Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Étienne-des-Grés (rue Saint-)


Étienne-des-Grés (rue Saint-).

Commence à la place du Panthéon, nos 6 et 8 ; finit à la rue Saint-Jacques, nos 141 et 143. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 99 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Jacques.

Elle est désignée en 1230 sous le nom de rue par où l’on va de l’église Sainte-Geneviève à celle Saint-Étienne. En 1243, c’était la rue des Grés, en raison de l’ancienne église Saint-Étienne-des-Grés dont nous traçons ici l’origine. — Le titre le plus ancien qui atteste l’existence de cet édifice est un acte de donation plusieurs fois mentionné, par lequel Henri Ier accorde en 1031 à l’évêque de Paris plusieurs églises abandonnées, parmi lesquelles il comprend Saint-Étienne. Il parait que des degrés qui de la rue Saint-Jacques conduisaient à cette église, lui ont fait donner ce surnom de Saint-Étienne-des-Grés. Elle devint collégiale au XIe siècle. En 1300, elle était entourée de vignes, et près de son bâtiment on voyait le pressoir du roi où l’on vendait les vendanges recueillies dans le Clos-le-Roi et le Clos-Mureaux. Cette église, qui n’offrait rien de remarquable, fut supprimée en 1790. Devenue propriété nationale, elle fut vendue en deux lots les 16 et 17 avril 1792 et abattue peu de temps après. La maison qui porte aujourd’hui le no  9 a été bâtie sur son emplacement. — Une partie du côté gauche de la rue Saint-Étienne-du-Grés a été démolie pour l’agrandissement de la place du Panthéon. — Une décision ministérielle du 13 juin 1807, signée Champagny, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. Sur le côté des numéros impairs, les dépendances de l’École-de-Droit et la maison no  9 sont alignées ; le surplus devra reculer de 1 m. environ. Sur le côté opposé, les constructions situées à l’encoignure gauche de la rue des Cholets sont alignées ; le surplus est soumis à un retranchement de 3 m. à 5 m. 30 c.