De l’esprit des lois, Garnier, 1777/Index

Garnier (p. 330-579).

TABLE

D E S   M A T I E R E S

CONTENUES

DANS L’ESPRIT DES LOIS,

ET DANS LA DÉFENSE.

Le chiffre romain indique le tome ; le chiffre arabe la page ;
& le D. la défense.


A


Abbayes. Pourquoi les rois de France en abandonnerent les élections, IV. 155.

Abbés. Menoient autrefois leurs vassaux à la guerre, IV. 48. Pourquoi leurs vassaux n’étoient pas menés à la guerre par le comte , IV. 53.

Abondance & rareté de l’or & de l’argent relatives : abondance & rareté réelles, III. 16, 17.

Abyssins. Leur carème , qui leur ôte les forces nécessaires pour resister aux Turcs, est contraire a la loi naturelle, III. 204.

Accusateurs. Comment punis à Athènes, quand ils n’avoient pas pour eux la cinquieme partie des suffrages, I. 415. Cas où l’on ne doit faire aucune attention à leurs délations, I. 412. Du temps des combats judiciaires, plusieurs ne pouvoient pas se battre contre un seul accusé, III. 328. Quand étoient obligés de combattre pour leurs témoins provoqués par l’accusé, III. 337.

Accusateurs injustes. Comment punis à Rome, I. 415.

Accusations. Par qui elles peuvent être faits dans les divers gouvernemens, I. 165, 166, 407. Combien on doit se défier de celles qui sont fondées sur la haine publique, I. 390. L’équité naturelle demande que le degré de preuves soit proportionné à la grandeur de l’accusation, D. 224, 236.

Accusation publique. Ce que c’est : Précautions nécessaires pour en prévenir les abus dans un état populaire, I. 414, 415. Quand & pourquoi elle cessa d’avoir lieu à Rome contre l’adultere, I. 213, 214.

Accusés. Liberté qu’ils doivent avoir dans le choix de leurs juges, I. 315. Combien il faut de voix pour leur condamnation, I. 383. Pouvoient, à Rome & à Athenes, se retirer avant le jugement, I. 415. C’est une chose injuste de condamner celui qui nie, & de sauver celui qui avoue, III. 212. Comment se justifioient, sous les lois saliques & autres lois babares, III. 298 & suiv. Du temps des combats judiciaires, un seul ne pouvoit pas se battre contre plusieurs accusateurs, III. 328. Ne produisent point de témoins en France. Ils en produisent en Angleterre : De-là vient qu’en France les faux témoins sont punis de mort ; en Angleterre, non, III. 419, 410.

Achat (Commerce d’), II. 2.

Achim. Pourquoi tout le monde y cherche à se vendre, II. 70.

Acilia (La loi). Les circonstances dans lesquelles cette loi fut rendue, en font une des plus sages qu’il y ait, I. 179.

Acquisitions des gens de main-morte. Ce seroit une imbécillité que de soutenir qu’on ne doit pas les borner, III. 172. Voyez Clergé : Monasteres.

Actions des hommes. Ce qui les fait estimer dans une monarchie, I. 60. Causes des grandes actions des anciens, I. 68.

Actions judiciaires. Pourquoi introduire à Rome & dans la Grece, I. 156.

Actions de bonne foi. Pourquoi introduites à Rome, par les préteurs, & admises parmi nous, I. 156, 157.

Actions, tant civiles que criminelles. Etoient autrefois décidées par la voie du combat judiciaire, III. 318 & suiv.

Adalingues. Avoient, chez les Germains, la plus forte composition, IV. 61.

Adelhard. C’est ce favori de Louis le débonnaire qui a perdu ce prince, par les dissipations qu’il lui a fait faire, IV. 174, 175.

Adoption. Pernicieuse dans une aristocratie, I. 109. Se faisoit chez les Germains par les armes, II. 179, 180.

Adulation. Comment l’honneur l’autorise dans une monarchie, I. 61.

Adultere. Combien il est utile que l’accusation en soit publique dans une démocratie, I. 100. Etoit soumis, à Rome, à une accusation publique : pourquoi, I. 213. Quand & pourquoi il n’y fut plus soumis à Rome, I. 213, 214. Auguste & Tibere n’infligerent que dans certains cas les peines prononcées par leurs propres lois contre ce crime, I. 217, 218. Ce crime se multiplie en raison de la diminution des mariages, III. 109. Il est contre la nature de permettre aux enfans d’accuser leur mere ou leur belle-mere de ce crime, III. 197. La demande en séparation pour raison de ce crime doit être accordée au mari seulement, comme fait le droit civil ; & non aux deux conjoints, comme a fait le droit canonique, III. 205, 296.

Adultérins. Il n’est point question de ces sortes d’enfans à la Chine, ni dans les autres pays de l’Orient : pourquoi, III. 71.

Ærarii. Qui l’on nommoit ainsi à Rome, III. 255, 256.

Affranchis. Inconvéniens de leur trop grand nombre, II. 89, 90. Sagesse des lois romaines à leur égard : part qu’elles leur laissoient dans le gouvernement de la république, II. 92. Loi abominable que leur grand nombre fit passer chez les Volsiniens, II. 91. Pourquoi ils dominent presque toujours à la cour des princes & chez les grands, II. 93.

Affranchissemens. Regles que l’on doit suivre à cet égard dans les différens gouvernemens, II. 89 & suiv.

Affranchissement des serfs. Est une des sources des coutumes de France, III. 402, 403.

Afrique. Il y naît plus de filles que de garçons : la polygamie peut donc y avoir lieu, II. 100. Pourquoi il est & sera toujours si avantageux d’y commercer, II. 272. Du tour de l’Afrique, II. 309 & suiv. Description de ses côtes, ibid. Comment on y commerçoit avant la découverte du cap de Bonne-espérance, II. 310. Ce que les Romains en connoissoient, II. 311. & suiv. Ce que Ptolomée le géographe en connoissoit, II. 132. Le voyage des Phéniciens & d’Eudoxe autour de l’Afrique étoit regardé comme fabuleux par Ptolomée : Erreur singuliere de ce géographe à cet égard, II. 313. Les anciens en connoissoient bien l’intérieur, & mal les côtes : nous en connoissons bien les côtes, & mal l’intérieur, ibid. Description de ses côtes occidentales, II. 314 & suiv. Les noirs y ont une monnoie, sans en avoir aucune, III. 14. Comparaison des mœurs de ses habitans chrétiens avec celles de ceux qui ne le sont pas, III. 128, 129.

Agilolfingues. Ce que c’étoit chez les Germains : leurs prérogatives, IV. 61, 62.

Agnats. Ce que c’étoit à Rome : leurs droits sur les successions, III. 243.

Agobard. Sa fameuse lettre à Louis le débonnaire prouve que la loi salique n’étoit point établie en Bourgogne, III. 278, 279. Elle prouve aussi que la loi de Gondebaud subsista long-temps chez les Bourguignons, III. 281. Semble prouver que la preuve par le combat n’étoit point en usage chez les Francs : elle y étoit cependant en usage, III. 309.

Agraire. Voyez Loi agraire.

Agriculture. Doit-elle, dans une république, être regardé comme une profession servile ? I. 78. Etoit interdite au citoyen dans la Grece, I. 79. Honorée à la Chine, II. 44, 45.

Aïeul. Les petits-enfans succédoient à l’aïeul paternel, & non à l’aïeul maternel : raison de cette disposition des lois Romaines, III. 244.

Aînesse. (Droit d’) Ne doit pas avoir lieu entre les nobles dans l’aristocratie, I. 109. Ce droit, qui étoit inconnu sous la premiere race de nos rois, s’établit avec la perpétuité des fiefs, & passa même à la couronne, qui fut regardée comme un fief, IV. 205.

Air de cour. Ce que c’est dans une monarchie, I. 63.

Aistulphe. Ajouta de nouvelles lois à celles des Lombards, III. 267.

Alaric. Fit faire une compilation du code théodosien, qui servit de loi aux Romains de ses états, III. 276.

Alcibiade. Ce qui l’a rendu admirable, I. 87.

Alcoran. Ce livre n’est pas inutile à la liberté dans les pays despotiques, I. 428. Gengis-Kan le fait fouler aux pieds de ses chevaux, III. 266.

Alep (Caravane d’). Sommes immenses qu’elle porte en Arabie, II. 332.

Alexandre. Son empire fut divisé, parce qu’il étoit trop grand pour une monarchie, I. 251. Bel usage qu’il fit dans sa conquête de la Bactriane, I. 283, 284. Sagesse de sa conduite pour conquérir, & pour conserver ses conquêtes, I. 293 & suiv. Comparé à César, I. 301, 302. Sa conquête : révolution qu’elle causa dans le commerce, II. 292 & suiv. Ses découvertes, ses projets de commerce, & ses travaux, II. 293 & suiv. A-t-il voulu établie le siege de son empire dans l’Arabie ? II. 298. Commerce des rois grecs qui lui succéderent, II. 298. & s. Voyage de sa flotte, II. 306. Pourquoi il n’attaqua pas les colonies grecques établies dans l’Asie : ce qui en résulta, II. 324. Révolution que sa mort causa dans le commerce, II. 335 & suiv. On peut prouver, en suivant la méthode de M. l’abbé Dubos, qu’il n’entra point dans la Perse en conquérant, mais qu’il y fut appellé par les peuples, IV. 92.

Alexandre empereur. Ne veut pas que le crime de lese-majeté indirect ait lieu sous son regne, I. 397.

Alexandrie. Le frere y pouvoit épouser sa sœur, soit utérine, soit consanguine, I. 91. Où & pourquoi elle fut bâtie, 296, 297.

Alger. Les femmes y sont nubiles à neuf ans : elles doivent donc être esclaves, II. 97. On y est si corrompu, qu’il y a des sérails où il n’y a pas une seule femme, II. 104. La dureté du gouvernement fait que chaque pere de famille y a un trésor enterre, III. 5.

Aliénation des grands offices & des fiefs, IV. 193 & suiv.

Allemagne. République fédérative, & par-là regardée en Europe comme éternelle, I. 260. Sa république fédérative plus imparfaite que celles de Hollande & de Suisse, 262 & suiv. Pourquoî cette république fédérative subsiste, malgré le vice de sa constitution, I. 263. Sa situation vers le milieu du regne de Louis XIV, contribua à la grandeur relative de la France, 272. Inconvénient d’un usage qui se pratique dans ses dietes, I. 318. Quelle sorte d’esclavage y est établi, II. 76. Ses mines sont utiles, parce qu’elles ne sont pas abondantes, II. 359. Pourquoi les fiefs y ont plus long-temps conservé leur constitution primitive qu’en France, IV, 199, 200. L’empire y est resté électif, parce qu’il a conservé la nature des anciens fiefs, IV. 294.

Allemands. Les lois avoient établi un tarif pour régler, chez eux, les punitions des différentes insultes que l’on pouvoit faire aux femmes, II. 56, 57. Ils tenoient toujours leurs esclabes armés, & cherchoient à leur élever le courage, II. 82, 83. Quand & par qui leurs lois furent rédigées, III. 265, 266. Simplicité de leurs lois : causes de cette simplicité, III. 266, 267. Leurs lois criminelles étoient faites sur le même plan que les lois ripuaires, III. 298. Voyez Ripuaires.

Alleus. Comment furent changés en fiefs, IV. 133 & suiv. 184 & suiv.

Alliances. L’argent que les princes emploient pour en acheter est presque toujours perdu, II. 24.

Allié. Ce qu’on appelloit ainsi à Rome, III. 60.

Allodiales. (Terres). Leur origine, IV. 47.

Ambassadeurs. Ne sont soumis ni aux lois, ni au prince du pays où ils sont : comment leurs fautes doivent être punies, III. 234, 235.

Ambition. Est fort utile dans une monarchie, I. 50, 51. Celle des corps d’un état ne prouve pas toujours la corruption des membres, III. 392.

Arme. Il est également utile ou pernicieux à la société civile, de la croire mortelle ou immortelle, suivant les différentes conséquences que chaque secte tire de ses principes à ce sujet, III. 150, 151. Le dogme de son immortalité se divise en trois branches, III. 152.

Amendement des jugemens. Ce que c’étoit : par qui cette procédure fut établie : à quoi fut substituée, III. 358, 359/

Amendes. Les seigneurs en payoient autrefois une de soixante livres, quand les sentences de leurs juges étoient réformées sur l’appel : abolition de cet usage absurde, III. 366. Suppléoient autrefois à la condamnation des dépens, pour arrêter l’esprit processif, III. 370 & suiv.

Américains. Raisons admirables pour lesquelles les Espagnols les ont mis en esclavage, II. 66, 67. Conséquences funestes qu’ils tiroient du dogme de l’immorralité de l’ame, III. 150.

Amérique. Les crimes qu’y ont commis les Espagnols avoient la religion pour prétexte, II. 67. C’est la fertilité qui y entretient tant de nations sauvages, II. 148, 149. Sa découverte : comment on y fait le commerce, II. 346 & suiv. Sa découverte a lié les trois autres parties du monde : c’est elle qui fournit la matiere du commerce, II. 351 & suiv. L’Espagne s’est appauvrie par les richesses qu’elle en a tirées, II. 353 & suiv. Sa découverte a favorisé le commerce & la navigation de l’Europe, III. 9, 10. Pourquoi sa découverte diminua de moitié le prix de l’usure, III. 10, 11. Quel changement sa découverte a dû apporter dans le prix des marchandises, III. 15. Les femmes s’y faisoient avorter, pour épargner à leurs enfans les cruautés des Espagnols, III. 78. Pourquoi les sauvages y sont si peu attachés à leur propre religion, & sont si zélés pour la nôtre quand ils l’ont embrassée, III. 166, 167.

Amimones. Magistrats de Gnide : inconvéniens de leur indépendance, I. 326.

Amortissement. Il est essentiel, pour un état qui doit des rentes, d’avoir un fonds d’amortissement, III. 49.

Amortissement (Droit d’). Son utilité : La France doit sa prospérité à l’exercice de ce droit ; il faudroit encore l’y augmenter, III. 173.

Amphiction. Auteur d’une loi qui est en contradiction avec elle-même, III. 411, 412.

Amour. Raisons physiques de l’insensibilité des peuples du nord, & de l’emportement de ceux du midi pour ses plaisirs, II. 36, 37. A trois objets, & se porte plus ou moins vers chacun d’eux, selon les circonstances, dans chaque siecle & dans chaque nation, III. 324, 325.

Amour anti-physique. Naît souvent de la polygamie, II. 304.

Amour de la patrie. Produit la bonté des mœurs, I. 83. Ce que c’est, dans la démocratie, I. 84 & suiv.

Anastase empereur. Sa clémence est portée à un excès dangereux, I. 192.

Anciens. En quoi leur éducation étoit supérieure à la nôtre, I. 168. Pourquoi ils n’avoient pas une idée claire du gouvernement monarchique, I. 336 & suiv. Leur commerce, II. 276 & suiv.

Anius Asellus. Pourquoi il put, contre la lettre de la loi voconienne, instituer sa fille unique héritiere, III. 254.

Angles. Tarif des compositions de ce peuple, IV. 61.

Angleterre. Pourquoi les emplois militaires y sont toujours unis avec les magistratures, I. 141. Comment on y juge les criminels, I. 155. Pourquoi il y a dans ce pays, moins-d’assassinats qu’ailleurs, I. 186. Peut-il y avoir du luxe dans ce royaume ? I. 205. Pourquoi la noblesse y défendit si fort Charles I. I. 238. Sa situation, vers le milieu du regne de Louis XIV, contribua à la grandeur relative de la France, I. 272. Objet principal de son gouvernement, I. 310. Description de sa constitution, I. 311 & suiv. Conduite qu’y doivent tenir ceux qui y représentent le peuple, I. 318. Le systême de son gouvernement est tiré du livre des mœurs des Germains par Tacite : quand ce systême périra, I. 333. Sentiment de l’auteur sur la liberté de ses peuples, & sur la question de savoir si son gouvernement est préférable aux autres, I. 333, 334. Les jugemens s’y font à peu près, comme ils se faisoient à Rome du temps de la république, I. 362. Comment & dans quel cas on y prive un citoyen de sa liberté, pour conserver celle de tous, I. 413. On y leve mieux les impôts sur les boissons qu’en France, II. 10. Avances que les marchands y font à l’état, II. 20. Effet du climat de ce royaume, II. 54 & suiv. Dans quelques petits districts de ce royaume, la succession appartient au dernier des mâles : raisons de cette loi, II. 161, 162. Effets qui ont dû suivre, caractere qui a dû se former, & manieres qui résultent de sa constitution, II. 219 & suiv. Le climat a produit ses lois en partie, II. 219, 220. Causes des inquiétudes du peuple, & des rumeurs qui en sont l’effet : leur utilité, II. 220 & suiv. Pourquoi le roi y est souvent obligé de donner sa confiance à ceux qui l’ont le plus choqué, & de l’ôter à ceux qui l’ont le mieux servi, II. 221, 222. Pourquoi on y voit tant d’écrits, II. 224. Pourquoi on y fait moins de cas des vertus militaires que des vertus civiles, II. 225,226. Causes de son commerce, de l’économie de ce commerce, de sa jalousie sur les autres nations, II. 226, 227. Comment elle gouverne ses colonies, II. 227, 228. Comment elle gouverne l’Irlande, II. 228. Sources & motifs de ses forces supérieures de mer, de sa fierté, de son influence dans les affaires de l’Europe, de sa probité dans les négociations : pourquoi elle n’a ni places fortes, ni armées de terre, II. 228 & suiv. Pourquoi son roi est presque toujours inquiété au-dedans, & respecté au dehors, II. 229. Pourquoi le roi, y ayant une autorité si bornée, a tout l’appareil & tout l’extérieur d’une puissance absolue, II. 230. Pourquoi il y a tant de sectes de religion : pourquoi ceux qui n’en ont aucune ne veulent pas qu’on les oblige à changer celle qu’ils auroient s’ils en avoient une : pourquoi le catholicisme y est haï : quelles sorte de persécution il y essuie, II. 230 & suiv. Pourquoi les membres du clergé y ont des mœurs plus régulieres qu’ailleurs : pourquoi ils font de meilleurs ouvrages pour prouver la révélation & la providence : pourquoi on aime mieux leur laisser leurs abus, que de souffrir qu’ils deviennent réformateurs, II. 232. Les rangs y sont plus séparés, & les personnes plus confondues qu’ailleurs, II. 232, 233. Le gouvernement y fait plus de cas des personnes utiles, que de celles qui ne font qu’amuser, II. 233. Son luxe est un luxe qui lui est particulier, II. 233, 234. Il y a peu de politesse : pourquoi, II. 234. Pourquoi les femmes y sont timides & vertueuses, & les hommes débauchés, ibid. Pourquoi il y a beaucoup de politiques, II. 235. Son esprit sur le commerce, II. 248. C’est le pays du monde où l’on a mieux su se prévaloir de la religion, du commerce & de la liberté, II. 249. Entraves dans lesquelles elle met ses commerçans : liberté qu’elle donne à son commerce, II. 254. La facilité singuliere du commerce y vient de ce que les douanes y sont en régie, II. 255. Excellence de sa politique touchant le commerce en temps de guerre, II. 256. La faculté qu’on y a accordée à la noblesse de pouvoir faire le commerce, est ce qui a le plus contribué à affoiblir la monarchie, II. 263. Elle est ce qu’Athenes auroit dû être, II. 298. Conduite injuste & contradictoire que l’on y tint contre les Juifs, dans les siecles de barbaries, II. 342 & suiv. C’est elle qui avec la France & la Hollande fait tout le commerce de l’Europe, II. 353. Dans le temps de la rédaction de sa grande chartre, tous les biens d’un anglois représentoient de la monnoie, III. 6. La liberté qu’y ont les filles sur le mariage y est plus tolérable qu’ailleurs, III. 74, 75. L’augmentation des paturages y diminue le nombre des habitans, III. 80. Combien y vaut un homme, III. 87. L’esprit de commerce & d’industrie s’y est établi par la destruction des monasteres & des hôpitaux, III. 121. Loi de ce pays touchant les mariages, contraire à la nature, III. 195, 196. Origine de l’usage qui veut que tous les jurés soient de même avis pour condamner à mort, III. 344, 345. La peine des faux témoins n’y est point capitale ; elle l’est en France : motif de ces deux lois, III. 419, 420. Comment on y prévient les vols, IV. 47, 48. Est-ce être sectateur de la religion naturelle que de dire que l’homicide de soi-même, est en Angleterre l’effet d’une maladie ? D. 247, 248.

Anglois. Ce qu’ils ont fait pour favoriser leur liberté, I. 33. Ce qu’ils feroient, s’ils la perdoient, I. 34. Pourquoi ils n’ont pu introduire la démocratie chez eux, I. 40, 41. Ont rejeté l’usage de la question, sans aucun inconvénient, I. 187. Pourquoi plus faciles à vaincre chez eux, qu’ailleurs, I. 271. C’est le peuple le plus libre qui ait jamais existé sur la terre : leur gouvernement doit servir de modele aux peuples qui veulent être libres, I. 414. Raisons physiques du penchant qu’ils ont à se tuer : comparaison à cet égard entr’eux & les Romains, II. 52, 53. Leur caractere : gouvernement qu’il leur faut en conséquence, II. 54, 55. Pourquoi les uns sont royalistes, & les autres parlementaires : pourquoi ces deux partis se haïssent mutuellement : & pourquoi les particuliers passent souvent de l’un à l’autre, II. 220, 221. On les conduit plutôt par leurs passions, que par la raison, II. 224. Pourquoi ils supportent des impôts si onéreux, II. 224, 225. Pourquoi & jusqu’à quel point ils aiment leur liberté, ibid. Sources de leur crédit, II. 225. Trouvent, dans leurs emprunts même, des ressources pour conserver leur liberté, ibid. Pourquoi ne font point & ne veulent point faire de conquêtes, 226, 227. Causes de leur humeur sombre, de leur timidité & de leur fierté, II. 235, 236. Caractere de leurs écrits, II. 236, 237.

Annibal. Les Carthaginois, en l’accusant devant les Romains, sont une preuve que lorsque la vertu est bannie de la démocratie l’état est proche de sa ruine, I. 43, 44. Véritable motif du refus que les Carthaginois firent de lui envoyer du secours en Italie, I. 285, 286. S’il eût pris Rome, sa trop grande puissance auroit perdu Carthage, ibid.

