Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ANDES

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 339).
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ANDES. s. m. pl. Andes. Anciens Gaulois habitans de l’Anjou. Plusieurs croient qu’entre les peuples qui suivirent Ségovèze, il y eut des Bituriges, des Volsces, des Toectosages, des Boïens, des Sénonois, des Andes, & des Bellovaciens ; c’est-à-dire, des peuples du Berri, des environs de Toulouse, & de Carcassonne, du Cap de Buch en Guyenne, de Sens, d’Anjou & de Beauvais. Cordemoy. Les Andes, c’est-à-dire, ceux d’Angers. La capitale des Andes étoit Juliomagus, ou Andegavi, Angers. Les Andes étoient voisins des Carnutes & des Turonois, & du côté de l’occident ils touchoient l’Océan. Voyez César à la fin du II Liv. & Liv. III de la Guerre des Gaules

Andes. s. f. Grande chaîne de montagnes de l’Amérique méridionale. Andes, ium. On appelle aussi cette chaîne de montagnes la Cordillère, Cordirella en Espagnol, ou la Montagne de neige, Sierra nivo. Mons nivonus Les Andes en général sont situés du midi au nord, depuis le détroit de Magellan, jusqu’à la mer du Nord, dans l’espace de plus de 60 degrés de latitude de long : en particulier elles suivent la position de la côte occidentale de cette partie de l’Amérique ; depuis le détroit de Magellan au midi, jusques vis-à-vis d’Arica, elles courrent au nord ; de-là jusqu’à la hauteur de Truxillo, elles se détournent au nord nord-ouest, ensuite elles reprennent la route du nord jusqu’à l’Isthme de Panama. On leur donne plus de douze cens lieues de long, & jusqu’à 1400. Elles séparent le Pérou & le Chili qui leur restent à l’occident, de tout le reste de l’Amérique méridionale qui est à l’orient de ces montagnes. Nos cartes étendent cependant l’un & l’autre de ces royaumes au-delà des Andes, à l’occident. Elle sont excessivement hautes, ensorte qu’elles sont toujours couvertes de neige, & que bien avant dans la zone torride, au temps des plus grandes chaleurs de l’année, on y essuie des neiges abondantes & des gelées affreuses ; c’est ce qu’éprouverent en 1734 des missionnaires Jésuites, qui voyageoient dans celles qui sont entre S. Michel du Tucuman & Tarija, aux confins du Pérou. Il y a dans ces montagnes une vingtaine de volcans, qui tous sont dans la zone tempérée, aucun dans la zone torride. Ces montagnes sont très-fertiles, & habitées par un nombre prodigieux d’Indiens très-féroces, & dont la plupart n’ont pu jusqu’ici être domptés par les Espagnols. Voyez le XXIV Recueil des Lettres édif & cur. p. 167 & suiv.