Dictionnaire breton-français de Le Gonidec/Index alphabétique - A

Dictionnaire breton-français de Le Gonidec, précédé de sa grammaire bretonne, et enrichi d'un avant-propos, d'additions et des mots gallois et gaëls correspondant aux bretons
L. Prud'homme (2p. 111-131).

DICTIONNAIRE

BRETON-FRANCAIS.

A


A, lettre voyelle, la première de l’alphabet breton. Elle se prononce comme en français.

A, particule. Elle a plusieurs usages :

1o Elle vaut la préposition française de. Eunn aval leûn a zour, une pomme pleine d’eau. Eur park golôed a éd, un champ couvert de blé. Kalz a vara, beaucoup de pain ;

2o Elle se met devant un verbe, dans toutes ses personnes (mais au mode indicatif seulement), quand ce verbe est précédé d’un nom ou d’un pronom, soit sujet ou régime. Doué a zô mâd, Dieu est bon. Hô c’hoar a garann, j’aime votre sœur. Dans ce cas, cette particule ne saurait se traduire en français ;

3o Elle sert encore à former plusieurs mots composés, tels que abaoé, depuis, pour a pa oé, mot à mot, de quand fut ; abréd, de bonne heure, à temps, pour a pred, mot à mot, de temps ; agrenn, tout à fait, entièrement, pour a krenn, mot à mot, de rond ou de court.

4o Indiquant la direction, elle répond à la préposition française a. A gleiz, à gauche. H. V.

On remarquera que la particule a fait toujours charger, de forte en faible, la lettre initiale du mot qui suit. Voyez la Grammaire bretonne. En Vannes, ë.

A. Voyez Ha.

A-benn ou Abenn, adv. et prép. Directement. Tout droit. A bout. Au bout. Dans. Déomb abenn, allons tout droit. Dond abenn euz a eunn drâ, venir à bout d’une chose, réussir. Abenn eur bloaz em gwélot, vous me verrez dans un an, ou au bout d’un an. Ce mot est composé de la particule a, de, et de penn, tête, bout, etc.

A-boéz-penn. Façon de parler adverbiale. A pleine tète. A cor et à cri. De toute sa force. Galved em eûz a-boéd-penn, j’ai appelé à pleine tête, de toute ma force. Ce mot est composé de la particule a, de poéz, poids, et de penn, tète.

A-bréd on Abréd adv. et adj. De bonne heure. A temps. Précoce. Hâtif. Abréd éz-inn, j’irai de bonne heure. Pér abred iñt, ce sont des poires hâtives. Ce mol est composé de la particule a, et de prêd, temps, heure, etc.

A darz ou Adarz, adv. Perpendiculairement. Aplomb. Ar vôger-zé né két saved adarz, ce mur n’est pas bâti d’aplomb. Ann héol a skôé adarz uar hon pennou, le soleil donnait perpendiculairement sur nos têtes. Ce mot est composé de la particule a, et de tarza, darder.

A-doûg. Voyez A-zoug.

A-dreûz ou Adreuz, adv. et adj. A travers. De travers. Entravers. Indirectement. Latéralement. Qui est de travers. Indirect. Latéral. De plus, en bloc. Tout ensemble. Adrcùz hag a/n’ci, à tort età travers. Sclledendeùz adreùz ouz-in, il m’a regardé de travers. Kouizedeo adrcûz war-n-oun, il est tombé en travers sur moi. Nag a-écun nag adreûz, ni directement, ni indirectement. Dciid eo cnô dré ami heñd adreûz, il est arrivé là par une voie indirecte. Ce mot est composé de la particule a, et de treûz, travers.

A-dreûz-penn. Façon de parler adverbiale, ou plutôt sorte de préposition. Tout au travers. Moñd a réoñt a-dreûz-penn d’ar parkou, ils vont tout au travers des champs. Ce mol est compose de la particule a, de treùz, travers, et de penn, tète, etc.

A-eeun, adv. et prép. Directement. Tout droit. Deûd eo a-eeun d’in, il est venu directement à moi. Ce mot est composé de a, particule, et de éeun, droit.

A-énou. Voyez Ac’hanô.

A-feûr, conj. A mesure. A proportion. A-feùr ma werzor ann édou, à mesure que l’on vendra les blés.

A-gîl, adv. A reculons. En arrière. N’héllit-hu két kerzoud a-gil ! Ne pouvez-vous pas marcher à reculons ? Ce mot est composé de la particule a, et de kil, revers, etc.

A-gouéz ou A-gwéz, adv. Devant ; en présence de : à la lettre au su de (de « au, et de gwéz, pour gwézet, su). Lagadeuc écrit agoéz. En Galles, enn gwéz. V. ac’hoez. H. V.

A-grenn ou Agrenn, adv. Entièrement. Tout à fait. Totalement. Absolument. Formellement. Tout court. Kolled eo agrenn, il est entièrement ou tout à fait perdu. Ne fell ked d’in agrenn, je ne le veux pas absolument. Ann drâ-zé en deüz lavared d’é-hoc’h agrenn, il vous a dit cela formellement. Ce mot est composé de la particule a, et de krenn, rond, court, etc.

A-harz, adv. et prép. D’auprès. Des environs de. A-harz kéar é taüann, je viens d’auprès de la ville.

A-hé ou Ahéd, prép. Pendant. Durant. Tout le long de. Gwéled é deuz ahéd ann noz, elle a pleuré durant la nuit, ou tout le long de la nuit. On dit aussi héd, sans préposition, — et warhéd. H. V. Voyez héd, premier article.

A-iiEÑu-Ai. r.. Faron de parler adverbiale. D’ailleurs. D’autre part. De plus. Oulie cela. Au reste. Au fond. En effet.— Autrement. H. V. Màd awalc’h eo a-heñdall, il est assez lion d’ailleurs. Ahend-atl é tléid eur sicôed d’in, outre cela, vous me devez un écu. A-hcftd-aU Uz’mk, de plus, il est paresseux. Ce mot est composé de la particule a, de heñt, chemin, et de ail, autre.

A-hont Voyez Ahoñt.

A-c’hano. Voyez Ac’hano.

A-c’haolad, adv. A califourchon. Jambe deçà, jambe delà. Moñd war varc’h ac /iaojad, aller i cheval à califourchon. Ce mot est composé de la particule a, et Ae. gaohul.

A-c’iiÈM)i ;, adv. De bouche. De parole. Verbalement. A-c’hènou en deùzité zeskedd’iii, il me l’a appris de bouche, verbalement. Ce mot est composé de la particule o, et de genou, bouche.

A-c’hin, adv. A reculons. En arrière. AclUn ézéiiñt. Ce mot est composé de la particule a, et de gin, revers, envers, opposé.

A c’houdé-vêz ou Ac’HouDÉvÉz. Façon de parler adverbiale. Depuis. Depuis ce leraps-là. iV’em eùz kélkitmzed oiU-hañ ac’houdévé :,]& ne lui ai pas parlé dopuis. Ce mol est composé de la part. a, dc goudé, après, et de béz, troisième personne du prés, de l’indicatifdu verbe béza, être.

A-c’houen, adv. et prép. A la renverse. Sur le dos. Kow’za a rèaz a-c hoiœn ou a-c’lioucn hé groc’licn, il tomba à la renverse.

A-ioul, adv. Volontairement. De son plein gré. Volontiers. Moñd a riz di a-ioul, j’y allai volontairement. A-ioul-vrdz, avidement. —. 1 inul-vdd, de grand cœur. H. V.

A-ispil. Voyez ispil.

A-istribil. Voyez istribil.

A-îz, adv. et prép. Dessous. Au-dessous. A-iz hô Ireid, au-dessous de vos pieds.

A-les-sé ou Alesé, adv. De ce lieu. De là. De là où TOUS êtes. lid alésé, allez-vous-en de là. Tec’hid alésé, ôtez-vous de là, fuyez de ce lieu-là. Cet adverbe peut se composer de la particule a, de léz, près, proche, et de se nu -(/, là. Il peut encore être composé de la particule a, de lec’h ou lé, lieu, et de se, là.

A-liez. Voyez aliez.

A-ma. Voyez ama.

A-raok ou Araok, adv. et prép. Avant. Devant. Auparavant. Au-devant. Rédaraok, cours devant. Deûd eo araok d’in, il est venu au-devant de moi. Araog ann deiz, avant le jour. Hors de Léon, arok.

A-ratoz, adv. Exprès. Expressément. A dessein. Avec intention. Sciemment. Avec réflexion. A-ratoz em eùz hé lavaret, je l’ai dit avec intention, à dessein, exprès.

A réz. Voyez Réz.

A-rok. Voyez A-raok.

A-ûz, adv. et prép. Dessus.. Vu-dossus. A-ûz hi) penn, au-desnus de otre tète.

A-vâd ou Avâd, adv. Tout de bon. Sans feinte. Scriouscniunl. Adi’isein. Auddeo é ra i/oaAac’^iiioc’A, c’esitoutde bon qu’il se moque de vous. Avdd é komzann ouz-hoc’h, je vous parle sérieusement, (^et ailverbi- est composé dert. etdemud, bon. — l’Iacé après un ou plusieurs mots, il signifie (pielquelois MAIS. H. V.

A-véac’h ou AvfiAc’ii, adv. A |)eine. Difficilement. Avéac’h ho sélaou, à peine vous écoute-t-il. Avéac’h ma hcU baie, à peine peut-il marcher. Cet adverbe est composé de la particule a, et de hear’h, faix, fardeau.

A-vÉPHÉD. Voyez BftPRÉD.

A-visKOAZ. Voyez uiskoaz.

A-VRÉ-MA. Voyez Dr^ma.

A-wALC’u ou AwAi-c’ii, adv.. Assez. Suffisamment. .-liuaJc’/i /tocVt eiii debret, VOUS avez mangé assez. Cet adverbe est composé de la particule a, et de gwalc’h, satiété, suffisance.

A-wéc’hou ou Awéchou, adv. Quelquefois. De foisà autre. Parfois..-IuiJc/k) !* éz-ann dite rfi, je vais quelquefois chez lui. Cet adverbe est composé de la particule a, et de gwéac’h, fois.

A-ZÉ. Voyez Azé.

A-zevri, adv. Exprès. Expressément. A dessein. Tout de bon. Sérieusement. Avec intention. Avec réllexion. N’en deùz kéd hé c’hréada-sevri, il ne l’a pas fait exprès, avec intention. /7a komz a rit-hu a-zevril Parlez-vous sérieusement ? Cet adverbe est composé de la particule a, et de deçà, réffcxion, intention, etc.

A-ziABARZ, adv. et adj. Du dedans. Par-dedans. Intérieurement. De l’intérieur. Interne. A-ziabarzéUd, il vient du dedans, par-dedans. Ann droug a zô a-ziabarz, le mal est interne. Ce mot est composé de la particule a, et de diabarz, dedans. Voyez ebarz.

A-ZIAVÉAZ, adv. et adj. Du dehors. Par-dehors. Extérieurement. De l’extérieur. Externe. A-ziavéaz é leà an irouz-zé, ce bruit là vient du dehors, de l’extérieur. A-ziavéaz iñl, ils sont externes. Ce mot est composé de la particule a et de diavéaz, dehors. Voyez Méaz.

A-ziNDAN, adv. et prép. Dessous. Au-dessous. Par-dessous. Tlé wéloud arann a-zindàn, je le vois au-dessous. Hé daoled en deùz a-zinddn hé c’hâr, il l’a jeté par-dessous la jambe.

A-ziouc’h ou Aziouc’h et A-ziout ou Aziout, adv. et prép. Dessus. Au-dessus. Par-dessus. Sellid azinucli, regardez au-dessus. Ema aziouc’h hé benn, il est au-dessus de sa tète.

A-zisPiL. Voyez dispil.

A-zistribil. Voyez distribil.

A-zoûg ou Azoùg, ou. Dof a, prép. Durant. Pendant. Azoûg ann deisiou-ma, durant ou pendant ces jours-ci. Voyez Doûg.

Ab ou Ap, pour mâb ou mâp, fils. Ce mot ainsi contracté ne s’emploie qu’en composition, dans quelques noms de familles. Ab-Iann, ab-Grall, ab-Iven, ab-Olier, sont des surnoms fort communs en Bretagne : il n’y a pas de doute qu’ils ne soient pour mab-Iann, mab-Grall, etc., et qu’ils ne signifient fils de Jean, fils de Grall, etc.

Aba, adv. et prép. Depuis. Aba gomz, depuis qu’il parle. Aba ma eo hir ann deiz, depuis que les jours sont longs. Ce mot doit être composé de la particule a, et de pa, quand. En Vannes, abé. On dit aussi abaoé à peu près dans le même sens.

* Abad, s. m. Abbé, celui qui possède une abbaye. On donne aussi ce nom à tout homme qui porte un habit ecclésiastique, quoiqu’il n’ait point d’abbaye. Pl. abaded.

* Abadez, s. f. Abbesse, supérieure d’un monastère. Pl. ed.

Abaf, adj. et s. m. Etourdi. Etonné. Timide. Stupide. Niais. Benêt. Ann d"n-iaouank-zé en deûz doaré abaf. ce jeune homme a l’air étourdi, étonné. Ho c’hoar a zô abaf eunn néheût, votre sœur est un peu timide. Eunn abaf n’eo kén, ce n’est qu’un stupide. Pour le plur. du substantif, abafed. Abaf s’emploie aussi au lieu de abafder.

Abafder, s. m. Etourdissement. Etonnement. Timidité. Stupidité. Niaiserie. Né heleur kêd hé donna eûz hé abafder, on ne peut pas le retirer de son étourdissement, de son étonnement, de sa stupidité. Ann abafder a zéré oud eur plar’h-iaouank, la timidité convient à une jeune fille.

Abafi, v. a. et n. Etourdir. Etonner. Rendre stupide. Intimider. Niaiser. S’étourdir, etc. Part. abafet. Abafi a réod anézhañ, vous l’étourdirez, vous le rendrez stupide. Va abafed en deûz gañd hé zell, il m’a intimidé par son regard. Abafi a ra buan, il s’étourdit vite.

Abalamour, prép. A cause de…. Pour l’amour de… Abalamour da Zoué, à cause de Dieu. Abalamour d’in, à cause de moi.

Abaoé (de trois syllabes a-ba-oe), adv. et prép. Depuis. Abaoé déac’h ounn klañ,je suis malade depuis hier. Abaoé neûzé né ra mui nétra, depuis ce temps-là il ne fait plus rien. Ce mot est composé de la particule a, de, pa, quand, et de , fut. Voyez aba.

Abahdabz, s. m. Soir. Soirée. Vêprée. Pl. abardaésiou. E-trô ann abardaez, sur le soir, vers le soir. Ann abardaésioù a zâ hir bréma, les soirées sont longues à présent. On dit aussi pardaez, dans le même sens. Ce mot est composé de a, de, de par, pour peûr, particule servant à indiquer l’achèvement, le complément, la fin d’une chose, et de daez, pour deiz ou déz, jour ; abardaez peut donc s’interpréter à la lettre de complément de jour. Hors de Léon, abardé.

Abardaézi (de quatre syllab., abar-daé-zi), V. n. et impers. Devenir lard. Se faire tard. Approcher du soir. Part. et. Abardaézi a ra, il devient tard, il se fait tard, le soir approche. Voyez le mot précédent.

Abardé. Voyez abardaez.

Abarz, adv. et prép. Avant. Auparavant. Abarz é teûi, il viendra avant. Abarz ann nôz, avant la nuit. Abarz ma tebrinn, avant que je mange.

Abask. Voyez iiabask.

* Abatti, s. m. Abbaye. Monastère. Pl. abattiou. Ce mot est hibride, formé du latin abbas, abbé, et du breton ti, maison ; il doit donc s’entendre plus particulièrement des bâtiments d’un monastère que de la dignité du supérieur. Ces sortes de mots ne sont pas rares parmi les Bretons. Les articles abad, abadez et abatti n’ont été placés ici que comme exemples des mots hibrides.

Abé. Voyez Aba.

Abek, s. m. Cause. Sujet. Occasion. Motif. Raison. Pl. abégou. Abeg oc’h béd d’ann drouk-zé, vous avez été cause de ce mal. Héb abeg é-béd, sans aucun motif. Hép gwir abek, témérairement, inconsidérément, contre droit et raison. Dré abek ou enn abek ma, à cause que, parce que. War abek ma, pour que, afin que. Voyez Kiriek. Kiriégez.

AbékiouAbégi, V. a. Contrefaire quelqu’un, ré[)élcr par dérision ses propres paroles. P ;irl. et. Nékéd déréad abéki dén, il n’est pas honnête de contrefaire quelqu’un.

Abenn. Voyez A-benn.

Aber, s. f. Havre, port de mer fermé et sûr. De plus, entrée ou embouchure de rivière. Confluent. Pl. iou. Kéméred oé hé léstr enn aber, son vaisseau fut pris dans le havre ou à l’embouchure de la rivière. Ar géar a Gemper a zô é aber slériou Odel ha Teir, la ville de Quimper est au confluent des rivières d’Odet et de Teir.

Abbvlec’h, s. m. Abreuvoir. Pl. iou (Lagadec). H. V.

Abézet, part, passé du verbe abézi, non usité. Stupide (Lag.) IL V.

Abienner, s. m. Celui en la garde duquel on a mis des biens saisis par la justice. l’I. ien. Kumzil gañd ann abienner, parlez au gardien de la saisie.

