Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ABÉE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 18).
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ABÉE. s. f. Ouverture par où on laisse couler l’eau d’un ruisseau ou d’une rivière, sur la grande roue d’un moulin pour faire moudre. Elle s’ouvre & se ferme avec des pales ou lançoirs. Il en est fait mention dans la Coutume de Loris, Ch. X. Ce mot peut venir de baie, ouverture. Foramen.

ABÉE. Abea. Ville du Détroit Messénien, ou Mansertin, près de Phares, dans le Péloponèse. Elle fut ainsi appelée, dit Pausanias, d’Abdas, fils de Lyncée & d’Hypermnestre. Quelques Auteurs la confondent avec Ira, l’une des sept villes qu’Agamemnon offre à Achiles. Iliad. IX. Il y avoit un temple fameux où Apollon rendoit des Oracles ; les troupes de Xerxès le brûlerent. Il y eut aussi dans la Phocide une ville de ce nom bâtie par les Abantes.

Il y avoit plusieurs autres villes de ce nom : une dans la Phocide nommée Aba, ou Abæ ; une autre dans la Locride Epignomidienne, selon Pausanias ; & une troisième dans la Carie, selon Etienne le Géographe.