Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ACHÉLOUS

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 83).

ACHÉLOUS. s. m. Fleuve célèbre dans l’Antiquité, Achéloüs. Il a sa source dans le mont Pinde, en Thessalie. Il séparoit l’Acarnanie de l’Étolie, & déchargeoit ses eaux dans le Sinus Maliacus, aujourd’hui golfe de Ziton. Achéloüs, selon les Poëtes, étoit fils de l’Océan & de la Terre, ou de Thétis ; & selon d’autres, du Soleil & de la Terre. Il eut un démêlé avec Hercule au sujet de Déjanire, fille d’Œnéus, Roi de Calydonie. Hercule vainquit Achéloüs, qui fut obligé de se cacher dans ses eaux. Dans ce combat Achéloüs sentant qu’il n’étoit pas de la force d’Hercule, se changea en serpent, puis en taureau. Hercule lui rompit ou lui coupa une corne ; & Achéloüs dans la suite, pour retirer sa corne des mains du vainqueur, lui donna en échange celle d’Amalthée.

Étienne de Bysance dit que ce fleuve s’appelait d’abord Thoas, & qu’ensuite il fut nommé Achéloüs, du nom d'Achéloüs, à son retour de Thessalie avec Alcmaon. La fable confond ce fleuve avec Achéloüs, & dit qu’il avoit, comme Prothée, le don de prendre telle forme qu’il vouloit.