* Abostol, s. m. Apôtre, nom qui a été donné aux douze personnes que Jésus-Christ choisit particulièremenlcnlre ses disciples pour prêcher sa morale. Pl. abostolel, et, plus ordinairement, ébestel. Ann daotizég abostol, les douze apôtres,. ibo. ilol se dit aussi de l’épitre qui se lit ou se chante à la messe. Pion en detiz kaned ann abostol hirio ? qui est-ce qui a chanté l’épftre aujourd’hui ? Voy. aviel.

* Abostoler, s. m. Sous-diacre, celui qui est promu au sous-diaconat. De plus. celui qui chante l’épitre à la messe. Pl. ien. Kalz a abostolérien a zo bel gréad déac’h, on a fait hier beaucoup de sous-diacres. Eunn dén dimézed eo a zo béd abostoler enn oferen, c’est un homme marié qui a chanté l’épitre h la messe. Voyez. Vviéi. ek.

* Abostoli, v. n. Prendre le sous-diaconat. De plus, chanter l’épitre à la messe. Part. et. Abostoled eo va breûr, mon frère a pris le sous-diaconat. Abostoli a rai enn oféren-hréd, il chantera l’épitre à la grand’racssc. Voyez Aviéla. Il/, ADA

  • AnogTüLiK, adj. Apnsluliiiue^ qui vient,

qui procoile dfs ii|)(Mr(s. Ann Uctkadurez abuttulik, la doctrine ;i|iiisluiique.

Aboin, s. m. C. i’uttiii, excrément de cheval. Pl. ed. H. V.

Adol’. na, V. a. Ramasser du crottin. Part. et. H. V.

Abba. nt, s. f. Suurcil, le poil qui est en manière d’arc au-dessus de l’œil. l’I. abrañtou. l’I. duel, et plus usité, diou-abrañl. Hé ziimabrañt a zo dit, ii a les sourcils noirs. Voyez

!Iol]R^ :^N. Golbuon. 

Ak. Viiyez Hak.

Ak. Voyez 11a«.

Aket ou Akeu, s. m. Assiduité. Application. Üiligcnce. Exactitude. Ponctualité. Ma n’hoc’h eüz kéd a akel, né zeakot nétrd, si vous n’avez pas d’assiduité, d’application, vous n’apprendrez rien. Ann aked é pép ira a zi lalvouduz, la diligence en toutes choses est utile. . kéta()ü ou AüÉTAou, adv. Tantôt, au passé, par exemple, quand on parle aprèsmidi de ce qui s’est fait au matin. £do ama akélaou ou agétaou, il était ici tantôt. On dit aussi égétaou et ergefUaou : ce dernier est peut-être le meilleur, venant de kcñta, premier, et pourrait se traduire littéralement par CCS mots : dans les preuiebs, en sousentcndant moments. Akéti, V. n. Etre assidu, diligent. S’appliquer. Part. et. Né akéiil kéd awalc’h, vous n’êtes pas assez assidu, vous ne vous appliquez pas assez, lléd eo akéti, mar fcÙ d’éhnc’h gounid ctinn drà, il faut être diligent, si vous voulez gagner quelque chose. Akétez ou Akédüz, adj. Assidu. Appliqué. Ponctuel. Exact. Studieux. Diligent. Akétuz Ira : eo hô mdb, votre fils est très-appliqué, fort studieux. Aklocéten, s. f. Fer d’aiguillette. Pl. ttklouclennou. Kolled em eûz va aklouélen, j’ai perdu le fer de mon aiguillette. Akr ou Hakr, adj. Vilain. Affreux. Hi-deux. Sale. Malpropre. Dill’orme. Au figuré, vil. Sordide. Abject. Méprisable. A’« uiien/i A-e’d e na kenn afcr, je ne savais pas qu’il fût si vilain, si affreux, etc. Eunn dén akr eo, c’est un homme vil, abject. Akraat, v. n. Devenir vilain, affreux, hideux, etc. Et au Cguré, devenir vil, abject, etc. Part. akréet. Akraad a ra bcmdez, il devient tous les jours plus vilain, plus affreux. Aerded, s. m. Vilenie. Difformité. Saleté. Malpropreté. Au figuré, abjection. Bassesse. Mépris. N’hdtann kél boazadiouc’hann akrded anézhañ, je ne puis m’accoutumer à sa vilenie, à sa difformité. Né anavézU kéd hé hoU akrded, vous ne connaissez pas toute son abjection, sa bassesse.

  • Aktor, s. m. Comédien, acteur. Pl. ien

(Lag.) Aujourd’hui, aktour. H. V.

  • Aktorez, s. f. Comédienne, actrice. Pl.

ed. H. V. Ad ou As ou Az. particule qui, dans les AKZ compoiiH, sert à mar(|uor le redoublement ou la répétition de l’action : ùber, l’aire ; aUôber, refaire. Kvuésa, tomber ; azkouézUy relümber, etc. An. Voyez IIad. AiiA. I erine enfantin poitr dire adieu. En parlant à un enfant, l’un dit : déumb ada, allons nous promener, allons adieu. Ada. ^’o)ez Mada. An il. ou Adai. kk, prép. Depuis. De. Adal ou adaleg ar penn bttég aun Ireid, depuis la télé jusqu’aux pieds, ou bien, di^ la tète aui [lieds. Adaleg ur gwéled bélég al lein, de fond en comble, du haut en bas. A dan. Voyez Dinuàn. H. V. AiiAN, s. m. Selon Le Pelletier, c’est un oiseau assez semblable au hibou, et, suivant le père Grégoire, c’est le rossignol. Pour moi, j’en connais le nom, sans savoir au juste l’oiseau qu’il désigne. V. éd. — Unie donne en général à tous les oiseaux de nuit ; c’est peut-être adar, corrompu d’adérin, oiseau, encore usité en Galles. Je lis dans un vieux chant populaire breton : Jiép nôz en. em zastum adar,• SlOr-adar du-bàl hâ fleûniou. « Chaque nuit des oiseaux s’assemblent, des oiseaux de mer, au plumage noir tacheté de blanc.» (Barzaz-Breiz. j H. V. Adan-vôb, s. m. Suivant le père Grégoire, c’est le même que éoslik-bàl. — Il est plus probable qu’il est employé pour mùr-adar bdl, OISEAC DE MER TACHETÉ. H. V. Adarré, adv. Encore. Une seconde fois. De rechef. Kouézed eo klañ adarré, il est encore tombé malade. Livirit-hé d’ézhan adarréy dites-le lui une seconde fois. On dit aussi arré, dans le même sens. Adober, V. n. Refaire. Faire encore une fois. Recommencer. Part. adgréal. N’hoc’h eùz két gréai mdd va zaé, réd eo hé adober, vous n’avez pas bien fait mon habit, il faut le réf. lire. Adoog. Voyez A-zodg. Adrë ou Adré. n, adv. et prép. Derrière. En arrière. A dos. Au dos. Araog hag adré, devant et derrière. Adré eo choumet, il est resté derrière. Hé lékéad em eûz adré ann ti, je l’ai mis derrière la maison. En Vannes, ardrañ. Voyez Diadré. AdbeCz. Voyez A-DRELZ. Aé, s. m. Le repos du bétail pendant la grande chaleur. Kasidar zaoud d’ann aé, menez le bétail au repos. On dit aussi éc’hoaz, dans le même sens. Aéa (de deuxsyll., ai-a’), v. a. et n. Faire ou mener reposer le bétail pendant la grande chaleur. Se reposer pendant la chaleur, en parlant du bétail. Part. aéet. Réd eo aéa ctr zaoud, il faut faire reposer les vaches. Aéedhô deûzar zaoud, les vaches ont reposé. On dit aussi éc’hoaza dans le même sens. Aedlen ouEdlen, s. f. Sapin, arbre (Corn.) PI. édleîinou. H. V. Ael, s. m. Essica, pièce de bois qui entre AC’H dans le moyeu des roues de charrelles, etc. Pl. iou. Torred eo ann ad, l’essieu est rompu.

Ai ;u, s. f. Serpent. Ucptile. On comprend sous ce nom les couleuvres, les vipères, les aspics, etc. Pl. acred (de deux syll, aé-red). N’eûz kéd a aéied ééïKZ Ëùsa, il n’y a pas de reptiles, de couleuvres dans l’ile U’Uuessant.

aer. Voyez Êar.

Aeu - WiBEU, s. f. Vipère, petit serpent Tâvipare très-venimeux. Pl. aéred-wiber. Ce mot doit être hibride, formé du breton acr, serpent, et du latin, vipcra.

AÉitAoiJA. ï (de 4 syll., a-cr-aou-añl), ou

AzROCAÑT ou iCROiANT, s. f. Dragom Uémon. Diable. Pl. Aéréveñl ou czréveñt. Sañl l’aol a lazas pé a veùzaz eunn aéraouafit hmz é énez Ydz, war a lavarcr, saint Pol tua ou noya, dit-on, un grand dragon dans l’ile de lias. akz. Voyez£az.

Aézen (de deux syll., aé-zen) ou Êzen, s. f. Vapeur. Exhalaison, /éphir. Vent doux et agréable. Pl. aézerinou ou ézennou. Eunn aézen skañ a zdv alésé, il s’élève de là une vapeur légère. Ann aczen-zé a ra vdd d’in, ce zéphir me fait du bien. Voyez mohen. Aézen>a (de trois syll., aé-zen-na), v. n. Jeter des exhalaisons. Produire des vapeurs. Part. cl.

AÉZENNÜZ (de trois syll., ac-zen-nuz), ou EzENNCz, adj. Vaporeux. Qui produit des vapeurs, des exhalaisons. Voyez morennlz.

Ar, s. m. Baiser, et, plus particulièrement, baiser de civilité, de cérémonie. Pl. ou. Eunn af a rôaz da bcp-hini anézliô, il donna un baisera chacun d’eux. Voyez pok.

Afa, V. n. Baiser par civilité, par cérémonie. Part. et. Apd d’hô kcnvrcilr, baisez votre confrère. A’oyez Poki.

Aféden, s. f. Baisure, l’endroit par où deux pains se sont trouvés pressés au four. Né garann kéd ann aféden, je n’aime pas la baiïure. . 4fen. Voyez Aven, premier article.

Affal ou Affei, s. m. Rechute. Récidive. PI. ou. Ann affal ou ann affel a zô gwdz égéd ar c’hiénved, la rechute est pire que la maladie. Evid ann affel n’eûz néméd ar marù, pour la récidive, il n’y a que la mort. Ce mot est composé de a/’ pour ad, particule réduplicative, et de fal pour fallaen, faiblesse. Affai. a ou Affela, V. n. Retomber. Récidiver. Faire une rechute. Part. et. Likidéve : na affalac’h, prenez garde de retomber, de récidiver.

Affi. bt, adj. Badin. Volage. Léger. Inconstant. Afflcl brdz eo ann déñ-zc, cet homme est bien léger, bien volage. Je ne connais ce mol que par le Hictionnaire de Lcrellelicr, quoiqu’il le donne comme appartenant au dialecte de Léon.

. ff(1, adv. Vite. Prompteraenl. Avec empressement. Avec diligence. Deiid affô atna, venez vile ici. Voyez Bdan, premier article. . fO !v. Voyez Aven, premier article.

  • . iFRoiv ou Avron, s m. Aurotie, plante.

Afronen, f. Un seul pied d’aurone. Pl. afronennou, ou simplement afron. Ann afron a zô ntâd éril lenna ann drein eûz ar goulfou, l’aurone est bonne pour retirer les épines des plaies, on nomme aussi cette plante louzaouenann-dréan.

Afc. Voyez Avi.

Agen. Voyez Aié>en.

AcÉTAOU. Voyez Akétaou.

AgIl. Voyez A-GiL.

Agrenn. Voyez A-gren. n.

Agroazen, s. f. Eglantier, arbuste. l’I. ajroazcnnou (Lag.) H. V.

AnoÑT ou A-HO. NT, adv. Là, en parlant d’un lieu éloigné, mais que l’on aperçoit. Ema ahoñt, nhéñ gwéVU-hu kél :- il est là, ne le voyez-vous pas ? Voyez IIo. ñt, Azé et Émô. Ac’u ou Éac’h ou Ec’ii. Terme enfantin pour exprimer tout ce qui est sale et que l’on ne doit jias toucher. Caca. Aclt ou éac’h eo ann drd-zé, laolil hcñ d’ann douar, c’est du caca, c’est quelque chose de sale, jetez le à terre. Ac’h, s. f. Race, généalogie. Pl. ou (Corn.) En Galles, ac’h. H. V.

Ac’h, prép. De. Elle ne s’emploie que devant les mots qui commencent par un a. Ce mot se reconnaît dans quelques composés. Ac’h Alré co, il est d’.'Vuray, de la ville d’Auray. Voyez Ac’uAîiN et. c’ha. nô.

Ac’h ! interjection. Fi ! Fi donc !

Ac’ha ou Ac’han, interj. Hé ! Hé bien !

ac’halenn. VoyezAc’uax. n.

ac’han. VoyezAc’ha.

ac’hanenn. VoyezAc’hann.

Ac’hann, adv. D’ici. Id er-méaz acliann, sortez d ici, mot à mot, allez dehors d’ici. Ce mol est composé de la [)réposition ac’h, de, et de Tadverbe inusité ann, ici. On dit aussi ac’halenn ni ac’hanenn, dans le même sens.

Ac’uANÔ, adv. De là, en parlant d’un lieu qu’on ne voit pas, d’un lieu hors de vue, par sa dislance. Dislrei a rai ac’hanô ama, il reviendra de là ici. Ead éoa kuid ac’hano abar : ma tcüi :, il s’en était allé de là avant que j’arrivasse. Ce mot est composé de la préposition ac’h, de, et de l’adverbe inusité and, ici, que l’on prononce énô, aujourd’hui. En Vannes, on dit a-énou.

Ac’hanod, pron. porson. Toi. Te. De toi. De même usage que ac’haiioun.

Ac’hanoc’h, pron. pcrs. Vous. De vous. De même usage que ac’hanoun.

Ac'hanomi>, pron. pcrs. Nous. De nous. De même usage que ac’hanoun.

Ac’hanoun, pron. pcrs. Moi. Sic. De moi. Il ne s’emploie qu’à lobjcclif (l’accusatif des Latins ), ou au second cas (legénitif Hôc’hoar a gàr ac’hanoun, votre sreur m’aime. A’oni ; a récr ac’hanoun, on parle de moi. Ac’haSta ou Ac’han-ta ! iulerj. Hé bien donc !

Ac’hé. Voyez Éc’hoaz.

ac’hofi. VoyezÏ’Ic’hoaz.

Ac’houéz (de deux syllab., a-c’houe’z), adv. En public. Publiquement. Né garannh’l iiG

ALC

komz ac’houéi, je n’aime pas i parler en public. Je ne cdiiiiais ce mut que parle Dictiunnaire de Le l’ellcticr, qui l’écrit ahouét. At’iiLB. s. m. Kniliarras. Grossesse. ylc7»u6 ev, elle est grosse, lin Galles, achub. H. V. Ac’hloi, V. n. F. tre embarrassé Etreoccupé. litre enceinte. Ac’huhed eo ann ti, la maison est occupée. H. V.

Al ! inlerj. Ha ! Aïe ! exclamation de douleur. On dit aussi aiou dans le même sens. Ai-T. ! interj. Allons ! courage ! Allons donc ! AiÉNEN ou KiÉ. NEN (de trois syllab., en prononçant toutes les lettres at-e’-nen), s. f. Source d’cau-vive qui sort de terre. Fontaine. l’I. aiénennou ou eiénennou, ou simplement aien ou eien. Eunn aicnen a yafud éiiü, vous trouverez là une source. Evit, dour aien eo, buvez, c’est de l’eau de source. Ann douarmañ a :ô leiln a aiénennou, cette terre-ci est pleine de sources. Quelques-uns prononcent criéncn. J’ai aussi lu agcn. Voyez M. vmmen. AiÉNENN. ou AiÉNA, V. n. Sourdrc, jaillir, en parlant d’une source. H. V. Aî.>Ez (de deux syllab., en prononçant toutes les lettres ai-nci], s. f. Limande ^ poisson de mer. Pl. éd.

AïOD (de deux syll., en prononçant toutes les lettres ai-oul. Le même que ai. Al, article dcûni. Il représente en français les monosyllabes le, la, les. Al ne se met que devant les mots qui commencent par l. Al lagad, Vœi ; al lenn, l’étang ; al lislri, les vaisseaux ; al loar, la lune ; al ludu, la cendre. En Vannes, cl. Voyez Ab et A>n, premier aiticle.

Al. Voyez IIal.

Ala, V. n. Vêler, mettre bas, en parlant d’une vache. Part. cl. Aled eo ar vioc’h zû, la vache noire a vêlé. On l’emploie aussi en général pour dire faire cn petit, soit en parlant d’une jument, soit en parlant d’une brebis, etc. Au surplus, rien dans ce mot n’annonce qu’il doive s’appliquer exclusivement à la vache.

Alax, s. f. Haleine. Respiration. Pl. ou ou iou. Dalc’hid hoc’h alan, retenez votre haleine. Ann alanou jleriuz a zeû peürlicsa eüz ann deñl, les haleines puantes viennent le plus souvent des dents. En Vannes, on prononce anal ou hanal ou cnal,

Alana ou Halana, et, par abus, Ala-NAT, v. n. Prendre haleine. Respirer. Part. et. Réd ed alana awéchou, il faut prendre haleine, respirer quelquefois. En Vannes, ana-Icin ou hanalein ou énalein.

