Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Bourgeois-au-Marais (rue des Francs-)


Bourgeois-au-Marais (rue des Francs-).

Commence aux rues Pavée, no  17, et Payenne, no  1 ; finit à la rue Vieille-du-Temple, nos 66 et 68. Le dernier impair est 25 ; le dernier pair, 24. Sa longueur est de 263 m. — Les impairs sont du 7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean ; et les pairs, du 8e arrondissement, quartier du Marais.

Elle était bordée de constructions en 1258 et portait à cette époque le nom de rue des Viez-Poulies. Selon Sauval, un jeu nommé les Poulies était alors en usage, et l’établissement où se faisait cet exercice produisait 20 sols parisis de rente que Jean Gennis et sa femme donnèrent aux Templiers en 1271. Cette rue prit plus tard le nom des Francs-Bourgeois, à l’occasion d’un hôtel qui y fut construit en 1350, par Jean Roussel et Alix sa femme, dans le but d’y recevoir vingt-quatre pauvres. En 1415, Pierre-le-Mazurier et sa femme, fille de Jean Roussel, donnèrent cet hôpital au grand-prieur de France, avec 70 livres de rente, à condition de loger deux pauvres dans chaque chambre. Cet asile fit donnar à cette rue le nom des Francs-Bourgeois, parce que les pauvres qui demeuraient dans cet hôpital étaient francs, exempts par leur misère de toutes taxes et impositions. — Une décision ministérielle, à la date du 23 ventôse an X, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 9 m. En vertu d’une ordonnance royale du 27 septembre 1826, cette moindre largeur a été portée à 10 m. Les maisons situées sur le côté des numéros impairs aux encoignures de la rue des Hospitalières-Saint-Gervais, et celle no  8, sont alignées. — Égout entre les rues des Hospitalières-Saint-Gervais et Vieille-du-Temple. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Dans cette rue demeurait Michel Le Tellier, chancelier sous Louis XIV.