Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ABANA
ABANA. s. m. Rivière de Syrie, dont il est parlé dans l’Ecriture, IV. Rois, v. 12. les LXX. de l’édition de Complute l’appellent Amana, conformément au Kéri ou Variante, quoique l’Hébreu porte Abana, & le manuscrit Alexandrin Naubana. Abana. Elle prend sa source dans le mont Liban, & baigne les murs de Damas du côté du midi & de l’occident : c’est pour cela qu’elle est aussi appellée fleuve de Damas. Elle coule dans la plaine d’Archadab, parallèlement au Pharphar, autre fleuve de Damas, & se décharge dans la mer de Syrie, au midi de l’embouchure du Pharphar. Sanutus, Secret. Fidel. Crucis, L. III. c. 2. dit que ce fleuve passe dans la ville de Valania, qui est, selon Etienne de Byzance, la ville appellée Leucas, & qu’il se jette dans la mer près du château nommé Margath. Il s’appelle quelquefois Valania, du nom de cette ville.