Alanad ou Halanad, s. f. Halenée, la durée de la respiration. Il se dit aussi, mais plus rarement, de l’odeur qui s’exhale avec la respiration. Pl. ou. Kcmeñl-sê en deûz lavared enn eunn halanad, il a dit tout cela en une halenée. Gwall alanadou, de mauvaises halences. En Vannes, analad ou hanalad ou énalad.

Alaodri (de trois syll., al-aou-ri), v. a. Pour AocBi, non usité. Dorer, garnir ou couvrir d’or. Part. et. Eurtlern alaourel, un cadre doré. Voyez Aolk.

Alar. Voyez Abab.

Alarc’h, s. m. Cygne, oiseau. Pl. élere’h H. V.

Aldaban, s. m. Sorte de plante qui se trouve parmi le blé, el que je crois être l’ivraie. Voyez Dbéok.

Alek. Voyez IIalek.

Alézon. Voyez Aluze. n.

Alfù, 9. m. Délire. Transport. Rêverie. Ce mot est (lu dialecte de Cornouaille. Voyez Ai-TEB et Ambben.

Alfùi, V. n. Etre en délire. Avoir le transport. Rêver. Part. alfoel. Alfùi a ra abaot di’ac’h, il est en délire depuis hier. Alfved en deùz hèd ann nôz, il a eu le transport toute la nuit. Ce mot est du dialecte de Cornouaille. Voyez Altéhi et Ambbk.>. msi«.

Algen, s. f. Pointe ou barbe d’une coiffe, qui se nouait ou s’agrafait autrefois sous le menton, et qui se relève aujourd’hui sur la tête : il y en a une de chaque c6lé. Pl. algennou. Unan eùz hoc’h algennou a zô rogel, une des barbes ou pointes de votre coiffe est déchirée. Alc’houé. Voyez Alc’uouez.

Alc’hocédebou Alc’hocédez (de trois syll., al-c’houé-der), s. m. Alouette, petit oiseau. Pl. ed. Ann alc’houe’déred a zdv huel meùrbéd enn éar, les alouettes s’élèvent fort haut dans l’air. On dit aussi échouéder, éc’houédez, c’houcder et c’houédez.

Alc’hocéein. Voyeï Alc’houéza. Alc’houéi. n. A’oyez Alc’iioiéza. Alc’hol’ez (de deux syll., al-c’houcz), s. f. Clef, instrument fait ordinairement de fer ou d’acier, pour ouvrir et fermer une serrure, etc. Pl. alc’houésiou (de trois syll., al-c’houésiou). Lagadcn ann alchouez, l’anneau de la clef. Gwaleti ou gdr ann ak’houez, la tige de la clef. Kolled em eùz va alc’houésiou, j’ai perdu mes clefs. Hors de Léon, alc’houé. Alc’hodéza (de trois syll., al-c’houé-za), v. a. Fermer à clef. Part. et. Alc’houézid annôr, fermez la porte à clef ou à la clef. En Tréguier, alc’houéan. En Vannes, alc’houécin. Alc’houézeb (de trois syll., al-choué-zer), s. m. Serrurier. Faiseur ou marchand de clefs. Pl. aie houézérien ou alc’houézidi. Iddadiann alc’houézer, allez chez le serrurier. En Vannes, aJc’/ioi/e’our.

ALc’HorÉzÉBEZ OU Alc’hocéziri, s. f. Serrurerie, métier, commerce de serrurier. Alc’hocilten. Voyez Aklocéten. Ali, s. m. Avis. Avertissement. Conseil. Exhortation. Persuasion. Pl. aliou. Deùd ounn da c’houlenn alidiwar benn ann dro-î^, jesuis venu demander avis, conseil là-dessus. Chélu aliou mdd., voilà de bonnes exhortations. Alia, V. a. Donner avis. Avertir. Prévenir. Aviser. Conseiller. Exhorter. Part. aliel. Hi eo é deùz va alied da lavaroud ann drâ-zé, c’est elle qui m’a conseillé de dire cela. Hoe’h alia a rann davéza furoc’h, je vous exhorte à Être plus sage. AMA

Alia, adv. Ccilufic atfirn alion riFrindanl au français cehtes, à la réserve que le breldii alla ne se dit qu’après la Dépativc. Né olia, non certes. — Hors de Léon, ne liait. (A la lettre, ^E PEUT, pour cri. A ^E se I’Kit.) H. V. Ai. lEii, s. m. Conseiller. Celui qui donne un conseil, un avis. Pl. icn. IIv lùd a zo héd ato eunn alier niddévid-oun, voire père a toujours clé un lion conseiller pour moi. Aliébez, s. f. Conseillère. Celle qui donne un avis. Pl. éd.

Aliez, adv. Souvent, rréquommenf. Plusieurs fois. Doñd a ra allez d’am zi., il vient souvent chez moi. Aoyez Liez.

All, pron. indélerm. Autre. Eunn ail, un autre, une autre, fit all, d’autres. Ann hini all, l’autre. Ar ré all, les autres. Eunn drd all, une autre chose.

Allaz 1 intcrj de plainte. Hélas ! AUaz ! pégcndall o«n»i-t/ic’.'hélns ! queje suis aveugle ! Allazik. Terme enfantin pour signifier caresse. Obcr allazik, caresser ou faire des caresses à la manière des petits enfants, en passant la main légèrement sur la figure. Gra allazik d’in, va màb, fais-moi des caresses, mon fils. Voyez Daik.

Alli’z. Toyez Gali. cz.

Alocber, s. m. Celui qui empiète. Usurpateur, celui qui, par violence ou par ruse, s’empare d’un bien qui ne lui appartient pas. Pl. ien. Eunn alouher co, c’est un usurpateur. Ânn alouhcricn né d-iñl morse licb aoun, les usurpateurs ne sont jamais sans crainte. Aloubérez, s. m. Empiétement. Usurpa- I tion. Action d’usurper. Ann li-zé a zô deûd d’ézhan dré alouhénz, cette maison lui est Tenue par usurpation.

Alocbi, y. n. Empiéter. Usurper. S’emparer, par violence ou par ruse, d’un bien qui appartient à un autre. Part. et. IIoll drd hé vreûr a zû aloubel gañthañ, il a usurpé tout le bien de son frère. Alotibi a ra bcmdez war va douar, ilerapié(etousIes jours sur mon terrain. Aloi^ein ou Alvein (de deuxsyll., al-oudn ou al-vcin), s. m. Plante à fleurs jaunes-pâles, qui croît parmi les blés el les gâte. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez Elvézen. Als, s. m. La côte de la mer, le rivage. Pl. iou. (Corn.) H. V.

Alter, s. f. Délire. Tiansporl. Rêverie, ^fler en dcûz Itirià, il a du délire aujourd’hui. En Cornouaille, atfô. En Tréguier et Vannes, amircn.

Altébi, V. n. Etre en délire. Avoir le transport. Rêver. Part. et. AUéri a ra abaoé déac’h, il est en délire depuis hier. En Cornouaille, alfoi. En Tréguier, ambrcnniñ. En Vannes, emhrenmin.

Alcmen, s. f. Omelette, œufs battus qu’on a fait cuire dans la poêle avec du beurre. On y ajoute quelquefois le plur. viou, œufs. Grid d^é-omp eunn altimcn a zék vi, faites-nous une omelette de dix œufs. Voyez Fbitaden.

  • Aluzen, s. f. Aumône, ce qu’on donne

aux pauvres par charité. Pl. fllu ;cH)ioM. Diwar AMF. 117

ann aluzen é vév, il vit d’aumônes. En Van" nés, alézon o’u'àJîron.

Alzolr. n. Voyez Abzoihn.

Am ou An, particule employée dans les composés SI ulement. Elle désigne l’inexécution de l’action. Elle marque aussi la privation. Voyez les composés.

Am, prép. polr. Ce mot ne se trouve employé que dans les plus anciennes poésies bretonnes, h’alon oni luijad, cœur pour œil. (Barzaz-Breiz.)

Ama ou AmajN, adv. Ici. En ce lieu-ci. Dcdd ama, venez ici. Dr^ ama, par ici. Totlaid ama, approchez-vous d’ici. En Vannes. amc7in.

Amai., ra. Email ’ Lag.) H. V. Amala, v. a. Emaillcr. Part. et. H. V. Abialocr, s. m- Emailleur. Pl. icn. H. V. Amalijrez, s. f. Art d’émailler. H. V. Amanen. Voyez Amann.

Amanenna, V. a. et n. Etendre du beurre sur du pain ou autre chose. Couvrir ou frotter de beurre. De plus, devenir en beurre, en parlant du lait qu’on baratte. Part. et. Amancnnit va bara, étendez du beurre sur mon pain. Amanenna a ra al léaz, le lait se forme en beurre. En Vannes, amonennein. Amane. nxer, s. ra. Beurrier, celui qui fait ou vend du beurre. Pl. ien. Kalz amanennérien a zû er marc’had, il y a beaucoup de marchands de beurre au marché.

Amanennébez, s. f. Beurrière, celle qui fait ou vend du beurre. Pl. éd. Va amancnnérez a zcùl hlriô, ma marchande de beurre viendra aujourd’hui.

Amann, s. m. Beurre, crème épaissie à force d’être battue dans la baratte. Ih’d eo diléza ann amann, il faut ôler le lait du beurre. On dit aussi amancn. En Vannes, amonen. Ambil, adj. Qui est le premier. Qui est à la tête, niarc’h ambit, cheval qui est le premier del’attelage. Cemotestdu dialecte de Tréguier. AmbleCdi, v. a. et n. Fouler aux pieds le blé, particulièrcmetit le sarrazin ou blé-noii, pour en ôter la terre qui y est attachée, ou plutôt une petite pellicule brunâtre qui donne un goût amer à la farine. Part. et. Réd eo ambleûdi, aliarz kas ar gwiniz-dii d’ar vilin, il faut fouler aux pieds le sarrasin, avant do l’envoyer au moulin.

Ambocc’hen, s. f. Baisure, l’endroit par lequel un pain en a touché un autre au four. Voyez Afëoen.

Ambren, s. f. Délire. Transport. Rêverie. N’r7i dcûz kM a amhren hirio, il n’a pas de délire aujourd’hui. Ce mot appartient aux dialectes de Tréguier et de Vannes. Voyez. lter et Alfô.

Ambrennein, en Vannes, et Ambrenmn, en Tréguier, v. n. Etre en délire. Avoir le transport. Rêver. Part. cJ. Voyez. Vltéri et Alfôi. Ambboik, s. m. Conduite. Action de conduire, de guider, d’accompagner par civilité. I Eunn ambrouk kaer a zô gréad d’ézhan, on lui a fait une belle conduite. Ji8 À^l^

AuDRoua*, et, par al)us, Amohoco ou Am-BRuuK, V. a. Cuiiduirc par i-ivilitñ. Guidor. Accooipagncr. l’irt. et. Ambrouyedem eiiz lu’u bétéj ann eil dôr, jo l’ai tunduil jusqu’à la deuxième porte.

AsiBBoiicEn, s. m. Celui qui conduit par civilité. Ciuide. Iiilniducteur. Conducteur. IM. un. Eunn ambrougeV Hrdz eà, q’ist un grand conducteur.

AMBnoiGÉnKz, s. f. Cètlc qui conduit par civililL’. Conductrice. IM. ed. Àmbrouyvrezi-ohnl d’ar Touanes hélé kéar, elle a servi de conductrice h la reine jusqu’à la ville. Amen. Voyez Ama.

Amerc’h ou Ailmurç’ !!, s. m. Economie. Kpargnc. Ménagcijient. Jléouein em tjà hah a amerc’h, il vit avec beaucoup d’(5conomi(’. i’. o mot est du dialecte de Vannes. Voyez Esl’EHN et AnnoELL.

Amekc’hei. n ou ABMERt’rtBiN, V. ji. et n. Economiser.’, Epargner. Mônager. Part. et. Réd c amerc’hein hé iéc’hed, il faut ménager sasanté. Amerc’hed en dcdz éid hé vugalc, il . 1 cconomiaé pour ses enfants. Ce mol est du dialecte de Vannes. Voyci Espernout et Au-BOELLA.

Amèzeu, adj. et s. m. Voisin. Qui est proche. Qui loge, qui demeure auprès. Pour le plnr. du subst., amézéien (de4syll., en prononçant toutes les lettres, a^mé-zé-len). Ta amézck lôsla co, c’est mon plus proche voisin. Karedco gañd hé amézéien, il es. amé de ses voisins. En Vannes, le singulier est le même, mais on dit au plur. amizion ou amizian.

Amézégez, s. f. Voisine. Celle qui loge, qui demeure auprès. Pl. éd. Id da c’houlenn ann drà-zé digant va amézégez, allez demander cela à ma voisine. En Vannes, amézigez. Amézégez ou Amézégiez, s. f. Voisinage. Les lieux voisins. Les voisins, ^"eiir kcl pcll éma cmi hon amézégez, il n’y a pas longtemps qu’il est dans notre voisinage. Xézarcmprédann kél va amézégiez, je ne fnquenlepas mon voisinage. En Vannes, amézigcc’h. Amézégiez. Voyez l’arlicle précédent. Amézéia (de ’(• syll., en prononçant toutes les lettres a-mé-zé-ia), v. n. Voisiner. Fréquenter ses voisins. Part. amézéict. ITem cùz 7(éd amézéict kalz épàd ounn béd enn li-zé, ic n’ai pas beaucoup voisiné pendant que j’ai été dans cette maison. Voyez Amézek. . Vmézigez. Voy. Amézégez, prem. article. Amgraez, adj. (de 3 syll., am-gra-us.) Affable (Trég.)

Amgroaz (de 2 syll., am-groaz), s. f. Graltecu, fruit de l’églanlier, du rosier. Goude ar rozen é icû ann amgroaz, après la rose vient le gratte-cu.

Amhéol (de 2 syll., am-héol), s. m. Crépuscule, lumière qui précède le soleil levant 9U qui reste après le soleil couché. Réd eo sevel, chélu ann amhéol, il faut se lever, voilà le crépuscule. Ann amhéol a bdd pell é brôioli ann hanler-nôz, le crépuscule dure longtemps AM Z

dans les pays du nord. Ce mot est composé di aia, p. irlicule privative, et di ; héol, soleil. . Vnc’iloCLOU, s. m. Ténèbres l’rivation de lumière. Obscurité, l’^nn amc’houhu é m’omh ama, nous sommes ici dans les ténèbres, dan» l’obscurité. Ce mol est cürai)Osé de am, particule privative, cl de goulou, lumière. Voy. Tévaliex.

Amiégkz, s. f. Accoucheuse, sage-femme, celle dont le métier, la profession est d’accoucher les femmes. l’I. éd. Lad eo ann lâd du gcrc’had ann amiégez, le père est allé ch< ;i cher la s. ige-femnie.

. Amléz, g. comm. Négligent, néRligrntc [0>vn.) ILV.

Amo.>e.. Voyez. 4jians.

A. MONENNEiN. Voyez Amanrnma.

A. MoïKA, et, nar abus,, mock, y. n. Diflérer. Iteiarder. Uemcttre ’i un autre temps, l’art, et. Na umoukit kél pelloc’h, ne différez pas plus longtemps.

Ami-aufai. ou. mparvai. ou Ampapal, adj. et s. m. Lourdaud. Pesant. Lent. Maladroit. Pour le plur. du subst., amparfaled. Amparfnl eo é kémend a ra, il c-t lent, maladroit dans tout ce qu’il fait. Amparfaled hoU iñt, ce sont tous des lourdauds.

Ampart, adj. Qui est d’une taille avantageuse. Dispos. Robuste. Vif. Agissant. Actif. Agile. — EnCorn., corpulent. IL V. —. mparl brdz eo deàd hô mdb, votre üls est devenu bien robuste, bien agile.

Ami’bévan, s. ra. Insecte en général. Vermine. Béte venimeuse. Au ligure, un homme méchant, un scélérat, une méchante bête. De plus, une ñme vile. Pl. éd. Kalz a amprévaned a gavcur wardrô d’al Icnn-zé, on trouve beaucoup d’insectes autour de cet étang. Eunn amprévan eo, mar boé biskoaz, c’est un scélérat, s’il en fût jamais. On dit aussi prévan, mais plus rarement. • " .’I ^ ; . AjUvàb. Voyez Anvàb. H. V. ’" "^’ Amzao, adj. Facile (Corn.) N’eûz’nefi’a'a vé ken amzaû war ar méaz, il n’y a rien de plus facile à la campagne. (De am, privatif, et de saô, montée.) H. V.

Amzeñt ou AmseSt, adj. Désobéissant. In suburdonné. Mutin. Rebelle. Réfractaire. Rétif. Ar bugel’zé a zà gwaUamzeñt, cci enfant est fort désobéissant. Ce inqt est composé de la particule privative am, et Je sent, radical des mots senti, obéir, señlidigez, obéissance, etc. Sent a dû tenir la place de ce dernier ; mais aujourd’hui il ne s’emploie plus qu’en construction, ou plutôt dans la formation des mots composés. Voyez Dizeñt.

. MZE. ÑTiniGEZ, s. f. Désobéissance. Insubordination. Mutinerie. Rébellion. Douged eo ataô d’ann amzcñtidigez, il est toujours porté à la désobéissance. Ce mot est composé de am, particule privative, et de señlidigez, obéissance. Voyez Dizeñtidigez.

Amzer, s. f. Temps. Saison. Durée dos choses et des personnes. Pl. to«. Amzer gaer a ra, il fait beau temps. Kalz a amzer a grd<»’.• ANA

Itt, vous pcrdi/ Itoatironp ilr IfOQp’i. Enn nnizer va ziid, du vivant de mon pire. A-atnzer-c-amziir, de temps vu lenifis, par inltr-Talles, quelquefois. Le plur. amzt’riuu (de 3 sjli., am-zériou) s’emploie aussi pour menstrues, règles.

