les enfans, sur-tout ceux qui sont à la mammelle, sont fort sujets aux aphtes, lorsque le lait de la nourrice est corrompu, ou que l’estomac de l’enfant ne le peut digérer ; alors les vapeurs âcres du lait aigri & corrompu, qui s’élevent, exulcèrent facilement les parties molles & délicates. Quand les aphtes viennent dans un âge parfait, ils sont causés par des humeurs tenues, féreuses, & âcres, qui regorgent dans tout le corps, & qui sont portées à la bouche. Il y a des apthes blancs ; il y en a aussi de rouges, de livides & de noirâtres : les blancs & les rouges sont les moins dangéreux & les plus faciles à guérir ; les livides & les noirâtres sont souvent mortels. Un liniment de miel rosat, & d’huile de vitriol mêlés ensemble, est un bon remède pour les aphtes. Voyez Jéel, sect. 7, l. 2. Lazare Rivière, observ. Jean Hartmanus, Forestus, Degori.