Anonymes (Lettres). Cas que l’on doit en faire, I. 421, 422.

Antilles. Nos colonies dans ces îles sont admirables, II. 351.

Antioche. Julien l’apostat y causa une affreuse famine, pour y avoir baissé le prix des denrées, III. 13.

Antipater. Forme à Athenes, par sa loi sur le droit de suffrage, la meilleure aristocratie qui fût possible, I. 30.

Antiquaire. L’auteur se compare à celui qui alla en Égypte, jeta un coup d’œil sur les pyramides, & s’en retourna, III. 405, 406.

Antonin. Abstraction faite des vérités révélées, est le plus grand objet qu’il y ait eu dans la nature, III. 137.

Antropophages. Dans quelles contrées de l’Afrique il y en avoit, II. 312.

Antrustions. Etymologie de ce mot, IV. 44. On nommoit ainsi, du temps de Marculse, ce que nous nommons vassaux, ibid. Etoient distingués des Francs, par les lois même, IV. 44, 45. Ce que c’étoit : il paroît que c’est d’eux que l’auteur tire principalement l’origine de notre noblesse françoise, IV. 94 & suiv. C’étoit à eux principalement que l’on donnoit autrfois les fiefs, IV. 102 & suiv.

Appel. Celui que nous connoissons aujourd’hui n’étoit point en usage du temps de nos peres : ce qui en tenoit lieu, III. 338, 339. Pourquoi étoit autrefois regardé comme félonie, III. 339. Précautions qu’il falloit prendre, pour qu’il ne fût point regardé comme félonie, III. 339, 340. Devoit se faire autrefois sur le champ, & avant de sortir du lieu où le jugement avoit été prononcé, III. 363. Différentes observations sur les appels qui étoient autrefois en usage, III. 363 & suiv. Quand il fut permis aux villains d’appeller de la cour de leur seigneur, III. 363, 364. Quand on a cessé d’ajourner les seigneurs & les baillis sur les appels de leurs jugemens, III. 365, 366. Origine de cette façon de prononcer sur les appels dans les parlemens : La cour met l’appel au néant : la cour met l’appel & ce dont a été appellé au néant, III. 366, 367. C’est l’usage des appels qui a introduit celui de la condamnation aux dépens, III. 371, 372. Leur extrême facilité a contribué à abolir l’usage constamment observé dans la monarchie, suivant lequel un juge ne jugeoit jamais seul, III. 397. Pourquoi Charles VII n’a pu en fixer le temps dans un bref délai ; & pourquoi ce délai s’est étendu jusqu’à trente ans, 430, 431.

Appel de défaute de droit. Quand cet appel a commencé d’être en usage, III. 351, 352. Ces sortes d’appels ont souvent été des points remarquables dans notre histoire : pourquoi, III. 352, 353. En quels cas, contre qui il avoit lieu : formalités qu’il falloit observer dans cette sorte de procédure : devant qui il se relevoit, III. 353 & suiv. Concouroit quelquefois avec l’appel de faux jugement, III. 355, 356. Usage qui s’y observoit, III. 365. Voyez Défaute de droit.

Appel de faux jugement. Ce que c’étoit : contre qui on pouvoit l’interjeter : précautions qu’il falloit prendre pour ne pas tomber dans la félonie contre son seigneur, ou être obligé de se battre contre tous ses pairs, III. 340 & suiv. Formalités qui devoient s’y observer suivant les différens cas, ibid. Ne se décidoit pas toujours pas le combat judiciaire, III. 347. Ne pouvoit avoir lieu contre les jugemens rendus dans la cour du roi, ou dans celle des seigneurs par les hommes de la cour du roi, III. 347, 348. Saint Louis l’abolit dans les segneuries de ses domaines, & en laissa subsister l’usage dans celles de ses barons, mais sans qu’il y eût de combat judiciaires, III. 357 & suiv. Usage qui s’y observoit, III. 365.

Appel de faux jugement à la cour du roi. Etoient le seul appel établi ; tous les autres proscrits & punis, III. 351.

Appel en jugement. Voyez Assignation.

Appius décemvir. Son attentat sur Virginie affermit la liberté à Rome, I. 418.

Arabes. Leur boisson, avant Mahomet, étoit de l’eau, II. 47. Leur liberté, II. 158 & suiv. Leurs richesses : d’où ils les tirent : leur commerce : leur inaptitude à la guerre : comment ils deviennent conquérans, II. 331 & suiv. Comment la religion adoucissoit, chez eux, les fureurs de la guerre, III. 146. L’atrocité de leurs mœurs fut adoucie par la religion de Mahomet, III. 147. Les mariages entre parens au quatrieme degré sont prohibés chez eux : ils ne tiennent cette loi que de la nature, III. 219.

Arabie. Alexandre a-t-il voulu y établir le siege de son empire ? II. 298. Son commerce étoit-il utile aux Romains ? II. 333 & suiv. C’est le seul pays, avec ses environs, où une religion qui défend l’usage du cochon peut être bonne : raisons physiques, III. 158, 159.

Arbogaste. Sa conduite avec l’empereur Valentinien est un exemple du génie de la nation François à l’égard des maires du palais, IV. 124, 125.

Arcades. Ne devoient la douceur de leurs mœurs qu’à la musique, I. 76.

Arcadius. Maux qu’il causa à l’empire, en faisant la fonction de juge, 162. Ce qu’il pensoit des paroles criminelles, I. 403. appella les petits-enfans à la succession de l’aïeul maternel, III.263.

Arcadius & Honorius. Furent tyrans, parce qu’ils étoient foibles, I. 395. Lois injuste de ces princes, 429, 430.

Aréopage. Ce n’étoit pas la même chose que le sénat d’Anthènes, I. 99. Justifié d’un jugement qui paroît trop sévere, I. 144.

Aréopagite. Puni avec justice pour avoir tué un moineau, ibid.

Argent. Funestes effets qu’il produit, I. 74. Peut être proscrit d’une petite république : nécessaire dans un grand état, I. 75, 76. Dans quel sens il seroit utile qu’il y en eût peu ; dans quel sens il seroit utile qu’il y en eût beaucoup, III. 9, 10. De sa rareté relative à celle de l’or, III. 16, 17. Différens égards sous lesquels il peut être considéré : ce qui en fixe la valeur relative : dans quel cas on dit qu’il est rare ; dans quel cas on dit qu’il est abondant dans un état, III. 17 & suiv. Il est juste qu’il produise des intérêts à celui qui le prête, III. 50 & suiv. Voyez Monnoie.

Argiens. Actes de cruauté de leur part détestés par tous les autres états de la Grece, I. 174.

Argonautes. Etoient nommés aussi Miniares, II. 291.

Argos. L’ostracisme y avoit lieu, III. 413.

Ariane (l’). Sa situation. Semiramis & Cyrus y perdent leurs armées ; Alexandre une partie de la sinne, II. 293, 294.

Aristée. Donna des lois dans la Sardiange, II. 143.

Aristocratie. Ce que c’est, I. 16. Les suffrages ne doivent pas s’y donner comme dans la démocratie, I. 22. Quelles sont les lois qui en dérivent, I. 25 & suiv. Les suffrages y doivent être secret, I. 24. Entre les mains de qui y réside la souveraine puissance, I. 25, 26. Ceux qui y gouvernent sont odieux, I. 26. Combien les distinctions y sont affligeantes, ibid. Comment elle peut se rencontrer dans la démocratie, ibid. Quand elle est renfermée dans le sénat, ibid. Comment elle peut être divisée en trois classes : Autorité de chacune de ces trois classes, ibid. Il est utile que le peuple y ait une certaine influence dans le gouvernement, I. 26, 27. Quelle est la meilleure qui soit possible, I. 30. Quelle est la plus imparfaite, ibid. Quel en est le principe, I. 44. Inconvénient de ce gouvernement, I. 45. Quels crimes commis par les nobles y sont punis : quels restent impunis, ibid. Quelle est l’ame de ce gouvernement, I. 46. Comment les lois doivent rapporter au principe de ce gouvernement, I. 102. & suiv. Quelles sont les principales sources des désordres qui y arrivent, I. 104. Les distributions faites au peuple y sont utiles, I. 105, 106. Usage qu’on y doit faire des revenus de l’état, 106. Par qui les tributs y doivent être levés, ibid. Les lois y doivent être telles, que les nobles soient contraints de rendre justice au peuple, I. 107, 108. Les nobles ne doivent ni être ni trop pauvres ni trop riches : moyens de prévenir ces deux excès, I. 109, 110. Les nobles n’y doivent point avoir de contestations, I. 110. Le luxe en doit être banni, I. 198, 199. De quels habitans est composée, I. 199. Comment se corrompt le principe de ce gouvernement, I. 232 & suiv. Comment elle peut maintenir la force de son principe, I. 233. Plus un état aristocratique a de sureté, plus il se corrompt, I. 234. Ce n’est point un état libre par sa nature, I. 309. Pourquoi les écrits satiriques y sont punis sévérement, 405. C’est le gouvernement qui approche le plus de la monarchie : conséquences qui en résultent, II. 140.

Aristocratie héréditaire. Inconvénient de ce gouvernement, I. 233.

Aristodeme. Fausses précautions qu’il prit pour conserver son pouvoir dans Cumes, I. 291, 292.

Aristote. Refuse aux artisans le droit de cité, I. 78. Ne connoissoit pas le véritable état monarchique, I. 338, 339. Dit qu’il y a des esclaves par nature, mais ne le prouve pas, II. 72. Sa philosophie causa tous les malheurs qui accompagnerent la destruction du commerce, II. 34 & suiv. Ses préceptes sur la propagation, III. 86. Source du vice de quelques-unes de ses lois, III. 440.

Armées. De qui elles doivent être composées, pour que la liberté du peuple ne soit point écrasée : de qui leur nombre & leur existence doit dépendre : où elles doivent habiter en temps de paix : à qui le commandement en doit appartenir, I. 331 & suiv. Etoient composées de trois sortes de vassaux dans les commencemens de la monarchie, IV. 51. Comment & par qui étoient commandées sous la premiere race de nos rois : comment on les assembloit, IV. 125 & suiv.

Armes. C’est à leur changement que l’on doit l’origine de bien des usages, III. 324.

Armes à feu. (Port des). Puni trop rigoureusement à Venise : pourquoi, III. 239.

Armes enchantées. D’où est venue l’opinion qu’il y en avoit, III. 325, 326.

Arragon. Pourquoi on y fit des lois somptuaires, dans le treizieme siecle, I. 203. Le Clergé y a moins acquis qu’en Castille, parce qu’il y a en Arragon quelque droit d’amortissement, III. 173.

Arrêts. Doivent être recueillis & appris dans une monarchie : causes de leur multiplicité & de leur variété, I. 46 & suiv. Origine de la formule de ceux qui se prononcent sur les appels, III. 366, 367. Quand on a commencé à en faire des compilations, III. 388.

Arribas, roi d’Epire. Se trompa dans le choix des moyens qu’il employa pour tempérer le pouvoir monarchique, I. 339.

Arriere-fiefs. Comment se sont formés, IV. 189 & suiv. Leur établissement fit passer la couronne de la maison des Carlovingiens dans celle des Capétiens, IV. 202 & suiv.

Arriere-vassaux. Etoient tenus au service militaire, en conséquence de leur fief, IV. 47 & suiv.

Arriere-vasselage. Ce que c’étoit dans les commencemens : comment est parvenu à l’état où nous le voyons, IV. 189.

Arrington. Cause de son erreur sur la liberté, I. 334. Jugement sur cet auteur Anglois, III. 440.

Artaxerxès. Pourquoi il fit mourir tous ses enfans, I. 127.

Artisans. Ne doivent point, dans une bonne démocratie, avoir le droit de cité, I. 77, 78.

Arts. Les Grecs, dans les temps héroïques, élevoient au pouvoir suprême ceux qui les avoient inventés, I. 340. C’est la vanité qui les perfectionne, II. 193, 194. Leurs causes & leurs effets, II. 276, 277. Dans nos états, ils sont nécessaires à la population, III. 81 & suiv.

As. Révolutions que cette monnoie essuya à Rome dans sa valeur, III. 36 & suiv.

Asiatiques. D’où vient leur penchant pour le crime contre nature, I. 392. Regardent comme autant de faveurs les insultes qu’ils reçoivent de leur prince, I. 426.

Asie. Pourquoi les peines fiscales y sont moins severes qu’en Europe, II. 14, 15. On n’y publie guere d’édits que pour le bien & le soulagement des peuples : c’est le contraire en Europe, II. 21. Pourquoi les derviches y sont en si grand nombre, II. 43. C’est le climat qui y a introduit & qui y maintient la polygamie, II. 98, 99. Il y naît beaucoup plus de filles que de garçons : la polygamie peut donc y avoir lieu, II. 100. Pourquoi, dans les climats froids de ce pays, une femme peut avoir plusieurs hommes, II. 101. Causes physiques du despotisme qui la désole, II. 126 & suiv. Ses différens climats comparés avec ceux de l’Europe : cause physiques de leurs différences : conséquences qui résultent de cette comparaison pour les mœurs & le gouvernement de ses différentes nations : raisonnemens de l’auteur confirmés à cet égard par l’histoire : observations historiques fort curieuses, ibid. Quel étoit autrefois son commerce : comment & par où il se faisoit, II. 277 & suiv. Epoques & causes de sa ruine, II. 325. Quand & par qui elle fut découverte : comment on y fit le commerce, II. 346 & suiv.

Asie mineure. Etoit pleine de petits peuples, & regorgeoit d’habitans avant les Romains, III. 87.

Assemblées du peuple. Le nombre des citoyens qui y ont voix doit être fixé dans la démocratie, I. 17. Exemple célebre des malheurs qu’entraîne ce défaut de précaution, ibid. Pourquoi, à Rome, l’on ne pouvoit pas faire de testament ailleurs, III. 245.

Assemblées de la nation, chez les Francs, II. 182, 183. Etoient fréquentes sous les deux premieres races : de qui composées : quel en étoit l’objet, III. 188, 189.

Assignations. Ne pouvoient à Rome se donner dans la maison du défendeur : en France, ne peuvent pas se donner ailleurs. Ces deux lois qui sont contraires, dérivent du même esprit, III. 418.

Assises. Peines de ceux qui y avoient été jugés ; & qui ayant demandé de l’être une seconde fois, succomboient, III. 350.

Associations de villes. Plus nécessaires autrefois qu’aujourd’hui : pourquoi, I. 260.

Assyriens. Conjectures sur la source de leur puissance & de leurs grandes richesses, II. 276. Conjectures sur leur communication avec les parties de l’orient & de l’occident les plus reculées, II. 278. Ils épousoient leurs meres par respect pour Sémiramis, III. 220.

Asyle. La maison d’un citoyen doit être son asyle, I. 420.

Asyles. Leur origine : les Grecs en prirent plus naturellement l’idée que les autres peuples : cet établissement qui étoit sage d’abord, dégénéra en abus, & devint pernicieux, III. 167, 168. Pour quels criminels ils doivent être ouverts, ibid. Ceux que Moïse établit étoient très-sages : pourquoi, III. 168.

Athées. Parlent toujours de religion, parce qu’ils la craignent, III. 161.

Athéisme. Vaut-il mieux que l’idolâtrie ? III. 126 & suiv. N’est pas la même chose que la religion naturelle, puisqu’elle fournit les principes pour combattre l’athéisme, D. 252.

Athenes. Les étrangers que l’on y trouvoit mêlés dans les assemblées du peuple, étoient punis de mort : pourquoi, I. 17. Le bas peuple n’y demanda jamais à être élevé aux grandes dignités, quoiqu’il eût le droit : raisons de cette retenue, I. 19. Comment le peuple y fut divisé par Solon, I. 21. Sagesse de sa contitution, I. 25. Avoit autant de citoyens du temps de son esclavage, que lors de ses succès contre les Perses, I. 42, 43. Pourquoi cette république étoit la meilleure aristocratie qui fût possible, I. 30. En perdant la vertu, elle perdit sa liberté, sans perdre ses forces, I. 42, 43. Descriptions & causes des révolutions qu’elle a essuyées, ibid. Source de ses dépenses publiques, I. 85. On y pouvoit épouser sa sœur consanguine, & non sa sœur utérine ; esprit de cette loi, I. 89. Le sénat n’y étoit pas la même chose que l’aréopage, I. 99. Contradiction dans ses lois touchant l’égalité des biens, I. 88. Il y avoit dans cette ville un magistrat particulier pour veiller sur la conduite des femmes, I. 211. La victoire de Salamine corrompit cette république, I. 231. Causes de l’extinction de la vertu dans cette ville, I. 234. Son ambition ne porta nu préjudice à la Grece, parce qu’elle cherchoit non la domination, mais la prééminence sur les autres républiques, I. 249. Comment on y punissoit les accusateurs qui n’avoient pas pour eux la cinquieme partie des suffrages, I. 415. Les lois y permettoient à l’accusé de se retirer avant le jugement, ibid. L’abus de vendre les débiteurs y fut aboli par Solon, I. 416. Comment on y avoit ficé les impôts sur les personnes, II. 7,8. Pourquoi les esclaves n’y causerent jamais de trouble, II. 83. Lois justes & favorables établies par cette république en faveur des esclaves, II. 89. La faculté de répudier y étoit respective entre le mari & la femme, II. 119. Son commerce, II. 242. Solon y abolit la contrainte par corps : la trop grande généralité de cette loi n’étoit pas bonne, II. 257. Eut l’empire de la mer : elle n’en profita pas : pourquoi, II. 288, 289. Son commerce fut plus borné qu’il n’auroit dû l’être, ibid. Les batard tantôt y étoient citoyens, & tantôt ils ne l’étoient pas, III. 72. Il y avoit trop de fêtes, III. 154, 155. Raisons physiques de la maxime reçue chez eux, par laquelle on croyoit honorer davantage les Dieux, en leur offrant de petits présens, qu’en immolant des bœufs, III. 157. Dans quels cas les enfans y étoient obligés de nourrir leurs peres tombés dans l’indigence : justice & injustice de cette loi, III. 198, 199. Avant Solon, aucun citoyen n’y pouvoit faire de testament : comparaison des lois de cette république à cet égard, avec celles de Rome, III. 246. L’ostracisme y étoit une chose admirable, tandis qu’il fit mille maux à Syracuse, III. 413, 414. Il y avoit une loi qui vouloit qu’on fît mourir, quand la ville étoit assiégée, tous les gens inutiles. Cette loi abominable étoit la suite d’un abominable droit des gens, III. 426, 427. L’auteur a-t-il fait une faute, en disant que le plus petit nombre y fut exclus du cens fixé par Antipater ? D. 318 & suiv.

Athéniens. Pourquoi n’augmenterent jamais les tributs qu’ils leverent sur les Elots, II. 5. Pourquoi ils pouvoient s’affranchir de tout impôt, II. 16, 17. Leur humeur & leur caractere étoient à peu près semblable à celui des François, II. 192. Quel étoit originairement leur monnoie : ses inconvéniens, III. 3, 4.

Athualpa, ynca. Traitement cruel que lui firent les Espagnols, III. 235.

Attila. Son empire fut divisé, parce qu’il étoit trop grand pour une monarchie, I. 251. En épousant sa fille, il fit une chose permise par les lois scythes, III. 217.

Attique. Pourquoi la démocratie s’y établit plutôt qu’à Lacédémone, II. 140.

Avarice. Dans une démocratie où il n’y a plus de vertu, c’est la frugalité & non le désir d’avoir qui y est regardée comme avarice, I. 42. Pourquoi elle garde l’or & l’argent, & l’or plutôt que l’argent, III. 16.

Aubaine. Epoque de l’établissement de ce droit insensé : tort qu’il fit au commerce, II. 339.

Aveugles. Mauvaise raison que donne la loi romaine qui leur interdit la faculté de plaider, III. 433.

Auguste. Pourquoi refusa des lois somptuaires aux importunités du sénat, I. 201. Quand & comment il faisoit valoir les lois faites contes l’adultere, I. 217, 218. Attacha aux écrits la peine du crime de lese-majesté, I. 404. Loi injuste de ce prince, I. 407. La crainte d’être regardé comme tyran l’empêcha de se faire appeler Romulus, II. 187. Fut souffert, parce que, quoiqu’il eût la puissance d’un Roi, il n’en affectoit point le faste, II. 188. Avoit indisposé les Romains par des lois trop dures ; se les réconcilia, en leur rendant un comédien qui avoit été chassé : raisons de cette bizarrerie, ibid. Entreprend la conquête de l’Arabie, prend des villes, gagne des batailles, & perd son armée, II. 332. Moyen qu’il employa pour multiplier les mariages, III. 92 & suiv. Belle harangue qu’il fit aux chevaliers romains, qui lui demandoient la révocation des lois contre le célibat, III. 92, 93. Comment il opposa les lois civiles aux cérémonies impures de la religion, III. 145. Fut le premier qui autorisa les fidéicommis, III. 250.

Augustin (Saint). Se trompe, en trouvant injuste la loi qui ôte aux femmes la faculté de pouvoir être instituées héritieres, III. 200 & suiv.

Aumônes. Celles qui se font dans les rues ne remplissent pas les obligations de l’état : quelles sont ces obligations, III. 120.

Avortement. Pourquoi les femmes de l’Amériques se faisoient avorter, III. 78.

Avoués. Menoient à la guerre les vassaux des évêques & des abbés, IV. 48.

Avoués de la partie publique. Il ne faut pas les confondre avec ce que nous appelons aujourd’hui partie publique : leurs fonctions, III. 373 & suiv. Epoque de leur extinction, III. 376.

Aurenzeb. Se trompoit, en croyant que, s’il rendoit son état riche, il n’auroit pas besoin d’hôpitaux, III. 120.

Auteurs. Ceux qui sont célebres, & qui font de mauvais ouvrages reculent prodigieusement le progrès des sciences, IV. 43.

Authentiques Hodie quantiscunque est une loi mal entendue, III. 209. Quod hodie est contraire au principe des lois civiles, III. 209, 210.

Auto-da-fé. Ce que c’est, III. 183.

Autorité royale. Comment doit agir, I. 423.

Autriche (la maison d’). Faux principe de sa conduite en Hongrie, I. 239. Fortune prodigieuse de cette maison, II. 347, 348. Pourquoi elle possede l’empire depuis si long-temps, IV. 204.


