Description du phalanstère et considérations sociales sur l’architectonique/Table des Matières de Destinées sociale

TABLE DES MATIÈRES
DE
DESTINÉE SOCIALE.

PREMIER VOLUME
Dédicace au Roi.
Avertissement de la 2e édition.
Prélude. — I. Déclaration
II. Détermination du but social ; idéal d’une société parfaite. — Définitions.
PREMIÈRE PARTIE. — CRITIQUE.
Section première. — Vices généraux de la société actuelle.
Chapitre 1er. — Vices de nos procédés industriels.
Chapitre 2. — Vices de nos procédés commerciaux ; concurrence anarchique.
Chapitre 3. — Conclusion sur les Civilisations européennes.
Section deuxième. — Développements successifs de l’humanité dans les premières périodes sociales.
Chapitre 1er. — Formule générale du mouvement.
Chapitre 2. — Examen des quatre périodes antérieures à la Civilisation.
Chapitre 3. — Analyse des développements de la Civilisation.
Résumé et fin de la Civilisation par transition en Garantisme
Chapitre 4 et complémentaire. — Sur le mouvement qui emporte la Civilisation européenne vers la Féodalité industrielle.
Notes de la première partie. — Transition.
DEUXIÈME PARTIE. — ORGANISATION.
Premier livre. — Principes organiques.
Chapitre 1er. — Position du problème social.
Chapitre 2. — L’Association combine les avantages de la grande et de la petite propriété.
Digression. — De quelques âneries civilisées.
Chapitre 3. — Association et communauté.
Chapitre 4. — Aperçu de la constitution matérielle d’une Phalange.
Deuxième livre. — Dispositif matériel des Phalanges.
Chapitre 1er. — Parallèle de la production dans les deux ordres, sociétaire et morcelé.
Chapitre 2. — Considérations sociales sur les variations de l’architectonique.
Chapitre 3. — Le Phalanstère.
Chapitre 4. — Convenances et économies.
Chapitre 5. — Dispositif des cultures harmoniennes.




DEUXIÈME VOLUME.
Intermède. Critiques encourues. — Nécessité du combat — Caractère fondamentalement pacifique de la science de Fourier. — Influence actuelle de la science passionnelle. — Du préjugé ancien, que les hommes sont condamnés au mal sur la Terre. — Énorme inertie à vaincre. — Réserves en faveur de la science, qui n’est pas responsable.
De la doctrine de la rédemption et du retour au christianisme de Jésus-Christ.
Coup-d’œil rétrospectif sur le premier volume.
SUITE DE LA DEUXIÈME PARTIE. — ORGANISATION.
Troisième livre. — Détermination du mécanisme social naturel. Loi sériaire.
Chapitre 1er. — Tendances générales au groupe et à la série.
Chapitre 2. — Première approximation. Division parcellaire du travail.
Chapitre 3. — Deuxième approximation. Alternance des fonctions.
Chapitre 4. — Troisième approximation. Rivalités industrielles.
Chapitre 5. — Loi sériaire, formule générale des relations harmoniques.
Chapitre 6. — Résumé des conditions organiques de la loi sériaire.
Appendice à la deuxième partie. Analyse et synthèse de l’Attraction passionnelle.
Tableau analytique et synthétique du système passionnel. — Transition.
TROISIÈME PARTIE. — HARMONIE.
Prologue. — Corporisation de toutes les fonctions dans la Phalange. — Ton unitaire.
Premier livre. — Équilibre de luxe interne et externe, ou Développement intégral de l’individu et de l’industrie.
Chapitre 1er. — Développement intégral des forces physiques : santé, vigueur et richesses du corps.
Chapitre 2. — Développement intégral des facultés intellectuelles : santé, vigueur et richesse de l’âme.
Chapitre 3. — Développement intégral des puissances industrielles : richesse générale.
DEUXIÈME LIVRE. — ÉQUILIBRES SOCIAUX.
Chapitre 1er. — Équilibre approximatif. Phénomènes d’harmonie obscure manifestés en Civilisation.
Chapitre 2. — Équilibre de justice distributive, par le mode détection dans les séries.
Chapitre 3. — Équilibre de concorde générale, par l’engrenage des séries.
1re MOITIÉ DU 3e ET DERNIER VOLUME.


