Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Abbaye (rue de l’)


Abbaye (rue de l’).

Commence à la rue de l’Échaudé, nos 16 et 18 ; finit à la rue Saint-Germain-des-Prés, nos 13 et 15. Le dernier impair est 15 ; le dernier pair est 18. Sa longueur est de 168 m. — 10e arrondissement, quartier de la Monnaie.

L’Abbaye Saint-Germain-des-Prés, supprimée en 1790, devint propriété nationale. Pour faciliter l’aliénation de ce vaste domaine, les administrateurs des biens nationaux firent dresser un plan sur lequel on traça deux rues.

La 1re, partant de la place Saint-Germain-des-Prés, devait se terminer à la rue des Petits-Augustins ;

La 2me, prenant naissance à la rue de l’Échaudé, devait aboutir à la rue Saint-Benoît, en coupant, pour atteindre cette dernière voie publique, une partie des propriétés portant aujourd’hui les nos 9 et 11.

Presque tous les actes de vente renfermèrent l’obligation de livrer sans indemnité le terrain nécessaire aux rues projetées.

La 1re reçut son exécution et fut ouverte telle qu’on l’avait tracée sur les plans annexés aux ventes (c’est aujourd’hui la rue Saint-Germain-des-Prés) ;

La 2me, celle qui nous occupe, ne fut percée que jusqu’à sa rencontre avec la rue Saint-Germain-des-Prés.

On lui donna d’abord le nom de rue de la Paix, puis celui de rue de l’Abbaye.

Une décision ministérielle du 9 floréal an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 9 m. 74 c. Cette largeur a été maintenue par une ordonnance royale du 29 avril 1839, qui autorise le prolongement de la rue de l’Abbaye jusqu’à la rue Saint-Benoit. Toutefois, cette disposition ne peut être exécutée qu’après que la ville de Paris aura été autorisée à acquérir les immeubles ou portions d’immeubles qui ne sont pas grevés de la servitude de livrer sans indemnité le terrain nécessaire à ce prolongement.

Les constructions de la rue de l’Abbaye sont toutes à l’alignement. Il existe sous cette voie publique une conduite des eaux de l’Ourcq (voir Germain-des-Prés, église Saint).