B


Bachas. Pourquoi leur tête est toujours exposée, tandis que celle du dernier sujet est toujours en sureté, I. 54. Pourquoi absolus dans leurs gouvernemens, I. 134. Terminent les procès en faisant distribuer à leur fantaisie, des coups de bâton aux plaideurs, I. 152. Sont moins libres en Turquie qu’un homme qui, dans un pays où l’on suit les meilleurs lois criminelles possibles, est condamné à être pendu, & doit l’être le lendemain, I. 383.

Bactriens. Alexandre abolit un usage barbare de ce peuple, I. 283, 284.

Baillie ou garde. Quand elle a commencé à être distinguée de la tutelle, II. 179.

Baillis. Quand ont commencé à être ajournés sur l’appel de leurs jugemens ; & quand cet usage a cessé, III. 365, 366. Comment rendoient la justice, III. 395. Quand & comment leur juridiction commença à s’étendre, III. 395, 396. Ne jugeoient pas d’abord ; faisoient seulement l’instruction, & prononçoient le jugement fait par les prud’hommes : quand commencerent à juger eux-mêmes, & même seuls, III. 396, 397. Ce n’est point pas une loi qu’ils ont été créés, & qu’ils ont eu le droit de juger, III. 398. L’ordonnance de 1287, que l’on regarder comme le titre de leur création, n’en dit rien : elle ordonne seulement qu’ils seront pris parmi les laïques, preuves, ibid.

Balbi. Pensa faire étouffer de rire le roi de Pégu, en lui apprenant qu’il n’y avoit point de roi à Venise, II. 186, 187.

Baleine. La pêche de ce poisson ne rend presque jamais ce qu’elle coûte : elle est cependant utile aux Hollandois, II. 247, 248.

Baluze. Erreur de cet auteur prouvée & redressée, IV. 117, 118.

Ban. Ce que c’étoit dans le commencement de la monarchie, IV. 52.

Banques. Sont un établissement propre au commerce d’économie : il n’en faut point dans une monarchie, II. 251, 252. Ont avili l’or & l’argent, II. 358.

Banque de Saint-Georges. L’influence qu’elle donne au peuple de Genes dans le gouvernement fait toute la prospérité de cet état, I. 26, 27.

Banquiers. En quoi consiste leur art & leur habileté, III. 28. Sont les seuls qui gagnent, lorsqu’un état hausse ou baisse la monnoie, III. 29 & suiv. Comment peuvent être utiles à un état, III. 45.

Bantham. Comment les successions y sont réglées, I. 124. Il y a dix femmes pour un homme : c’est un cas bien particulier de la polygamie, II. 101. On y marie les filles à treize ou quatorze ans, pour prévenir leurs débauches, II. 111. Il y naît trop de filles pour que la propagation y puisse être proportionnées à leur nombre, III. 78.

Barbares. Différence entre les barbares & les sauvages, II. 150, 151. Les Romains ne vouloient point de commerce avec eux, II. 330, 331. Pourquoi tiennent peu à leur religion, III. 164.

Barbares qui conquirent l’empire romain. Leur conduite après la conquête des provinces romaines, doit servir de modele aux conquérants, I. 280. C’est de ceux qui ont conquis l’empire romain & apporté l’ignorance dans l’Europe, que nous vient la meilleure espece de gouvernement que l’homme ait pu imaginer, I. 337 & suiv. Ce sont eux qui ont dépeuplé la terre, III. 112. Pourquoi ils embrasserent si facilement le christianisme, III. 166. Furent appelés à l’esprit d’équité par l’esprit de liberté : faisoient les grands chemins aux dépens de ceux à qui ils étoient utiles, III. 225, 226. Leurs lois n’étoient point attachées à un certain territoire : elles étoient toutes personnelles, III. 270 & suiv. Chaque particulier suivoit la loi de la personne à laquelle la nature l’avoit subordonné, III. 272. Etoient sortis de la Germanie : c’est dans leurs mœurs qu’il faut chercher les sources des lois féodales, IV. 3. Est-il vrai qu’après la conquête des Gaules, ils firent un règlement général pour établir partout la servitude de la glebe ? IV. 9. Pourquoi leurs lois sont écrites en latin : pourquoi on y donne aux mots latins un sens qu’ils n’avoient pas originairement : pourquoi on y en a forgé de nouveaux, IV. 35, 36.

Barons. C’est ainsi que l’on nommoit autrefois les maris nobles, III. 334.

Basile empereur. Bizarreries des punitions qu’il faisoit subir, I. 185.

Bâtards. Il n’y en a point à la Chine : pourquoi, III. 70, 71. Sont plus ou moins odieux, suivant les divers gouvernemens, suivant que la polygamie ou le divorce sont permis ou défendus, ou autres circonstances, III. 71, 72. Leurs droits aux successions, dans les différens pays, sont réglés par les lois civiles ou politiques, III. 203.

Bâton. Ç’a été pendant quelque temps la seule arme permise dans les duels ; ensuite on a permis le choix du bâton ou des armes ; enfin la qualité des combattans, a décidé, III. 320, 321. Pourquoi encore aujourd’hui regardé comme l’instrument des outrages, III. 322.

Bavarois. Quand & par qui leurs lois furent rédigées, III. 265, 266. Simplicité de leurs lois : cause de cette simplicité, III. 266, 267. On ajoute plusieurs capitulaires à leurs lois : suite qu’eut cette opération, III. 290, 291. Leurs lois criminelles étoient faites sur le même plan que les lois ripuaires, III. 298. Voyez Ripuaires. Leurs lois permettoient aux accusés d’appeler au combat les témoinds que l’on produisoit contr’eux, III. 327.

Bayle. Paradoxes de cet auteur, III. 125 & suiv. 131, 133. Est-ce un crime de dire que c’est un grand homme ? & est-on obligé de dire que c’étoit un homme abominable ? D. 237 & suiv.

Beau-fils. Pourquoi il ne peut épouser sa belle-mere, III. 221.

Beaux-freres. Pays où il doit leur être permis d’épouser leur belle-sœur, III. 221 & suiv.

Beaumanoir. Son livre nous apprend que les barbares qui conquirent l’empire romain, exercerent avec modération les droits les plus barbares, III. 225. En quel temps il vivoit, III. 317. C’est chez lui qu’il faut chercher la jurisprudence du combat judiciaire, III. 328. Pour quelles provinces il a travaillé, III. 384. Son excellent ouvrage est une des sources des coutumes de France, III. 403, 404.

Beau-pere. Pourquoi ne peut épouser sa belle-fille, III. 321.

Believre (le président de). Son discours à Louis XIII, lorsqu’on jugeoit devant ce prince le duc de la Valette, I. 160, 161.

Belle-fille. Pourquoi ne peut épouser son beau-pere, III. 221.

Belle-mere. Pourquoi ne peut épouser son beau-fils, ibid.

Belles-sœurs. Pays où il leur doit être permis d’épouser leur beau-frere, III. 221 & suiv.

Bénéfices. La loi qui, en cas de mort de l’un des deux contendans, adjuge le bénéfice au survivant, fait que les ecclésiastiques se battent comme des dogues anglois, jusqu’à la mort, III. 410.

Bénéfices. C’est ainsi que l’on nommoit autrefois les fiefs & tout ce qui se donnoit en usufruit, IV. 45. Ce que c’étoit que se recommander pour un bénéfice, IV. 78.

Bénéfices militaires. Les fiefs ne tirent point leur origine de cet établissement des Romains, IV. 28, 29. Il ne s’en trouve plus du temps de Charles-Martel ; ce qui prouve que le domaine n’étoit pas alors inaliénable, IV. 131, 132.

Bengale (Golphe de). Comment découvert, II. 303.

Benois Levite. Bévue de ce malheureux compilateur des capitulaires, III. 286, 287.

Besoins. Comment un état bien policé doit soulager ceux des pauvres, III. 119, 120.

Bêtes. Sont-elles gouvernées par les lois générales du mouvement, ou par une notion particuliere ? I. 5. Quelle sorte de rapport elles ont avec Dieu : comment elles conservent leur individu, leur espece : quelles sont leurs lois : les suivent-elles invariablement ? ibid. Leur bonheur comparé avec le nôtre, ibid.

Bétis. Combien les mines d’or qui étoient à la source de ce fleuve produisoient aux Romains, II. 319.

Bien. Il est mille fois plus aisé de faire le bien, que de le bien faire, II. 392, 393.

Bien (Gens de). Il est difficile que les inférieurs le soient, quand la plupart des grands d’un état sont mal-honnêtes gens, I. 48. Sont fort rares dans les monarchies : ce qu’il faut avoir pour l’être, I. 49.

Bien particulier. C’est un paralogisme de dire qu’il doit céder au bien public, III. 224.

Bien public. Il n’est vrai qu’il doit l’emporter sur le bien particulier, que quand il s’agit de la liberté du citoyen, & non quand il s’agit de la propriété des biens, III. 224 & suiv.

Biens. Combien il y en a de sortes parmi nous ; la variété dans leurs especes est une des sources de la multiplicité de nos lois, & de la variation dans les jugemens de nos tribunaux, I. 147. Il n’y a point d’inconvénient, dans une monarchie, qu’ils soient inégalement partagés entre les enfans, I. 112.

Biens (Cession de). Voyez Cession de biens.

Biens ecclésiastiques. Voyez Clergé : Evêques.

Biens fiscaux. C’est ainsi que l’on nommoit autrefois les fiefs, IV. 45.

Bienséances. Celui qui ne s’y conforme pas se rend incapable de faire aucun bien dans la société : pourquoi, I. 62.

Bigon (M.) Erreur de cet auteur, IV. 78, 79.

Billon. Son établissement à Rome prouve que le commerce de l’Arabie & des Indes n’étoit pas avantageux aux Romains, II. 333, 334.

Bills d’atteindre. Ce que c’est en Angleterre : comparés à l’ostracisme d’Athenes, aux lois qui se faisoient à Rome contre les citoyens particuliers, I. 413, 414.

Blé. C’étoit la branche la plus considérable du commerce intérieur des Romains, II. 327, 328. Les terres fertiles en blé sont fort peuplées : pourquoi, III. 80.

Boheme. Quelle sorte d’esclavage y est établi, II. 76.

Boissons. On leve mieux en Angleterre les impôts sur les boissons, qu’en France, II. 10.

Bonne-espérance. Voyez Cap.

Bon sens. Celui des particuliers consiste beaucoup dans la médiocrité de leurs talens, I. 86.

Bonzes. Leur inutilité pour le bien public a fait fermer une infinité de leurs monasteres à la Chine, I. 206.

Bouclier. C’étoit chez les Germains une grande infamie de l’abandonner dans le combat, & une grande insulte de reprocher à quelqu’un de l’avoir fait : pourquoi cette insulte devint moins grande, III. 323, 324.

Boulangers. C’est une justice outrée que d’empaler ceux qui sont pris en fraude, III. 239.

Boulainvilliers (Le marquis de). A manqué le point capital de son systême sur l’origine des fiefs : jugement sur son ouvrage : éloge de cet auteur, IV. 17, 18.

Bourguignons. Leur loi excluoit les filles de la concurrence avec leurs freres à la succession des terres & de la couronne, II. 171. Pourquoi leurs rois portoient une longue chevelure, II. 173. Leur majorité étoit fixée à quinze ans, II. 177. Quand & pour qui ils firent écrire leurs lois, III. 266. Par qui elles furent recueillies, III. 267. Pourquoi elles perdirent de leur caractere, III. 267, 268. Elles sont assez judicieuses, III. 270. Différences essentielles entre leurs lois & les lois saliques, III. 272 & suiv. Comment le droit romain se conserva dans les pays de leur domaine & de celui des Goths, tandis qu’il se perdit dans celui des Francs, III. 275 & suiv. Conserverent long-temps la loi de Gondebaud, III. 281. Comment leurs lois cesserent d’être en usage chez les François, III. 287 & suiv. Leurs lois criminelles étoient faites sur le même plan que les lois ripuaires, III. 298. Voyez Ripuaires. Epooque de l’usage du combat judiciaire chez eux, III. 313. Leur loi permettoit aux accusés d’appeler au combat les témoins que l’on produisoit contr’eux, III. 337. S’établirent dans la partie orientale de la Gaule ; y porterent les mœurs germaines : de là les fiefs dans ces contrées, IV. 10.

Boussole. On ne pouvoit, avant son invention, naviguer que près des côtes, II. 280. C’est par son moyen qu’on a découvert le cap de Bonne-Espérance, II. 210. Les Carthaginois en avoient-ils l’usage ? II. 321, 322. Découvertes qu’on lui doit, 346 & suiv.

Brésil. Quantité prodigieuse d’or qu’il fournit à l’Europe, II. 357.

Bretagne. Les successions, dans le Duché de Rohan, appartiennent au dernier des mâles : raisons de cette loi, I. 160, 163. Les coutumes de ce duché tirent leur origine des assises du Duc Geoffroi, III. 402.

Brigues. Sont nécessaires dans un état populaire, I. 24, 25. Dangereuses dans le sénat, dans un corps de nobles, nullement dans le peuple, ibid. Sagesse avec laquelle le sénat de Rome les prévint, I. 179.

Brunehault. Son éloge ; ses malheurs : il en faut chercher la cause dans l’abus qu’elle faisoit de la disposition des fiefs & autres biens des nobles, IV. 107. Comparée avec Frédégonde, IV. 113, 114. Son supplice est l’époque de la grandeur des maires du palais, IV. 28.

Brutus. Par quelle autorité il condamna ses propres enfans, I. 364. Quelle part eut, dans la procédure contre les enfans de ce consul, l’esclave qui découvrit leur conspiration pour Tarquin, I. 407.

Bulle Unigenitus. Est-elle la cause occasionnelle de l’esprit des lois ? D. 248, 249.


C


Cadavres. Peines chez les Germains contre ceux qui les exhumoient, III. 59, 64, 65.

Sadhisja, femme de Mahomet. Coucha avec lui, n’étant âgée que de huit ans, II. 96.

Calicuth, royaume de la côte du Coromandel. On y regarde comme une maxime d’état que toute religion est bonne, III. 189.

Calmouks, peuples de la grande Tartarie. Se font une affaire de conscience de souffrir chez eux toutes sortes de religions, ibid.

Calomniateurs. Maux qu’ils causent, lorsque le prince fait lui-même la fonction de juge, I. 162. Pourquoi accusent plutôt devant le prince que devant les magistrats, I. 422.

Calvin. Pourquoi il bannit la hiérarchie de sa religion, II. 132.

Calvinisme. Semble être plus conforme à ce que Jesus-Christ a dit, qu’à ce que les apôtres ont fait, ibid.

Calvinistes. Ont beaucoup diminué les richesses du clergé, IV. 143, 144.

Cambyse. Comment profita de la superstition des Egyptiens, III. 204.

Camoens (le) Beautés de son poëme, II. 346.

Campagne. Il y faut moins de fêtes que dans les villes, III. 155.

Canada. Les habitans de ce pays brûlent ou s’associent leurs prisonniers, suivant les circonstances, III. 87.

Cananéens. Pourquoi détruits si facilement, I. 262.

Candeur. Nécessaire dans les lois, III. 436, 437.

Canons. Différens recueils qui en ont été faits : ce qu’on inséra dans ces différens recueils : ceux qui ont été en usage en France, III. 289, 290. Le pouvoir qu’ont les évêques d’en faire, étoit pour eux un prétexte de ne pas se soumettre aux capitulaires, III. 289.

Cap de Bonne-Espérance. Cas où il seroit plus avantageux d’aller aux Indes par l’Egypte que par ce cap, II. 308. Sa découvete étoit le point capital pour faire le tour de l’Afrique : ce qui empêchoit de le découvrir, II. 309. Découvert par les Portugais, II. 346.

Capetiens. Leur avénement à la couronne comparé avec celui des Carlovingiens, IV. 160, 161. Comment la couronne de France passa dans leur maison, IV. 202 & suiv.

Capitale. Celle d’un grand empire est mieux placée au nord qu’au midi de l’empire, II. 137, 138.

Capitulaires. Ce malheureux compilateur Benoît Lévite n’a-t-il pas transformé une loi wisigothe en capitulaire ? III. 286, 287. Ce que nous nommons ainsi, III. 289. Pourquoi il n’en fut plus question sous la troisieme race, III. 290. De combien d’especes il y en avoit : on négligea le corps des capitulaires, parce qu’on en avoit ajouté plusieurs aux lois des barbares, III. 290, 291. Comment on leur substitua les coutumes, III. 292. Pourquoi tomberent dans l’oubli, III. 317 & suiv.

Cappadociens. Se croyoient plus libres dans l’état monarchique que dans l’état républicain, I. 307.

Captifs. Le vainqueur a-t-il droit de les tuer ? II. 63.

Caracalla. Ses rescrits ne devroient pas se trouver dans le corps des lois romaines, III. 348.

Caractere. Comment celui d’une nation peut être formé par les lois, II. 219 & suiv.

Caravane d’Alep. Sommes immenses qu’elle porte en Arabie, II. 332.

Carlovingiens. Leur avénement à la couronne fut naturel, & ne fut point une révolution, IV. 159 & suiv. Leur avénement à la couronne comparé avec celui des Capétiens, IV. 160, 161. La couronne de leur temps étoit tout-à-la-fois élective & héréditaire : preuves, IV. 161 & suiv. Cause de la chute de cette maison, IV. 168 & suiv. Causes principales de leur affoiblissement, IV. 184 & suiv. Perdirent la couronne, parce qu’ils se trouverent dépouillés de tout leur domaine, IV. 199, 200. Comment la couronne passa de leur maison dans celle des Capétiens, IV. 202 & suiv.

Carthage. La perte de sa vertu la conduisit à sa ruine, I. 43, 44. Epoque des différentes gradations de la corruption de cette république, I. 247. Véritable motif du refus que cette république fit d’envoyer des secours à Annibal, I. 285, 286. Etoit perdue, si Annibal avoit pris Rome, ibid. A qui le pouvoit de juger y fut confié, I. 368. Nature de son commerce, II. 242. Son commerce : ses découvertes sur les côtes d’Afrique, II. 314 & suiv. Ses précautions pour empêcher les Romains de négocier sur mer, II. 322. Sa ruine augmenta la gloire de Marsilles, 323.

Carthaginois. Plus faciles à vaincre chez eux qu’ailleurs : pourquoi, I. 271. La loi qui leur défendoit de boire du vin étoit une loi de climat, II. 47. Ne réussirent pas à faire le tour de l’Afrique, II. 309. Trait d’histoire qui prouve leur zele pour leur commerce, II. 321. Avoient-ils l’usage de la boussole ? II. 321, 322. Borne qu’ils imposerent au commerce des Romains : comment tinrent les Sardes & les Corses dans la dépendance, II. 350, 351.

Carvilius Ruga. Est-il bien vrai qu’il soit le premier qui ait osé à Rome répudier sa femme ? II. 120. & suiv.

Caspienne. Voyez Mer.

Cassitérides. Quelles sont les îles que l’on nommoit ainsi, II. 321.

Cassius. Pourquoi ses enfans ne furent pas punis pour raison de la conspiration de leur pere, I. 411.

Caste. Jalousie des Indiens pour la peur, III. 203.

Castille. Le clergé y a tout envahi, parce que les droits d’indemnité & d’amortissement n’y sont point connus, III. 173.

Catholiques. Pourquoi sont plus attachés à leur religion que les protestans, III. 162, 163.

Catholicisme. Pourquoi haï en Angleterre : quelle sorte de persécution il y essuie, II. 231, 232. Il s’accommode mieux d’une monarchie que d’une république, III. 131, 132. Les pays où il domine peuvent supporter un plus grand nombre de fêtes que les pays protestant, III. 155.

Caton. Prêta sa femme à Hortensius, III. 230.

Caton l’ancien. Contribua de tout son pouvoir pour faire recevoir à Rome les lois voconienne & oppienne : pourquoi, III. 252.

Causes majeures. Ce que c’étoit autrefois parmi nous : elles étoient réservées au roi, III. 350.

Célibat. Comment César & Auguste entreprirent de le détruire à Rome, III. 92. Comment les lois romaines le proscrivirent : le christianisme le rappela, III. 96 & suiv. Comment & quand les lois romaines contre le célibat furent énervées, III. 104 & suiv. L’auteur ne blâme point celui qui a été adopté par la religion, mais celui qu’a formé le libertinage, III. 109. Combien il a fallu de lois pour le faire observer à de certaines gens, quand de conseil qu’il étoit, on en fit un précepte, III. 134. Pourquoi il a été agréable aux peuples à qui il sembloit convenir le moins, III. 170, 171. Il n’est pas mauvais en lui-même : il ne l’est que dans le cas où il seroit trop étendu, III. 171. Dans quel esprit l’auteur a traité cette matiere : A-t-il eu tort de blâmer celui qui a le libertinage pour principe ? & a-t-il en cela rejeté sur la religion des désordres qu’elle déteste ? D. 277 & suiv.

Cens. Comment doit être fixé dans une démocratie pour y conserver l’égalité morale entre les citoyens, I. 92. Quiconque n’y étoit pas inscrit à Rome, étoit au nombre des esclaves ; comment se faisoit-il qu’il y eût des citoyens qui n’y fussent pas inscrits ? III. 255, 256.

Cens. Voyez Census.

Censeurs. Nommoient à Rome les nouveaux sénateurs : utilité de cet usage, I. 27. Quelles sont leurs fonctions dans une démocratie, I. 100. Sagesse de leur établissement à Rome, I. 108. Dans quels gouvernemens ils sont nécessaires, I. 143 & suiv. Leur pouvoir, & utilité de ce pouvoir à Rome, I. 357. Avoient toujours à Rome l’œil sur les mariages, pour les multiplier, III. 91.

Censives. Leur origine ; leur établissement est une des sources des coutumes de France, III. 402, 403.

Censure. Qui l’exerçoit à Lacédémone, I. 99, 100. A Rome, I. 100. Sa force ou sa foiblesse dépendoit à Rome du plus ou du moins de corruption, I. 247, 248. Epoque de son extinction totale, I. 248. Fut détruite à Rome par la corruption des mœurs, III. 92.