Éducation. — Argument. — La société doit l’éducation à l’individu.
Harmonie. — L’éducation subversive et harmonique.
Chapitre 1er. — Examen de l’éducation subversive. — Éducation publique.
Chapitre 2. — Examen de l’éducation subversive. — Éducation particulière.
Chapitre 3. — Conditions générales de l’Éducation.
Chapitre 4. — Éducation harmonique. — Prélude.
Chapitre 5. — Premiers développements. — Éducation passive ou du premier âge.
Chapitre 6. — Seconds développements. — Éducation active. — Initiation de l’enfant à la vie sociale industrielle.
Chapitre 7. — Troisièmes développements. — Éducation active. — Application ; pleine entrée de l’enfant dans la vie sociale industrielle.
Chapitre 8. — Des méthodes d’enseignement et des corps enseignants.
Note sur la langue unitaire et sur l’enseignement naturel des langues en harmonie.


La seconde moitie du 3e et dernier volume contiendra le complément de l’éducation (haute enfance) et déduira la position sociale de la femme dans les périodes harmoniques, la loi de répartition des produits, le système d’opération des armées industrielles de différents ordres, les équilibres passionnels, la grande thèse de physique sociale sur la culture intégrale et la restauration des climatures, etc.

Toutes ces questions ne sont pas spéculations vaines et de pure curiosité. Tout cela est fait pour la pratique, appelé à passer en pratique et à y passer promptement.

Il ne s’agit pas aujourd’hui de suivre une ligne, de tirer conséquence des principes anciens, de perfectionner les choses : il s’agit de rompre avec des préjugés funestes, avec des erreurs séculaires.

Le passé ne vous lègue qu’un seul enseignement, c’est à savoir : qu’il n’y a pour l’homme que douleurs et misères, tant que s’obstinant dans de fausses voies sociales, il cherche à obtenir le bien par répression des passions, au lieu de le chercher dans l’emploi bon, utile, social et religieux des passions.

Vous avez eu des disputes philosophiques qui ont duré des siècles, des disputes théologiques qui ont duré des siècles, des disputes politiques qui ont duré des siècles, et toujours, toujours vous tournerez dans un cercle vicieux de controverses stériles, honteuses et sanglantes, tant que vous ne cesserez pas de prendre pour point de départ un principe faux.

Comment auriez-vous trouvé et réalisé le bien, puisque vous couriez sur la route opposée à celle sur laquelle il se trouve ?

Comment aurait-on découvert le Nouveau-Monde, si l’on n’eût pas fait voile sur la mer Atlantique, si l’on ne se fût jamais écarté des côtes des anciens continents ? Que l’on cesse donc de trouver étrange qu’un homme s’en vienne aujourd’hui donner un démenti à un passe de quatre ou cinq mille ans. En toute branche un inventeur donne un démenti aux opinions de ceux qui I’ont précédé. Et c’est du jour où le démenti est donné, et donné à bon droit, que la science est constituée.

Avez-vous eu jusqu’ici une science sociale ? qui peut dire que le monstrueux fatras de toutes les contradictions morales, philosophiques, législatives, théologiques, sociales, constitue une science ? — Toutes ces contradictions, toutes ces aberrations vous attestent l’erreur et l’absence de science ? — Aujourd’hui on vous apporte la science, le principe naturel, la Loi et ses conséquences : ce que vous avez de mieux à faire, c’est d’écouter, car il y va tout d’abord de vos intérêts les plus chers, de votre bonheur.

La découverte des lois du régime sociétaire est plus importante pour vous que ta découverte de l’Amèrique, de l’attraction newtonienne, de la machine à vapeur, et toute autre que vous pourrez dire.

Énoncer que la découverte de Fourier n’est pas fondée en raison, parce que cela serait trop beau, est une misérable niaiserie, car il n’y a que des badauds qui puissent conclure qu’une chose est fausse parce qu’elle est bonne. Dire que les hommes seront toujours malheureux parce qu’ils ont été malheureux jusqu’ici, c’est encore une sottise : car les misères qui les accablent dans les formes sociales fausses sont la preuve des biens qui leur sont réservés dans la forme sociale vraie. Voudrait-on, par hasard, qu’ils pussent trouver le bonheur quand ils sont hors de leur Destinée ?

Dire que la théorie sociétaire est fausse, parce que si elle était vraie, on l’aurait déjà découverte, c’est encore une sottise, que la routine épaisse et malveillante a jetée de tout temps à la tête de tous les inventeurs, qui a servi de base à la détraction et aux persécutions dont ils ont été récompensés chacun dans leur siècle, mais qui n’a jamais détruit la valeur d’aucune découverte.

Il y aurait encore beaucoup d’objections de la mêne force à passer en revue ; mais ce n’est pas ici le lieu, et je conclus en engageant les hommes d’intelligence et de cœur à étudier, et les autres à se taire.