Amzëkë ou AHuËnËAi), adj. Inconvcnaiit. Indécent. Indu. Doslioniièle. Déréjjlé. Incivil. Démesuré. Excessif. Arpéz aiidazt a zo amzcré, ce que vous faites-li est indécent, déshonDète. A^m dcû-zé a zv btd ariiztn ! a viskoaz, cet liommelà a été incivil de tout temps. Ce mot est composé de am, particule privative, cl de dérc, radical des motsrf^rt’nrf, iiienséant, déréadégez, bienséance, etc. Dire a dû tenir la place de ce dernier, mais aujourd’hui il ne s’emploie plus que dans la formation des composés. Voyez Débéad. Amzérëadégez, s. f. Inconvenance. Indccencc. Déshonnêtcté. Incivilité. Eunn umzcrcadégez vrdz eo, c’est une grande inconvenance, une grande indécence. Ce mot est composé de mn, particule privative, et de déréadcgez, bienséance, convenance, elc Voyez Débéadégez.

Amzéhéoct, v. impers. Ne pas convenir. N’être pas décent, bienséant,, elc. Part. «mzéréct- Amzéréoud a ra kémenl-sé, cela ne convient pas, cela n’est pas décent. Voyez les mots précédents ; voyez aussi Déréoit. Amzéri, v. n. Temporiser. Gagner ou accorder du temps. Accorder un terme, une remise. Part. et. Mdd eo anizéri awcchou, il est bon quelquefois de tcm[)oriscr. Amzdred em eüz gañt-hañ hclé vràna, je lui ai accordé du temps jusqu’à présent.

Amzéhier (de 3 syll., am-zé-rier), s. m. Teniporiseur. Celui qui temporise, qui difl’ère. dans l’attente d’une occasion favorable. Pl. ien. Arm amzcric’ricn a zO dibaot, les temporiseurs sont rares.

An, particule employée dans quelques composés. C’est la même que am, pour le sens. An. Voyez A. nn.

A.^. Voyez HaSv.

Anad. Voyez Anat.

Anadbrez, s. f. Evidence, qualité de ce qui est évident. Certitude manifeste. Kotorietc Anattézeden deâz annanadurez et’iz a gémcnlse, il en a reconnu l’évidence. Voyez Anat. Anaf ou Anav, atlj. Heconnaissable, facile à reconnaître. Anaf eu choaz, il est encore reconnaissable.

Anaf. Voyez IIanaf.

Anafout. Voyez Anaout.

Anaoodek ’ do 3 syll., a-«aoi(-dtfc), adj. et s. m. Qui connaît. Connaisseur. Qui se connaît à, ou en quelque chose. De plus, reconnaissant, qui a de la recoimaissance, de la grati-Mide. Pour le plur. du subst., anaoudékn (de 4 syll., en prononçant toutes les lettres, anaou-dé-ien )- Anaoudcg eo c kalz Irùou, il est connaisseur en beaucoup de choses. Uiskouézid ann drd-zé da anaoudéien, montrez cela à des connaisseurs, jlfiaoude/i brdzounn eùz a ’/ANK iif,

Qcmenl hoc’h eûz gréad évid-oun, je suistrésreiMjnnaissant de tout ce que VOUS avez fait pour moi. VojiatA.’^AOUT.

Afi. iOVDÈfiW. (de A sjll., a-naiiu-dé-yez j, s. f. Connai^ance, idée > notion qu’un a de quelque chose, de quelqu’un. De plus, reconnaissance, action par laquelle on reconnaît (pielque chose. Gratituile. Souvenir des bienlaits reçus. iVVm eùz anaoudt’gez é-béd eùz ann drd-zé, ie n’ai aucune connaissance de cela, liun. anaouddgez eùzhoi’hhuU mùd-iibériuu, en reconnaissance de tous vos bienlaits. Anafiudi’ijez s’emploie aussi, mais rarement, en parlant d’une femme connaisseuse ou reconnaissante. Voyez -Anaout.

Anaouë (de 3 syll., a-mi-oue), s. m. Moniloire. Anathème. £. communication. l’I. awaoKf’ou. Emhanned eo hi’d ann anaoué, on a publié le monitoire. Warc’hoaz é lougevi ann anaoué, c’est demain que l’on fulmii. e excommunication, qu’on lance l’anathèine. J’ai vu ce mot écrit aznaoué.

Anaoiéi de 4 syll., a-na-oué-a), y. ii et n. Publier des munitoires. Excommunier. Anaihématiser. Part. anaouéet. Né anaouéeur kéd évid ann drd-zé, on ne publie pas des monitoires pour cela. Kaer liô deùz béd hé anaouéa, n’f» deùz gréai vdn, ils ont eu beau l’excommunier, l’anathématiser, il n’a fait semblant.

Anaoiein. Voyez Anaoct.

AivAoïN, s. f. Pl. Les trépassés. Lésâmes des défunts. Ann anauun, les trépassés. Ann anaoïtn idd. les âmes du purgatoire ; à la lettre : les bons trépassés.

Anaout, v. a. Connaître. Avoir la notion dr quelque chose. Reconnaître. Se remettre dans l’esprit l’idée d’une chose, d’une personne. Avoir de la gratitude, delà reconnaissance. Part. anavéel ou anavel. Anaoïtd a rann ho tùd, e connais votre père. Anavéed en deüz ar péz em eùz gréad évil-hañ, il a été reconnaissant de ce que j’ai fait pour lui On dit encore et aussi souvent, surtout en Léon, anavéziiut. l’art, aiiavézcl. Quelques-uns prononcent anafoul et anavoul. En S’annes, anaouein (<le 3 syll., a-na-oucin). Part. anaouéet. J’ai vu écrit aznaoul.

Anap. Voyez Hanap.

Anat, adj. Connu. Connaissable. Evident. Notable. Notoire. Manifeste. Public. Arpéz a livirid a :é a zô anat, cv que vous dites ]h cl connu, est évident. Anad eo argaou-zé, ce mensonge est manifeste, notoire. J’ai vu écrit aznal.

.

ataat, v. a. et n. Rendre ou devenir évident, manifeste, notoire, etc. l’art, analéet. Analced en detiz ar uirionez - zé, il a rendu cette vérité évidente, y^nafaad a ra bemdez hé fallagriez, sa scélératesse devient plus manifeste chaque jour.

Anavézoüt. Voycï Anaoct.

jVnavout. Voyez Anaoct.

Aks., s. m..

gle, rencontre de deux

lignes qtii se coupent. Coin. l’I. ou. Je ne conij>. o ANN

nais ce mut que par le DirtionnairedeLc PclleliiT. Voyez Kohm, "i" ;irt., et Koñ. AShKL< ’iiHii, s. 111. Kcu-fi>lk»t. Ki’u nocliirtK’ cl errant. I. utin. l’I. ien ou ed. Gwékd a rilhu ann aiVielc’ker-zé ? Voyez- vous Cf l>iifollet ?

AVftcUiZ a diid a gréd hiriô enn añkfll’héiien, 

il y a ("’" «J*-" (isrsonncs aujourd’hui (|ui iToieiitaux lutins. Voyez ItuoKL-.’vrtz. A. Sken, s. f. Afllictioii. Chagrin. Inquiélude. Peine d’esprit. Pl. fou. Atikhiiou brdz am eiiz béd er hloai tréménet, j’ai eu de grands chagrins, de grandes afilictions l’année passée. En Vannes, añkin.

A. Ské !<(I. (ic’i syll., añ-ké-nia], v. a. Aflliger. Chagriner. Inquiéter. Part. añkéniei. Abaoué neùzé eo aûkéiticl meùrbéd, depuis ce temps-là, il est Irès-aflligé. En Vannes, añkiniein.

A. xKÉNU’z (de 3 syll., añké-niuz), adj. Aflligcant. Chagrinant. Inquiélant. Añkéniuz eo hé gléñvei, sa maladie est inquiétante. A. ÑKI.>. S’uycZ A. ÑKEN.

A. NKO. IAT. Voyez AÑK01IN.*.

A^KOÉ ou ASkopé (de Ü syll., añ-koé ou añ-koué], s. m. Luelle, ap|iendice charnue qui est à rc. Ktréraité du palais, à l’entrée du gosier. Saouein cnn añkoé, remettre ou lever la luette. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez IIcoEN.

A. ÑROU, s. m. Pl. Mort. Trépas. Agonie. .

goisse de la mort. C’est par superstition que les Bretons donnent ce nom à la mort, n’osant pas prononcer son véritable nom. Ann imkou »a espern dén c-béd, la murt n’épargne personne. Ema enn añkou, il est à l’agonie, il est dans les angoisses de la mort. Quelquesuns prononcent eñkou, dans ee dernier sens. Kn Vannes, añkeu. — En Galles, añ(/cu H. V. A. Skol’i, V. n. Mourir. (Vocab. breton du 11= siècle.) H. V.

AnKOCN. V, ou AÑKOU. NAAT, ou A-ÑKODSAc’haat, ou ASkounêc’haat, V. a. Oublier. Perdre la mémoire, le souvenir. Part. et ou t’et. N’am añkounait, ou ankounac’hail kci, ne m’oubliez pas. En Vannes et Tréguier, añkoual ou añkout. Voyez Koi’.> et Kodña. Ankocnac’u ou A-Skolnéc’h, s. m. Oubli, manque de souvenir. Ma n’em eùz kéd hé gased d’é-hoc’h, eo drè mkounac’h, si je ne vous l’ai point envoyé, c’est par oubli. Voy. Kou. n. Axkounac’halz ou Ankoonéc’hal’z (do 5 syll.), adj. Oublieux, sujet à oublier, qui oublie facilement.

A. ÑDEN, s. f. Raie, trait tiré de long avec une plume, un crayon, cle. PI añdennou. Voyez RoDDEN. — Lagadoc le traduit aussi par nonne, religieuse. H. V.

A. Sdévrek, s. f. Monceau, tas de fumier. Pl. añdévrégi. Hiziu ë poulc’her enn añdévrek ira :, c’est aujourd’hui que l’on entame le grand monceau de fumier. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez Bi’ktugen. A^UERv. Voyez EÑDEni’.

A. ÑDRA ou Endra, conj. Tant que. Tandis que. Pendant que Aussi longtemps que. ^ñ-ANO

dra vévinn, tant que je vivrai. Añdra ou o/îdra (jitutk, pendant qu’il dort. >r. v., s. m. (lorvée, journée de travail qui ? les >assaiix dexaicnt au seigneur du payi. Pl. iou. h’alz a an^riuua ilf’unn, je dois beaucoup de corvées.

Anéhi ou Anëbia (de 3 syll., a-né-ria, v. n. Faire des corvées. Part. antfret ou anériel. lied ar zizun uunn béd oc’/i anéii ou anéria, j’ai fait des corvées toute la semaine. .

éval, g’, m. Animal. Pl. éd. Anéval péuar-rroddffc, animal à quatre pieds. Annanévaled don, les animaux domestiques. En Vannes, ém’cal ou énat. — En Galles, anivtl. H. V. Anéz, adv. etcorii.. Sans. Sans cela. Autrement. Sinon. Anéz è oac’h koUel, sans cela, autrement vous étiez perd u. ;lne’z/iVme7l(-»e ne oa MC(r(u-’/tr««<, sans cela, il n’y avait rien de fait. Anez, s. f. Malaise (Lag.) Voyez Diez. Amêzha. v, pron. pers. Lui. Le. lie lai. Il ne s’emploie qu’à l’objectif (l’accusatif des Latins ), ou au second ras le génitif). Ho kinilerf a kasa anézhañ, votre cousine le hait, félrd a tévéreur anézhañ ? Que dit-on de lui ? — En (!üni. et en Trég., anchañ. En Vannes, anéhoñ. H. V.

Anëzih, pron. pers. Elle. La. D’elle. De même usage qucanézitan. — En Corn, et Trég., anélU. H. V.

ANÉzni^, pron. person. Eux. Les. D’eux. De même usage que anézhañ. — En Corn, et Trég., anéM. H. V.

An. n, article défini. Il représente en français les monosyllabes le, li, les. Ann se met devant les mots qui commencent par une voyelle, et devant les consonnes d, n, t. Ann amzcr, le temps. Ann éd, le blé. Ann iñlañvez, la veuve. Ann déñved, les brebis. Ann naoun, la faim. Ann (àn, lefeu. En Vannes, enn. Voyez Ar et Al.

An. n ou IIann, adv. Ici. En ce lieu-ci. On ne l’emploie qu’on construction, ou plutôt il ne sert qu’à former des composés. Voyez . Vc’hakn et AsiA.

An. néan. Voyez Anméô.

Am>éi5 (de 2 syll., an-néô) ou Amî^et, s. f. Enclume, masse de fer sur laquelle on bat le fer et autres métaux. Pl. annéôiou (de 3 syll., an-néû-iou) ou annéviou. Skeia réeur warann annéô, on frappe sur l’enclume. On dit aussi anvez dans le même sens. EnVannes, annea/i. AsneCen (de 3 syll., an-ncû-eii), s. f. Trame, fil conduit par la navette entre les Qls qu’on nomme chaîne. Pl. anneûennou ou anncùou. Ré déô eo ann neûd-zé évid ann anneûen, ce fil est trop gros pour la trame. Anneùi ou. 4nneù.>i (de 3 syll., anneû-i), v. a. et n. Tramer, en parlant de la toile, passer la trame entre les fils qui sont tendus sur un métier. Part. annetiet ou anneüñet. Bréma eo réd anneùi, à présent, il faut tramer, faire la trame.

A>'NEv. Voyez An. néo.

Annez, s. m. Meuble, tout ce qui serf ^’i meubler, à garnir, à orner une maison, et qui n’eu n’en fait point partie. On remploie aussi pour outil, instrument. Pl. ou. Ti annez ou ti ann annézou, la maison des meubles ou des outils. yen dcûz ked a annézou liaer, il n’a pas de beaux meubles.

Annéza. V. a. Meubler, garnir de meubles. Part. cl. N’em eüz hét péadrâ annéza eunn U,}e n’ai pas de quoi meubler une maison.

Annézeu, s. m. Faiseur ou vendeur de meubles, d’outils, etc. Pl. ien. Mdb ann anncze. r co, c’est le tils du marchand de meubles.

Annézer. Suivant Le Pelletier, il se dit de la crasse des mains rarement lavées ; mais ne confondrait-il pas anndser avec ounézer ?

Annoer. Voyez Ounner.

Anô ou IIa>o, adv. Là En ce lieu-li. On ne l’emploie qu’à former des composés. Voyez Ac’hanô et Énô.

Anoded (de 2 syll., ayi-oucQ, ou a-noned), s. m. Froid. Froidure. Le froid, lorsqu’il saisit le corps de l’homme. De plus, enchifrènement, rhume de cerveau. Anoued am eûz, j’ai froid. AUsé eo é Icû hoc h anoued, c’est de là que vient votre enchifrènement. Ce mot est du dialecte de Cornouaille et de celui de ’V^annes. ’V^oyez Riou, Iénikn et Sifern.

A>oiÉDiK(de 3 syll., anoucdikQx a-nouêdik), pour A^ouÉuEK, peu usité, adj. Frileux. Sensible au froid. Anouédig eo, éc’hiz pa vc eûz ar c’hrcslciz, il est frileux, comme s’il était du midi. Ce mot est du dialecte de Cornouaille, delréguier et de celui deVaniics. Voyez RiviDiK.

A.’HODÉDi ou Anodëdein (de 3 syll., an-oué-il, anoué-dein ou a-noué-di, a-noué-dein), v. a. et n. Rendre ou devenir froid. Amasser du froid. De plus, enrhumer, s’enrhumer. Part. et. Ma anouédi a ril, vous me faites froid, vous me rendez froid. Anouédcin a rcot, vous aurez froid, vous vous enrhumerez. Ce mot est du dialecte de Cornouaille et de celui de Vannes. Voyez Kiva, Iéî(aat et Siferni.

Anooéduz (de 3 syllab., anoué-duz ou anoué-duz), adj. Qui rend ou devient froid. Propre à donner du froid. Kémeñl ira liñk zô anouéduz, tout ce qui est poli, uni, donne du froid, est froid. Ann avcl-zé zô anoucduz, ce vent-là est propre à donner du froid. Ce mot est du dialecte de Cornouaille et de celui de Vannes. Voyez Rivez.

Ansaô. Voyez AÑSAV.

Ansav ou AiNsAÔ (de 2 syll., añ-saù), s. m. Aveu. Confession. Reconnaissance. Ce substantif est peu usité aujourd’hui, mais le verbe qui en dérive est fort commun. Grid atm añsav-zé, ha n’ho pczô droug é-bed, faites cet aveu-là, et vous n’aurez aucun mal.

Añsavout, et, par abus, Añsav ou AivsAÔ, v. _ a. Avouer. Confesser. Reconnaître. Part. ansavel. Ansavid ar wiriune :, né c’houlcnneur kén digan-é-hoc’h, avouez la vérité, c’est tout te qu’on vous demande.

Añsel, s. m. Rabot rond. Pl. añseUou. Ant, s. m. Fosse entre deux sillons. Il se dit aussi d’une rigole, d’une tranchée, et même des rides du visage. Pl. añ(ou, et, par abus, añchou (par ch français). Rc zoun eo gréad ann añl (jan-c-hoch, vous avez fait la fosse trop profuniio. Grid eunn añl, évU herzel ouc’hann Idn, faites une tranchée pour arrêter le feu. <iôl(ied eo héddi gaftd ann añlou ou añchuu, ^on frontestcouvert de rides. Voy. Tkes&iz. Rocl-EN.

