Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Landry (rue Saint-)


Landry (rue Saint-).

Commence au quai Napoléon, nos 23 et 25 ; finit à la rue des Marmousets, nos 16 et 18. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 80 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

Elle était anciennement désignée sous le nom de Port Notre-Dame et de Port Saint-Landry. En 1267, plusieurs titres la nomment Terra ad Batellos. L’extrémité de cette rue vers la rivière s’appelait, en 1248, rue du Fumer. Sa dénomination actuelle lui vient de l’église Saint-Landry, dont nous parlerons à la fin du présent article. — Une décision ministérielle, en date du 26 prairial an XI, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. Cette dimension est portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 4 mars 1834. Les maisons nos 1, 3, 4, 6, 8, 10 et 12, sont alignées ; no  5, retranch. réduit, 2 m. 20 c. ; nos 7 et 9, ret. 5 m. 60 c. ; propriété sur le côté droit à l’angle du quai, ret. 70 c. — Égout entre le quai Napoléon et la rue Haute-des-Ursins. — Conduite d’eau depuis cette rue jusqu’à celle des Marmousets.

L’église Saint-Landry, qui a donné son nom à cette voie publique, exerça longtemps l’imagination des savants. Dulaure croit qu’une chapelle de Saint-Nicolas existait sur son emplacement vers la fin du VIIIe siècle. Dès le commencement du IXe, avant le siège de Paris par les Normands, les prêtres de Saint-Germain-le-Rond (Saint-Germain-l’Auxerrois), voulant préserver le corps de saint Landry des insultes des barbares, le transportèrent en la Cité, dans la chapelle de Saint-Nicolas, qui prit à cette occasion le nom de Saint-Landry qu’elle a toujours porté depuis. Le plus ancien titre qui fasse mention de cette église, est un acte de l’année 1160 ; on y trouve que le prêtre de Saint-Landry est appelé Jean. Dans les lettres de l’évêque, Maurice de Sully, de l’an 1171, on lit « Que Jean, prêtre de Saint-Landry, vendit une vigne située sur le territoire de Laas, moyennant 20 livres. » Les reliques de saint Landry étaient perdues ou enlevées, lorsqu’en 1408, Pierre d’Orgemont, évêque de Paris, donna quelques ossements qu’il tira de la châsse de ce Saint, conservée dans l’église Saint-Germain-l’Auxerrois. — Pierre Broussel, conseiller au parlement, fut enterré dans l’église Saint-Landry, dont la suppression eut lieu en 1790. Devenue propriété nationale, elle fut vendue le 24 mai 1792. La maison no  1 occupe une partie de son emplacement.