Census ou Cens. Ce que c’étoit dans les commencemens de la monarchie françoise, & sur qui se levoit, IV. 35 & suiv. Ce mot est d’un usage si arbitraire dans les lois barbares, que les auteurs des sytêmes particuliers sur l’état ancien de notre monarchie, entr’autres l’abbé Dubos, y ont trouvé tout ce qui favorisoit leurs idées, IV. 36, 37. Ce qu’on appeloit ainsi dans les commencemens de la monarchie, étoit des droits économiques, & non pas fiscaux, IV. 38. Etoit, indépendamment de l’abus qu’on a fait de ce mot, un droit particulier levé sur les serfs par les maîtres : preuves, ibid. & suiv. Il n’y en avoit point autrefois de général dans la monarchie qui dérivât de la police générale des Romains ; & ce n’est point de ce sens chimérique que dérivent les droits seigneuriaux : preuves, IV. 40 & suiv.

Centeniers. Etoient autrefois des officiers militaires : par qui & pourquoi furent établis, IV. 47, 48. Leurs fonctions étoient les mêmes que celles du comte & du gravion, IV. 56. Leur territoire n’étoit pas le même que celui des fideles, IV. 78.

Cerites (Tables des). Derniere classe du peuple romain, III. 256.

Cérémonies religieuses. Comment multipliées, III. 169.

Centuries. Ce que c’étoit ; à qui elles procuroient toute l’autorité, I. 350 & suiv. 335, 336.

Centumvirs. Quelle étoit leur compétence à Rome, I. 362, 363.

Cerné. Cette côte est au milieu des voyages que fit Hannon sur les côtes occidentales d’Afrique, II. 314.

César. Enchérit sur la rigueur des lois portées par Sylla, I. 182. Comparé à Alexandre, I. 301, 302. Fut souffert, parce que, quoiqu’il eût la puissance d’un roi, il n’en affectoit point le faste, II. 188. Par une loi sage, il fit que les choses qui représentoient la monnoie devinrent monnoie, comme la monnoie même, III. 5. Par quelle loi il multiplia les mariages, III. 92. La loi par laquelle il défendit de garder chez soi plus de soixante sexterces, étoit sage & juste : celle de Law, qui portoit la même défense, étoit injuste & funeste, III. 412, 413. Décrit les mœurs des Germains en quelques pages : ces pages sont des volumes : on y trouve les codes des lois barbares, IV. 3.

Césars. Ne sont point auteurs des lois qu’ils publierent pour favoriser la calomnie, I. 408.

Cession de biens. Ne peut avoir lieu dans les états despotiques ; utile dans les états modérés, I. 129, 130. Avantages qu’elle auroit procurés à Rome, si elle eût établie du temps de la république, I. 130.

Ceylan. Un homme y vit pour dix sous par mois : la polygamie est donc en sa place, II. 100.

Chaindasuinde. Fut un des réformateurs des lois des Wisigoths, III. 268. Proscrivit les lois romaines, III. 284. Veut inutilement abolir le combat judiciaire, III. 313.

Champagne. Les coutumes de cette province ont été accordées par le roi Thibault, III. 402.

Champions. Chacun en louoit un pour un certain temps, pour combattre dans ses affaires, III. 319, 320. Peines que l’on infligeoit à ceux qui ne se battoient pas de bonne foi, III. 330.

Change. Répand l’argent par-tout où il a lieu, III. 11. Ce qui le forme. Sa définition : ses variations ; causes de ces variations : comment il attire les richesses d’un état dans un autre : ses différentes positions & ses différens effets, III. 17 & suiv. Est un obstacle aux coups d’autorité que les princes pourroient faire sur le titre de monnoies, III. 41, 42. Comment gêne les états despotiques, III. 42, 43. Voyez Lettres de change.

Charbon de terre. Les pays qui en produisent sont plus peuplés que d’autres, III. 80.

Charges. Doivent-elles être vénales, I. 142, 143.

Charles-Martel. C’est lui qui fit rédiger les lois des Frisons, III. 266. Les nouveaux fiefs qu’il fonda prouvent que le domaine des rois n’étoit pas alors inaliénable, IV. 131, 132. Opprima par politique le clergé, que Pepin son pere avoit protégé par politique, IV. 140. Entreprit de dépouiller le clergé dans les circonstances les plus heureuses : la politique lui attachoit le pape, & l’attachoit au pape, IV. 143, 144. Donna les biens de l’église indifféremment en fiefs & en alleus : pourquoi, IV. 156. Trouva l’état si épuisé qu’il ne put le relever, IV. 175. A-t-il rendu la comté de Toulouse héréditaire ? IV. 194.

Charlemagne. Son empire fut divisé, parce qu’il étoit trop grand pour une monarchie, I. 251. Sa conduite vis-à-vis des Saxons, I. 280. Est le premier qui donna aux Saxons la loi que nous avons, III. 266. Faux capitulaire qu’on lui a attribué, III. 286, 287. Quelle collection de canons il introduisit en France, III. 289. Les regnes malheureux qui suivirent le sien firent perdre jusqu’à l’usage de l’écriture, & oublier les lois romaines, les lois barbares & les capitulaires, auxquelles on substitua les coutumes, III. 292. Rétablit le combat judiciaire, III. 313. Etendit le combat judiciaire des affaires criminelles aux affaires civiles, III. 314. Comment il veut que les querelles qui pourroient naître entre ses enfans soient vuidées, III. 316. Veut que ceux à qui le duel est permis se servent du bâton : pourquoi, III. 320, 321. Réforme un point de loi salique : pourquoi, III. 324. Compté parmi les plus grands esprits, III. 439. N’avoit d’autres revenus que son domaine, preuves, IV. 34, 35. Accorda aux évêques la grace qu’ils lui demanderent de ne plus mener eux-mêmes leurs vassaux à la guerre : ils se plaignirent quand ils l’eurent obtenue, IV. 48, 49. Les justices seigneuriales existoient dès son temps, IV. 80. Etoit le prince le plus vigilant & le plus attentif que nous ayons eu, IV. 137. C’est à lui que les ecclésiastiques sont redevables de l’établissement des dîmes, IV. 149 & suiv. Sagesse & motifs de la division qu’il fit des dîmes ecclésiastiques, IV. 153, 154. Eloge de ce grand prince ; tableau admirable de sa vie, de ses mœurs, de sa sagesse, de sa bonté, de sa grandeur d’ame, de la vaste étendue de ses vues, & de sa sagesse dans l’exécution de ses desseins, IV. 164 & suiv. Par quel esprit de politique il fonda tant de grands évêchés en Allemagne, IV. 167, 168. Après lui, on ne trouve plus de rois dans sa race, IV. 168. La force qu’il avoit mise dans la nation subsista sous Louis le débonnaire, qui perdoit son autorité au-dedans sans que la puissance parût diminuée au dehors, IV. 172. Comment l’empire sortir de sa maison, IV. 201, 202.

Charles II, dit le chauve. Défend aux évêques de s’opposer à ses lois, & de les négliger, sous prétexte du pouvoir qu’ils ont de faire des canons, III. 289. Trouva le fisc si pauvre, qu’il donnoit & faisoit tout pour de l’argent : il laissa même échapper pour de l’argent les Normands, qu’il pouvoit détruire, IV. 175, 176. A rendu héréditaire les grands offices, les fiefs & les comtés : combien ce changement affoiblit la monarchie, IV. 194 & suiv. Les fiefs & les grands offices devinrent après lui comme la couronne étoit sous la seconde race, électifs & héréditaires en même temps, IV. 196.

Charles IV, dit le bel. Est auteur d’une ordonnance générale concernant les dépens, III. 372.

Charles VII. Est le premier roi qui ait fait rédiger par écrit les coutumes de France : comment on y procéda, III. 404. Loi de ce prince inutile, parce qu’elle étoit mal rédigée, 430, 431.

Charles IX. Il y avoit sous son regne, vingt millions d’hommes en France, III. 114. Davila s’est trompé dans la raison qu’il donne de la majorité de ce prince à quatorze ans commencés, III. 434.

Charles II, roi d’Angleterre. Bon mot de ce prince, I. 185.

Charles XII, roi de Suede. Son projet de conquête étoit extravagant : causes de sa chute : comparé avec Alexandre, I. 292 & suiv.

Charles-quint. Sa grandeur, sa fortune, II. 347.

Charondas. Ce fut lui qui trouva le premier le moyen de réprimer les faux témoins, I. 381.

Chartres. Celles des premiers rois de la troisieme race, & celles de leurs grands vassaux, sont une des sources de nos coutumes, III. 402.

Chartres d’affranchissement. Celles que les seigneurs donnerent à leurs serfs, sont une des sources de nos coutumes, III. 402, 403.

Chasse. Son influence sur les mœurs, I. 80.

Chemins. On ne doit jamais les constuire aux dépens du fonds des particuliers, sans les indemniser, III. 224, 225. Du temps de Baumanoir, on les faisoit aux dépens de ceux à qui ils étoient utiles, III. 225, 226.

Chereas. Son exemple prouve qu’un prince ne doit jamais insulter ses sujets, I. 427.

Chevalerie. Origine de tout le merveilleux qui se trouve dans les romans qui en parlent, III. 325 & suiv.

Chevaliers Romains. Perdirent la république quand ils quitterent leurs fonctions naturelles, pour devenir juges & financiers en même temps, I. 370 & suiv.

Chicane. Belle description de celle qui est aujourd’hui en usage : elle a forcé d’introduire la condamnation aux dépens, III. 372.

Childebert. Fut déclaré majeur à quinze ans, II. 176, 177. Pourquoi il égorgea ses neveux, II. 178. Comment il fut adopté par Gontran, II. 179, 180. A établi les centeniers : pourquoi, IV. 47, 48. Son fameux décret mal interprété par l’abbé Dubos, IV. 97 & suiv.

Childeric. Pourquoi fut expulsé du trône, II. 174, 175.

Chilperic. Se plaint que les évêques seuls étoient dans la grandeur, tandis que lui roi n’y étoit plus, IV. 138, 139.

Chine.Etablissement qui paroît contraire au principe du gouvernement de cet empire, I. 145. Comment on y punit les assassinats, I. 186. On y punit les peres pour les fautes de leurs enfans : abus dans cet usage, I. 190. Le luxe en doit être banni : est la cause des différentes révolutions de cet empire : détail de ces révolutions, I. 205 & suiv. On y a fermé une mine de pierres précieuses, aussi-tôt qu’elle a été trouvée : pourquoi, 8. 206. L’honneur n’est point le principe du gouvernement de cet empire : preuves, I. 254 & suiv. Fécondité prodigieuse des femmes : elle y cause quelquefois des révolutions : pourquoi, I. 256, 257. Cet empire est gouverné par les lois & par le despotisme en même temps : explication de ce paradoxe, I. 257, 258. Son gouvernement est un modele de conduite pour les conquérans d’un grand état, I. 302, 303. Quel est l’objet de ses lois, I. 310. Tyrannie injuste qui s’y exerce, sous prétexte de crime de lese-majesté, I. 393, 394. L’idée qu’on a du prince y met peu de liberté, I. 428. On n’y ouvre point les ballots de ceux qui ne sont pas marchands, II. 15. Les peuples y sont heureux, parce que les tributs y sont en régie, II. 28. Sagesse de ses lois qui combattent la nature du climat, II. 42. Coutume admirable de cet empire pour encourager l’agriculture, II. 44, 45. Les lois n’y peuvent pas venir à bout de bannir les eunuques des emplois civiles & militaires, II. 95. Pourquoi les mahométans y font tant de progrès, & les chrétiens si peu, II. 98. Ce qu’on y regarde comme un prodige de vertu, II. 106, 107. Les peuples y sont plus ou moins courageux, à mesure qu’ils approchent plus ou moins du midi, II. 125. Cause de la sagesse de ses lois : pourquoi on n’y sent point les horreurs qui accompagnent la trop grande étendue d’un empire, II. 145, 146. Les législateurs y ont confondu la religion, les lois, les mœurs & les manieres : pourquoi, II. 203 & suiv. Les principes qui regardent ces quatre points sont ce qu’on appelle les rites, II. 209 & suiv. Avantage qu’y produit la façon composée d’écrire, II. 206. Pourquoi les conquérans de la Chine sont obligés de prendre ses mœurs ; & pourquoi elle ne peut pas prendre les mœurs des conquérans, II. 207, 208. Il n’est presque pas possible que le christianisme s’y établisse jamais : pourquoi, II. 208, 209. Comment les choses qui paroissent de simples minuties de politesse y tiennent avec la constitution fondamentale du gouvernement, II. 210, 211. Le vil y est défendu ; la friponnerie y est permise : pourquoi, II. 211, 212. Tous les enfans d’un même homme, quoique né de diverses femmes, sont censés n’appartenir qu’à une seule : ainsi point de bâtards, III. 70, 71. Il n’y est point question d’enfans adultérins, III. 71. Causes physiques de la grande population de cet empire, III. 79. C’est le physique du climat qui fait que les peres y vendent leurs filles, & y exposent leurs enfans, III. 83. L’empereur y est le souverain pontife ; mais il doit se conformer aux livres de la religion : il entreprendroit en vain de les abilir, III. 177. Il y eut des dynasties où les freres de l’empereur lui succédoient, à l’exclusion de ses enfans : raisons de cet ordre, III. 201. Il n’y a point d’état plus tranquille, quoiqu’il renferme dans son sein deux peuples dont le cérémonial & la religion sont différens, III. 439. Sont gouvernés par les manieres, II. 189. Leur caractere comparé avec celui des Espagnols : leur infidélité dans le commerce leur a conservé celui du Japon : profits qu’ils tirent du privilege exclusif de ce commerce, II. 195, 196 ; 250, 251.

Chinois. Pourquoi ne changent jamais de manieres, II. 199, 200. Leur religion est favorable à la propagation, III. 107. Conséquences funestes qu’ils tirent de l’immortalité de l’ame établie par la religion de Foë, III. 150.

Chrétiens. Un état composé de vrais chrétiens pourroit fort bien subsister, quoi qu’en dise Bayle, III. 132, 133. Leur systême sur l’immortalité de l’ame, III. 152.

Christianisme. Nous a ramené l’âge de Saturne, II. 72. Pourquoi s’est maintenu en Europe, & a été détruit en Asie, II. 98, 99. A donné son esprit à la jurisprudence, III. 105. Acheva de mettre en crédit dans l’empire le célibat, que la philosophie y avoit déjà introduit, III. 105, 106. N’est pas favorable à la propagation, III. 107. Ses principes bien gravés dans le cœur seroient beaucoup plus d’effet que l’honneur des monarchies, la vertu des républiques, & la crainte des états despotiques, III. 133. Beau tableau de cette religion, III. 139. A dirigé admirablement bien pour la société les dogmes de l’immortalité de l’ame & de la résurrection des corps, III. 151. Il semble, humainement parlant, que le climat lui a prescrit des bornes, III. 160. Il est plein de bon sens dans les lois qui concernent les pratiques de culte : il peut se modifier suivant les climats, ibid. Pourquoi il fut si facilement embrassé par les barbares qui conquirent l’empire romain, III. 166. La fermeté qu’il inspire quand il s’agit de renoncer à la foi, est ce qui l’a rendu odieux au Japon, III. 188. Il changea les réglemens & les lois que les hommes avoient faits pour conserver les mœurs des femmes, III. 207 & suiv. Effets qu’il produisit sur l’esprit féroce des premiers rois de France, IV. 114, 115. Est la perfection de la religion naturelle : il y a donc des choses qu’on peut sans impiété expliquer sur les principes de la religion naturelle, D. 251. Voyez Religion chrétienne.

Christophe Colomb. Voyez Colomb.

Ciceron. Regarde comme une des principales causes de la chute de la république les lois qui rendirent les suffrages secrets, I. 23. Vouloit qu’on abolit l’usage de faire des lois touchant les simples particuliers, I. 414. Quels étoient selon lui les meilleurs sacrifices, III. 175. A adopté les lois d’épargne faites par Platon, sur les funérailles, ibid. Pourquoi regardoit les lois agraires comme funestes, III. 224. Trouve ridicule de vouloir décider des droits des royaumes par les lois qui décident du droit d’une gouttiere, III. 228, 229. Blâme Verrès d’avoir suivi l’esprit plutôt que la lettre de la loi voconienne, III. 254. Croit qu’il est contre l’équité de ne pas rendre un fidéïcommis, III. 256, 257.

Cinqmars (M. de) Prétexte injuste de sa condamnation, I. 395, 396.

Circonstances. Rendent les lois ou justes & sages, ou injustes & funestes, III. 412, 413.

Citation en justice. Ne pouvoit pas se faire à Rome, dans la maison du citoyen ; en France, elle ne peut pas se faire ailleurs : ces deux lois qui sont contraires, partent du même esprit, III. 418.

Citoyen. Revêtu subitement d’une autorité exorbitante devient monarque ou despote, I. 27. Quand il peut sans danger être élevé dans une république a un pouvoir exorbitant, I. 28. Il ne peut y en avoir dans un état despotique, I. 67. Doivent-ils être autorisés à refuser les emplois publics ? I. 138. Comment doivent se conduire dans le cas de la défense naturelle, I. 275. Cas où, de quelque naissance qu’ils soient, ils doivent être jugés par les nobles, I. 327, 328. Cas dans lesquels ils sont libres de fait, & non de droit ; & vice versâ, I. 379, 380. Ce qui attaque le plus leur sureté, I. 380. Ne peuvent vendre leur liberté pour devenir esclaves, II. 63, 64. Sont en droit d’exiger de l’état une subsistance assurée, la nourriture, un vêtement convenable, & un genre de vie qui ne soit point contraire à la santé : moyen que l’état peut employer pour remplir ces obligations, III. 120. Ne satisfont point aux lois en se contentant de ne pas troubler le corps de l’état ; il faut encore qu’ils ne troublent pas quelque citoyen que ce soit, III. 178.

Citoyen Romain. Par quel privilege il étoit à l’abri de la tyrannie des gouverneurs de province, I. 357. Pour l’être, il falloit être inscrit dans le cens : comment se faisoit-il qu’il y en eût qui n’y fussent pas inscrits ? III. 255, 256.

Civilité. Ce que c’est : en quoi elle differe de la politesse : elle est chez les Chinois pratiquée dans tous les états ; à Lacédémone, elle ne l’étoit nulle part ; pourquoi cette différence, II. 204, 205.

Classes. Combien il est important que celles dans lesquelles on distribue le peuple dans les états populaires soient bien faites, I. 20. Il y en avoit six à Rome : distinction entre ceux qui étoient dans la derniere : comment on abusa de cette distinction pour éluder la loi voconienne, III. 255, 256.

Claude empereur. Se fait juge de toutes les affaires, & occasionne par-là quantité de rapines, I. 161. Fut le premier qui accorda à la mere la succession de ses enfans, III. 163.

Clémence. Quel est le gouvernement où elle est le plus nécessaire, I. 190 & suiv. Fut outrée par les empereurs grecs, I. 192.

Clergé. Sa juridiction est fondée en France sur les lois ; elle est nécessaire dans une monarchie : son pouvoir est dangereux dans une république, I. 33. Son pouvoir arrête le monarque dans la route du despotisme, ibid. Son autorité sous la premiere race, II. 185, 186. Pourquoi les membres de celui d’Angleterre sont plus citoyens qu’ailleurs : pourquoi ils font de meilleurs ouvrages pour prouver la révélation & la providence : pourquoi on aime mieux lui laisser ses abus, que de souffrir qu’il devienne réformateur, II. 332. Ses privileges exclusifs dépeuplent un état ; & cette dépopulation est très-difficile à réparer, III. 117. La religion lui sert de prétexte pour s’enrichir aux dépens du peuple ; & la misere qui résulte de cette injustice est un motif qui attache le peuple à la religion, III. 165. Comment on est venu a en faire un corps séparé ; comment il a établi ses prérogatives, III. 170, 289. Cas où il seroit dangereux qu’il formât un corps trop étendu, ibid. Bornes que les lois doivent mettre à ses richesses, III. 171 & suiv. Pour l’empêcher d’acquérir, il ne faut pas lui défendre les acquisitions, mais l’en dégoûter : moyens d’y parvenir, III. 172, 173. Son ancien domaine doit être sacré & inviolable ; mais le nouveau doit sortir de ses mains, III. 173. La maxime qui dit qu’il doit contribuer aux charges de l’état est regardée à Rome comme une maxime de maltôte, & contraire à l’écriture, III. 173, 174. Refondit les lois des Wisigoths, & y introduisit les peines corporelles, qui furent toujours inconnues dans les autres lois barbares auxquelles il ne toucha point, III. 267, 268. C’est des lois des Wisigoths qu’il a tiré en Espagne toutes celles de l’inquisition, III. 269, 270. Pourquoi continua de se gouverner par le droit romain sous la premiere race de nos rois, tandis que la loi salique gouvernoit le reste des sujets, III. 277. Par quelles lois ses biens étoient gouvernés sous les deux premieres races, III. 289, 290. Il se soumit aux décrétales, & ne voulut pas se soumettre aux capitulaires : pourquoi, ibid. La roideur avec laquelle il soutint la preuve négative par serment, sans autre raison que parce qu’elle se faisoit dans l’église, preuve qui faisoit commettre mille parjures, fit étendre la preuve par le combat particulier, contre lequel il se déchaînoit, III. 309 & suiv. C’est peut-être par ménagement pour lui que Charlemagne voulut que le bâton fût la seule arme dont on pût se servir dans les duels, III. 321. Exemple de modération de sa part, III. 391. Moyens par lesquels il s’est enrichi, ibid. Tous les biens du royaume lui ont été donnés plusieurs fois : révolution dans sa fortune ; quelles en sont les causes, IV. 141 & suiv. Repousse les entreprises contre son temporel par des révélations de rois damnés, IV. 143 & suiv. Les troubles qu’il causa pour son temporel furent terminés par les Normands, IV. 149, 180. Assemblé à Francfort pour déterminer le peuple à payer la dîme, raconte comment le diable avoit dévoré les épis de blé lors de la derniere famine, parce qu’on ne l’avoit pas payée, IV. 152. Troubles qu’il causa après la mort de Louis le débonnaire, à l’occasion de son temporel, IV. 176 & suiv. Ne peut réparer sous Charles le chauve les maux qu’il avoit faits sous ses prédecesseurs, IV. 180, 181.

Clermont (Le comte de). Pourquoi faisoit suivre les établissemens de saint Louis son pere dans ses justices, pendant que ses vassaux ne les faisoient pas suivre dans les leurs ? III. 361, 362.

