Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ABEL-MOSC

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 25).
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ABEL-MOSC. s. m. Qu’on nomme en François, Ambrette, ou Graine de musc. C’est la semence d’une plante qui croît en Egypte, & dans les Îles Antilles, qui a des feuilles verdâtres & veloutées, assez semblables à celles de la Guimauve ; ce qui lui a fait donner par nos nouveaux Botanistes le nom de Guimauve veloutée des Indes. Althæa Indica villosa. Cette graine n’est guère plus grosse que la tête d’une très-grosse épingle, de la forme d’un petit rognon, grisâtre & comme chagrinée par-dessus, & d’une odeur qui tient tout ensemble de l’ambre & du musc. On s’en sert principalement dans la composition de quelques parfums. Les Parfumeurs Italiens s’en servent beaucoup. En France les Religieuses & les Patenôtriers en font des chapelets. On lit dans Blancard, que cette plante Egyptienne a l’odeur du musc, & que les Arabes la mêlent avec leur café, pour la lui communiquer.