Dictionnaire apologétique de la foi catholique/Albigeois

Dictionnaire apologétique de la foi catholique
Texte établi par Adhémar d’AlèsG. Beauchesne (Tome 1 – de « Agnosticisme » à « Fin du monde »p. 46-49).

ALBIGEOIS. — La croisade entreprise, contre les Albigeois, au commencement du xiii’siècle, est l’un des faits les plus importants de l’histoire religieuse au Moyen Age. L’Eglise en doit porter seule la responsabilité. C’est elle, en effet, qui appela sur le midi de la France Simon de Montfort et ses croisés, qui dirigea l’expédition et, la victoire une fois acquise, en assura les fruits par diverses mesures, et en particulier par l’établissement de l’Inquisition.

La croisade albigeoise est un événement aussi diiricile à saisir dans son ensemble qu’à suivre dans ses détails d’une complexité extrême, et qui, par cela même, fournit et fournira longtemps matière aux déclamations passionnées de la critique antireligieuse. Sans doute, l’histoire de cette croisade n’offre pas une de ces pages où le regard de l’historien s’arrête avec plaisir ; mais si l’on réfléchit qu’il y a des nécessités historiques, des passes douloureuses pour l’humanité, d’où l’on ne peut sortir sans violence, on reconnaîtra que la croisade contre les Albigeois était une de ces nécessités, que l’intervention de l’Eglise était juste et que les moyens dont elle usa étaient les seuls à sa portée. Il n’y aurait pas place ici pour un récit détaillé et suivi de cette croisade ; nous nous bornerons donc aux événements qui révèlent le mieux le caractère et la tendance des Albigeois et la nature de l’intervention des papes dans les troubles suscités par ces hérétiques.

L’Eglise hésita longtemps avant de recourir à l’emploi de la force. Il y avait plus d’un siècle que la doctrine albigeoise s’inliltrait dans les provinces du Midi et s’y propageait lorsque Simon de Montfort, à la tête des croisés du Nord, se présenta devant Béziers (1208). Pendant cette longue période, l’Eglise n’avait eu recours qu’aux armes de la persuasion. Raoul Ardent (iioi), saint Bernard (1153) avaient parcouru les pays infectés de l’hérésie, démasquant l’erreur et sollicitant le zèle des pasteurs et des princes temporels. Le résultat de leurs prédications avait été peu appréciable. La situation religieuse du Midi n’avait fait, au contraire, qu’empirer. Voici, du reste, le jugement qu’en portait le comte Raymond V de Toulouse, clans une lettre à Henri, abbé de Citeaux, dont il réclamait le secours (1177) : « Les prêtres eux-mêmes, écrivait-il, se sont laissés infecter par l’hérésie ; les églises sont désertes ou détruites ; on refuse le baptême, on traite l’eucharistie d’abomination, on n’estime plus la pénitence, on nie la résurrection de la chair, on repousse tout ministère sacré, et, ce qui est pire, on annonce deux principes… Sachez que le venin de l’hérésie a pénétré profondément ; la main puissante de Dieu et son bras terrible pourront seuls l’extirper. Les cœurs sont aussi durs ALBIGEOIS

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que les pierres. Aussi craignons-nous que le glaive spirituel ne puisse plus les sevrer de l’hérésie : le glaive qui frappe le corps leur donnera seul un salutaire avertissement. « L’appel à la force publique partait ainsi du côté du pouvoir séculier ; TEglise en acceptait le principe, mais sans toutefois en hâter l’application. En 1180, le pape Alexandre III jugeait une croisade nécessaire ; ce qui n’empêchait pas la papauté de rechercher, pendant près de trente ans encore, par des moyens pacifiques, la conversion des hérétiques du Midi. Innocent III, ce grand pape que certains historiens (voir Michelet, Hist. de Fiance, t. II, p. 480) se plaisent à représenter comme un homme de proie et de violence, suivit la même voie pendant les huit ou dix premières années de son pontificat (i 198-1208). Il envoya successivement ses légats, Jean de Saint-Paul, Raoul et Pierre de Castelnau, avec la mission très expresse de paciiier les provinces méridionales, soit i)ar la persuasion, soit avec le secours des autorités locales ; il soutint le zèle de prédicateurs comme l'évêque d’Osma et saint Dominique, et provoqua des missions cisterciennes où l’on ^it jusqu'à douze abljés de l’ordre parcourir les diverses régions du Languedoc. Tous ces efforts échouèrent par la trahison des princes et par la violence des hérétiques — « Ce n'étaient point des sectaires isolés, écrit Michelet, mais une Eglise tout entière qui s'était formée contre l’Eglise. Les biens du clergé étaient partout envahis. Le nom même de prêtre était une injure. Les ecclésiastiques n’osaient laisser voir leur tonsure en public. Ceux qui se résignaient à porter la robe cléricale, c'étaient quelques serviteurs des nobles, auxquels ceux-ci la faisaient prendre pour envahir sous leur nom quelque bénélice. Dès qu’un missionnaire catholique se hasardait à prêcher, il s'élevait des cris de dérision. La sainteté, l'éloquence ne leur imposaient point. Ils avaient hué saint Bernard. « (Hist. de France, t. II, p. 469.) Les AUiigeois tendaient donc à la spoliation, à la destruction même de l’Eglise dans le midi de la France.

