Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Réale (rue de la)


Réale (rue de la).

Commence à la rue de la Tonnellerie, nos 93 et 95 ; finit à la rue de la Grande-Truanderie, nos 49 et 51. Le dernier impair est 7 ; le dernier pair, 6. Sa longueur est de 61 m.5e arrondissement, quartier Montorgueil.

Elle était comprise, en 1175, dans le petit fief de Thérouenne. Adam, archidiacre de Paris, puis évêque de Thérouenne, céda, en 1181, à Philippe-Auguste, une partie de ce territoire pour faciliter la construction des halles. Le terrain que s’était réservé l’évêque, et dont cette rue faisait partie, se couvrit promptement d’habitations. Ce n’est pourtant qu’à partir de l’année 1210, qu’on peut fixer l’entière construction de cette rue, qui prit plus tard le nom de Jehan Bigues, échevin de la ville de Paris en 1280. Guillot, vers 1300, la nomme par altération la petite ruelle Jehan Bingne. On écrivait au XVe siècle Jean Vingne, Vuigne et des Vignes. Vers 1620, elle est indiquée sous les noms de la Réale ou Jean-Gilles, qu’elle tenait sans doute de deux propriétaires qui l’avaient successivement habitée. — Une décision ministérielle du 19 novembre 1817, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. Cette largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 19 juillet 1840. Les constructions du côté des numéros impairs sont soumises à un retranchement qui varie de 4 m. 40 c. à 4 m. 80 c. Les deux maisons situées entre les nos 2 et 6 sont alignées ; le surplus devra reculer de 3 m. 40 c. à 3 m. 90 c. — Conduite d’eau entre la rue de la Tonnellerie et la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Française).