De la Présence et de l’Action du Saint-Esprit dans l’Église/Chapitre 13


CHAPITRE XIII.

DU CHAPITRE XIIIe DE M. WOLFF, SUR LA PERPÉTUITÉ DU MINISTÈRE.

M. Wolff dit que le ministère durera jusqu’à la fin de l’économie ; que les apôtres et les prophètes, qui sont le fondement, demeurent, gouvernent, prêchent et prophétisent par leurs institutions et par leurs écrits, et qu’il n’y a aucune raison de cesser d’établir des évangélistes et des évêques.

Que le ministère doive exister, voilà un point sur lequel nous sommes d’accord.

Mais d’abord, où l’auteur a-t-il trouvé, comme classification et comme liste des ministères, ce catalogue : apôtres, prophètes, évangélistes et évêques ? C’est une liste purement arbitraire ; elle n’est nullement scripturaire. Un tel arrangement des ministères ne se trouve nulle part dans la Parole.

Il est bien de se souvenir que, pour établir son système, M. Wolff est toujours dans la nécessité de changer ce qui se trouve dans la Parole.

De plus, je nie que l’église possède tous les ministères et qu’elle ait, comme M. Wolff le dit, les apôtres et les prophètes. Que, comme fondement, ils aient accompli leur œuvre, que leurs écrits soient d’autorité dans l’église, nous le savons tous ; mais il y avait en eux une autre chose, savoir, l’exercice de leur autorité en puissance, et cela était attaché à leur personne. Ils se recommandaient, les apôtres, par la puissance de Dieu. Ils savaient qu’après leur départ, il entrerait des loups ravissants. Qu’est-ce que leur départ aurait fait, si tout leur ministère subsiste encore ? Si la sagesse en action, l’influence, la promptitude, le discernement des machinations de l’ennemi, le témoignage rendu à Christ subsistaient comme de leur vivant, l’église serait dans un état bien différent de celui où elle se trouve.

Que Dieu suffise à l’église, dans sa grâce, dans tous les temps, c’est une douce et précieuse pensée ; mais dire que le ministère de l’apôtre subsiste toujours, c’est dire que la révélation de certaines règles constituait ce ministère tout entier et qu’il n’y avait dans l’apôtre point de puissance ni d’autorité personnelles ; c’est méconnaître l’importance de la présence et de la puissance du Saint-Esprit. M. Wolff dit lui-même, que l’effet du don de la prophétie était tel, que des incrédules reconnaissaient que Dieu était là, et que cela ne se fait plus. Comment, par conséquent, peut-il prétendre que le ministère du prophète subsiste toujours ? Peut-être dira-t-il que quand le prophète prophétisait, il n’exerçait pas un ministère, mais son don ; mais il ne peut pas s’attendre à ce que des hommes de bon sens s’arrêtent à de telles inepties.

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