ANTELLA, et, par abus. Añteil. y. a. Tendre un lilet, des lacs, un piège, tant au propre qu’au figuré. Bander une arme. Part. et. Id da añuila lindagnu, évid paka gcdon, allez tendre des pièges pour prendre des lièvres. Añlcl led eo ar u/arck gañt-hañ, il a bandé l’are.

AÑTER. Voyez Hanter.

AÑTÉRA. Voyez Ha-ntéra.

AÑrRüNüz, s. f., par abus pour Taoxùz. Mais il est aussi usité que celui-ci, s’il ne l’est pas davantage. Lendemain, le lendemain. D’ar ziil ez éaz kuid, hag afitronoz é l’islroaz, il partit le dimanche, et le lendemain il s’en retourna. Voyez Trùnôz.

AÑv, s. m. Petit serpent que l’on dit privé de la vue. Pl. Añvou ou aiived.

ASv. Voyez Ha. ñv.

Anvàb, s. f. Stérile. (Vocab. bret. de 882.) De an privatif et de mdb, fils. IL V.

ANVABAD, s. f. Stérilité, (id) H. V.

AÑVESKEN. Voyez IIa. ñvessen.

Anvez. Voyez Annéo.

AÑV0EZ. Voyez Ha. Svoez.

Au. V^jyez IIaô.

A6-A6 !interj. Ilola ! Hé !

AoD. Voyez Aot.

AÔDER. Voyez Haôder.

Aôi. Voyez Uaoi.

AÔLED. Voyez Oaled.

Aon. Voyez Aodn.

Aot ou Aod, s. m. Rivage de la mer. Plage. Bord de l’eau. Pl. aotou (de deux syll., aotou), et, par abus, aochou (par ch français). War ann aod em eûz hé gavet, je l’ai trouvé sur le rivage. Hors de Léon, ôl ou od. Voyez Klañ, Ribl et Als.

AÔTEN (de 2 syll., aô-len) ou Oten, s. f. Rasoir, couteau, et en général tout instrument tranchant. Pl. aôtennou. Trouc’ha a ra ével eunn aôten, il coupe comme un rasoir. On appelle fals-aôten une faucille sans dents, une faucille tranchante.

AoTRÉ (de 2 syll., ao-tré), s. m. Concession. Accord. Consentement. Agrément. Pl. aotréou. Kalz aotréou en deûz gréad d’hé vreûr, il a fait plusieurs concessions à son frère. Gañd aotré ann holl, d’un commun accord, avec l’agrément de tout le monde. Hors de Léon, ôtré.

AoTRÉA (de 3 syll., ao-tré-a), et, par abus, AoTREN, V. a. Accorder. Céder. Concéder. Octroyer. Consentir.. gréer. Part. aotréet. Aotréid d’ézhan ar péz a c’houlen, accordez-lui ce qu’il demande. Hors de Léon, ôtréa ou ôtréi.

AoTRÉADUR. s. m.. Approbation. Pl. iou. H. V.

Aotrou (de 2 syll., aotrou), s. m. Seigneur. Maître. Monseigneur. Monsieur. Pl. aotrou12 2 APO

ncz. Ànn. lotnm Dntié, c Seigneur, o Seigneur l)i(.’ii. Kr ijéur éma-h-ii uiin uulrnu > monsieur fSt-il ! I. i maison ? Vaaotruunex iñt, ce sont nu’S maîtres. Hors de Léon, olrou, excepté en Vannes, où l’on dit etitreli. — En Galles, alruiju. H. V.

Auir. oi’MA fde 4 syll., an-trouni-a), y. a. Maîtriser, (iuuverncr en niallrc. Dominer. Empaiinier quelqu’un, se rendre maître de son esprit, l’art, aolrouniel. Aolrouniet eo gañd lié c’hri’g, il est maîtrisé par sa femme, sa femme le malirisc.

AoTBOL’siF. z(dc 4 syll., ao-trou-tn-e :^, s. f. Seigneurie. Maîtrise. Autorité. Juridiction. £ùz lu’ aolraunu-z é talc’hami, je relève de sa seigneurie. Dinddn va aolrouniez e m’oc’li, vous êtes sous mon autorité, sous ma juridiction. Hors de Léon, ôlroniez ou Olrouniez. Aou-Aoïi, interjection qui marque une douleur subite ou la fatigtic. Ouf ! AoUEL. Voyez Avkl.

AoLEN. s. (’. Inspiration poélitpie. Génie poétique. En Galles, aicen. h’anaoticn. Chant, d’inspiration. (De lidn, chant, et de aoucn. Ce mot est le même que av-en, rivière, ici employé au figuré.) il. V.

Aoii. Voyez Haôi.

Aouid (de 2 syll., a-ouid), s. m. Enflure aux mains, suivant les mis, et mal aux yeux, suivant les autres. Enn aouid é zou yét-han, il a les mains enflées ou bien il a mal aux yeux (Vann.) — Eidlure en général, soit aux mains, soit aux paupières. H. V.

AoL-. N ou AoN, s. f. Peur. Frayeur. Épouvante. Crainte. Timidité. Aoun am cùz raz-hañ, j’ai peur de lui. Gaiid aoun na zenfé, de crainte qu’il ne vienne. En Vannes, eùn (d’une seule syll.) Voyez Spocnt. AofNiK ou Ao :«iK (de 2 syll., aou-nik ou ao-nik), pour Aoo^EK, non usité, adj. Peureux. Clraiutif. Timide. Hômàb a zô gwuU aonik, votre fils est fort peureux. Voy. Spoi’ntik. AouR, s. m. Or. De l’or, métal jaune, le plus précieux de ceux connus. Eur iak’had «ONT, une bourse pleine d’or. — En Galles, uour. En Gael-irland. et écoss., or. H. V. AooRf. p. iL (de 3 syllab., aou-ré-ddl ou aour-é-ddl), s. m. Séneçon, plante. Suivant le P. Grégoire, auuréddl est l’orvalc ou toutebonne, et son interprétation tient, je crois, à la comparaison qu’il a faite de ce nom breton avec le nom français orvale, pour Oh-vaut, dit-il. C’est de là qu’il part pour expliquer ainsi le mot breton aoureddl.- aaur é ddl, il ou elle vaut de l’or. Sans contester l’origine du mot français Orvale, je me permettrai quelques observations sur l’origine donnée au mot breton aouréddl, par le P. Grégoire. Je dirai d’abord que sa phrase n’est pas conforme au génie de la langue ; il fallait aour c Idl, ou bien aour a ddl ; aucun Breton, s’il est instruit dans sa langue, ne dira le contraire. Mais si ce nom s’applique au séneçon, la décomposition du mot offre un sens approprié à la physionomie ou au physique de la plante, ARB

et, de plus, elle n’est pas en opposition avec kl grammuin- pour le s<iii et l’arruiiReajent des mots. Aouréddl, comme nom donné uu sen»çoii, si-rait donc expliqué ainsi : aour lu : dût, son front est d’or, ou bien aonrtd ddl, pour anuret tdl, front doré ; ce qui cotiuent parfiiitenient au séneçon couvert de buutoni. Noyez MadrA, BAKftet Haoi oKft.

AoijRÉDE. N (de 3syll., a’iij-r^-dc/i ou aotir-édc’n), s. f. Dorade, poisson de mer. 11. aoiirédeniied. Kunn aouréden hor bizô d’hon Um, nous auronsune dorade àdliier. Voy. Si-É». SkulaX : AoiRi. Voyez Ai. AOLRi.

AoüBPiMA. Ñi), s. m. Arsenic, métal qui se volatilise avec une odeur d’ail. (Corn., En frég., AnurlioH. II. V^

Aoz, s. f. Nature. Figure. Forme. Façon. Manière. Disposition. Pré|)aration. Arrangement. Accommodage. Etal. Humeur. Herviz ann aoz eùz ann Iraou, suivant la nature dej choses. Enn aoz-zé eo é tléod hé ùber, c’est de cette façon, de cette manière que vous devrez le faire ! A’e oa kéd a aoz vdd hiriâ, il n’était pas de bonne humeur aujourd’hui. Ilors de Léon, ôz.

Aoz, s. f. Lit, canal par où coule un ruisseau, une rivière. Pl. aosiou fde 2 syll., aosiou ). Ar sler a zô éad er-méaz eùz hé aoz, la rivière est sortie de son lit. Voyez K. 4 !<, 2"^^ art. AozA { de 2 syll., ao-za), v. a. Former. Façonner. Disposer. Préparer. Accommoder. Arranger. Traiter. Part. et. lié aozed em eûz va-unan, je l’ai formé. façonné moi-même. Itéd eo aoza lein, il faut’ préparer le dîner. Uon aozed en deùz gant madélez, il nous a traité avec bonté. Hors de Léon, ôza. AozjDiGEZ (de 4 syll., ao-zi-di-gez), s. f. Action de former, de préparer, etc. Hors de Léon, ôzidiges.

AozitMe2syll., ao-ii0. s- m. Osier, arbrisseau. De l’osier, ^oïjifn, fém. Un seul pied ou une seule branche d’osier. Pl. ao^ilennou, ou simplement aozil. Eur c’harel aozil en dcûz pro’lied cvid hé vdb hihan, il a acheté un berceau d’osier pour son pctit-ûls. Hors deLéon, ôiU. A p. Voyez As.

Apotim, s. ra. Bile. Humeur animale janne, amèro, dont I» sécrétion se fait dans le foie. Apocel (de 2 syll., o-psue/), s. m. Auvent, petit toit en saillie pour garantir de la plaie

— ou du vent (d’où vient son noni ; ouel étant une contraction d’aoMfi ou d’ai’ei). H. V. PI ou. En em likid dindàn ann apouel, mettez-vous sous l’auvent. Voyez Baled. Aprék. s. m. Contrition ; détestation de ses péchés. (Lag.) Gtoir aprék, contrition parfaite. n. v.

Apréka. t. n. SonfBer ; être essoufflé ; être contrit. Part. et. (Lag.) H. V. Ar, article défini. Il représente, en français, les mono’^yllabes le, la, les. Ar se place devant les consonnes, excepté devant d, n, t, où l’on met ann, et devant l, où l’on meta ?..-Ir 6ara, le pain, ^r p«)in, la tête. Ar ramm, a mire. Armerched, les filles. En Van. ARG

«/.— En Gall., ë et cr. ll. V. Voy. A>. n et Al. Ar. Voyeï W’xu.

Aea. Voyez Auat.

Akab. d, espèce «l’adjectif. Défendu. Qui n’est pas permis. Qui n’est pas faisable. — Qui est inutile. H. V. Je ne connais ce mut emplujé que dans cette phrase : arabad co, il ne faut pas, il est défendu, il n’est pas permis. C’est alors une sorte de verbe iniperscHinel. Arabadiez, s. f. Dadiiierie. Niaiserie. Puérilité. Bagatelle.— Inutilité. ll. V. l’I. du. Jenc connais ce mot que par le Dict. de Le Pelletier, mais je trouve dans celui du P. Grégoire le mot rabadiez (qui, sans doute, est le même mot), pour signifier babiole. Voyez Mibiliez. ARABAnuz, adj. Badin. Niais. Puéril. — Inutile. H. V. Voyeï le mot précédent et Mibilu z. Abak ou Abag, s. m. Les fétus qui s’échappent du lin broyé, du fil et autres choses semblables. Duvet. Kaiz a arag a idv cùz al lin-zé, il s’élève beaucoup de duvet ou de fétus de ce lin. Voyez üdfl.

Akadcbez, s. f. Labour, la façon qu’on donne à la terre, en y passant la charrue.

— En Gallois, ar. En gaël-écoss. et irlaad., ar. H. V. Voyez Abat.

Arac’u, Voyez Arc’u.

Ajuxl. Voyez All.

Ahaoüz, adj. { de 2 sylL, a-raouz). Fâcheux. Querelleur. Contredisant. G wall araouz eo, il est bien contredisant, bien fâcheux. Arar, et, par abus, lau, s. m. Charrue, machine à lai>ourer la terre. Pl. ércr ou éler. Préned em eûz eunn arar iiccez, j’ai acheté une charrue neuve — En Gallois, arad. a… ARA5KL, adj. Dur. Qui i>'cst pas mùr. Il se dit particulièrement du lin ou du chanvre qui n’est pas assez roui ou attendri par l’eau. Araskl eo liô lin, likil-hùñ c’hoaz enn dour, votre lin n’est pas roui, rcmetlcz-le dans l’eau. Abat pour Ara, non usité, y. a. et n. Travailler avec la charrue. Conduire la charrue. Labourer. Part. arcl. Ared cm cùz va fark abarz ar glaô, j’ai laboiiré mon champ avec la charrue avant la pluie. Oc h arad cma, il laboure, il conduit la charrue. — En Galles, arw. H. V.

Abatoz. Voyez A-ratoz.

Abbenn, adv. Rcnrontre. Encontre. Contre. Moñd enn arbcim da unan bcniiàg, aller à la rencontre de quelqu’un ; ou aller i rencontre de quelqu’un, c’est-à-dire, l’affronter. En Gai., crbcnn. Voy. DIARBL^^A. H. V. Abboell ou Arbodfll (de 2 syll.. arhoell ou ar-bouell), s. m. Ménagement. Epargne. Economie. Pl. ou. lUva a ra gañt kalz a arbocll, il vil avec beaucoup d’économie. Ce mot est dn dialecte de Cornouaille. Voyez Es-PERN et Amerc’u.

Arboella ou ARBorELLA [de 3 syll., ar-loclta ou ar-bouel-la ], v. a. et n. Ménager. Epargner. Economiser. Part. et. Réd eo arboella hé irc’h^id, il faut ménager sa santé. Arboella a rcot, mar béviil l’veUc, vous économiserez, si ^ ous vivejî ainsi. Ce mot est du dialecte ieCor-ARG i2’j

nouaillc. Voyez Espebnolt et AsiEnc’nEiN AisnoEi. i. ER, s. m. Ménager. Econome. Pl. ien. J’Àinn arhocller tndd co, il est sagement économe. H. Y.

Ardamez, s. f. Marque ou signe pour reconnaître ou retrouver quelque chose. Etiquette. Au figuré, observation. Examen. PI ardanu’siou fde i syll., ar-da mésinu). Ma na Ukil Jted eunn ardamez war-n-ézhañ, é tézà hoUcl, si vous ne mettez pas une marque, une étiquette dessus, il sera perdu. Grid hoc’h ardamez, faites votre observation. Aruamézi, V. a. Marquer quelque chose, pour la reconnaître ou la relrouver. Etiqueter. Au figuré, observer. Examiner. Part. et. Ardamézid ar zac’h zé, marquez ou étiquetez ce sac là. Abarz komz, ardamczid ann drd, avant de parler, examinez la chose. ARnav. v. Voyez Adré, premier article. ’Arelaich, s. m. Arrérages f de 4 syll., arc-la-ich ). H. V.

AuEsi. Voyez Arm.

Arer, s. m. Celui qui conduit la charrue. Laboureur. Pl. icn. Eunn arer mdd «o, c’est un bon conducteur de charrue, c’est un bon laboureur. Voyez Ar. vt.

Argad, s. m. Huée, cris pour efîrayer les loups, etc. Cri de dérision. De plus, agacerie. Irritation. Provocation. — Cri de guerre. Combat !

Bataille ! (De ar, le, et de kdd, en conslr. 

gdd, combat.) H. V. Pl. ou. Eunn argad a glevann, j’entends une huée. Pérdg é rithu argadou d’i'zhan ? Pourquoi lui faites-vous des agaceries ? *

Argaden, s. f. Course, incursion subite snrl, i terre de Tenncmi. Acte d’hostilité. Eunn argadencndeùz gréad icar zouar ann nn’bourien, il a fait une incursionsur la terre dereniiemi. Argader, s. m. Celui qui agace, qui irrite, qui provoque. Agresseur, celui qui attaque le premier. Pl. ien.

Argadi, v. a. et n. Huer, crier pour effrayer les loups, etc. Faire des cris de dérision après quelqu’un. Faire des courses sur les terres de l’ennemi. De plus, agacer. Irriter. Provoquer. — Pousser le cri de guerre. H. V. Part. et. Argaded eo bét gaiid ann holl, il a été hué par tout le monde. Argadi a réeur warlerch ar blciz, on hue le loup, ou après le loup. lîcmdez cc’h argadomp icar hc zouarou, nous faisons tous les jours des incursions sur ses terres. Va argadi a ril, diwalUl, vous me provoquez, prenez garde.

Argarzi, v. a. Détester. Avoir en horreur, en exécration. Part. cl. A béb amzer cm niz hé argarzcl, je l’ai délesté de tout temps. En Vannes, argarc’hcin. — Mé héñ argarz ou mltcñ argarz ! Je l’ai en horreur ! quelle horreur !

il. V. 

Aegarzidigez, s. f. Détcstation. Exécration. Abomination. Horreur. En Vannes, ttrgarc’hidigcc’h.

Abgabzuz, adj. Détestable Exérrable. Abominable. Uorrible. Argaizuz bniz to ann I a ’t ARC

dén lé, ct :l honiuR-là est bien ilélcslable, bien abominable. Kn ^ anncs, aryarc’liuz. Ancii., s. m. lfciil. I, e mouvement diine chose qui recule, faoltd eu béd d’twn douar gañd aryil ar c’han, il a été jelé à terre par le recul de la cbarrelle. Ce mol est composé de ar, sur, et de kit, dos, revers. Ar(;iia, V. n. Reculer. Se retirer on arrière. De plus, dilTcrer. Hésiter. Part. et. Aryila a va, pa dléfé nioiid ai-aok, il recule, quand il de»riiil avancer. Aryileden deü ; bclé vmna, il a dilTéré jusqu’à ce moment.

