Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ABORDAGE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 32).
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☞ ABORDAGE. s. m. Terme de marine, signifie l’approche & le choc de vaisseaux ennemis qui se joignent & s’accrochent par des grapins & par des amares pour s’enlever l’un l’autre. Assaut de deux vaisseaux qui s’accrochent l’un à l’autre par des grapins. Appulsus, insultus.

Aller à l’abordage, sauter à l’abordage, se dit de l’action ou de la manœuvre d’un vaisseau qui en joint un autre pour l’enlever, aussi-bien que de celle des équipages qui sautent de leur bord à celui de l’ennemi. Faire l’abordage en belle ou de bout au corps, c’est-à-dire, l’éperon dans le flanc. L’abordage de franc étable, est celui qui se fait par le devant & en droiture, pour s’enferrer par les éperons.

Abordage, se dit encore du heurt de deux ou plusieurs vaisseaux que la force du vent fait dériver les uns sur les autres. Dans les tempêtes, il n’y a rien de plus à craindre que l’abordage. Les vaisseaux portent des feux la nuit pour éviter les abordages. Ac. Fr.