Climat. Forme la différence des caracteres & des passions des hommes : raisons physiques, II. 31 & suiv. Raisons physiques des contradictions singulieres qu’il met dans le caractere des Indiens, II. 38, 39. Les bons législateurs sont ceux qui s’opposent à ses vices, II. 41, 42. Les lois doivent avoir du rapport aux maladies qu’il cause, II. 49 & s. 219 & s. Détails curieux de quelques-uns de ces différens effets, II. 56 & suiv. Rend les femmes nubiles plus tôt ou plus tard : c’est donc de lui que dépend leur esclavage ou leur liberté, I. 96 & suiv. Il y en a où le physique a tant de force, que le moral n’y peut presque rien, II. 106. Jusqu’à quel point ses vices peuvent porter le désordre : exemples, I. 110, 111. Comment il influe sur le caractere des femmes, II. 112, 113. Il influe sur le courage des hommes & sur leur liberté : preuves par faits, II. 124, 125. C’est le climat presque seul, avec la nature, qui gouverne les sauvages, II. 189. Gouverne les hommes concurremment avec la religon, les lois, les mœurs, &c. De là naît l’esprut général d’une nation, ibid. C’est lui qui fait qu’une nation aime à se communiquer ; qu’elle aime par conséquent à changer ; & par la même conséquence, qu’elle se forme le goût, II. 192, 193. Il doit régler les vues du législateur au sujet de la propagation, III. 83, 84. Influe beaucoup sur le nombre & la qualité des divertissemens des peuples : raison physique, III. 155, 156. Semble, humainement parlant, avoir mis des bornes au christianisme & au mahométisme, III. 160. L’auteur ne pouvoit pas en parler autrement qu’il n’a fait, sans courir les risques d’être regardé comme un homme stupide, D. 271 & suiv.

Climats chauds. Les esprits & les tempéramens y sont plus avancés, & plutôt épuises qu’ailleurs : conséquence qui en résulte dans l’ordre législatif, I. 129. On y a moins de besoins, il en coûte moins pour vivre ; on y peut donc avoir un plus grand nombre de femmes, II. 100.

Clodomir. Pourquoi ses enfans furent égorgés avant leur majorité, II. 178.

Clothaire. Pourquoi égorgea ses neveux, ibid. A établi les centeniers : pourquoi, IV. 47, 48. Pourquoi persécuta Brunehault, IV. 109. C’est sous son regne que les maires du palais devinrent perpétuels & si puissans, IV. 109, 110. Ne peut réparer les maux faits par Brunehaut & Frédégonde, qu’en laissant la possession des fiefs à vie, & en rendant aux ecclésiastiques les privileges qu’on leur avoit ôtés, IV. 111, 112. Comment réforma le gouvernement civil de la France, IV. 113 & suiv. 116, 117. Pourquoi on ne lui donna point de maire du palais, IV. 120. Fausse interprétation que les ecclésiastiques donnent à sa constitution, pour prouver l’ancienneté de leur dîme, IV. 150.

Clovis. Comment il devint si puissant & si cruel, II. 180, 181. Pourquoi lui & ses successeurs furent si cruels contre leur propre maison, ibid. Réunit les deux tribus de Francs, les Saliens & les Ripuaires ; & chacun conserva ses usages, III. 265. Toutes les preuves qu’apporte l’abbé Dubos, pour prouver qu’il n’entra point dans les Gaules en conquérant, sont ridicules, & démenties par l’histoire, IV. 84. A-t-il été fait proconsul, comme le prétend l’abbé Dubos ? IV. 88. La perpétuité des offices de comte, qui n’étoient qu’annuels, commença à s’acheter sous son regne : exemple à ce sujet, de la perfidie d’un fils enver son pere, IV. 106.

Cochon. Une religion qui en défend l’usage ne peut convenir que dans les pays où il est rare, & dont le climat rend le peuple susceptible des maladies de la peau, III. 158.

Code civil. C’est le partage des terres qui le grossit : il est donc fort mince chez les peuples où ce partage n’a point lieu, II. 152, 153.

Code des établissemens de S. Louis. Il fit tomber l’usage d’assembler les pairs dans les justices seigneuriales pour juger, III. 395, 396.

Code de Justinien. Comment il a pris la place du code Théodosien, dans les provinces du droit écrit, III. 296, 297. Temps de la publication de ce code, III. 393. N’est pas fait avec choix, III. 438.

Code des lois barbares. Roule presqu’entiérement sur les troupeaux : pourquoi, III. 10.

Code Théodosien. De quoi est composé, III. 105. Gouverna, avec les lois barbares, les peuples qui habitoient la France sous la premiere race, III. 275, 276. Alaric en fit faire une compilation pour régler les différends qui naissoient entre les Romains de ses états, III. 276. Pourquoi il fut connu en France avant celui de Justinien, III. 393 & suiv.

Cognats. Ce que c’étoit : pourquoi exclus de la succession, III. 243.

Cointe (le pere le). Le raisonnement de cet historien en faveur du pape Zacharie détruiroit l’histoire, s’il étoit adopté, IV. 159, 160.

Colchide. Pourquoi étoit autrefois si riche & si commerçante, & est aujourd’hui si pauvre & si déserte, II. 275, 276.

Colleges. Ce n’est point là que dans les monarchies on reçoit la principale éducation, I. 60.

Colomb (Christophe. Découvre l’Amérique, II. 347. François I. eut-il tort ou raison de le rebuter ? II. 357, 358.

Colonies. Comment l’Angleterre gouverne les siennes, II. 227, 228. Leur utilité, leur objet : en quoi les nôtres different de celles des anciens : comment on doit les tenir dans la dépendance, II. 348 & suiv. Nous tenons les nôtres dans la même dépendance que les Carthaginois tenoient les leurs, sans leur imposer des lois aussi dures, II. 351.

Combat judiciaire. Etoit admis comme une preuve par les lois barbares, excepté la loi salique, III. 299 & suiv. La loi qui l’admettoit comme preuve étoit la suite & le remede de celle qui établissoit les preuves négatives, ibid. On ne pouvoit plus, suivant la loi des Lombards, l’exiger de celui qui s’étoit purgé par serment, III. 301. La preuve que nos peres en tiroient dans les affaires criminelles, n’étoit pas si imparfaite qu’on le pense, III. 304 & suiv. Son origine : pourquoi devint une preuve juridique : cette preuve avoit quelques raisons fondées sur l’expérience, III. 305 & suiv. L’entêtement du clergé pour un autre usage aussi pernicieux le fit autoriser, III. 309 & suiv. Comment il fut une suite de la preuve négative, III. 312. Fut porté en Italie par les Lombards, III. 314. Charlemagne, Louis le débonnaire & les Othons, l’étendirent des affaires criminelles, aux affaires civiles, ibid. Sa grande extension est la principale cause qui fit perdre aux lois saliques, aux lois ripuaires, aux lois romaines & aux capitulaires leur autorité, III. 317 & suiv. C’étoit l’unique voie par laquelle nos peres jugeoient toutes les actions civiles & criminelles, les incidens & les interlocutoires, III. 318 & suiv. Avoit lieu dans une demande de douze sous, III. 319. Quelles armes on y employoit, III. 321. Mœurs qui lui étoient relatives, III. 324 & suiv. Etoit fondé sur un corps de jurisprudence, III. 327 & suiv. Auteurs à consulter pour en bien connoître la jurisprudence, III. 328. Regles juridiques qui s’y observoient, ibid & suiv. Précautions que l’on prenoit pour maintenir l’égalité entre les combattans, III. 329, 330. Il y avoit des gens qui ne pouvoient l’offrir ni le recevoir : on leur donnoit des chamions, III. 330. Détail des cas où il ne pouvoit avoir lieu, III. 331 & suiv. Ne laissoit pas d’avoir de grands avantages, même dans l’ordre civil, III. 333. Les femmes ne pouvoient l’offrir à personne sans nommer leur champion : mais on pouvoit les y appeller sans ces formalités, III. 334. A quel âge on pouvoit y appeller & y être appellé, III. 335. L’accusé pouvoit éluder le témoignage du second témoin de l’enquête, en offrant de se battre contre le premier, 336 & suiv. De celui entre une partie & un des pairs du seigneur, III. 338 & suiv. Quand, comment & contre qui il avoit lieu en cas de défaute de droit, III. 353, 354. Saint Louis est celui qui a commencé à l’abolir, III. 357 & suiv. Epoque du temps où l’on a commencé à s’en passer dans les jugemens, III. 360. Quand il avoit pour cause l’appel de faux jugement, il ne faisoit qu’anéantir le jugement sans décider la question, III. 366, 367. Lorsqu’il étoit en usage, il n’y avoit point de condamnation de dépens, III. 370 & suiv. Répugnoit à l’idée d’une partie publique, III. 373 & suiv. Cette façon de juger demandoit très-peu de suffisance dans ceux qui jugeoient, III. 394, 395.

Comices par tribus. Leur origine : ce que c’étoit à Rome, I. 356.

Commerce. Comment une nation vertueuse le doit faire, pour ne pas se corrompre par la fréquentation des étrangers, I. 74. Les Grecs le regardoient comme indigne du citoyen, I. 78, 79. Vertus qu’il inspire au peuple qui s’y adonne : comment on en peut maintenir l’esprit dans une démocratie, I. 95. Doit être interdit aux nobles dans une aristocratie, I. 107. Doit être favorisé dans une monarchie, mais interdit aux nobles, I. 112. II. 262 & suiv. Est nécessairement très-borné dans un état despotique, II. 130. Est-il diminué par le trop grand nombre d’habitans dans la capitale ? I. 196. Causes & économie de celui d’Angleterre, II. 226, 227. Adoucit & corrompt les mœurs, II. 238, 239. Est opposé au brigandage ; mais il entretient l’esprit d’intérêt, II. 239. Entretient la paix avec les nations ; mais n’entretient pas l’union entre les particuliers, II. 239, 240. A du rapport avec la constitution du gouvernement, II. 242 & suiv. Il y en a de deux sortes ; celui de luxe & celui d’économie, ibid. Pourquoi Marseille est devenue commerçante ; le commerce est la source de toutes les vertus de cette république, II. 245, 246. Esprit de l’Angleterre sur le commerce, II. 248, 249. Avec quelles nations il est avantageux de le faire, II. 249, 250. On ne doit, sans de grandes raisons, exclure aucune nation de son commerce, II. 250, 251. Il ne faut pas confondre la liberté du commerce avec celle du commerçant : celle du commerçant est fort gênée dans les états libres, & fort étendue dans les états soumis à un pouvoir absolu ; & vice versâ, II. 253, 254. Quel en est l’objet, II. 254, 255. La liberté en est détruite par les douanes, quand elles sont affermées, ibid. Des lois qui emportent la confiscation des marchandises, II. 256. Il est bon que la contrainte par corps ait lieu dans les affaires qui le concernent, II. 257, 258. Des lois qui en établissent la sureté, II. 257 & suiv. Des juges pour le commerce, II. 259, 260. Dans les villes où il est établi, il faut beaucoup de lois & peu de juges, II. 260. Il ne doit point être fait pour le prince, II. 261, 262. Celui des Portugais & des Castillans dans les Indes orientales fut ruiné quand leurs princes s’en emparerent, II. 262. Il est avantageux aux nations qui n’ont besoin de rien, & onéreux à celles qui ont besoin de tout, II. 266 & suiv. Rend utiles les choses superflues ; & les choses utiles nécessaires, II. 269. Considéré dans les révolutions qu’il a eues dans le monde, II. 270 & suiv. Pourquoi, malgré les révolutions auxquelles il est sujet, sa nature est irrévocablement fixée dans certains états, comme aux Indes, ibid. Pourquoi celui des Indes ne se fait & ne se fera jamais qu’avec de l’argent, II. ibid. 282. Pourquoi celui qui se fait en Afrique est é sera toujours si avantageux, II. 272. Raisons physiques des causes qui en maintiennent la balance entre les peuples du nord & ceux du midi, II. 273, 274. Différence entre celui des anciens & celui d’aujourd’hui, II. 274 & suiv. Fuit l’oppression, & cherche la liberté ; c’est une des principales causes des différences qu’on trouve entre celui des anciens & le nôtre, II. 275, 276. Sa cause & ses effets, II. 276, 277. Celui des anciens, II. 276 & suiv. Comment & par où il se faisoit autrefois dans les Indes, II. 277 & suiv. Quel étoit autrefois celui de l’Asie : comment & par où il se faisoit ibid. Nature & étendue de celui des Tyriens, II. 280, 281. Combien celui des Tyriens tiroit d’avantages de l’imperfection de la navigation des anciens, ibid. Etendue & durée de celui des Juifs, II. 281, 282. Nature & étendue de celui des Egyptiens, II. 281. — de celui des Phéniciens, II. 282. — de celui des Grecs avant & depuis Alexandre, II. 287 & suiv. Celui d’Athenes fut plus borné qu’il n’auroit dû l’être, II. 288, 289. — de Corinthe, 289, 290. — de la Grece avant Homere, II. 291, 292. Révolutions que lui occasionna la conquête d’Alexandre, II. 292 & suiv. Préjugé singulier qui empêchoit & qui empêche encore les Perses de faire celui des Indes, II. 293, 294. De celui qu’Alexandre avoit projeté d’établir, ibid. De celui des rois Grecs après Alexandre, I. 298 & suiv. Comment & par où on le fit aux Index, après Alexandre, II. 304 & suiv. Celui des Grecs & des Romains aux Indes n’étoit pas si étendu, mais étoit plus facile que le nôtre, II. 308. Celui de Carthage, II. 314 & suiv. La constitution politique, le droit civil, le droit des gens, & l’esprit de la nation, chez les Romains, étoient opposés au commerce, II. 327 & suiv. 331. Celui des Romains avec l’Arabie & les Indes, II. 331 & suiv. Révolutions qu’y causa la mort d’Alexandre, II. 335 & suiv. — intérieur des Romains, II. 337, 338. De celui de l’Europe, après la destruction des Romains en occident, II. 338 & suiv. Loi des Wisigoths contraire au commerce, II. 338. Autre loi du même peuple favorable au commerce, II. 340. Commet se fit jour en Europe, à travers la barbarie, II. 341 & suiv. Sa chute, & les malheurs qui l’accompagnerent dans les temps de barbarie, n’eurent autre source que la philosophie d’Aristote & les rêveries des scholastiques, II. 341 & suiv. Ce qu’il devint depuis l’affoiblissement des Romains en orient, ibid. Les lettres de change l’ont arraché des bras de la mauvaise foi, pour le faire rentrer dans le sein de la probité, II. 344 & suiv. Comment se fait celui des Indes orientales & occidentales, II. 346 & suiv. Lois fondamentales de celui de l’Europe, II. 349 & suiv. Projets proposés par l’auteur sur celui des Indes, II. 361. Dans quels cas il se fait par échange, III. 1. Dans quelle proportion il se fait, suivant les différentes positions des peuples qui le font ensemble, III. 2, 3. On en devroit bannir les monnoies idéales, III. 8. Croît par une augmentation successive d’argent, & par de nouvelles découvertes de terres & de mers, III. 15, 16. Pourquoi ne peut fleurir en Moscovie, III. 42, 43. Le nombre des fêtes dans les pays qu’il maintient doit être proportionné à ses besoins, III. 155.

Commerce d’économie. Ce que c’est : dans quels gouvernemens il convient & réussit le mieux, II. 342 & suiv. Des peuples qui ont fait ce commercer, II. 245, 246. Doit souvent sa naissance à la violence & à la vexation, II. 246. Il faut quelquefois n’y rien gagner, & même y perdre, pour y gagner beaucoup, II. 346 & suiv. Comment on l’a quelquefois gêné, II. 249, 250. Les banques sont un établissement qui lui est propre, II. 251, 252. On peut, dans les états où il se fait, établir un port franc, II. 253.

Commerce de luxe. Ce que c’est : dans quels gouvernemens il convient & réussit le mieux, II. 242 & suiv. Il ne lui faut point de banques, II. 251, 252. Il ne doit avoir aucun privilege, II. 253.

Commissaires. Ceux qui sont nommés pour juger les particuliers ne sont d’aucune utilité au monarque ; sont injustes & funestes à la liberté des sujets, I. 419.

Commode. Ses rescrits ne devroient pas se trouver dans le corps des lois romaines, III. 438.

Communauté de biens. Est plus ou moins utile dans les différens gouvernemens, I. 221.

Communes. Il n’en étoit point question aux assemblées de la nation sous les deux premieres races de nos rois, III. 289.

Communion. Etoit refusée à ceux qui mouroient sans avoir donné une partie de leurs biens à l’église, III. 391.

Compagnies de négocians. Ne conviennent presque jamais dans une monarchie ; pas toujours dans les républiques, II. 252. Leur utilité, leur objet, II. 348 & suiv. Ont avili l’or & l’argent, II. 358.

Compagnons. Ce que Tacite appelle ainsi chez les Germains : c’est dans les usages & les obligations de ces compagnons qu’il faut chercher l’origine du vasselage, IV. 4 & suiv. 44.

Compositions. Quand on commença à les régler plutôt par les coutumes que par le texte des lois, III. 292, 293. Tarif de celles que les lois barbares avoient établies pour les différens crimes, suivant la qualité des différentes personnes, III. 372 & suiv. 320, 321. Leur grandeur seule constituoit la différence des conditions & des rangs, III. 277. IV. 61. L’auteur entre dans le détail de la nature de celles qui étoient en usage chez les Germains, chez les peuples sortis de la Germanie pour conquérir l’empire romain, afin de nous conduire par la main à l’origine des justices seigneuriales, IV. 57 & suiv. A qui elles appartenoient : pourquoi on appeloit ainsi les satisfactions dues chez les barbares, par les coupables, à la personne offensée ou à ses parens, IV. 58 & suiv. Sont réglées par les lois barbares avec une précision & une finesse admirables, IV. 60. En quelles especes on les payoit, IV. 62. L’offensé étoit le maître chez les Germains de recevoir la composition ou de la refuser, & de se réserver sa vengeance : quand on commença à être obligé de la recevoir, IV. 63 & suiv. On en trouve dans le code des lois barbares pour les actions involontaires, IV. 65/

Composition. Celles qu’on payoit aux vassaux du roi étoient plus fortes que celles qu’on payoit aux hommes libres, IV. 133, 134.

Comte. Etoit supérieur au seigneur, III. 330. Différence entre sa juridiction sous la seconde race, & celle de ses officiers, III. 349. Les jugemens rendus dans sa cour ne ressortissoient point devant les missi dominici, III. 350. Renvoyoit au jugement du roi les grands qu’il prévoyoit ne pouvoir pas réduire à la raison, III. 351. On étoit autrefois obligé de réprimer l’ardeur qu’ils avoient de juger & de faire juger, III. 351, 352. Leurs fonctions sous les deux premieres races, IV. 34. Comment & avec qui ils alloient à la guerre dans les commencemens de la monarchie, IV. 47, 48 ; 52. Quand menoit les vassaux des leudes à la guerre, IV. 49, 50. Sa juridiction à la guerre, IV. 52. C’étoit un principe fondamental de la monarchie, que le comte réunit sur sa tête & la puissance militaire, & la juridiction civile ; & c’est dans ce double pouvoir que l’auteur trouve l’origine des justices seigneuriales, IV. 52 & suiv. Pourquoi ne menoit pas à la guerre les vassaux des évêques & des abbés, ni les arrieres-vassaux des leudes, IV. 53. Etymologie de ce mot, ibid. N’avoient pas plus de droit dans leurs terres, que les autres seigneurs dans la leur, IV. 54. Différence entr’eux & les ducs, IV. 54, 55. Quoiqu’ils réunissent sur leur tête les puissances militaires, civile & fiscale, la forme des jugemens les empêchoit d’être despotiques : quelle étoit cette forme, IV. 55 & suiv. Leurs fonctions étoient les mêmes que celles du gravion & du centenier, IV. 55, 56. Commencerent dès le regne de Clovis à se procurer par argent la perpétuité de leurs offices, qui par leur nature n’étoient qu’annuels : exemple de la perfidie d’un fils envers son pere, IV. 106. Ne pouvoit dispenser personne d’aller à la guerre, IV. 191, 192. Quand leurs offices commencerent à devenir héréditaires & attachés à des fiefs, IV. 194 & suiv.

Comtés. Ne furent pas donnés à perpétuité en même temps que les fiefs, IV. 132.

Concubinage. Contribue peu à la propagation : pourquoi, III. 67. Il est plus ou moins flétri, suivant les divers gouvernemens, & suivant que la polygamie ou le divorce sont permis ou défendus, III. 71. Les lois romaines ne lui avoient laissé de lieu, que dans le cas d’une très-grande corruption de mœurs, III. 71, 72.

Condamnation de dépens. N’avoit point lieu autrefois en France en cour laie : pourquoi, III. 370 & suiv.

Condamnés. Leurs biens étoient consacrés à Rome : pourquoi, I. 158.

Conditions. En quoi consistoient leurs différences chez les Francs, III. 277.

Confesseurs des rois. Sage conseil qu’ils devroient bien suivre, I. 275.

Confiscations. Fort utiles & justes dans les états despotiques : pernicieuses & injustes dans les états modérés, I. 131, 132. Voyez Juifs.

Confiscation des marchandises. Loi excellente des Anglois sur cette matiere, II. 256.

Confrontation des témoins avec l’accusé. Est une formalité requise par la loi naturelle, III. 194, 195.

Confucius. Sa religion n’admet point l’immortalité de l’ame ; & tire de ce faux principe des conséquences admirables pour la société, III. 150.

Conquérans. Causes de la dureté de leur caractere, I. 168. Leurs droits sur le peuple conquis, I. 276 & suiv. Jugement sur la générosité prétendue de quelques uns, I. 304, 305.

Conquête. Quel en est l’objet, I. 10. Lois que doit suivre un conquérant, I. 276 & suiv. Quand elle est faite, le conquérant n’a plus de droit de tuer : pourquoi, I. 278, 279. Son objet n’est point la servitude, mais la conservation : conséquences de ce principe, I. 279. Avantages qu’elle peut apporter au peuple conquis, I. 281 & suiv. (Droit de). Sa définition, I. 283. Bel usage qu’en firent le roi Gélon & Alexandre, I. 283, 284.

Conquête. Quand & comment les républiques en peuvent faire, I. 284 & suiv. Les peuples conquis par une aristocratie sont dans l’état le plus triste, I. 286. Comment on doit traiter le peuple vaincu, I. 290, 291. Moyens de la conserver, I. 302, 303. Conduite que doit tenir un état despotique avec le peuple conquis, I. 303 & suiv.