AnciLiz, adj. Qui recule. Rétif. Rebelle. Mutin. Mé a yréd eo argiluz hô marc’h, je crois que votre cheval est rétif. Argiluz coltay ( ttzd, il est mutin, et le sera toujours. Anco. iD oa Ahgoat (de ’2 <i)., ar-goad), s. m. La pleine terre. L’intérieur des terres. Le pays éloigné de la mer. Les forêts. Enn argoadc choum, il demeure en pleine terre. Ce mot est composé de ar pour war ou oar, sur, au-dessus, et de koad, bois. Argoad doit donc signifier, à la lettre, sin bois, par opposition à arvùr, scr mer. En Vannes et anciennement, argoed.

AuGOADEK (de 3 f.)., ar-goa-dck], any Qui lient aux pays éloignés de la mer, aux forêts. Forestier. Eur géar argoadeg co, c’est une ville de la pleine terre. Ce mot est composé de la préposit. ar, pour uar ou ocr, sur, au-dessus ; de koad, bois ; et de la terminaison fA :, qui indique la possession, la situation, elc. En S’annes, argoédeii.

Argoader (de 3 svll., ar-goa-der], s. m.

Habitant de la pleine terre ou des forêts. Forestier. Pl. kn. Ann argoadi’rien a zô biha- 7wc’h cyéd ann ariôriz, les habitants de la pleine terre sont plus petits que ceux des bords de la mer. Ce mot est composé de la préposition ar, pour icar ou oar, sur, au-dessus ; de/ ;oa(Z, bois, et de la terminaison r r, qui indique l’individu passif ou actif. En Vannes, argmklcr.

ARUo. kDÉEEZ (de 4 S}., ar-goa dé-rez), s. f. Celle qui habite la pleine terre ou les forêts. Pl. ed. En Vannes, argoe’df’re ;. Argoat. Vojez Argoad.

Argobraoii. Voyez Argooraoci.

Argobroc Voyez Argolrod.

Abgoed Voyez Argoad.

Argoêdek. Voyez Abgoadek.

Argoéder. Voyez Abgoader.

Argoédérez. Voyez Argoadérez-

Argouraoci (de 4 syll., ar-goura-oui], et, par abus, Argoilaoui, v. a. Doter. Donner une dot. Part. argouraouel. Gañd hé éoñlr eo béd argouraouet, elle a été dotée par son oncle. Dans les anciens écrits on Ht argôbraoui. Voyez Argocroc.

Argocred, s. m. Foret, instrument perçant à l’usage du serrurier, du charpentier. Vrille. Pl. eu. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez GWIMÉLED.

Argoirod, et, par abus, ARG»rior, s. m. Pl. Dût, le bieii qu’une femme apporte en ma-AKO

riagc. ran" ! les. anciens livres, on lit argifbrou, qui duil être, je pense, le mot original, quoique hors d’usage aujourd’hui. Il serait composé de ar, pour u-ar ou oar, sur, et de gitbrou, Pl. ie giibr, gage, récompense. l’éyémrnt a rôeur d’ar plae’fi-honl évid hé argourou ’ ! combien donne-t-on en dot à cette fille".’ En Vanne», aryouvreù. Abgol’vbei). Voyez Abgouhou.

Abgid, s. m.. s50upi8sement. Sommeil léger. Tenril héii eûz hé argud, tirei-le de son assoupissement. Plusieurs prononcent dar^ud. Voyez Mi^RED.

Ârgidi, V. n. S’assoupir. Sommeiller. Part tl Argudi né m ken, il ne fait que sommeiller. Plu sieurs prononcent daryudt. Voy. MôHÉui. Argidiz, adj. Assoupissant. Qui assoupit Narcotique. So[)orilique. Arguduz eo al louzaouen-zé, cette plante est narcotique. Plusieurs prononcent t/arjudu». Voyez Môbédci Arglz, s. m. Dispute. Pl. iou. (Lag.) H. V. Argwad. Voyez Arwad.

ABGWf. z. Voyez. Rwftz.

Archep ’par eh français), s. m. Bière, cercueil. Pl. ou. — En Galles, arc’h. H. V. Voyez Laocbr.

Arc’h, s. f. Coffre. Huche. Arche. Pl. arc’hiou nu irchier (de 2 syll. jar-c’hiou ou ir c’hier). Enn arc’h eo lékéal gañt-hi, elle l’a mis dans le coffre. Quelques-uns prononcent arac’h. — ^rcTi-ar-i/afon, l’estomac (Lag H. V. Arc’ha. nt, s. m. Argent. De l’argent. Arc’haûd dizùlô, de l’argent comptant ; à la letli’i^’ ; de l’argent découvert. Eul loa archafu cm cùz prénel, j’ai acheté une cuiller d’argent. — Hors de Léon, argañt. En Galle», ariañt. En gacl-écos., argioñt. H. V. Arc’ha. nt HÉD, s. m. C’est le nom que l’on donne au quatrième essaim que jette une ruche ; à la lettre, essaim d’AROEXT, apparemment parce qu’il est rare. Voyez IIéd, i’ art. Ke>t-héd. Tarv-héd.

Arc’hanta, V. act. Argenler, garnir ou couvrir d’argent. Part. et. Né ddl kéd arboan hé arc’hanla, il ne vaut pas la peine qu’on l’argenté.

Aec’ha. nti, s. m. Maison de banque H. V. Arc’hantiek, s. m. lîanquier. Pl. Archañtiéien. (Lag.) H. V.

Arc’he. nna, V. a. Chausser, faire ou mettre des chaussures. Part. et. Piou a arc’hennô ac’hanoc’h .^ qui est-ce qui vous chaussera ? Arc’hexnad, s. m. Chaussure. Droit de chaussure, somme d’argent que l’on ajoute aux gages des domestiques, en Bretagne, pour leur tenir lieu de chaussure. Eur skoéd en deùz évid hé arc’hennad, il a un écu pour sa chaussure, pour son droit de chaussure Ce mot et le mot précédent sont des dérivés du radical arc’hen, qui n’est plus en usage que dans ses dérivés ou composés.

  • Arc’heskop, s. m. Archevêque. Pl. archeskep.

oci Eskop, prem. art.

  • Abc’heskopded, s. m. Archiépiscopat,

dignité d’un archevêque. Voyez Eskopded.

  • Arc’hesropti, s. m. Archevêché, palaiset

uiridicliori d’un archevêque. Pl. iou. Voyez ESHOPTI.

Abc’iiik, s. f. Casselte. Petit coiïre. Pl. arc’kiouigau (de 4 syll., ar-clwju-i-riou). Are’Iiik est le diminutif régulier de arc’h. Klaskid enn hoc’h arc’hik, cherchez dans votre cassette. Voyez Arc’h.

Anc’iiiF. R (de 2 syll., ar-c’/iicr), s. m. Artisan qui fait des coffres, etc. Bahulicr. Layeticr. Pl. ien.

Arc’hmé. Voyez Armé.

Arc’houéré (de trois syll., ar-c’houé-ri’ :), s. m. Génie, esprit ou démon qui, selon l’opinion du peuple, accompagne toujours chaque homme. Pl. arthoucnou, ou mieux are ^houéiced. Ha c’houi a gréd ennarchouéréed ? Croyez-vous aux génies familiers ? A ri. Voyez Ère. Abléc’hodein ou Abléocein (de trois syll., ar-lé-c’houciii ou ar-lé-ouein),. a. Rafraîchir un outil, alin qu’il coupe ou perce mieux. Affiler. Part. arWhouel ou arlcnucl. Red é arléchoucin er fuie h, il faut rafraîchir ou affiler la faux. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez GouLAZA, deuxième article. A«UK0N, s. ni. Rouget, poisson de mer fort délicat. Pl. éd. Je ne connais ce mot que par le Dict. du P. Grégoire. Voyez Meirùz. Abm ou Arem, s. m. Airain. De l’airain. Kalz a listri ann ou arem en deùz, il a beaucoup de vases d’airain. Arm, s. m. Arme. Pl. ou. En Galles, a»T. En gael-ccos. et irl., airm. H. V. Arma, v. a. Armer. Part. cl. En Galles, orru. En gaël-écos., armaich. En Gaël-irl., armaim. IL V. Armé, s. f. Armée. Pl. ou. En gaël-écoss. et irland., arm. H. V. Armé ou Arc’hmé, s. m. Saxifrage ou cassepierre, plante. Enn arme a :v mdd dé zebrein, I a casse-pierre est bonne à manger. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez ïorr-véan. Armel ou Arvel, s. m. Armoire. Pl. ion. En Galles, armnri. En gaël, armer. L’armoire servait primitivement à serrer les armes ; de là son radical celtique, arm, airain. IL V. Armerc’u. Voyez Amkrc’h. Armôr. Voyez Arvor. Ar.’van. Voyez Arné. Arnanuz. Voyez Arnéüz. Abné ou Arnéo ou Arnev, s. m. Orage. Temps d’orage, de tonnerre. Chaleur d’orage. Eur givatl arné a zô héd déac’h, il y a eu un fort orage hier. En Vannes, aman ou aman. Arnéuz, adj. Orageux. Qui produit des orages. Sujet aux orages. A rncuz eo ann amzer, le temps est orageux. En Vannes, arnanuz ou arnanuz. Abnod, s. m. Essai. Epreuve. Commencement. Pl. ow. b’alz arnodou cm cùz gréât, j’ai fait beaucoup d’essais, plusieurs épreuves. Arnoui, V. a. etn. Essayer. Eprouver. Commencer. Part. cl. Arnodid ann tôk-zc, essaye » ce chapeau-là. Arnodi a rinn hirio, je ARW 1 1.’ ; commencerai aiijourd’hui. Aros, s. m. Poupe, la partie de «lerricrc d’un vaisseau. Pl. aro»iou f de trois syll., aro-siou). lU slrec’h é hé aros, sa poupe est trop étroite. Ce mot est du di. ilectcdc Corn, et de Vannes. Voyez Diadbé.

Arouad. Voyez Arwad.

Arouarek. Voyez Arwarek.

Arouésius, adj. caractéristique, qui caractérise. H. V.

Aboi’kz. Voyez Abwez.

Ar(h ;éz-wenn, s. m. Blanc seing, signature apposée sur un papier laissé en blanc, il. V.

Arouézi. Voyez Arwézi.

Arrë, aJv. Encore. De rechef. Ce mol est le même que ndarré ; mais son expression est, je crois, moins forte. Arrébei RI, s. m. Pl. Meubles. Tout le mobilier en général. Giccrzid d’in hoc’h arrcbeùri, vendez-moi vos meubles. Arréval, s. m. Mouture, la provision ordinaire qu’on porte à moudre au moulin. Mé kéd deiid choaz ann arréval eûz ar vilin, la moulure n’est pas encore venu du moulin. Le Pelletier écrit airéval, mais je ne l’ai jamais entendu prononcer de même. Voyez Maladen.

  • Arrez ou Errez, s. m. Arrhes, argent

donné pour assurance de l’exécution d’un marché. Gages. Ce mot n’est pas breton, au moins je ne le crois pas tel ; mais je l’ai porte pour faire voir, par son dérivé, la facilile qu’ont ceux qui parlent celle langue à former les verbes des substantifs, même dans les mots qu’ils empruntent des étrangers. — Cependant, il est à remarquer que le verbe de ce substantif existe en gaël-irland. et ccos. H. V.

  • Arrëzi ou Errezi, V. a. Donner des arrhes,

des gages. Part. et. Arrézi a vézô réd, il faudra donner des arrhes. Voyez le mot précédent. — En gaël, arra. H. V.

  • Arriagon, s. m. Archidiacre, ecclésiastique

qui a une sorte de juridiction sur les curés. Pl. ed. Je ne place ce nom ici que pour faire connaître les changements que les Bretons, comme tous les autres peuples, font subir aux mots étrangers. Voyez Diagon.

Abru, s. m. Arrivée, action d’arriver. 

Le temps où une personne arrive en quelque endroit. Arrivage, abord de bateaux ou de marchandises. On dit aussi erru, dans le même sens.

  • Arruout ou Erruout, V. n. Arriver.

Aborder. Survenir. Part. cl. Arruoud a rai gnudé warc’hoaz, il arrivera après-demain.

Arsal. s. m. Envahissement. Assaut. De ar, sur, et de sal, saut. IL V.

Arsala, v. n. Envahir. Assaillir. (Lag.)H. V.

ArsALOüR, s. m. Assaillant, qui attaque vivement. Agresseur. Pl. ien. H. V.

Arsanal, s. m. Arsenal, magasin d’armes. Pl. 0». (De ar, le, et de sanal, grenier.) Eu Galles, arsanal. IL V.

Arsaô. Voyez Arzaô.

Arvar, s. m. Doute. Incertitude. Irrésolu-I lion. Conjcclure. Soupçon. Suspicion. Pl. iou. Heb arvar, saiH doule. Enn arvar, dans lo doulc. War-n-éiltañ eo kouézed annarvar, le souproti c»t tomlti- sur lui. Ce mot est romposr de la pn’p. «r, pour war uu oar, sur, c( de mdr, qui, lui-mt’me, signilie (lnutc. Arinir s’onipluiu aussi eoHimc adj. Yoy. Abvauiu.

AiivAiiA, s. m. Hcsif de paiti. l’I arvaraou. IliiiU ann arvarazé d’ar paour, donnez ce reste de pain au pauvre. Ce mot est formé de ar, pour war ou our, sur, et de bara, pain. Ahvari, V. a. et n. Douter, avoir de» doutes. Conjecturer. Etre incertain, irrésolu. Soupçonner. Pari. tt. Arvari a réeur ciiï ann drtlté, on doute de cela. Arvari a ra atô, il est toujours irrésolu. On dit aussi dans le même sens, béza enn arvar, élre dans le doute. AiivABLz, adj. Douteux. Incertain. Irrésolu. Indéterminé. Clonjectural. Soupçonneux, .^rroruj eo ha c’/ioui a vévô pell, il est douteux si vous vivrez longtemps. Arvaruz eo bépréd ann di’n-Uont, cet iionime est toujours irrésolu. Né garann kéd ann dùd arcaruz, je n’aime pas les gens soupçonneux. On dit aussi arvar, dans le même sens.

Abvkst, s. m. Spectacle, tout objet qui attire les regards, l’attention, qui arrête la vue. De plus, contemplation. Attention. Observation. Pl. ou. Eunn arvesl kaer eo, c’est un beau spectacle. Arrestou màden deiii gn’ad d’tn diicarbenn liànenl-sé, il m’a fait de bonnes observations là dessus.

Arvksh, V. a. et n. Regarder avec attention. Observer. Considérer. Contempler. Part. et. Pell zô éc’k arveslann ac’hanoc’h, il y a longtemps que je vous observe. Arvbstiao (de (rois syll., ar-ves-liad], s. m. Spectateur, celui qui est présent à un spectacle. Observateur. Pl. arvestidi Kalzarvesiidi a ioa, il y avait beaucoup de spectateurs. EurtH arvesliadbrdz eo, c’est un grand observateur.

Arvkz, s. f. Façon. Mine. Air. Apparence. Eunn di’n a arvez vdd oa, c’était un homme de bonne mine, de bonne façon. Voyez Doa-KÉ et NeCz.

ARvôn, s. m. Terre ou côte maritime. Tout pays voisin de !a mer ou dominant sur la mer. Pl. !ou. Ann arvôr, la marine. Enn arvôr é ckoum, il demeure au bord de la mer, sur la côte. Ce mot est composé de ar, pour war ou oar, sur, au-dessus, et de môr, mer. Ainsi arvôr ou armàr signifie, à la lettre, sun mer, par opposition à argoad, sur bois. Arvôrad ou Arvôriad (de trois syll., arvû-riad), s. ra. Habitant du voisinage de la mer. PI arvôri : ou arvoridi. Ann arvôriz a zô peùrvuia brasoc’h cge’d ann argoadérien, les habitants des bords de la mer sont, pour la plupart, plus grands que ceux de l’intérieur des terres. Ce mot est composé de ar, pour war ou oar, sur, de mûr, mer, et de la terminaison ad, servant à indiquer l’habitant d’un pays, d’une ville, etc.

Arvôradez ou Arvôriadez (de 4 syll., arvô ria-dez), s. f. Femme qui habite le voisi- . SK

nage ou les bords de la mer. Pl. éd. On dit aussi aroürel. Pl. nrvôrelled. AuvùitKK, adj. Maritime, qui tient à la mer. Qui est sur le burd de la mer. Eur géar arviirey eo, c’est une ville maritime. Ce mot est composé de «r, pour war ou oar, sur, de mor, mer, et <le la terminaison ek, qui indique la situation, la possession, etc. Arvôbki.. Voyez Arvoraorz.

Arvôuiau. Voyez Ahvôhad.

Arvôhiauez. ’oyez AhvoBadez.

AnwAD ou Arvna/. ou ABOL’AD’de deotsyll., ar-ouad), s. m. Tanaisie, plante. Ce mot est composé de ar, sur, et de gwad, sang, ou gwazien, veine. Les médecins l’ordonnent pour purifier le sang.

