Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Sartine (rue)


Sartine (rue).

Commence à la rue de Viarme, nos 27 et 29 ; finit à la rue Coquillière, nos 15 et 17. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 36 m.4e arrondissement, quartier de la Banque.

Cette rue ouverte en avril 1765, sur l’emplacement de l’hôtel de Soissons, avait été autorisée par lettres-patentes du 25 novembre 1762, registrées au parlement le 22 décembre suivant. Sa largeur fut fixée à 24 pieds, dimension qui a été maintenue par une décision ministérielle du 9 germinal an XIII, signée Champagny. (Voir l’article de la Halle au Blé.) Les constructions riveraines qui sont assujetties à une décoration symétrique sont alignées. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Antoine-Raymond-Jean-Guilbert-Gabriel de Sartine, comte d’Alby, naquit à Barcelone, en 1729, d’une famille française. Il était conseiller au Châtelet en 1752, lieutenant-criminel en 1755, maître des requêtes en 1759. La grande capacité de ce magistrat le fit nommer lieutenant-général de police le 21 novembre de la même année. Il exerça cette importante fonction jusqu’au 24 août 1774. Dans ce poste difficile, Sartine sut se concilier l’estime et l’affection des Parisiens. Il améliora le service de la police et se montra excellent administrateur. Appelé au ministère de la marine au mois de septembre, il eut à conduire la guerre d’Amérique. Des discussions avec Necker le forcèrent d’abandonner le ministère en 1780. Au commencement de la révolution, Sartine quitta la France et se réfugia à Tarragone, où il mourut le 7 septembre 1801.