L’hérésie albigeoise était, en effet, l’antithèse du catholicisme ; l’antithèse doctrinale : les Albigeois reconnaissaient deux principes, se donnaient à euxmêmes le nom de purs ou cathares, et considéraient l’Eglise catholique comme la personnilication du mal ; l’antithèse sociale : les Albigeois tendaient la maiu aux sectes orientales, adversaires de l’Europe chrétienne, et pactisaient avec l'élément sémitique, juif et arabe, si puissant en Languedoc, et surtout de l’autre côté des Pyrénées : « Montpellier, écrit Michelet, était plus lié avec Salerne et Cordoue qu’avec Rome. »

A côté de l’intérêt religieux sur lequel Innocent III avait l'œil ouvert, la question se posait donc de savoir si, tandis que l’ordre européen était maintenu à grand’peine entre de puissants rivaux comme Philippe-Auguste et Jean d’Angleterre, tandis que Saladin reprenait Jérusalem et ({ue les Almohades frappaient à la porte de l’Espagne, on verrait s'établir au cœur de la chrétienté un foyer permanent de troubles et de désordres. Voilà p()ur<pu)i Innocent III ajiporta tant d'énergie et de décision dans la répression de l’hérésie albigeoise. Mais encore est-il juste de remar<|ner que le premier sang versé ne le fut point par l’ordre du pape ; il fut, au contraire, le résultat d’un lâche attentat qui, selon le droit de tous les temps, créait un casiis helli contre son auteur. Le légat pontifical, Pierre de Castelnau, avait maintes fois pressé le comte de Toulouse, Rayuujnd VI, de |)rendre un parti et de se décider enliu pour l’Eglise contre l’iiércsie. Le comte avait donné sa promesse. Mis en demeure de l’exécuter, il se retraudia derrière des prétextes qui ne furent pas jugés valables par le légat.

Celui-ci l’excommunia et jeta l’interdit sur les terres soumises à sa domination. Simulant le repentir. Raymond VI sollicita bientôt une nouvelle conférence avec le légat. Elle eut lieu à Saint-Gilles. Dans cette entrevue, le comte fut violent, il proféra contre le légat des menaces de mort. Le lendeuiain, Pierre de Castelnau s’apprêtait à passer le Rhône, lorsqu’il fut assailli par un écuyer du comte qui lui enfonça sa lance au-dessus des côtes. La mort fut presque instantanée. Le moribond n’eut que le temps de lixer son meurtrier et de lui dire (8 janvier 1208). « Que Dieu te pardonne, comme je te pardonne. » Le meurtrier ne fut pas poursuivi ; il trouva même asile auprès d’amis du comte.

Cet acte odieux a fort embarrassé certains historiens ayant des sympathies secrètes ou avouées pour les Albigeois. Sans un mot de blâme pour le meurtrier et ses complices, H. Martin a le courage d’insulter à la victime en parodiant les mots de pardon prononcés par celle-ci ! « Ces hommes, s'écrie-t-il, implacables pour venger Dieu, comme ils disaient dans leur étrange langage, savaient, en effet, pardonner pour eux-mêmes. » (Hist. de France, II* part., liv. XXII.) La mort de Pierre de Castelnau appela de nouveau l’excommunication sur la tête de Raymond VI. Innocent III fît prêcher la croisade dans le nord et dans l’est de la France (Lettre d Innocent III du 9 mars 1208). Les mêmes faveurs spirituelles étaient attachées à la croisade des Albigeois qu'à celle de Terre Sainte. Aussi d’innombrables légions de croisés s’avancèrent vers le Midi, sous la conduite d’un chef reconnu par le roi de France, Simon de Montfort.

