Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ABSORBANT

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 43).
ABSORBÉ  ►

ABSORBANT. s. m. Terme de Médecine, qui est tantôt adjectif, tantôt substantif. Medicamina ad absumendum nata. On appelle absorbans, des médicamens terrestres & poreux, qui s’imbibent aisément de sels acides & alkalis, & qui boivent les substances aqueuses ou sulfureuses. Les os calcinés, la corne de cerf préparée, l’ivoire brûlé, le corail, les yeux d’écrevisse, &c. sont des véritables absorbans. On a confondu quelque temps les absorbans avec les sels alkalis, sans doute à cause de leurs effets & de leurs propriétés ; les alkalis absorbant les acides en amortissent l’activité. Le quinquina est une sorte d’absorbant qui guérit les fièvres intermittentes.

ABSORBANT, TE. adj. On emploie des poudres absorbantes, quand il regne sur les superficies une fluidité qui les feroit s’attacher. M. l’Abbé Nollet, Phys. expér. t. I, p.17. Pores absorbans. Voyez Pore. Vaisseaux absorbans. Voyez Vaisseau.