De la création de l’âme dans le Timée/Abrégé

Abrégé du traité précédent

(De la création de l’âme dans le Timée)
Traduction par Victor Bétolaud.
Librairie Hachette et Cie (4p. 406).

ABRÉGÉ DU TRAITÉ QUI A POUR TITRE :
« DE LA CRÉATION DE L’ÂME DANS LE TIMÉE. »


1. Le traité intitulé « de la Création de l’âme dans le Timée » expose les théories dont Platon et les Platoniciens se sont occupés avec le plus d’ardeur et d’intérêt. Il y est question aussi de certaines proportions et ressemblances géométriques, utiles, selon notre philosophe, à bien faire connaître ce que c’est que l’âme. Il y a pareillement des considérations tirées de la musique et de la science des nombres.

2. Platon dit que la matière a reçu sa forme de l’âme. Il donne à tout une âme. Il en donne une à chaque être vivant, qui se trouve dirigé par elle ; et cette âme, il la déclare en partie incréée, en partie esclave d’une création. Il dit que la matière est éternelle, et que c’est le principe divin qui, par l’entremise de l’âme, lui a donné une forme ; que le mal est une dégénérescence de la matière : attendu, ajoute-t-il, qu’il ne faut pas que le principe divin soit regardé comme capable de produire le mal.

3. Possidonius n’est pas bien éloigné d’introduire la matière. Il accepte ce que dit Platon, mais il l’accepte à ce point de vue : à savoir que, etc.[1].

  1. À partir de ces derniers mots jusqu’à la fin de l’opuscule, Plutarque répète sans qu’un seul mot, à peine, y soit changé, une partie du traité précédent. C’est une pure transcription de ce qu’il a déjà dit : de sorte que pour continuer la lecture de cet abrégé-ci, le lecteur n’aurait qu’à se reporter au traité, « De la création de l’âme. » C’est à partir du commencement du numéro 22 que Plutarque s’emprunte ainsi ses propres paroles, et il continue jusqu’au milieu du numéro 25 (page 393). Ce sont ces mots du numéro 25 qui terminent l’abrégé : « de principes nombreux un tout unique. » Il était donc fort inutile que cet extrait figurât ici. Seulement nous constatons que l’abrégé se compose de six numéros, lesquels représentent les numéros 22, 23, 24 du grand traité, et la moitié du numéro 25.