Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ALLEZOIR

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 242).

ALLEZOIR. s. m. C’est un châssis de charpente suspendu en l’air avec de forts cordages qui le tiennent bien ferme. On y place une pièce de canon pour l’allezer. Il y est perpendiculairement la bouche en bas, dans laquelle entre un couteau bien acéré & bien tranchant, qui est posé sur un arbre de fer, planté bien ferme en terre. Il est traversé horizontalement par une roue ou par une croix aussi de fer, sur laquelle on met des hommes ou des chevaux pour la faire tourner. On descend & l’on remonte le canon à mesure qu’il en est besoin, par le moyen des moufles & des poulies, afin de donner lieu au couteau de couper aussi avant qu’il le faut. Ce couteau est emboîté dans une boîte de fonte ou de cuivre ; il faut jusqu’à dix-huit boîtes différentes pour une pièce, & la pièce est environ deux heures à descendre. Voyez les Mémoires de M. de S. Remi.

☞ ALLEZOIR. Outil d’Horlogerie, broche d’acier trempé, ronde, polie & un peu en pointe, servant à polir intérieurement & à accroître un peu les trous ronds dans lesquels on la fait tourner à force.