Lorsque le comte de Toulouse aperçut cette nuée d’hommes aruiés, il hâta sa réconciliation avec l’Eglise, qui lui accorda son pardon ; réconciliation peu sincère, on le verra, en dépit de la pénitence acceptée. La croisade ne pouvait cependant reculer, en présence de ce repentir tardif et équivoque d’un prince d’ailleurs impuissant à rétablir l’ordre. Les opérations militaires commencèrent par le bas Languedoc. Simon de Montfort prépara le siège de Béziers.

Que n’a-t-on pas dit sur les croisés et sur ceux qu’ils venaient combattre, sur les hommes du Midi et sur les hommes du X’ord ? Le Midi, c'était la richesse, la prospérité, la civilisation sous tous ses aspects ; le Nord, au contraire, c'était la barbarie, l’ignorance, la pauvreté cupide et violente. On a ainsi trouvé le moyen de mettre un crime de plus à la charge d’Innocent III, puisque c'était lui le promoteiu- de la croisade, qui déchaînait la barbarie conti-e la civilisation (voir IL Mautin, Hist de France, t. III, p. '5-j !. — Michelet, t. II, p. 406 t’t 199)- H n’est rien cependant de plus problématique qiu » cette prétendue supériorité du Midi sur le Nord : u La civilisation, écrit M. H. de l’Epinois, se manifeste ordinairement au dehors par des nueurs plus parfaites, par la culture des lettres et des arts, par le développement du commerce, par l’enthousiasme pour les entreprises généreuses ; or, rien ne prouve fpie les mœurs du Nord fussent plus barbares ou plus corrompues que celles du Midi ; il y avait dans le Midi moins de foi et plus de scepticisnu'. Si on invoque la littérature, le Midi, je le sais, avait ses troubadours et ses canzone : nuiis le Nord avait ses trouvères et ses chansons de geste, que nous commençons seulement à connaître. Si on invofjue la culture des arts, il y avait dans le Nord autant de nu)nuuienls d’architecture, autant de Notre-Danu--de-Paris qu’il pouvait y en avoir dans le Midi. Si le commerce était llorissant à Narbonne, à Reaucaire, dans le Languedoc, il y avait aussi à Saint-Denis, à Provins et en Champagne des foires justement célèbres. Quant aux pensées qui poussent aux entreprises généreuses, les croisés du 79

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Nord, combattant en Palestine, ne se sont pas montrés inférieurs aux compagnons de Raymond ; je ne saisis donc pas la différence si marquée, dit-on, entre la civilisation du Nord et celle du Midi, différence qui ferait regarder la venue de Simon de Montfort et de ses guerriers comme une nouvelle invasion de barbares, comme une lutte provenant de l’antagonisme des races. » (M. II. Martin et son Histoire de France.)