Conrad empereur. Ordonna le premier que la succession des fiefs passeroit aux petits enfans ou aux freres, suivant l’ordre de succession : cette loi s’étendit peu à peu pour les successions directes à l’infini, & pour les collatérales au septieme degré, IV. 198 & suiv.

Conseil du prince. Ne peut être dépositaire des lois, I. 35. Ne doit point juger les affaires contentieuses : pourquoi, I. 163.

Conseils. Si ceux de l’évangile étoient des lois, ils seroient contraires à l’esprit des lois évangéliques, III. 133.

Conservation. C’est l’objet général de tous les états, I. 310.

Conspirations. Précautions que doivent apporter les législateurs dans les lois pour la révélation des conspirations, I. 408 & suiv.

Constance. Belle loi de cet empereur, I. 422.

Constantin. Changement qu’il apporta dans la nature du gouvernement, I. 184. C’est à ses idées sur la perfection que nous sommes redevables de la juridiction ecclésiastique, III. 106. Abrogea presque toutes les lois contre le célibat, III. 106, 107. A quels motifs Zozime attribue sa conversion, III. 139. Il n’imposa qu’aux habitans des villes la nécessité de chommer le dimanche, III. 155. Respect ridicule de ce prince pour les évêques, III. 431, 432.

Constantin Ducas (le faux). Punition singuliere de ses crimes, I. 184.

Constantinople. Il y a des sérails où il ne se trouve pas une seule femme, II. 104.

Consuls. Nécessité de ces juges pour le commerce, II. 259, 260.

Consuls romains. Par qui & pourquoi leur autorité fut démembrée, I. 349, 350. Leur autorité & leurs fonctions, 359, 362. Quelle étoit leur compétence dans les jugements, I. 364 & suiv. Avantage de celui qui avoit des enfans sur celui qui n’en avoit point, II. 97.

Contemplation. Il n’est pas bon pour la société que la religion donne aux hommes une vie trop contemplative, III. 138, 139.

Continence. C’est une vertu qui ne doit être pratiquée que par peu de personnes, III. 107.

Continence publique. Est nécessaire dans un état populaire, I. 208.

Contrainte par corps. Il est bon qu’elle n’ait pas lieu dans les affaires civiles ; il est bon qu’elle ait lieu dans les affaires de commerce, II. 257, 258.

Contumace. Comment étoit punie dans les premiers temps de la monarchie, IV. 134, 135.

Coptes. Les Saxons appelloient ainsi ce que nos peres appelloient comtes, IV. 53.

Corinthe. Son heureuse situation : son commerce : sa richesse : la religion y corrompit les mœurs. Fut le séminaire des courtisanes, II. 289, 290. Sa ruine augmenta la gloire de Marseille, II. 323.

Cornéliennes. Voyez Lois cornéliennes.

Corps législatif. Quand, pendant combien de temps, par qui doit être assemblé, prorogé & renvoyé dans un état libre, I. 322 & suiv.

Corruption. De combien il y en a de sortes, I. 174. Combien elle a de sources dans une démocratie : quelles sont ces sources, I. 225 & suiv. Ses effets funestes, I. 240 & suiv.

Cosmes. Magistrats de Crete. Vices dans leur institution, I. 325.

Coucy (le sire de. Ce qu’il pensoit de la force des Anglois, I. 271.

Coups de bâton. Comment punis par les lois barbares, III. 320, 321.

Couronne. Les lois & les usages de différens pays en reglent différemment la succession : & ces usages qui paroissoient injustes à ceux qui ne jugent que sur les idées de leur pays, sont fondés en raison, III. 201 & suiv. Ce n’est pas pour la famille régnante qu’on y a fixé la succession, mais pour l’intérêt de l’état, III. 227, 228. Son droit ne se regle pas comme les droits des particuliers : elle est soumise au droit politique ; les droits des particuliers le sont au droit civil, ibid. On en peut changer l’ordre de succession, si celui qui est établi détruit le corps politique pour lequel il a été établi, III. 236 & suiv. La nation a droit d’en exclure, & d’y faire renoncer, II. 237, 238.

Couronne de France. C’est par la loi salique qu’elle est affectée aux mâles exclusivement, I. 171, 172. Sa figure ronde est-elle le fondement de quelque droit du roi ? III. 433. Le droit d’aînesse ne s’y est établi que quand il s’est établi dans les fiefs, après qu’ils sont devenus perpétuels, IV. 205 & suiv. Pourquoi les filles en sont exclues, tandis qu’elles ont droit à celles de plusieurs autres royaumes, IV. 209 & suiv.

Cours des princes. Combien ont été corrompues dans tous les temps, I. 48.

Courtisans. Peinture admirable de leur caractere, ibid. En quoi, dans une monarchie, consiste leur politesse : cause de la délicatesse de leur goût, I. 63. Différence essentielle entr’eux & les peuples, I. 425.

Courtisanes. Il n’y a qu’elles qui soient heureuses à Venise, I. 199. Corinthe en étoit le séminaire, II. 290. Leurs enfans sont-ils obligés par le droit naturel de nourrir leurs peres indigens ? III. 198, 199.

Cousins germains. Pourquoi le mariage entr’eux n’est pas permis, III. 218, 219. Etoient autrefois regardés & se regardoient eux-mêmes comme freres, III. 219. Pourquoi & quand le mariage fut permis entr’eux à Rome, ibid. Chez quels peuples leurs mariages doivent être regardés comme incestueux, III. 221, 222.

Coutumes anciennes. Combien il est important pour les mœurs de les conserver, I. 98.

Coutumes de France. L’ignorance de l’écriture sous les regnes qui suivirent celui de Charlemagne, firent oublier les lois barbares, le droit romain & les capitulaires, auxquels on substitua les coutumes, III. 291 & suiv. Pourquoi ne prévalurent pas sur le droit romain dans les provinces voisines de l’Italie, III. 292. Il y en avoit dès la premiere & la seconde race des rois : elles n’étoient point la même chose que les lois des peuples barbares ; preuves : leur véritable origine, III. 293 & suiv. Quand commencerent à faire plier les lois sous leur autorité, III. 295, 296. Ce seroit une chose inconsidérée de les vouloir toutes réduire en une générale, III. 378 ; 397. Leur origine ; leurs différentes sources où elles ont été puisées : comment, de particulieres qu’elles étoient pour chaque seigneurie, sont devenues générales pour chaque province : quand & comment ont été rédigées par écrit, & ensuite réformées, III. 401 & suiv. Contiennent beaucoup de dispositions tirées du droit romain, III. 405.

Coutumes de Bretagne. Tirent leur source des assises de Geoffroi, duc de cette provonce, III. 402.— de Champagne. Ont été accordées par le roi Thibault, ibid. — de Montfort. Tirent leur origine des lois du comte Simon, ibid. — de Normandie. Ont été accordées par le duc Raoul, ibid.

Crainte. Est un des premiers sentimens de l’homme en état de nature, I. 7. A fait rapprocher les hommes, & a formé des sociétés, I. 8. Est le principe du gouvernement despotique, I. 53.

Créanciers. Quand commencerent à être plutôt poursuivis à Rome par leurs débiteurs, qu’ils ne poursuivoient leurs débiteurs, I. 418.

Création. Est soumise à des lois invariables, I. 3. Ce que l’auteur en dit prouve-t-il qu’il est athée ? D. 227 & suiv.

Créature. La soumission qu’elle doit au Créateur dérive d’une loi antérieure aux lois positives, I. 4.

Crédit. Moyens de conserver celui d’un état, ou de lui en procurer un ; s’il n’en a pas, III. 48 & suiv.

Cremutius Cordus injustement condamné, sous prétexte de crime de lese-majesté, I. 404.

Crete. Ses lois ont servi d’original à celles de Lacédémone, I. 71. La sagesse de ses lois la mit en état de résister long-temps aux efforts des Romains, I. 72. Les Lacédémoniens avoient tiré de la Crete leurs usages sur le vol, III. 423, 424.

Crétois. Moyen singulier, dont ils usoient avec succès, pour maintenir le principe de leur gouvernement : leur amour pour la patire, I. 240, 241. Moyen infame qu’ils employoient pour empêcher la trop grande population, III. 86. Leurs lois sur le vol étoient bonnes à Lacédémone, & ne valoient rien à Rome, III. 425.

Crillon. Sa bravoure lui inspire le moyen de concilier son honneur avec l’obéissance à un ordre injuste de Henri III, I. 64.

Crimes. Qui sont ceux que les nobles commettent dans une aristocratie, I. 45. Quoique tous publics de leur nature, sont néanmoins distingués, relativement aux différentes especes de gouvernement, I. 47. Combien il y en avoit de sortes à Rome, & par qui y étoient jugés, I. 366. Peines qui doivent être infligées à chaque nature de crime, I. 382 & s. Combien il y en a de sortes, I. 383 & suiv. Ceux qui ne font que troubler l’exercice de la religion doivent être renvoyés dans la classe de ceux qui sont contre la police, I. 384. Ceux qui choquent la tranquillité des citoyens, sans en attaquer la sureté : comment doivent être punis, I. 387. Peines contre ceux qui attaquent la sureté publique, I. 387, 388. Les paroles doivent-elles être mises au nombre des crimes ? I. 400 & suiv. On doit en les punissant, respecter la pudeur, I. 405, 406. Dans quelles religion on n’en doit point admettre d’inexpiables, III. 139, 140. Tarif des sommes que la loi salique imposoit pour punition, III. 272 & suiv. On s’en purgeoit dans les lois barbares, autres que la loi salique, en jurant qu’on n’étoit pas coupable, & en faisant jurer la même chose à des témoins en nombre proportionné à la grandeur du crime, III. 298. N’étoient punis par les lois barbares que par des peines pécuniaires ; il ne falloit point alors de partie publique, III. 273 & suiv. Les Germains n’en connoissoient que deux capitaux ; la poltronnerie & la trahison, IV. 57, 58.

Crimes cachés. Quels sont ceux qui doivent être poursuivis, I. 384, 385.

Crimes capitaux. On en faisoit justice chez nos peres par le combat judiciaire, qui ne pouvoit se terminer par la paix, III. 330.

Crimes contre Dieu. C’est à lui seul que la vengeance en doit être réservée, I. 385.

Crimes contre la pureté. Comment doivent être punis, ibid.

Crime contre nature. Il est horrible, très-souvent obscur, & trop sévérement puni : moyens de le prévenir, I. 391, 392. Quelle en est la source parmi nous, I. 391.

Crime de lese-majesté. Par qui & comment doit être jugé dans une république, I. 157. Voyez Lese-Majesté.

Criminels. Pourquoi il est permis de les faire mourir, II. 65. A quels criminels on doit laisser des asiles, III. 167, 168. Les uns sont soumis à la puissance de la loi, les autres à son autorité, III. 238.

Critique. Préceptes que doivent suivre ceux qui en font profession, & sur-tout le gazetier ecclésiastique, D. 303 & suiv.

Croisades. Apporterent la lepre dans nos climats : comment on l’empêcha de gagner la masse du peuple, II. 49, 50. Servirent de prétextes aux ecclésiastiques pour attirer toutes sortes de matieres & de personnes à leurs tribunaux, III. 389.

Cromwell. Ses succès empêcherent la démocratie de s’établir en Angleterre, I. 40, 41.

Cuivre. Différentes proportions de la valeur du cuivre à celle de l’argent, III. 10 ; 38 & suiv.

Culte. Le soin de rendre un culte à Dieu est bien différent de la magnificence de ce culte, III. 175.

Culte extérieur. Sa magnificence attache à la religion, III. 165. A beaucoup de rapport avec la magnificence de l’état, III. 175.

Culture des terres. N’est pas en raison de la fertilité ; mais en raison de la liberté, II. 142 & suiv. La population est en raison de la culture des terres & des arts, II. 149, 150. Suppose des arts, des connoissances, & la monnoie, II. 154, 155.

Cumes. Fausses précautions que prit Aristodeme pour se conserver la tyrannie de cette ville, I. 291, 292. Combien les lois criminelles y étoient imparfaites, I. 381.

Curies. Ce que c’étoit à Rome : à qui elles donnoient le plus d’autorité, I. 360 & suiv. 355, 356.

Cynete. Les peuples y étoient plus cruels que dans tout le reste de la Grece, parce qu’ils ne cultivoient pas la musique, I. 76.

Cyrus. Fausses précautions qu’il prit pour conserver ses conquêtes, I. 291.

Czar. Voyez Pierre I.

Czarine (la feue) Injustice qu’elle commit, sous prétexte du crime de lese-majesté, I. 401, 402.


D


Dagobert. Pourquoi fut obligé de se défaire de l’Austrasie en faveur de son fils, IV. 121. Ce que c’étoit que sa chaire, IV. 213.

Danois. Conséquences funestes qu’ils tiroient du dogme de l’immortalité de l’ame, III. 150, 151.

Dantzic. Profit que cette ville tire du commerce de blé qu’elle fait avec la Plogne, II. 251.

Darius. Ses découvertes maritimes ne lui furent d’aucune utilité pour le commerce, II. 293 & suiv.

Davila. Mauvaise raison de cet auteur touchant la majorité de Charles IX, III. 434.

Débiteurs. Comment devroient être traités dans une république, I. 415 & suiv. Epoque de leur affranchissement de la servitude à Rome : révolution qui en pensa résulrer, I. 417, 418.

Décemvirs. Pourquoi établirent des peines capitales contre les auteurs de libelles & contre les poëtes, I. 181. Leur origine, leur mal-adresse & leur injustice dans le gouvernement : causes de leur chute, I. 353 & suiv. Il y a dans la loi des douze tables, plus d’en endroit qui prouve leur dessein de choquer l’esprit de la démocratie, I. 416.

Décimaires. Voyez Lois décimaires.

Déconfés. Ce que c’étoit : étoient punis par la privation de la communions & de la sépulture, III. 391.

Décrétales. On en a beaucoup inséré dans les recueils des canons, III. 289. Comment on en prit les formes judiciaires, plutôt que celles du droit romain, III. 388, 389. Sont, à proprement parler, des rescrits des papes ; & les rescrits sont une mauvaise sorte de législation : pourquoi, III. 437, 438.

Défautes de droit. Ce que c’étoit, III. 349. Quand, comment & contre qui donnoit lieu au combat judiciaire, III. 353, 354. Voyez Appel de défaute de droit.

Défontaines. C’est chez lui qu’il faut chercher la jurisprudence du combat judiciaire, III. 328. Passage de cet auteur mal entendu jusqu’ici expliqué, III. 364. Pour quelles provinces il a travaillé, III. 384. Son excellent ouvrage est une des sources des coutumes de France, III. 403, 404.

Déisme. Quoiqu’il soit incompatible avec le spinosisme, le gazetier ecclésiastique ne laisse pas de les cumuler sans cesse sur la tête de l’auteur : preuves qu’il n’est ni déiste, ni athée, D. 222 & suiv.

Délateurs. Comment à Venise ils font parvenir leurs délations, I. 108. Ce qui donna naissance à Rome à ce genre d’hommes funestes, I. 165. Etablissement sage parmi nous à cet égard, I. 165, 166.

Délos. Son commerce : sources de ce commerce : époques de sa grandeur & de sa chute, II. 322 & suiv.

Délicatesse de goût. Source de celle des courtisans, I. 63.

Démétrius de Phalere. Dans le dénombrement qu’il fit des citoyens d’Athenes, en trouve autant dans cette ville esclave, qu’elle en avoit lorsqu’elle défendit la Grece contre les Perses, I. 42, 43.

Démenti. Origine de la maxime qui impose à celui qui en a reçu un, la nécessité de se battre, III. 321.

Démocratie. Quelles sont les lois qui dérivent de sa nature, I. 16 & suiv. Ce que c’est, ibid. Quelles en sont les lois fondamentales, I. 16 ; 18 ; 22 ; 24, 25. Quel est l’état du peuple dans ce gouvernement, I. 16. Le peuple y doit nommer ses magistrats & le sénat, I. 18. D’où dépend sa durée & sa prospérité, I. 20. Les suffrages ne doivent pas s’y donner comme dans l’aristocratie, I. 22. Les suffrages du peuple y doivent être publics ; ceux du sénat secrets : pourquoi cette différence, I. 23, 24. Comment l’aristocratie peut s’y trouver mêlée, I. 26. Quand elle est renfermée dans le corps des nobles, ibid. Quel en est le principe, I. 39 & suiv. Pourquoi n’a pu s’introduire en Angleterre, I. 40, 41. La vertu est singuliérement affectée à ce gouvernement, I. 69. Quels sont les attachemens qui doivent y régner sur le cœur des citoyens, I. 84 & suiv. Comment on y peut établir l’égalité, I. 87 & suiv. Comment on y doit fixer le cens pour conserver l’égalité morale, I. 92, 93. Comment les lois y doivent entretenir la frugalité, I. 94 & suiv. Dans quel cas les fortunes peuvent y être inégales sans inconvénient, I. 94. Moyens de favoriser le principe de ce gouvernement, I. 97 & suiv. Les distributions faites au peuple y sont pernicieuses, I. 105. Le luxe y est pernicieux, I. 196, 197. Causes de la corruption de son principe, I. 225 & suiv. Dans quel sens tout le monde doit y être égal, I. 230, 231. Un état démocratique peut-il faire des conquêtes ? quel usage doit-il faire de celles qu’il a faites ? I. 285. Le gouvernement y est plus dur que dans une monarchie : conséquences de ce principe, I. 286. On croit communément que c’est le gouvernement où le peuple est & le plus libre, I. 308. Ce n’est point un état libre par sa nature, I. 309. Pourquoi on n’y empêche pas les écrits satiriques, I. 404. Il n’y faut point d’esclaves, II. 62. On y change les lois touchant les bâtards, suivant les différentes circonstances, III. 71.

Denier. Révolutions que cette monnoie essuya dans sa valeur, à Rome, III. 36 & suiv.

Deniers publics. Qui, de la puissance exécutrice, ou de la puissance législative, en doit fixer la quotité, & en régler la régie dans un état libre, I. 330 & suiv.

Denys. Injustice de ce tyran, I. 400.

Denys le Petit. Sa collection des canons, III. 289.

Denrées. En peut-on fixer le prix ? II. 12, 13.

Dépens. Il n’y avoit point autrefois de condamnation & de dépens en cour laie, III. 370 & suiv.

Dépopulation. Comment on peut y remédier, III. 117.

Dépôt des lois. Nécessaire dans une monarchie : à qui doit être confié, I. 34, 35.

Derviches. Pourquoi sont en si grand nombre aux Indes, II. 43.

Descartes. Fut accusé, ainsi que l’auteur de l’esprit des Lois, d’athéisme, contre lequel il avoit fourni les plus fortes armes, D. 314.

Desirs. Regle sure pour en connoître la légitimité, II. 75.

Déserteurs. La peine de mort n’en a point diminué le nombre : ce qu’il y faudroit substituer, I. 172.

Despote. Son état : comment il regne, I. 36. Plus son empire est étendu, moins il s’occupe des affaires, I. 37. En quoi consiste sa principales force : pourquoi ne peut pas souffrir qu’il y ait de l’honneur dans ses états, I. 52. Quel pouvoir il transmet à ses ministres, I. 53. Avec quelle rigueur il doit gouverner, ibid. Pourquoi n’est point obligé de tenir son serment, I. 53, 54. Pourquoi ses ordres ne peuvent jamais être révoqués, I. 56. La religion peut être opposée à ses volontés, ibid. Est moins heureux qu’un monarque, I. 117. Il est des lois, l’état & le prince, I. 120. Son pouvoir passe tout entier à ceux à qui il le confie, I. 132. Ne peut récompenser ses sujets qu’en argent, I. 137. Sa volonté ne doit trouver aucun obstacle, I. 148. Il peut être juge des crimes de ses sujets, I. 159. Peut réunir sur sa tête le pontificat & l’empire : barrieres qui doivent être opposées à son pouvoir spirituel, III. 177.