Arwarek ou Arvarek, ou Aroiiarek (de 3 syl., ar-ouarfft), adj. et s. m. Oisif. Oui ne fait rien. Tec’hed alô diuuc’h enn dild arouarek, fuyez toujours les gens oisifs. Ce mot est du dialecte de Vannes, et se compose de ar, sur, et Atgwarek, pour gorrek, lent, etc. Voyez Didalvez.

Abwaréckc’h on Arvabégkc’b (de 4 syll., ar-wa-ri-gec’h), s. f. Oisiveté, état de celui qui est oisif. Enn arwarégec’h ezou mamm d’enn hnll drougiéetl, l’oisivetéestla mère de tous les vices. (]e mot est du dialecte de Vannes, et se compose de ar, sur, et de gwarégec’h, pour gorre’gez, lenteur, etc. Voyez Didalvédigez. Arwéz ou Arocéz l’de 3 syll., ar-ouéz), s. f. Signe. Signal. Enseigne. Indice. Marque. .Ittribul. Symbole. Marque ou tache naturelle qu’on a sur la peau. — Pavillon d’un navire. H. V. Pl. arü«ésiou(dc trois syll., ar-oué-sio«). Rôed en deiiz ann arouéz-zé d’in évid hé anaout, il m’a donné ce signal, cette marque, pour le reconnaître. Ann ar-ouéz-zé a zô deùt gañt-hañ er béd, il a apporté cette marque en venant au monde. Voyez Plcstrem. Arwézet, adj. Marqué au corps de quelque signe. Voyez Plcstrennet.

Arwézi ou Arouézi (de trois syll., ar-ouézi ), v. a. Signaler. Marquer. Désigner. Indiquer. Noter. — Arborer un pavillon H. V. Part. ef. Hé arouézed em eûz d’éhoc’h, je vous l’ai signalé, indiqué.

Arwézinti ou Arouézixti. Le même que arwéz.

Arwézez ou Arocéz, adj. Remarquable. Notable. Considérable.

Arz. Voyez Harz.

Arza. Voyez Habza.

Arzaô ou Arsaô (de 2 syll., arsad), s. m. Repos. Cessation. Relâche. Pause. Trêve. Loisir. Station. Suspension. Pl. arzaviou (de trois syll., ar-za-viou). Meùr a arzaô en deûr gréât, il a fait plus d’une pause, plus d’une station. Ce mot est composé de ar, sur, et de saô ou sav, lever, état de celui qui est debout.

Arzaô-vrézel, s. m. Armistice. Trêve. Suspension d’armes. Torred eo ann arzaôvrézel, la trève^est rompue. Ce mol signiGe, à la lettre, relâche de guerre. ÂSK

Abzaôiou Absaôi (dc (rois syll., ar-zao-i), V. n. Kcposcr. Se reposer. Cesser. Faire reliche. Kaiieunc pause, une stalion. Avoir du loisir Part. arzavet. Réded aicalc’h hocli eûz ; arzaûit bréma, vous avez assez couru ; reposez-vous actuellement. Arzaûed eo ar c’Itdn, le chant a cessé.

Abzel, s. m. Jarret, la partie du corps humain qui est derrière le genou, et qui lui est opposée. l’I. duel daou-arzcl. Aulre [i., arzellou. Né hallann kél pléya va daou-arzcl, je ne puis pas plier les jarrets. Voyez Ja-RITEL.

Akzourn, et, par abus, Alzoi’rn et AzorRN, s. m. Poignet, rcndroit où la niain se joint au bras. Pl. duel daou-arzoïin. Autre Pl., arzourniou. uilcc’hed eo bi’l va arzourn, j’ai eu le poignet démis. Ce mot est composé de or, sur, et dc dourn, main.

As. Voyez Ad.

AsA ou Arsa, interjection pour exciter et encourager à faire quelque chose. Çà.^^a ou arsa, déomp gañt-lii.’ Cà, commençons ! AsBLÉo (de deux syll., as-bl< !ô), s. m. Poil follet, le menu poil qui croit sur les joues et sur le menton, avant la barbe. Duvet, la menue plume des oiseaux. AsbU’ô zû ouc’h hé helgez, il a du poil follet au menton. Ce mot est composé de as ou de ad, particule réduplicative, et de bléô, poil, cheveu. On dit aussi marbléô, dans le même sens.

AsBLÉVER, adj. Duveteux. Il se dit des oiseaux qui ont beaucoup de plumes molles et délicates proche de la chair. On dit aussi jnarblévelt, dans le même sens.

AsK, s. m. Entaille. (îoehe. Incision. Gnd eunn ask aman, laites une entaille ici. ASKA, V. a. Entailler. Faire une entaille, une incision. Ré zoun eo askel gan-é-hoc’h, VOUS l’avez entaillé trop profondément. Le verbe est moins usité que le substantif. Askel, s. f. Aile d’oiseaux eï de quelques insectes Pl. duel, diou-askcl. On dit aussi, mais rarement, askellou et cskcl. Torred eo hé askel, il a l’aile cassée.^ denn ashel, à tire d’aile.

Askel-groc’heis, s. f. Chauve-souris, sorte d’oiseau nocturne qui a des ailes membraneuses. Pl. cskel groc’hcn. Ce mot signifie, à la lettre, aile de teac. Voyez Lôgôden-zall. .•sKELLEK, adj. Ailé. Qui a des ailes. McVi’c» askclleg a zù aman, il y a ici des fourrais ailées. On dit aussi eskcUek et eskellct. AsKËHËROUT, V. a. Reprendre. AskémérU /ici mâd, reprenez votre bien. H. V. AsuLÉ. Voyez Askuë.

AsKLEiiDEN ou AsKLoÉDEN (de trois syll., as-kicù-dcn ou as-kloé-den), s. f. Copeau, celai de bois tombé sous la hache. Pl. asA/ciidcnnoH, ou simplement askkiid ou askhéd. Likid eunn dournad asklciid cnn Idn, mettez une poignée dc copeaux au l’eu. Ce mot est du dialecte de Cornouaillc. Voyez Skoli’EN. AsKOAN ou Atkoan (de deux sjli., as-koan), f. f. Hcveillon. Collation. Petit repas que l’on ASK 127

fait après le souper, lorsque l’on veille tard.

— Dessert. H. V. Pl. fou. Askoan hor lézù hdnûz, nous aurons réveillon cette nuit. Ce mot est composé de as ou dc ad, particule réduplicative, et dc koan, souper, le repas du soir.

AsKOAMA ou AsKOA. NA (dc Irois syll., 04koa-nia), v. n. Faire réveillon, collation. Faire un petit repas au milieu dc la nuit. Part. askoavkl ou askuañet. Askuanied h"n ni ; déac’h, nous avons fait réveillon hier. Ce mol est composé de as, particule réduplicative, el de koania, souper, prendre le repas du soir. AsKoL, s. m. Chardon, plante dont il y a plusieurs espèces. Du chardon. Askolcn. Féminin, un seul pied ou une seule plante dc chardon. Pl. askulennou ou simplement a. i/io/. Ce mot est composé de as, pour azen, âne. et de kanl ou kol, herbe, généralement parlant, ou chou. Ainsi askol peut se traduire par HERBE ou CHOU DE l’ÀXE OU DES ÂNES. AsKOLEK, s. f. Chardonnièrc, lieu où il croit beaucoup de chardons. Pl. askoléijou. AsaoLERiz, s. m. Chardon-notre-danie, plante. A la lettre, charbon pa. n. vcbé ou bigarre.

AsEotBOAD, s. m. Houx, arbrisseau. Du houx. A la lettre, chardon-duis ou chardon DE FORÊT. Voyez Rélkn.

AsKOL-DÙ, s. ra. Caméléon noir ou chardonnelle, i)lanlc. A la lellre, chardon-noir. On la nomme aussi louzaouen-ar-pabaour, herbe du chardonneret.

AsKOL-r. ARÔ, s. ra. Chausse-trappe, espèce de chardon, plante. A la lettre, chardon -HIDE.

AsKOL-G*EïiN, s. m. Caméléon blanc ou Caroline, plante. A la lettre, chardos-blanc. On la nomme aussi touzaouen-ar-voscn, herbe de la peste.

ASKORN. Voyez ASKOCRN.

AsKOUÉz (de 2 syll.. as-kouéz), s. m. Rechute, seconde ou nouvelle chute. Récidive. Pl. askouésiou [de trois syll., as-kouésiuu,. Gwâz eo ann askouez égéd arc’hknved, la rechute est pire que l ;r maladie. Ce mot est composé (le as, particule réduplicative, et dc kouéz, chute. En Vannes, askouéc’h. AsKOUÉzA [ de trois syll., as~koué-za), v. n. Retomber, tomber encore. Faire une rechute. Récidiver. Part. et. Askonézed eo klon, il est retombé malade. S’cuz néméd ar niaro érid ann hini a askouézo, il n’y a que la mort pour celui qui récidivera, l^e mot est compose dc as, particule réduplicative. et de Aoue’ia, tomber. En Vannes, askouéc’hein. AsKoURN, s. m. Os, partie du corps dc l’animal, loquclle est dure, compacte cl soutient les autres parties. On le dit aussi en parlant des noyaux de quelques fruits. Pl. cskcrn. Askuurn licvréac’h a zô lorrcl, il a l’os du br. is cassé. Ar c’hig-zc a ^o /cilii a cskcrn, celle viande est [ilcine d’os. Torrid ann askournpoloz-mañ, hag é roocJ ar voiden d’in, cassez '•i8 AST ce noyau do prune, et vous m’oii donnerez l’amande. Hors de Léon, lukurn. AsKOL’ioi, V. a. et n. Dssilicr, ctiaof^er en us. S’ossilier, se changer en os. l’art, et. iVar a lavareur, hé avu a ioa aikountel, d’a- )irè. s ce que l’un dit, il avait le fuie ussilié. Ar migoiirn a itiJ allez du askourna, les cartilages se changent souvent en os. Hors de Léon, ashorna. AsKouRMEK, adj. et s. m. Qui a de gros os. Celui qui a de «ros os. l’our le plur. du subst., askournéien. hrenn hag askournek eo, il est trapu et il a de gros os. Hors de Léon, askornek. AsKOüRNÉGEz, s. f. Celle qui a de gros os. PI éd. Ëunn askournégez eo, elle a de gros os. Hors de Léon, askournégez. AsKOLBNuz, adj. Osseux. Qui est de la nature des os. Qui a beaucoup d’os. Ann tavmi kik-mañ a :ô askournui brdz, ce morceau de viande a beaucoup d’os. Hors de Léon, askoi-nuz. AsKRt : ou. VsGKÉ, et, par abus, Asklé ou AsGLÊ, s. m. Sein. L’intérieur des habits sur la poitrine. — Dans les anciens livres, il sigiiilie conscience, niaisalorsil estférainin ; askrc c’hlan diogel hé berc’hen, celui qui a la conscience pure est sans crainte ; à la lettre : co.’m-SCIENCE PORE SA>S CRAINTE, SUN PROPRIÉTAIRE. H. V. Ué guzed en deùz cnn hé askré, il l’a caché dans son sein. AsKRÉ. vD ou AsGRËAu, s. m. La plénitude du sein. La plénitude de la partie de l’habit sur la poitrine. l’I. ou. Eunn askréad avalou en deùz kaset gañt-hañ, il a emporté plein son sein de pommes. ÂsBRÉE, s. m. Qui a un fort giron. (Lag.) Pl. askréien. H. V. AsKRivA. V. n. llépondre à une lettre. Part. et. Askrived am euz d’ézhan, je lui ai répondu. H. V. AsDiBR, s. m. Coussinet d’une selle, pour soutenir une valise, un porte-manteau. Pl. ou. Roged eo ann asdibr, réd eo hé c’hrial, le coussinet est déchiré, il faut le coudre. Ce mot est composé de as, particule réduplicative, et de dibr, selle. AsDUiizi, s. m. Second mariage, secondes noces. Pl. asdimiziou. Eunn asdimizi en deùz gréai, il a fait un second mariage. Ce mot est composé de as, particule réduplicative, et de dimizi, mariage. Asdimizi, v. n. Se remarier. Passer à de secondes noces. Part. asdimézel. Asdimizi a rai, a grédann, je crois qu’il se remariera. Ce mot est composé de as, particule réduplicative, et de dimizi, marier, se marier. AsDÔ, s. ra. OEuf couvi, œuf que l’on met dans le nid d’une poule pour la faire pondre. Likid eunn asdô d’ar iar zù, mettez un œuf couvi à la poule noire. Ce mot est composé de iiî, particule réduplicative, et de dôi ou dozvi, pondre. AsDHÉZEN, s. f. Crémaillon, petite crémaillère qui s’accroche à uue plus grande. Ce mot atf. est curopusé de ai, particule réduplicatie, et de drézen, crémaillère. AsuL’AAT, V. a. et n. Itrunir, rendre ou devenir brun. Part. asduéet. AsuLÊ. Voyez Askbë. AsGUÉ. Voyez Askré. Asi. AVABOiT, V. a. Uedire. Part. et. Lavared hag aslavared am eùz té u’é-huc’h. Je vous l’ai dit el redit H. V. AsLôüE^.^A, V. a. Subdiviser, diviser en deu. Y ou en plusieurs parties, la partie d’un tout déjà divisé. Ce mot est composé de as, particule réduplicative, el de Uidenna, partager. AsMOAzouT ou AzNOAZA (dc 3syll., as-noazout ), V. n. Offenser. Choquer. Part. et. Asnoazed hoc’k eùz d’ézhaii, vous l’avez offensé. AsPl. EO, s. m. IJalustrade, assemblage de plusieurs baluslres. Toute sorte de clôture qui est à jour, à hauteur d’a|)pui. l’I. ou. Eunn asplfd zù diràg ann li, il y a une balustrade devant la maison. Ce mot est du dialecte de Cornouaille. Voyez Kael. AsRA>N, s. f. Subdivision, division d’une des parties d’un tout déjà divisé. Second par lage. — Analyse. H. V. Pl. ou. Eunn asrann a vézô, il y aura une subdivision, un second partage. Ce mot est composé de at, particule réduplicative, cl de rann, partage. AsRANNA, V. a. Subdiviser, diviser en plusieurs parties la partie d’un tout déjà divisé. Faire un second partage. — Analyser. H. V. Part. et. Réd eo asranna, il faut subdiviser, faire un second partage. Ce mot est composé de as, particule réduplicative, et de ranna, partager. Asrec’h, s. m. Affliction. Chagrin. Tristesse. C’est le même que rec’h ; mais il a un peu plus de force d’expression, étant composé pe as, particule réduplicative. Asrec’bi, V. a. Le même que Tcc’hi. |Voye2 le mot précédent. AsREc’uez, adj. Lemèmequerec’/iui. Voyez Asrec’h. AsREi, V. a. Redonner, donner une seconde fois. Part. asrôel. Ce mot est composé de as, particule réduplicative, et de rei, donner. AssÉvEL, V. a. Relever. Part. assavel. H. V. AssoTAAT, V. a. Abêtir, rendre, devenir bête. Part. et. {De as, ledupUcative, et de sotaat, s’hèbéter (Lag.) H. V. AsTAL, s. m. Discoiilinualion. Interruption. Cessation pour un temps. Ann aslalzé a ra gaou ouz-in, cette interruption me fait tort. AsTAOL (de deux syll., as-iaol), s. m. Contre-coup, répercussion d’un corps sur un autre- Pl. (OU. Ann asUwl en deùz skôed cmpenn, le conire-coup m’a frappe à la tête. Ce mot est composé de as, particule réduplicative, et de taol, coup. AsTEL, s. f. Certaine mesure pour les grains contenant un demi-boisseau ou environ. Pl. aslellou. Diouch ann aslel é werz hé éd, il vend son blé au demi-boisseau. ASTEILAD,

AsTiiLAD, s. f. Le contenu d’un demi-boisseau. Pl. ou. Gañd eutm aslellad gwinix cm bé :o aicak’h, j’aurais assez d’un demi-boisseau de froment.

AsTENN, s. m. Allonge, pièce qu’on met à un habit, à un meuble, pour l’allonger. M. asiennou. Emm aslenn zù enn ho taé, il y a une allonge à votre robe.

AsTENNA, et, par abus, Astf. nn, v. a. et n. Allonger, faire qu’une chose soit ou paraisse plus longue, plus clendui/. Etendre. Prolonger. Proroger. Allonger, croître en longueur. Part. et. Aslcnnidhô lourn, allongez ou étendez la main. Al louzou-zc c<j cH dciiz astcnned hé vuez, c’est ce remède qui lui a prolongé la vie. AV aslenn kél kalz brciiM, il n’allonge pas beaucoup actuellement.

AsTENNADu», s. m. Allongement, action d’allonger, d’étendre. Prolongation. Prorogation. Extension.

AsteCzi. V. a. Anéantir. Part. «<. Yoy. Telzi. H. V.

AsTiNVA, V. n. Rciwendrc racine. Part. et. H. V.

AsnzErv, v. a. Recommander. Exhorter. Exciter. Intercéder. Part. cl. Aslized cm eüz k/mcl-sé d’chon, je lui ai rccummandé cela. Jin em aslizcin, se recommander. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez Erbédi.

AsTÔ. Voye : Asdô.

AsTosiM on AsTOMMET, adj. cl part. RédiaulK, chauffé une seconde fois, i’esked astomm né kél ré vdd, du poisson réchauffé n’est pas très-bon. Ce mot est composé de as, particule reduplicalive, et de Icmim, chaud.

Astomma, V. a. Réchauffer, chauffer une seconde fois. Chauffer ce qui était refroidi. Part. et. Astommid ar rouicn, réchauffez la soupe. Ce mot est composé de as, particule, et de loimna, chauffer.