L’armée des croisés s'était donc rangée devant Béziers, prête à l’assaut. Les historiens de la croisade représentent les habitants de cette ville comme gens adonnés à toutes sortes de vices et de crimes ; ce qui est certain, c’est que Béziers était le principal rempart de l’hérésie, et que l’esprit de révolte s’y portait parfois à des violences inouïes. Quarante-deux ans auparavant, les habitants de cette ville avaient tué dans l'église de la Magdeleine leiu- vicomte Trincanvel, et brisé les dents à l'évcque qui les en voulait empêcher. Toutefois, avant de commencer l’attaque, les chefs croisés députèrent Renaud de Montpellier, leur évêque, pour faire des propositions aux assiégés. Les catholiques se trouvaient en grande majorité à Béziers. S’ils avaient voulu livrer les hérétiques, dont l'évêque portait la liste sur lui, ou sortir de la ville, selon l’invitation qui leur était faite dans le cas où il n’eût pas été en leur pouvoir de livrer les hérétiques, le sac de Béziers n’eût peut-être pas eu lieu ; il eût certainement été réduit à d’infimes proportions. Mais, par malheur, les habitants de Béziers méprisèrent la sommation de l'évêque ; plus que cela, ils commencèrent eux-mêmes l’attaque en lançant des flèches sur les assiégeants ; de quoi les « valets » de l’armée étant indignés (les canzone disent les « Ribaults)'), ils escaladèrent les murailles et prirent la ville d’endilée (22 juillet 1209). Il y eut une tuerie effroyable ; sept mille personnes réfugiées dans l'église de la Magdeleine y furent égorgées en tas. On a cependant beaucoup exagéré le nombre des Aictimes ; les uns ont dit soixante-mille, d’autres trentehuit-mille. Ces chiffres sont arbitraires ; ils ne sont pas fournis par les chroniques contemporaines. Le légat Arnaud avoue vingt mille victimes, dans une lettre à Innocent III, et il n’y a point lieu de douter de sa sincérité. Cet Arnaud, abbé de Citeaux et légat pontifical, a eu sa légende, qu’on retrouve invariablement dans certaines histoires (voir II. Mautin, Hist de France populaire, p. 260. — Micuklkt, t. II, p. 493). On lui fait porter tout le poids des atrocités commises à Béziers. Avant l’attaque, il aurait juré qu’il ne laisserait pas à Béziers pierre sur pierre et qu’il ferait tout mettre à feu et à sang, tant hommes que femmes etpetits enfants. Pendant qu’on délibérait sur les moyens de distinguer les hérétiques des fidèles, il aurait, prétend-on, fait entendre ces paroles de sang : « Tuez-les tous, car Dieu connaît les siens ! »

Il n’est point surprenant qu’un siècle ou deux après le sac de Béziers, au souvenir douloureux d'événements lointains, ou à distance du théâtre de la guerre, on ait fait parler le légat Arnaud ; d’autant plus qu’il aA’ait dans la conduite de la croisade la principale part de responsabilité. Mais le serment fju’on lui prête n’est relaté ni dans les chroniques contemporaines, ni dans le poème de la croisade ; on le trouve seulement dans la chronique rendue en prose au xiv* siècle. Quant au second propos, il constitue, comme l’a écrit M. H. de l’Epinois, une belle et bonne calomnie : « Ni la chronique de Saint-Denis, ajoute ce dernier, ni Guillaume le Breton, ni Guillaume de Nangis, ni Albéric des Trois-Fontaines, ni Pierre de Vaulx-Cernay, ni Guillaume de Puylaurens, ni l’histoire de la croisade écrite en vers, etc., etc. ne font mention de cette prétendue réponse. « Où donc est-on allé la puiser ? Dans un auteur allemand, qui

vivait à trois cents lieues du théâtre de la croisade ; dans un livre dont le titre indique suffisamment les tendances, et oii le grotesque le dispute à l’invraisemblable, les Dialogi miraculorum de Pierre Césaire de Heisterbach. Et sous quelle forme Pierre Césaire rapporte-t-il les mots prêtés à Arnaud ? Comme un bruit : dixisse fertur. L’imputation ne s’accorde, d’ailleurs, ni avec les faits, ni avec le caractère du légat. Il est, en effet, reconnu que l’on chercha d’abord à composer axec les habitants de Béziers, et que le massacre eut lieu par surprise, sans préméditation de la part des chefs. Quant au caractère d’Arnaud, il se révèle sous un jour bien différent dans une occasion toute semblable à celle qu’on supi)ose, au siège de Minerve. On lui demandait de décider du sort des prisonniers : « A ces mots, dit Pierre de Vaulx-Cernay, l’abljé fut grandement marri et n’osa les condamner, vu qu’il était moine et prêtre. »

Tous ces récits de moines ou d'évêques excitant au meurtre ou au pillage, pendant la croisade contre les Albigeois, sont des récits mensongers et inventés à plaisir. Sans doute, il y eut des hérétiques brûlés, des confiscations et des emprisonnements pendant cette longue et terrible lutte, mais ces tristes incidents, fruits amers d’une sévère et inexorable législation, conséquences inévitables d’une guerre nécessaire, ne sont pas imputables à l’esprit de vengeance ou de rancune personnelle. Du moins, il faudrait prouver ces imputations.