Despotisme. Le mal qui le limite est un bien, I. 33. Quelles sont les lois qui dérivent de sa nature, I. 36, 37. Pourquoi, dans les états où il regne, la religion a tant de force, I. 35. Comment est exercé par le prince qui en est saisi, ibid. Langueur affreuse dans laquelle il plonge le despote, I. 36. Quel en est le principe, 39, 52 & suiv. 118. Peut se soutenir sans beaucoup de probité, I. 39. État déplorable où il réduit les hommes, I. 51. Horreur qu’inspire ce gouvernement, I. 54. Ne se soutient souvent qu’à force de répandre du sang, ibid. Quelle sorte d’obéissance il exige de la part des sujets, I. 55 & suiv. La volonté du prince y est subordonnée à la religion, I. 56. Quelle doit être l’éducation dans les états où il regne, I. 66, 67. L’autorité du despote & l’obéissance aveugle du sujet supposent de l’ignorance dans l’un & dans l’autre, I. 66. Les sujets d’un état où il regne n’ont aucune vertu qui leur soit propre, I. 67. Comparé avec l’état monarchique, I. 115 & suiv. La magnanimité en est bannie : belle description de ce gouvernement, I. 117, 118. Comment les lois sont relatives à ses principes, I. 118 & suiv. Portrait hideux & fidelle de ce gouvernement, du prince qui le tient en main, & des peuples qui y sont soumis, I. 128. Il regne plus dans les climats chauds qu’ailleurs, I. 129. La cession de biens ne peut y être autorisée, I. 130. L’usage y est comme naturalisée, ibid. La misere arrive de toutes parts dans les états qu’il désole, ibid. Le péculat y est comme naturel, I. 131. L’autorité du moindre magistrat y doit être absolue, I. 134. La vénalité des charges y est impossible, 142. Il n’y faut point de censeurs, I. 145. Cause de la simplicité des lois dans les états où il regne, I. 149 & suiv. Il n’y a point de loi, I. 154. La sévérité des peines y convient mieux qu’ailleurs, I. 166, 167. Outre tout, & ne connoît point de tempérament, I. 177. Désavantage de ce gouvernement, I. 186. La question ou torture peut convenir dans ce gouvernement, I. 188. La loi du talion y est fort en usage, I. 189. La clémence y est moins nécessaire qu’ailleurs, I. 191. Le luxe y est nécessaire, I. 202. Pourquoi les femmes y doivent être esclaves, I. 210 ; II. 107, 108 ; 203. Les dots des femmes y doivent être à peu près nulles, I. 220, 221. La communauté de biens y seroit absurde, I. 221. Les gains nuptiaux des femmes y doivent être très-modiques, ibid. C’est un crime contre le genre humain de vouloir l’introduire en Europe, I. 238. Son principe, même lorsqu’il ne se corrompt pas, est la cause de sa ruine, I. 239. Propriétés distinctives de ce gouvernement, I. 253. Comment les états où il regne pourvoient à leur sureté, I. 265, 266. Les places fortes sont pernicieuses dans les états despotiques, I. 267. Conduite que doit tenir un état despotique avec le peuple vaincu, I. 303 & suiv. Objet général de ce gouvernement, I. 310. Moyen d’y parvenir, I. 314. Il n’y a point d’écrits satiriques dans les états où il regne : pourquoi, I. 404. Des lois civiles qui peuvent y mettre un peu de liberté, I. 427 & suiv. Tributs que le despote doit lever sur les peuples qu’il a rendus esclaves de la glebe, II. 6, 7. Les tributs y doivent être très-légers : les marchands y doivent avoir une sauve-garde personnelle, II. 13, 14. On n’y peut pas augmenter les tributs, II. 18. Nature des présens que le prince y peut faire à ses sujets ; tributs qu’il peut lever, II. 19. Les marchands n’y peuvent pas faire de grosses avances, II. 20. La régie des impôts y rend les peuples plus heureux que dans les états modérés où ils sont affermés, II. 28. Les traitans y peuvent être honorés ; mais ils ne le voient être nulle par ailleurs, II. 29. C’est le gouvernement où l’esclavage civil est le plus tolérable, II. 61, 62. Pourquoi on y a une grande facilité à se vendre, II. 70. Le grand nombre d’esclaves n’y est point dangereux, II. 79, 80. N’avoit lieu en Amérique que dans les climats situés vers la ligne : pourquoi, II. 125. Pourquoi regne dans l’Asie & dans l’Afrique, II. 126 & suiv. On n’y voit point changer les mœurs & les manieres, II. 198, 199. Peut s’allier très-difficilement avec la religion chrétienne : très-bien avec la mahométane, II. 208, 209, III. 127 & suiv. Il n’est pas permis d’y raisonner bien ou mal, II. 235. Ce n’est que dans ce gouvernement que l’on peut forcer les enfans à n’avoir d’autre profession que celle de leur pere, II. 264. Les choses n’y représentent jamais la monnoie qui en devoit être le signe, III. 4, 5. Comment est gêné par le change, III. 42, 43. La dépopulation qu’il cause est très-difficile à réparer, III. 117. S’il est joint à une religion contemplative, tout est perdu, III. 138, 139. Il est difficile d’établir une nouvelle religion dans un grand empire où il regne, III. 190, Les lois n’y sont rien, ou ne sont qu’une volonté capricieuse & transitoire du souverain : il y faut donc quelque chose de fixe ; & c’est la religion qui est quelque chose de fixe, III. 193. L’inquisition y est destructrice, comme le gouvernement, III. 211. Les malheurs qu’il cause, viennent de ce que tout y est incertain, III. 227.

Dettes. Toutes les demandes qui s’en faisoient à Orléans se vidoient par le combat judiciaire, III. 319. Il suffisoit, du temps de S. Louis, qu’une dette fût de douze deniers, pour que le demandeur & le défendeur pussent terminer leurs différens par le combat judiciaire, ibid. Voyez Débiteurs. Lois. Republiques. Rome. Solon.

Dettes de l’état. Sont payées par quatre classes de gens : quelle est celle qui doit être la moins ménagées, III. 49, 50.

Dettes publiques. Il est pernicieux pour un état d’être chargé de dettes envers les particuliers : inconvénient de ces dettes, III. 45, 46. Moyens de les payer, sans fouler ni l’état, ni les particuliers, III. 48 & suiv.

Deutéronome. Contient une loi qui ne peut pas être admise chez beaucoup de peuples, I. 408, 409.

Dictateurs. Quand ils étoient utiles : leur autorité : comment ils l’exerçoient : sur qui elle s’étendoit : quelle étoit sa durée, I. 28 ; 357. Comparés aux inquisiteurs d’état de Venise, I. 28.

Dictionnaire. On ne doit point chercher celui d’un auteur ailleurs que dans son livre même, D. 317.

Dieu. Ses rapports avec l’univers, I. 2. Motifs de sa conduite, ibid. Les lois humaines doivent le faire honorer, & jamais le venger, I. 385. Les raisons humaines sont toujours subordonnées à sa volonté, II. 98, 99. C’est être également impie que de croire qu’il n’existe pas, qu’il ne se mêle point des choses d’ici-bas, ou qu’il s’appaise par des sacrifices, III. 174, 175. Veut que nous méprisions les richesses : nous ne devons donc pas lui prouver que nous les estimons, en lui offrant nos trésors, III. 175. Ne peut pas avoir pour agréable les dons des impies, III. 176. Ne trouve d’obstacles nulle part où il veut établir la religion chrétienne, D. 275, 276.

Digeste. Epoque de la découverte de cet ouvrage : changement qu’il opéra dans les tribunaux, III. 393 & suiv.

Dignités. Avec quelles précautions doivent être dispensées dans la monarchie, I. 236.

Dimanche. La nécessité de le chômer ne fut d’abord imposée qu’aux habitans des villes, III. 155.

Dîmes ecclésiastiques. Pepin en jeta les fondemens : mais leur établissement ne remonte pas plus haut que Charlemagne, IV. 419 & suiv. A quelle condition le peuple consentit de les payer, IV. 153.

Distinctions. Celles des rangs établies parmi nous sont utiles ; celles qui sont établies aux Indes par la religion sont pernicieuses, III. 154.

Distributions faites au peuple. Autant elles sont pernicieuses dans la démocratie, autant elles sont utiles dans l’aristocratie, I. 105.

Divinité. Voyez Dieu.

Division du peuple en classes. Combien il est important qu’elle soit bien faite dans les états populaires, I. 20.

Divorce. Différence entre le divorce & la répudiation, II. 116. Les lois des Maldives & celles du Mexique font voir l’usage qu’on en doit faire, II. 117, 118. A une grande utilité politique, & peu d’utilité civile, II. 118. Lois & usages de Rome & d’Athenes sur cette matiere, II. 119 & suiv. N’est conforme à la nature que quand les deux parties, ou l’une d’elles, y consentent, III. 196. C’est s’éloigner des principes des lois civiles, que de l’autoriser pour cause de vœux en religion, III. 209, 210.

Dogmes. Ce n’est point leur vérité ou leur fausseté qui les rend utiles ou pernicieux ; c’est l’usage ou l’abus que l’on en fait, III. 149 & suiv. Ce n’est point assez qu’un dogme soit établi par une religion ; il faut qu’elle le dirige, III. 151.

Domaine. Doit être inaliénable : pourquoi, III. 226, 227. Etoit autrefois le seul revenu des rois : preuves, IV. 34, 35. Comment ils le faisoient valoit, ibid. On étoit bien éloigné autrefois de le regarder comme inaliénable, IV. 131, 132. Louis le débonnaire s’est perdu, parce qu’il l’a dissipé, IV. 174, 175.

Domat (M.) Il est vrai que l’auteur a commencé son livre autrement que M. Domat n’a commencé le sien, D. 240.

Domination. Les hommes n’en auroient même pas l’idée, s’ils n’étoient pas en société, I. 8.

Domination (Esprit de). Gâte presque toutes les meilleures actions, III. 392, 393.

Domitien. Ses cruautés soulagerent un peu les peuples, I. 54. Pourquoi fit arracher les vignes dans la Gaules, II. 230, 231.

Donation à cause de noces. Les différens peuples y ont apposé différentes restrictions, suivant leurs différentes mœurs, II. 217, 218.

Dorte (Le vicomte). Refuse par honneur d’obéir à son roi, I. 64.

Dots. Quelles elles doivent être dans les différens gouvernemens, I. 220, 221.

Douaire. Les questions qu’il faisoit naître ne se décidoient point par le combat judiciaire, III. 191, 192. Voyez Gains nuptiaux.

Douanes. Lorsqu’elles sont en fermes, elles détruisent la liberté du commerce & le commerce même, II. 254, 255. Celle de Cadix rend le roi d’Espagne un particulier très-riche dans un état très-pauvre, II. 360.

Droit. Diverses classes détaillées de celui qui gouverne les hommes : c’est dans ce détail qu’il faut trouver les rapports que les lois doivent avoir avec l’ordre des choses sur lesquelles elles statuent, III. 191, 192.

Droit canonique. On ne doit pas régler sur ses principes ce qui est réglé par ceux du droit civil, III. 205, 206. Concourut avec le droit civil, à abolir les pairs, III. 396.

Droit civil. Ce que c’est, I. 10. Gouverne moins les peuples qui ne cultivent point les terres, que le droit des gens, II. 151, 175. De celui qui se pratique chez les peuples qui ne cultivent point les terres, II. 151, 162. Gouverne les nations & les particuliers, II. 350. Cas où l’on peut juger par ses principes, en modifiant ceux du droit naturel, III. 198, 199. Les choses réglées par ses principes ne doivent point l’être par ceux du droit canonique, & rarement par les principes des lois de la religion : elles ne doivent point l’être non plus par celles du droit politiques, III. 205 & suiv. 223 & suiv. 226 & suiv. On ne doit pas suivre ses dispositions générales, quand il s’agit de choses soumises à des regles particulieres tirées de leur propre nature, III. 240, 241.

Droit coutumier. Contient plusieurs dispositions tirées du droit romain, III. 405.

Droit de conquête. D’où il dérive : quel en doit être l’esprit, 276 & suiv. Sa définition, I. 284.

Droit de la guerre. D’où il dérive, I. 274 & suiv.

Droit des gens. Quel il est, & quel en est le principe, I. 10. Les nations les plus féroces en ont un, I. 11. Ce que c’est, I. 274. De celui qui se pratique chez les peuples qui ne cultivent point les terres, II. 151, 152. Gouverne plus les peuples qui ne cultivent point les terres, que le droit civil, II. 151 ; 175. De celui des Tartares : causes de la cruauté, qui paroît contradictoire avec leur caractere, II. 160, 161. Celui de Carthage étoit singulier, II. 314. Les choses qui lui appartiennent ne doivent pas être décidées par les lois civiles, & par les lois politiques, III. 233 & suiv. La violation de ce droit est aujourd’hui le prétexte le plus ordinaire des guerres, III. 353.

Droit des maries. Ce que c’étoit à Rome, III. 96 & suiv.

Droit écrit. (Pays de) Dès le temps de l’édit de Pistes, ils étoient distingués de la France coutumiere, III. 280, 281. Voyez Pays de droit écrit.

Droit naturel. Il est dans les états despotiques subordonné à la volonté du prince, I. 55, 56. Gouverne les nations & les particuliers, II. 350. Cas où l’on peut modifier ses principes, en jugeant par ceux du droit civil, III. 198, 199.

Droit politique. En qui consiste, I. 11. Il ne faut point régler par ses principes les choses qui dépendent des principes du droit civil, & vice versâ, III, 223 & suiv. 226 & suiv. Soumet tout homme aux tribunaux civils & criminels du pays où il est : exception en faveur des ambassadeurs, III. 234, 235. La violation de ce droit étoit un sujet fréquent de guerres, III. 352, 353.

Droit public. Les auteurs qui en ont traité sont tombés dans de grandes erreurs : cause de ces erreurs, I. 277, 278.

Droit romain. Pourquoi à ses formes judiciaires on substitua celles des décrétales, III. 388, 389. Sa renaissance, & ce qui en résulta : changement qu’il opéra dans les tribunaux, III. 393 & suiv. Comment fur apporté en France : autorité qu’on lui attribua dans les différentes provinces, ibid. Saint Louis le fit traduire, pour l’accréditer dans ses états : en fit beaucoup usage dans ses établissemens, III. 394. Lorsqu’il commença à être enseigné dans les écoles. Les seigneurs perdirent l’usage d’assembler leurs pairs pour juger, III. 395, 396. On en a inséré beaucoup de dispositions dans nos coutumes, III. 405. Voyez Lois romaines. Rome. Romains.

Droits honorifiques dans les églises. Leur origine, IV. 157.

Droits seigneuriaux. Ceux qui existoient autrefois, & qui n’existent plus, n’ont point été abolis comme des usurpations ; mais se sont perdus par négligence ou par les circonstances, III. 399. Ne dérivent point par usurpation de ce cens chimérique que l’on prétend venir de la police générale des Romains : preuves, IV. 40 & suiv.

Dubos (M. l’Abbé). Fausseté de son sytême sur l’établissement des Francs dans les Gaules : causes de cette fausseté, III. 274, 275. Son ouvrage sur l’établissement de la monarchie françoise dans les Gaules semble être une conjuration contre la noblesse, IV. 18. Donne aux mots une fausse signification, & imagine des faits pour appuyer son faux systême, IV. 26 & suiv. Abuse des capitulaires, de l’histoire & des lois, pour établir son faux systême, IV. 29, 30. Trouve tout ce qu’il veut dans le mot census, & en tire toutes les conséquences qui lui plaisent, IV. 36, 37. Idée générale de son livre : pourquoi étant mauvais il a séduit beaucoup de gens : pourquoi il est si gros, IV. 83, 84. Tout son livre roule sur un faux sytême : réfutation de ce systême, IV. 84 & suiv. Son systême sur l’origine de notre noblesse françoise est faux & injurieux au sang de nos premieres familles, & aux trois grandes maisons qui ont régné successivement sur nous, IV. 92 & suiv. Fausse interprétation qu’il donne au décret de Childebert, IV. 97 & suiv. Son éloge, & celui de ses autres ouvrages, IV. 104, 105.

Ducs. En quoi différoient des comtes : leurs fonctions, IV. 54, 55. Où on les prenoit chez les Germains : leurs prérogatives, IV. 61, 62. C’étoit en cette qualité, plutôt qu’en qualité de rois, que nos premiers monarques commandoient les armées, IV. 1234.

Ducange (M.). Erreur de cet auteur relevée, IV. 78.

Duels. Origine de la maxime qui impose la nécessité de tenir sa parole à celui qui a promis de se battre, III. 321. Moyen plus simple d’en abolir l’usage que ne font les peines capitales, III. 331. Voyez Combat judiciaire.


E

Eau bouillante. Voyez Preuve par l’eau bouillante. Echange. Dans quel cas on commence par échange, III. 1.

Echevins. Ce que c’étoit autrefois : respect qui étoit dû à leurs décisions, III. 351. Etoient les mêmes personnes que les juges & les rathimburges, sous différens noms, IV. 56.

Ecclésiastiques. La roideur avec laquelle ils soutinrent la preuve négative par serment, par la seule raison qu’elle se faisoit dans les églises, fit étendre la preuve par le combat contre laquelle ils étoient déchaînés, III. 309 & suiv. Leurs entreprises sur la juridiction laye, III. 388, 389. Moyens par lesquels ils se sont enrichis, III. 391. Vendoient aux nouveaux mariés la permission de coucher ensemble les trois premieres nuits de leurs noces. Pourquoi ils s’étoient réservé ces trois nuits plutôt que d’autres, III. 391, 392. Les privileges dont ils jouissoient autrefois sont la cause de la loi qui ordonne de ne prendre des baillis que parmi les laïques, III. 398, 399. Loi qui les fait se battre entr’eux, comme des dogues anglois, jusqu’à la mort, III. 410. Déchiroient dans les commencemens de la monarchie, les rôles des taxes, IV. 25, 26. Levoient des tributs réglés sur les serfs de leurs domaines ; & ces tributs se nommoient census, ou cens, IV. 38. Les maux causés par Brunehaut & par Frédégonde ne purent être réparés qu’en rendant aux ecclésiastiques leurs privileges, IV. 112. Voyez Clergé. Roi de France. Seigneurs.

Ecole de l’honneur. Où elle se trouve dans les monarchies, I. 60.

Ecrits. Quand & dans quels gouvernemens peuvent être mis au nombre des crimes de lese-majesté, I. 403 & suiv.

Ecriture. L’usage s’en conserva en Italie, lorsque la barbarie l’avoit bannie de par-tout ailleurs ; de là vient que les coutumes ne purent prévaloir dans certaines provinces sur le droit romain, III. 292. Quand la barbarie en fit perdre l’usage, on oublia le droit romain, les lois barbares & les capitulaires, auxquels on substitua les coutumes, III. 292, 293. Dans les siecles où l’usage en étoit ignoré, on étoit forcé de rendre publiques les procédures criminelles, III. 368 & suiv. C’est le témoin le plus sûr dont on puisse faire usage, 399, 400.

Edifices publics. Ne doivent jamais être élevés sur le fonds des particuliers, sans indemnité, III. 224.

Edile. Qualités qu’il doit avoir, I. 19.

Edit de Pistes. Par qui, en quelle année il fut donné : on y trouve les raisons pour lesquelles le droit romain s’est conservé dans les provinces qu’il gouverne encore, & a été aboli dans les autres, III. 280, 281.

Education. Les lois de l’éducation doivent être relatives au principe du gouvernement, I. 59 & suiv. Ce n’est point au college que se donne la principale éducation dans une monarchie, I. 60. Quels en sont les trois principes dans une monarchie, ibid. Sur quoi elle porte dans une monarchie, I. 63. Doit, dans une monarchie, être conforme aux regles de l’honneur, I. 65. Quelle elle doit être dans les états despotiques, I. 66, 67. Différence de ses effets, chez les anciens & parmi nous, I. 68. Nous en recevons trois aujourd’hui : causes des inconséquences qu’elles mettent dans notre conduite, ibid. Quelle elle doit être dans une république, I. 69. Combien il dépend des peres qu’elle soit bonne ou mauvaise, I. 70. Combien les Grecs ont pris de soins pour la diriger du côté de la vertu, I. 70, 71. Comment Aristodeme faisoit élever les jeunes gens de Cumes, afin de leur énerver le courage, I. 291, 292. Les Perses avoient, sur l’éducation, un dogme faux, mais fort utile, III. 132.

Egalité. Doit être l’objet de la principale passion des citoyens d’une démocratie : effets qu’elle y produit, I. 84 & suiv. Comment on en inspire l’amour dans une république, I. 86. Personne n’y aspire dans une monarchie, ni dans les états despotiques, ibid. Comment doit être établie dans une démocratie, I. 87 & suiv. Il y a des lois qui, en cherchant à l’établir, la rendent odieuse, 91, 92. On ne doit pas chercher à l’établir strictement dans une démocratie, I. 92. Dans quel cas peut être ôtée dans la démocratie pour le bien de la démocratie, I. 93. Doit être établie & maintenue dans une aristocratie entre les familles qui gouvernent : moyens d’y réussir, I. 109, 110. Dans quelles bornes doit être maintenue dans une démocratie, I. 225 & suiv. 230. Ce que c’est : cesse entre les hommes, dès qu’ils sont en société, I. 230.

Egalité réelle. Est l’ame de la démocratie très-difficile à établir : comment y suppléer, I. 92, 93.

Egiga. Fit dresser par le clergé le code que nous avons des lois des Wisigoths, III. 268.

Eglise. A quelle superstition est redevable des fiefs qu’elle acquit autrefois, IV. 24. Quand commença à avoir des justices territoriales : comment elle les acquit, IV. 73 & suiv. Comment ses biens furent convertis en fiefs, IV. 138 & suiv.

Eglises. La piété les fonda ; & l’esprit militaire les fit passer entre les mains des gens de guerre, IV. 141. Les laïques s’en étoient emparés, sans que les évêques pussent faire usage des lois qui proscrivoient cet abus : autorité qui étoit restée aux évêques de ce temps-là : source de toutes ces choses, IV. 143 & suiv.

Egypte. Est le principal siege de la peste, II. 51, 52. Est un pays formé par l’industrie des hommes, II. 143. Quand & comment devint le centre de l’univers, II. 300 & suiv. Plan de la navigation de ses rois, II. 307. Par où il seroit avantageux d’en préférer la route à celle du cap de Bonne-Espérance, II. 308. Pourquoi son commerce aux Indes fut moins considérable que celui des Romains, II. 335 & suiv. Son commerce & sa richesse après l’affoiblissement des Romains en orient, II. 340. C’est le seul pays & ses environs, où une religion qui défend l’usage du cochon puisse être bonne : raisons physiques, III. 158, 159.

Egyptiens. Leur pratique sur la lepre a servi de modele aux lois des Juifs touchant cette maladie, II. 49. Nature & étendue de leur commerce, II. 281. Ce qu’ils connoissoient des côtes orientales de l’Afrique, du temps de leurs rois grecs, II. 310. Pourquoi avoient consacré certaines familles au sacerdoce, III. 170. Leur stupide superstition, lorsque Cambyse les attaqua, prouve qu’il ne faut point décider par les préceptes de la religion, lorsqu’il s’agit de ceux de la loi naturelle, III. 204. Epousoient leurs sœurs en l’honneur d’Isis, III. 220. Pourquoi le mariage entre le beau-frere & la belle-sœur étoit permis chez eux, III. 222, 223. Le jugement qu’ils porterent de Solon, en sa présence, appliqué à ceux qui rendent modernes les siecles anciens, IV. 37, 38.

Elections. Avantages de celles qui se font par le sort dans les démocraties, I. 22. Comment Solon a corrigé les défectuosités du sort, ibid. Pourquoi les rois ont abandonné pendant quelque temps le droit qu’ils ont d’élire les évêques & les abbés, IV. 155.

Election à la couronne de France. Appartenoit sous la seconde race aux grands du royaume : comment en usoient, IV. 161 & suiv.

Election des Papes. Pourquoi abandonnée par les empereurs au peuple de Rome, IV. 155.

Eléens. Comme prêtres d’Apollon, jouissoient d’une paix éternelle : sagesse de cette constitution religieuses, III. 146.

Elotes. Pourquoi les Athéniens n’augmenterent jamais les tributs qu’ils levoient sur eux, II. 5.

Empereurs romains. Les plus mauvais étoient les plus prodigues en récompenses, I. 138. Maux qu’ils causerent quand ils furent juges eux-mêmes, I. 161. Proportionnerent la rigueur des peines au rang des coupables, I. 183. N’infligerent des peines contre le suicide que quand ils furent devenus aussi avares qu’ils avoient été cruels, III. 417. Leurs rescrits sont une mauvaise sorte de législation, III. 437, 438.

Empire. (l’) A toujours du rapport avec le sacerdoce, III. 105.

