De la monarchie selon la Charte/Chapitre I-36

Garnier frères (Œuvres complètes, tome 7p. 190).

CHAPITRE XXXVI.
MOYEN DE DIMINUER LE DANGER DE LA POLICE GÉNÉRALE SI ELLE EST CONSERVÉE.

Mais il ne faut donc pas de police ? Si c’est un mal nécessaire, il y a un moyen de diminuer le danger de ce mal.

La police générale doit être remise aux magistrats et émaner immédiatement de la loi. Le ministre de la justice, les procureurs généraux et les procureurs du roi sont les agents naturels de la police générale. Un lieutenant de police à Paris complétera le système légal. Les renseignements qui surviendront par les préfets iront directement au ministre de l’intérieur, qui les communiquera à celui de la justice. Les préfets ne seront plus obligés d’entretenir une double correspondance avec le département de la police et le département de l’intérieur : s’ils ne rapportent pas les mêmes faits aux deux ministres, c’est du temps perdu ; s’ils mandent des choses différentes ou s’ils présentent ces choses sous divers points de vue, selon les principes divers des deux ministres, c’est un grand mal.

C’est assez parler du ministère de la police en particulier : revenons au ministère en général.