Astu. Voyez Astuz.

Astud ou Astut, adj. Chétif. Miscrable. Vil. Méprisable. Use. Gwall aslud eo ann dén-zé, cet homme-là est bien chétif, bien misérable. Aslud eo hé zaé, soa habit est usé.

AsTODDKB, s. m. Chétiveté, état de celui qui est chétif, misérable, vil, méprisable. Usure, état de ce qui est usé.

Astut. Voyez Astud.

AsTrz’, s. m. Vermine. De la vermine. Toutes sortes d’insectes nuisibles et incommodes, comme sont les poux, les puces, les punaises, etc. GOlôed eo gañd ann asluz, il est couvert de vermine. Hors de Léon, astu.

AsTOZi, V. a. et n. Remplir de vermine. Se couvrir de vermine. Part. cl. Héuélé a zô asluzcl dré hé Uzircgez, son lit est rempli de vermine par sa négligence. Asluzi a ra gañd al louxder, il se couvre de vermine par sa malpropreté. Hors de Léon, astui.

Astuzuz, adj. Sujet à la vermine ou propre à Cil donner. Hors de Léon, astuuz.

AsvERR, s. m. Contre-marque, seconde marque apposée à un ballot de marchandises, à de l’argenterie, etc. Pl. ou. Likid eunn as-verk war-n-ézhañ, mettez-y une contremarque. Ce mot est composé de at, particule réduplicative, et de merk, marque.

AsvEBKA, T. a. Contre-raarquer, apposer une seconde marque. Part. et. 110 cltuU aréol, ma n’hô asverkil kél, vous les perdrez, si vous ne les contre -marquez pas. Ce mot est composé de CM, particule, et de mcrka, marquer.

AsvôuER, s. f. Conire-mur, mur b ;Ui le long d’un autre pour le furtiticr. PI, iou. Eunn asvùyer en dcûz saved évil skoazia ar c'hraou, il a fait bâtir un contre-mur pour soutenir l’étable. Ce mot est composé du as, particule réduplicative, et de môger, mur, muraille.

AsvoGÉniA (de quatre syll., as-ràgé-ria), v. a. Contre-murer, faire un contre-mur. Part. asvôgériel. Réd é vézô asvôgcria ann ii, il faudra contre-murer la maison. Ce motesl composé de as, particule réduplicative, et de mogéria, murer.

At. Voyez Had.

Atahin, s. m. Chicane. Dispute. Querelle. ÎS’oise. Klask e ra alahin oc’li enn hoU, il cherche noise à tout le monde. Ce mol est du dialecte de Vannes. Voyez IIesrin.

Atahinein, v. a. Agacer. Irriter. Chicaner. Provoquer. Chercher noise. Part. ei. JIfc aiahincin é ra alô, il m’agace sans cesse. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez IIeskina.

Atahinérec’h, s. m. Agacement. Action d’agacer, d’irriter, de chicaner. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez IIeski.>ërez.

Atahinocb, s. m. Celui qui agace, qui cherche noise, etc. Chicaneur. Querelleur. Ettn alahinourion n’i'/it karet géd dén, les chicaneurs ne sont aimés de personne. Ce mot est du dialecte do Vannes. Soyez 1Ieski>'er.

Atahintz, adj. Agaçant. Irritant, etc. Er pcc’h é léred azé a zo alahinu :. ce que vous dites-là est agaçant. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez IIeskinl’z.

Ataô, adv. Toujours. Continuellement. Sans cesse. En tout temps. Ataô cm eùz hé wéled évehé, je l’ai toujours vu de même. Hors de Léon, atô. — En Galles, r((<i. H. V.

Atersein, v. a. etn. Rechercher. Faire des perquisitions. S’enquérir. S’informer. Part et. Kaer em cûz béd alcrscin, n’em cùz kaet né- (rû, j’ai eu beau faire des perquisitions, je n’ai rien trouvé. Ce mol est du dialccle de Vannes. Voyez E. nrlaski.

Atii., s. m. Terre chaude. Terre cultixéeet fertile. Terre *n rapport. yi(i(n’en deii : kén enn hé rércùri, il n’a que de la terre en rapport dans sa ferme. Ce mot est du dialecte de Cornouaille.

Atiz, s. m. Persuasion. Instigation. Suggestion. Conseil. Gañd hoc’h aiiz cm eùz hé c’hréal, je l’ai fait à votre instigation, par votre conseil. Voyez. 411.

Atiza, v. a. Persuader. Instiguer. Exciter. Pousser ïi. Conseiller. Part. et. C’hous eo hoc’h eàz va aiiud da ôber ann drd-zé, c’est uus qui m’avez iustigué ou puuüsé à Taire culu. Voyez Alia.

Atizer, s. m. Instigateur. Celui qui conseille, qui persuade. Celui qui pousse à faire quelque chose de mauvais. — Bout-en-train, qui excite à la joie. H. V. Pl. ien. Atizérien a gaveur dré-holl, ou trouve des instigateurs partout. Voyez Alier.

Atô. Voyez Ataù.

Atred, s. m. Gravois ou gravas, menus débris d’une muraille démolie. Ordures. Balayures. — Kuines. H. V. l’I. alréduu, el, par abus, alrcj’oij. Taulid ann ulréduu irinéuz, jetez les gravois dehors. Le singulier est peu usité. Voyez Dar.

Au. Voyez. Avu.

Av. Voyez Haô.

Aval, s. m. Pomme, fruit. Pl. ou. N’helleur két miroud ann avalou hévléné, on ne peut pas conserver les pommes cette année.

Aval-derô, s. m. Noix de galle, ou pomme de chêne. Ann avalou-derô a zô mad da liva é du, les noix de galle sont bonnes pour teindre en noir.

Aval-douar, s. m. Pomme de terre, légume farineux. Pl. avaloii-duuar. Quoique cette plante ne fût pas connue de nos pèies, j’ai cru devoir lui donner place ici, avec d’autant plus de raisons que le nom par lequel on la désigne est pur hnton, et qu’il était déjà commun à la truffe et à l’aristoloche. Likid avalou-douar da boaza cl ludu lomm, mettez des pommes de terre à cuire sous la cendre chaude.

Aval-tann. Le même, pour la signification, que aval-derô, tann étant, aussi bien que derf et dero, un des noms que l’on donne au chêne.

Avalen, s. f. Pommier, arbre qui porte les pommes. Pl. avalennou ou avalenned. N’euz két kalz a vleiñ enn avalenned, il n’y a pas beaucoup de fleurs aux pommiers. Ce mot est peu usité ; on dit plus ordinairement gwézen avalou, arbre de pommes.

Avalennek, s. f. Pommeraie, lieu planté de pommiers. Verger. Pl. avalennegou. Id da glask ho tâd enn avalennek, allez chercher votre père dans la pommeraie.

AvAMA ou AvAMAÑ, adv. D’ici. De ce lieu-ci. Tôsteit avama, approchez-vous d’ici. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez Ac'ha>n.

Avañk, s. m. Bièvre, animal amphibie : c’est une espèce de castor. — Il désigne aussi ce dernier animal, dans les anciens poëmes, et le crocodile, ainsi que tout monstre amphibie. H. V. Pl. éd. Kalz a avañked a bakcur ama, on prend beaucoup de bièvres ici.

Avder. Voyez Haôder.

Avé, s. m. Attelage. Charrette avec tout son équipage. Harnais. Pl. avéieu (de trois syll., a-vé-ieu). Deti avé kaer en deûz, il a deux beaux attiljiçes. Ce mot est du dialecte de annes. Voyez Tex. v, deuxième art., et Stern. AvÉEiN, et, par abus, Aven, v. a. Atteler. Harnacher. Enharnachcr. Virl. avéet. Deùd de avéein er e’hiick, venez atteler les chevaux. Ce mut est du dialecte de Vannes. Voy. Steuna.

An EL, 8. f. Vent, air en mouvement. Du vent. Au ligure, vanité. Orgueil. Pl. ou. Ann avel a zô ién hiriô, le vent est froid aujourd’hui. Ltdn eo hé benn a avel, il est plein de vanité. Eu l’réguicr et en Vannes, aouel (de deux syll., a-ouel). — En Corn., ael. Eu Galles, awel. Avelviz, vent du nord-est. Avel-gécrel, vent du raidi. Avel-vOr, vent d’ouest. Avel-f/iealarn, vent du nord. /Ivclskañv, brise. Vent doux ; vent qui fait germer et Ueurir (Lag.) H. V.

AvELtit, adj. et s. m. Venteux. Exposé au vent. Sujet aux vents. Au ligure, vain, quia de la vanité. Orgueilleux. Evaporé. Léger. Dissipé. Pour le Pl. du suhst., avéléien. Avi-Ivk brdz eu /ici ti, votre maison est fort exposée au vent. Ar piz a zô avéiek, les pois sont venteux. Gwall avélcg eo ann dén-zé, cet hommelà est bien vain, bien orgueilleux. On dit aussi avéluz, à peu près dans le même sens.

Avélen, s. f. Hernie. Descente, en parlant des boyaux. Pl. avélennou. Eunn avélena lô deùd d’ézhaâ, il lui est survenu une hernie. Hors de Léon, aouélen — et aélen. H. V. Avélennek, adj. et s. m. Qui a une hernie, une descente. Celui qui a une hernie. Pour le Pl. du subst., avélennéien ou avélennéged. Ann avéiennéienné dU’ont kélmoñd war varech, ceux qui ont une hernie ne doivent pas aller à cheval.

AvÉLi, V. a. et impers. Eventer, exposer auvent. Venter, faire du vent. Part. et. EmI eo da avéli hé benn, il est allé s’éventer la tête. Auéli a ra kalz er vrù-mañ, il vente beaucoup dans ce pays-ci. En Tréguier, aouéUñ (de trois syll., a-oué-liñ). — En t^orn., aéla. En Vannes, aouélein. H. V. AvÉLDZ. Voyez Avélek.

AvE. N, s. f. Rivière. Fleuve. V. avenrmu. W est peu usité aujourd’hui, excepté dans quelques noms de lieux.— En Tréguier, aouen. En Corn., aen et aon. Autrefois, avon. H. V. Voyez Ster.

Aven, s. f. Mâchoire, l’os dans lequel les dents de l’animal sont emboîtées. Pl. duel dioti-aven. Autre plur., avénou. Uiléc’hed eo hé aven, il a la mâchoire démontée. Voyesi Karvan, prem. art., et Javed. AvÉNAD, s. f. Soufilet, coup sur la joue, sur la mâchoire. Pl. ou- Ildid eunn avcnad d’ézhan, donnez-lui un soufilet. Voyez Kar-VANA Ü, Skolarnad et Javéuao.

AvÉNEs, adj. et s. m. Celui qui a une grosse mâchoire. Pour le plur. du subst., avénéitn. Voyez Karvanek et Javédek.

AvÉNÉGEZ, s. f. Celle qui a une grosse mâchoire. Pl. éd. Voyez Karvanégez et Jaté-DÉGEZ.

Avi. Voyez Haoi.

’ AviEL, s. m. Evangile, la loi et l’histoire de Jésus-Christ. Cette partie des évangiles que le praire lit ou chante à la messe. Pl. ou. Ann drà zé a lenneur enn aviel, on lit cela dans [’('vangilo. l’iou en dcùz haned ann aviel hirio ? Qui est-ce qui a chante l’évangile aujourd’hui ? Voyez Abostol.

  • AviÉr. A, V. n. Chanter l’évangile ii la

messe. Part. et. Aviéla a rai va breûr enn oféren-hred, mon frère chantera l’évangile à la grand’messe. Voyez AnosTOLi.

  • AviÉLEB, s. m. Evangéliste. Diacre. De

plus, celui qui chante l’évangile à la messe. Pl. ten. Aviélcr en pell zii, il y a longtemps qu’il est diacre. Aviéler é vézù disûl, il chantera l’évangile dimanche. Voyez Adostoler.

Aviez, s. f. Avives, maladie des chevaux, dans laquelle les glandes de la gorge sont enflées. Ann aviez a zô gañd ho marc’h, votre cheval a les avives.

Avon. Voyez Aven, prem. art.

  • AvocLTn, s. m. Adultère. Pl. ien. Ce mot

qui est roman, n’a pas d’équivalent breton ; il faut le remarquer à l’honneur de celle langue. H. V.

  • AvooLTHEZ, s. f. Adultère. Pl. éd. H. V.
  • AvocLTRi, V. n. Commetlre un adultère.

Part et. H. V.

  • Avoi’LTniEz, s. m. Crime d’adultère ; violation

de la foi conjugale. H. V.

AvREK. Voyez Havrek.

AvBON. Voyez Akron.

Atu, s. m. Foie, un des viscères de l’animal. Ann avu, le fuie. Droug avxi en deùz, il a mal au foie. En Vannes, au ou eu (de deux syll.) Voyez Èlaz.

Awalc’h. Voyez A walc’h.

Az. Voyez Ad.

Az. Voyez Azen.

Az. AouEz (de trois syll., a-za-ouez), s. f. Attention. Prévenance. Soin. Pensée obligeante. Egards. Considération. — Respect. H. V. N’en deùz azaouez é-bed Md dén, il n’a de prévenance, d’égards pour personne.

Azé, adv. Là, en parlant d’un lieu près de soi. É ma azé, kémeril-hcñ, il est là, prenezle. Voyez Zé, Ama. ñ, Ahoñt, Ènô, D !, pr. art.

Azel. Voyez Ezel.

Azen, s. m. Ane, animal domestique qui a de grandes oreilles. Bourrique. Il se dit figurément d’un esprit lourd et grossier, d’un ignorant qui ne sait pas les choses qu’il doit savoir. Pl. azéned ou < !zcn. Ken hir eo hé zisliouam éveln’ eunn azen, ses oreilles sont aussi longues que celles d’un une. I/o ntiib né vézô biken néméd eunn azen, voire (ils ne sera jamais qu’un Ane, qu’un ignorant. Azengornelc, ignorant fieffé.

Azéner, s. m.. Xnior, celui qui conduit un Ane ou des Anes. Pl. l’en.

AzÉNEZ, s. f. Anesse, la femelle d’un Ane. Bourrique. Pl. éd. Lcaz azénez a ge’mer bemdez, cvil hc c’hiénvéd, elle prend tous les jours du lait d’Anesse, pour sa maladie.

AzÉNiK, s. m. Anon, le petit d’un âne, d’une Anesse. Pl. azéncdigou.

AzENNÉKEz, s. m. Anerie, grande ignorance de ce qu’on devrait savoir. Faulc causée par cette ignorance.

AzEÙ. EU ^le trois syllab., a-zen-ler), s. m. Ador. iteur. Sacrificateur. Celui qui oEfrc un sacrifice. Pl. ien. Je ne connais ce mot que pour l’avoir vu dans des livres anciens ; adorer est le seul en usage aujourd’hui pour le substantif, et adori, pour le verbe. — En Galles, on écrit addñler, qu’on prononce azoler ; mais l’orthographe de ce mol indique qu’il est le même que le substantif moderne adorer (du latin adorare), les lîretons changeant continuellement r en r.. H. V.

Azeûli (de trois syllab., a-zeiû-li), v. a. Adorer. Faire un sacrifice. Sacrifier. Part. e(. Voyez le mot précédent et Kééla.

AzEÙLiDiGEZ (de cinq syllab., a-zeû U-digez ], s. f. Adoration. Sacrifice. J’ai trouvé dans des livres anciens méan-azcûlidigez, pour autel, à la lettre, pierre de sacbificr ou d’adoration. Voyez Azkller.

AzELLUz, adj. Adorable, digne dèlrc adore.

AzÉzA, V. n. S’asseoir. Se placer sur un siège. Part. et. Quoique ce mot soit très-usité, je ne le crois pourtant pas breton d’origine, et je ne l’ai mis ici qu’à cause de son composé diazez, que je n’ai pas cru devoir négliger. Voyez Chodkkin et Koazè.

AzÉzoD, s. f. Pl. Assises ; assemblée solennelle de juges ; juridiction criminelle. En Galles, Gorzézou. Voyez Diazézou. H. V.

AziABARZ. Voyez A-ziabarz.

Aziavéaz. Voyez A-ziavéaz.

AZIÑDAN. Voyez A-ZI. Ñ DAN.

AzioicH. Voyez A-zioi’c'ii.

AzNAouT. Voyez Anaoct.

AzNAT. Voyez Anat.

AzoïRN. Voyez. rzourjj.

AzDANN. Voyez ASBANN.

B

B, lettre consonne, la seconde de l’alphabet breton. Elle se prononce comme en français.

Babik, s. ra. Petit enfant à la nourrice. H. V.

Babouina, V. a. Couvrir d’ordures. Part. e ». (Lag.) H. V.

Babouz, s. m. Bave, salive qui découle de la bouche. De plus, légère ordure. Scc’hidar babouz d’ar bugel-zé, essuyez la bave de cet enfant. Eur babouz a zô enn hô lagad, il y a une ordure dans votre œil. Voyez (jlaocrkn.

Babouza, v. n. Baver, jeter ou laisser tomber de la bave. De plus, batarder. Part. tt. Ar rugalé vihan hag ar gdzidia vabouz aliet, les petits enfants et les vieillards bavent souvent. Ar merc’hed-hoñt né réoñt neméd babouza, Ces femmes-là ne font que bavarder. Voyez Glaouri.

Babouzek, adj. et s. ra. Baveux. Baveur. De plus, bavard. Pour le plur. du subst., babouzéien. Né gareur ked ar vabouzéien, on