Que n’a-t-on pas dit de rand)ition des croisés et des moines de Citeaux ? Simon de Montfort obtint le comté de Toulovise ; il y eut des moines nommés à la place d'évêques dépossédés. Mais, à moins d’admettre que les croisés fussent venus dans le Midi pour une parade militaire, on ne comprendrait guère qu’ils n’eussent pas songé à s’assurer des terres et des évêchés. On n’a point encore vu jusqu’ici des vainqueurs confier à des adversaires réduits par la force des arnîcs la garde des pays qu’ils leur ont enlevés. On dira que les évêqiu’s et les princes dépossédés n'étaient point absolument des adversaires des croisés, que Raymond VI et son lils, par exemple, avaient fait leur soumission au pape et à l’Eglise ; mais, d’autre part, on ne manquera jamais, à l’occasion, de louer leur penchant pour l’hérésie et leur opposition au but même de la croisade. Point n’est donc besoin de recoiu’ir au motif d’ambition, pour expliquer la conduite des chefs croisés, ou du moins s’ils furent ambitieux, il n’y paraît pas.

Après Béziers, les croisés prirent Carcassonne, Lavaur et d’autres places isolées, plus tard Toulouse. Cependant, ime ligue s'était formée dans le Midi sous la direction et avec l’appui du roi d’Aragon, dans le but de négocier avec le pape, contre les croisés, et de leur résister par les armes. Cette entreprise échoua misérablement à Muret (121 5). Néanmoins, le but de la croisade ne fut délinitivement atteint que beaucoup plus tard, lorsque le iîls de Raymond VI, réconcilié avec l’Eglise et avec la France, souscrivit aux mesures prises par le concile de Toulouse pour assurer dans son comté le maintien de la foi catholique (1229). Mais les nmltiples événements accomplis dans la période qui va du sac de Béziers jusqu’au concile de Toulouse n’ont, au point de vue des principes engagés dans la croisade des Albigeois, aucun intérêt particulier. Us ne furent que la suite d’un dessein clairement manifesté dès l’entrée en campagne des croisés. P. Guilleux.

Bibliographie. — I. — Sources. Pierre de Vaulx de Cernay, Ilistoria Albigensium (dans Historiens de France, t. XIX. Une partie de cette Chronique, ch. I à xxxviii, vient d'être rééditée par les soins 81

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de M. Lucbaire dans la Bibl. de la Foc. des Lettres de Paris, fasc. xxiv. 1908). — Guillaume de Puylaurens. Ilistoria Albigensitim (Hist. de Fr., t. XIX et XX). — Chanson de la croisade contre les Albigeois (éd. Paul Meyer. Soc. de l’IIist. de France, 2 in-8°, 1877-1879). — Innocent III. Epistolæ (éd. de Baluze, 1682 ; de Migne, P. /… t. CCXIV-CCXYII). — IlonoriusIII. Epistolæ (Hist. de Fr., t. XIX). A.Molinier, Catalogue des Actes de Simon et d Amauri de Montfort (Bibl. de l’Ecole des Chartes, t. XXXIV, 1878). — Mgr Douais, Documents pour sers-ir à l’Histoire de l’Inquisition dans le Languedoc. 2 in-80, Soc. de lllist. de Fr., 1900.

II. — Travaux. D. Yaissète. Histoire de Languedoc, nouv, éd., t. iii, YI, YII. — Ch. Sehniidt, histoire et doctrine de la secte des Cathares, Paris, 18^9, 2 in-8*^. — DoUinger, Beitrage zur Sektengeschichte des Mittelalters, Munich, 1890, 2 in-8°. — Abbé Douais, Les Albigeois et leurs origines, Paris, 1878, in-8". — Cb. Molinier, L Inquisition dans le midi de la France au xiii' et au xiv' siècle, Paris, 1880, in-S"^. — Du même, In traité inédit du -s.iu' siècle contre les cathares (dans les Annales de la Faculté des Lettres de Bordeaux, 5* année, n" 2). — Du même, L Eglise et la Société cathares (dans Bévue Historique, juillet, sept., nov. 1907). — J. Guiraud, La morale des Albigeois, L.e Consolamentum ou Initiation cathare (d ?ins> Questions d I/istoire, in-8°, 1909). — A. Lucbaire. Innocent II/. La croisade des Albigeois, Paris, 1905, in-16. — Tb. de Cauzons, Les Albigeois et l Inquisition, Paris, 1907 (collex ?tion Science et Beligion).