Empire d’Allemagne. Pourquoi sortant de la maison de Charlemagne, est devenu électif purement & simplement, IV. 161, 162. Comment en sortit, IV. 201, 202. Est resté électif, parce qu’il a conservé la nature des anciens fiefs, IV. 204.

Empire romain. Les peuples qui le conquirent étoient sortis de la Germanie. C’est dans leurs mœurs qu’il faut chercher les sources des lois féodales, IV. 3, 4.

Emplois militaires. Doit-on forcer un citoyen d’en accepter un inférieur à celui qu’il occupe ? I. 139, 140. Sont-ils compatibles sur la même tête, avec les emplois civils ? I. 140 & suiv.

Emplois publics. Doit-on souffrir que les citoyens les refusent ? I. 138.

Emulation. Est funeste dans un état despotique, I. 67.

Enchantement. Source du préjugé où l’on étoit autrefois qu’il y avoit des gens qui usoient d’enchantement dans les combats, III. 325, 326. Origine de ceux dont il est parlé dans les livres de chevalerie, III. 325 & suiv.

Enfans. Il n’est bon que dans les états despotiques de les forcer à suivre la profession de leur pere, II. 264. Quand doivent suivre la condition du pere ; quand doivent suivre celle de la mere, III. 58. Comment se reconnoissent dans les pays où il y a plusieurs ordres de femmes légitimes, III. 69. Il n’est point incommode d’en avoir dans un peuple naissant ; il l’est d’en avoir dans un peuple formé, III. 76. Privilege qu’ils donnoient à Rome à ceux qui en avoient un certain nombre, III. 96 & suiv. L’usage des les exposer est-il utile ? lois & usages des Romains sur cette matiere, 110 & suiv. Les Perses avoient, au sujet de l’éducation de leurs enfans, un dogme faux, mais fort utile, III. 152. Il est contre la loi de nature de les forcer à se porter accusateurs contre leur pere & leur mere, III. 197. Dans quel cas le droit naturel leur impose la loi de nourrir leurs peres indigens, III. 198, 199. La loi naturelle les autorise à exiger des alimens de leur pere, mais non pas sa succession : elle leur est due en vertu du droit civil ou politique, III. 200 & suiv. 203. L’ordre politique demande souvent, non pas toujours, que les enfans succedent aux peres, III. 201 & suiv. Pourquoi ne peuvent épouser ni leurs peres, ni leurs meres, III. 216, 217. Habitoient tous, & s’établissoient dans la maison du pere : de là l’origine de la prohibition des mariages entre parens, III. 218 & suiv. Dans l’ancienne Rome, ne succédoient point à leur mere, & vice versâ : motifs de cette loi, III. 243. Pouvoient être vendus à Rome par leur pere : de là la faculté sans bornes de tester, III. 245, 246. S’ils naissant parfait à sept mois, est-ce par la raison des nombres de Pythagore, 433.

Enquête. L’accusé pouvoit arrêter celle qui se préparoit contre lui, en offrant le combat au premier témoin que l’on produisoit, III. 336 & suiv. C’est par la voix des enquêtes que l’on décidoit autrefois toutes sortes de questions, tant de fait que de droit : comment on a suppléé à une voie si peu sure, III. 399, 400/

Enquêtes. (Chambres des) Ne pouvoient autrefois, dans leurs arrêts, employer cette forme, l’appel au néant ; l’appel & ce dont a été appellé au néant : pourquoi, III. 367.

Envoyés du roi. Voyez Missi dominici.

Epaminondas. Est une preuve de la supériorité de l’éducation des anciens sur la nôtre, I. 68. Sa mort entraîna la ruine de la vertu à Athenes, I. 234.

Esphese. Cause des transports du peuple de cette ville, quand il sut qu’il pouvoit appeller la sainte Vierge mere de Dieu, III. 163.

Ephores. Moyen de suppléer à cette magistrature tyrannique, I. 316, 317. Vice dans l’institution de ceux de Lacédémone, I. 324.

Epidammiens. Précautions qu’ils prirent contre la corruption que les barbares auroient pu leur communiquer par la voie du commerce, I. 74.

Epoux. Ne pouvoient à Rome se faire des dons, autrement qu’avant le mariage, II. 217. Ce qu’ils pouvoient se donner par testament, III. 98, 99. Ce qu’ils pouvoient se donner chez les Wisigoths ; & quand pouvoient se donner, II. 217.

Epreuve par le fer. Quand avoit lieu chez les Ripuaires, III. 308.

Equilibre. Ce qui le maintient entre les puissances de l’Europe, II. 23.

Equité. Il y a des rapports d’équité qui sont antérieurs à la loi positive qui les établit : quels ils sont, I. 4.

Erreur. Quelle en est la source la plus féconde, IV. 37, 38.

Erudition. Embarras qu’elle cause à ceux chez qui elle est trop vaste, IV. 29.

Eschines. Pourquoi condamné à l’amende, I. 415.

Esclavage. Pourquoi plus commun dans le midi que dans le nord, II. 38. Les jurisconsultes romains se sont trompés sur l’origine de l’esclavage : preuves de leurs erreurs, II. 62 & suiv. Est contraire au droit naturel & au droit civil, ibid. Peut-il dériver du droit de la guerre ? II. 63. Peut-il venir du mépris étant fondé sur la différence des usages ? Raison admirable des Espagnols, pour tenir les Américains en esclavage, II. 66, 67. Raisons admirables du droit que nous avons de tenir les negres en esclavage, II. 68 & suiv. Sa véritable origine, II. 70. Origine de cet esclavage très-doux que l’on trouve dans quelques pays, II. 70, 71. Est contre la nature ; mais il y a des pays où il est fondé sur une raison naturelle, II. 71, 72. Est inutile parmi nous, II. 72 & suiv. Ceux qui voudroient qu’il pût s’établir parmi nous, sont bien injustes, & ont les vues bien courtes, II. 72 ; 75. Combien il y en a de sortes : le réel & le personnel : leurs définitions, II. 75, 76. Ce que les lois doivent faire par rapport à l’esclavage, II. 77. Ses abus, ibid & suiv. Est une partie des coutumes du peuple esclave, II. 210. Voyez Esclaves. Servitude.

Esclavage civil. Ce que c’est : il est pernicieux au maître & à l’esclave : dans quel pays il est le plus tolérable, II. 61, 62.

Esclavage de la glebe. Quels tributs doivent se payer dans les pays où il a lieu, II. 4 & suiv. Quelle en est ordinairement l’origine, II. 4.

Esclavage domestique. Ce que l’auteur appelle ainsi, II. 96.

Esclaves. Ne doivent point être affranchis pour accuser leurs maîtres, I. 407, 408. Quelle part doivent avoir dans les accusations, ibid. Il est absurde qu’on le soit par naissance, II. 64, 65. Leur grand nombre est plus ou moins dangereux, suivant la nature du gouvernement, II. 79 & suiv. Il est plus ou moins dangereux qu’ils soient armés, suivant la nature du gouvernement, II. 81 & suiv. La douceur des lois qui les concernent, & des maîtres à qui ils appartiennent, est le vrai moyen de les tenir dans le devoir, II. 83 & suiv. Réglemens à faire entre leurs maîtres & eux, II. 87 & suiv. Etoient mis à Rome au niveau des bêtes, II. 89. Il est contre la loi naturelle de les condamner comme parricides, lorsqu’ils tuent un homme libre en se défendant contre lui, III. 194. Hors des sérails, il est absurde que la loi civile leur mette entre les mains le soin de la vengeance publique, domestique & particulière, III. 232, 232. Voyez Esclavage. Servitude.

Esclaves (Guerre des). Principale cause de cette guerre attribuée aux traitans, I. 372.

Espagne. Combien le pouvoir du clergé y est utile au peuple, I. 33. Moyens étrangers & absurdes qu’elle employa pour conserver sa vaste monarchie, I. 252, 253. Heureuse étendue de ce royaume, I. 268. Sa situation contribua, vers le milieu du regne de Louis XIV, à la grandeur relative de la France, I. 272. Singularité des lois que les Wisigoths y avoient établies : elles provenoient du climat, II. 57, 58. Mauvaise politique de cette monarchie touchant le commerce en temps de guerre, II. 256. Opinion des anciens sur ses richesses : ce qu’il faut en croire : ses mines d’or & d’argent, II. 319, 320. S’est appauvrie par les richesses qu’elle a tirées de l’Amérique, II. 353 & suiv. Absurdité de ses lois sur l’emploi de l’or & de l’argent, II. 359. N’est qu’un accessoire, dont les Indes sont le principal, II. 360. C’est un mauvais tribut pour son roi que celui qu’il tire de la douane de Cadix, ibid. Pourquoi l’intérêt de l’argent y diminua de moitié aussi-tôt après la découverte des Indes, III. 10 & suiv. La liberté sans bornes qu’y ont les enfans de se marier à leur goût, est moins raisonnable qu’elle ne le seroit ailleurs, III. 75. Etoit pleine de petits peuples & regorgeoit d’habitans avant les Romains, III. 87. Comment le droit romain s’y est perdu, III. 284 & suiv. C’est l’ignorance de l’écriture qui y a fait tomber les lois wisigothes, III. 292. Pourquoi ses lois féodales ne sont pas les mêmes que celles de France, IV. 21.

Espagnols. Biens qu’ils pouvoient faire aux Mexicains : maux qu’ils leur ont fait, I. 282, 283. Raisons admirables pour lesquelles ils ont mis les Américains en esclavage, II. 66, 67. La religion a été le prétexte de tous leurs crimes en Amérique, II. 67. Maux qu’ils font à eux & aux autres, par leur orgueil, II. 193, 194. Leur caractere comparé avec celui des Chinois : leur bonne foi éprouvée dans tous les temps : cette bonne foi, jointe à leur paresse, leur est pernicieuse, II. 195, 196. Leurs conquêtes & leurs découvertes. Leur différent avec les Portugais : par qui jugé, II. 347 & suiv. Ne feroient-ils pas mieux de rendre le commerce des Indes libres aux autres nations ? II. 361. Leur tyrannie sur les Indiens s’étend jusques sur les mariages, III. 74. Leurs cruautés déterminoient les femmes de l’Amérique à se procurer l’avortement, III. 76. Ont violé cruellement & stupidement le droit des gens en Amérique, III. 135, 136. Ce n’est pas une absurdité de dire que leur religion vaut mieux pour leur pays, que pour le Mexique, III. 156.

Espagnols ou Wisigoths. Motifs de leurs lois au sujet des donations à cause de noces, II. 217, 218.

Espions. Leur portrait : il ne doit point y en avoir dans la monarchie, I. 420, 421.

Esprit des lois. Ce que c’est, I. 13. Comment & dans quel ordre cette matiere est traitée dans cet ouvrage, I. 13, 14. La nature de cet ouvrage n’a pas dû engager l’auteur à travailler pour faire croire la religion chrétienne : mais il a cherché à la faire aimer, D. 221, 222. Est-ce la bille unigenitus qui est la cause occasionnelle de cet ouvrage ? D. 248. Cet ouvrage a été approuvé de toute l’Europe. Quel en est le but ; ce qu’il contient. Pourquoi le gazetier ecclésiastique l’a si fort blâmé, & comment il a raisonné pour le blâmer, D. 254 & suiv.

Esprit général d’une nation. Ce que c’est, II. 189. Combien il faut être attentif à ne le point changer, II. 190, 191.

Esséens. Sont une preuve que les lois d’une religion, quelle qu’elle soit, doivent être conformes à celles de la morale, III. 136 & suiv.

Etablissemens de Philippe-Auguste & ceux de S. Louis sont une des sources des coutumes de France, III. 402.

Etablissemens de S. Louis. Révolutions qu’ils apporterent dans la jurisprudence, III. 357 & suiv. Pourquoi admis dans les tribunaux, & rejetés dans d’autres, III. 361, 362. Sont l’origine de la procédure secrette, III. 369. Comment tomberent dans l’oubli, III. 387 & suiv. Ce qu’il faut penser du code que nous avons sous ce nom, ibid. Ne furent point confirmés en parlement, III. 279. Le code que nous avons sous ce nom est un ouvrage sur les établissemens, & non pas les établissemens même, III. 380, 381. Ce que c’est, comment, par qui a été fait ce code, & d’où il a été tiré, III. 281 & suiv.

Établissement-le-roi. Ce que c’étoit du temps de Saint Louis, III. 361. Ce code est un ouvrage très-précieux ; pourquoi : ses défauts, sa forme, III. 384, 385.

Établissemens de la monarchie françoise. Voy. Dubos.

État. Comment les états se sont formés, & comment subsistent, I. 12. Quelle en doit être la grandeur, pour qu’ils soient dans leur force, I. 267 & suiv. Plus un état est vaste, plus il est facile de le conquérir, I. 268, 269. Vie des états comparée avec celle de hommes : de cette comparaison dérive le droit de la guerre, I. 274 & suiv. Chaque état, outre la conservation, qui est leur objet général, en a un particulier, I. 310, 311. De combien de manieres un état peut changer, 347. Quel est l’instant où il est le plus florissant, I. 348. Sa richesse dépend de celle des particuliers : conduite qu’il doit tenir à cet égard, II. 8, 9. Doit à tous les citoyens une subsistance assurée, la nourriture, un vêtement convenable, un genre de vie qui ne soit point contraire à la santé, III. 120. Un grand, devenu accessoire d’un autre, s’affoiblit, & affoiblit le principal : conséquences de ce principe, au sujet de la succession à la couronne, III. 236, 237.

État civil. Ce que c’est, II. 12.

État modéré. Quelles y doivent être les punitions, I. 167.

État politique. De quoi est formé, I. 11.

États. Étoient fréquemment assemblés sous les deux premieres races : de qui composés, quel en étoit l’objet, III. 288, 289.

États (Pays d’). On ne connoît pas assez en France la bonté de leur gouvernement, II. 17.

Éthiopie. C’est la religion chrétienne qui en a banni le despotisme, III. 128.

Étrangers. Ceux qui arrivoient autrefois en France étoient traités comme des serfs : de ce fait, l’auteur prouve que ce qu’on appelloit census ou cens, ne se levoit que sur les serfs, IV. 39, 40

Etres. On tous leurs lois, I. 1.

Etres intelligens. Pourquoi sujets à l’erreur : pourquoi s’écartent de leurs lois primitives, & de celles qu’ils se prescrivent eux-mêmes, I. 43. III. 219, 220.

Évangile. Est l’unique source où il faut chercher les regles de l’usure, & non pas dans les rêveries des scholastiques, II. 341, 342. Est-il vrai que l’auteur en regarde les préceptes comme de simples conseils ? D. 260 & suiv.

Eucher (Saint). Songe qu’il est ravi dans le paradis, d’où il voit Charles Martel tourmenté dans l’enfer, dès son vivant, parce qu’il entreprit sur le temporel du clergé, IV. 144 & suiv.

Évêchés. Pourquoi les rois en ont abandonné les élections pendant un temps, IV. 153.

Évêques. Comment sont devenus si considérables, & ont acquis tant d’autorité dès le commencement de la monarchie, II. 184. Ont refondu les lois des Wisigoths, desquelles viennent toutes les maximes, tous les principes & toutes les vues de l’inquisition, III. 268 & suiv. Charles le chauve leur défend de s’opposer à ses lois, & de les négliger, sous prétexte du pouvoir qu’ils ont de faire des canons, III. 289. Parce qu’ils sont évêques, sont-ils plus croyables que les autres hommes ? III. 431, 432. Ceux d’autrefois avoient la charité de racheter des captifs, IV. 23. Leçons d’économie qu’ils donnent à Louis frere de Charles le chauve, afin qu’il n’incommode point les ecclésiastiques, IV.35. Menoient anciennement leurs vassaux à la guerre : demanderent la dispense de les y mener, & se plaignirent quand ils l’eurent obtenue, IV. 48, 49. Pourquoi leurs vassaux n’étoient pas menés à la guerre par le comte, IV. 53. Furent les principaux auteurs de l’humiliation de Louis le débonnaire, & principalement ceux qu’il avoit tirés de la servitude, IV. 99, 100. Du temps de Chilpéric, leurs richesses les mettoient plus dans la grandeur, que le roi même, IV. 138, 139. Lettre singuliere qu’ils écrivirent à Louis le germanique, IV. 144 & s. Par quel esprit de politique Charlemagne les multiplia & les rendit si puissans en Allemagne, IV. 167, 168. Quand quitterent les habits mondains & cesserent d’aller à la guerre, IV. 173.

Eunuques. Pourquoi on leur confie en orient des magistratures ; pourquoi on y souffre qu’ils se marient : usage qu’ils peuvent faire du mariage, II. 93 & suiv. Il semble qu’ils sont un mal nécessaire en orient, II. 94, 95. Sont chargés en orient du gouvernement intérieur de la maison, II. 115.

Europe. Se gouverne par les mœurs ; d’où il suit que c’est un crime contre le genre humain d’y vouloir introduire le despotisme, I. 238. Pourquoi le gouvernement de la plupart des états qui la composent est modéré, I. 313. Pourquoi les peines fiscales y sont plus séveres qu’en Asie, II. 14, 15. Les monarques n’u publient guere d’édits qui n’affligent avant qu’on les ait vus ; c’est le contraire en Asie, II. 21. La rigueur des tributs que l’on y paye vient de la petitesse des vues des ministres, II. 21, 22. Le grand nombre de troupes qu’elle entretient en temps de paix comme en temps de guerre, ruine les princes & les peuples, II. 23, 24. Le monachisme y est multiplié dans les différens climats, en raison de leur chaleur, II. 43. Sages précautions qu’on y a prises contre la peste, II. 51, 52. Le climat ne permet guere d’y établir la polygamie, II. 98, 99. Il y naît plus de garçons que de filles : la polygamie ne doit donc pas y avoir lieu : c’est aussi ce qui la rend moins peuplée que d’autres pays, II. 100. III. 78. Ses différens climats comparés avec ceux de l’Asie : causes physiques de leurs différences : conséquences qui résultent de cette comparaison pour les mœurs & pour le gouvernement des différentes nations : raisonnemens de l’auteur confirmés à cet égard par l’histoire : observations historiques curieuses, II. 126 & suiv. Inculte, ne seroit pas si fertile que l’Amérique, II. 149. Pourquoi est plus commerçante aujourd’hui qu’elle ne l’étoit autrefois, II. 274, 275. Le commerce y fut détruit avec l’empire d’occident, II. 338 & suiv. Comment le commerce s’y fit jour à travers la barbarie, II. 341 & suiv. Son état, relativement à la découverte des Indes orientales & occidentales, II. 346 & suiv. Lois fondamentales de son commerce, II. 349 & suiv. Sa puissance & son commerce, depuis la découverte de l’Amérique, II. 352. Quantité prodigieuse d’or qu’elle tire du Bresil, II. 357. Révolutions qu’elle a essuyées, par rapport au nombre de ses habitans, III. 113. Ses progrès dans la navigation n’ont point augmenté sa population, III. 114, 115. Est actuellement dans le cas d’avoir besoin des lois qui favorisent la population, III. 115, 116. Ses mœurs depuis qu’elle est chrétienne comparées avec celles qu’elle avoit auparavant, III. 129, 130. Les peuples du midi de l’Europe ont retenu le célibat, qui leur est plus difficile à observer qu’à ceux du nord, qui l’ont rejeté : raisons de cette bizarrerie, III. 170, 171.

Européens. Raisons pour lesquelles leur religion prend si peu dans certains pays, III. 190.

Euric. C’est lui qui a donné les lois, & fait rédiger les coutumes des Wisigoths, III. 268 ; 276.

Exclusion de la succession à la couronne. Quand peut avoir lieu contre l’héritier présomptif, III. 236, 237.

Excommunications. Les papes en firent usage pour arrêter les progrès du droit romain, III. 394.

Exécutrice. Voyez Puissance exécutrice.

Exemples. Ceux des choses passées gouvernent les hommes, concurremment avec le climat, la religion, les lois, &c. de là naît l’esprit général d’une nation, II. 189.

Exhérédation. Peut être permise dans une monarchie, I. 112.


F


Fabiens. Il est assez difficile de croire qu’il n’en échappa qu’un enfant, quand ils furent exterminés par les Véiens, III. 90.

Faculté d’empêcher. Ce que c’est en matiere de loi, I. 321.

Faculté de statuer. Ce que c’est, & à qui doit être confiée dans un état libre, ibid.

Famille. Comment chacune doit être gouvernée, I. 59. La loi qui fixe la famille dans une suite de personnes du même sexe, contribue beaucoup à la propagation, III. 68, 69.

Famille. (Noms de) Leur avantage sur les autres noms, III. 69.

Famille régnante. Ce n’est pas pour elle qu’on a établi l’ordre de succession à la couronne ; c’est pour l’état, III. 227, 228.

Familles particulieres. Comparées au clergé : il résulte de cette comparaison, qu’il est nécessaire de mettre des bornes aux acquisitions du clergé, III. 172.

Famines. Sont fréquentes à la Chine ; pourquoi : y causent des révolutions, I. 256, 257.

Fatalité des matérialistes. Absurde : pourquoi, I. 2. Une religion qui admet ce dogme doit être soutenue par des lois civiles très-séveres & très-sévérement exécutées, III. 141, 142.

Fausser la cour de son seigneur. Ce que c’étoit : saint Louis abolit cette procédure dans les tribunaux de ses domaines ; & introduisit dans ceux des seigneurs l’usage de fausser sans se battre, III. 307 & suiv.

Fausser le jugement. Ce que c’étoit, III. 340 & suiv.

Faux-monnoyeurs. Sont-ils coupables de lese-majesté ? I. 396.

Fécondité. Plus constante dans les brutes que dans l’espece humaine : pourquoi, III. 65, 66.

Félonie. Pourquoi l’appel étoit autrefois une branche de ce crime, III. 339.

Femmes. Pourquoi Tibere ne voulut pas défendre à celles des gouverneurs d’aller porter leurs déréglemens dans les provinces, I. 202. Leur fécondité à la Chine doit faire bannir le luxe de cet empire, I. 205 & suiv. Combien elles sont dégradées par la perte de leur vertu, I. 208. Leur condition dans les différens gouvernemens, I. 209 & suiv. Pourquoi elles étoient si sages dans la Grece, I. 210, 211. Etoient comptables à Rome de leur conduite, devant un tribunal domestique, I. 211, 212. Etoient à Rome & chez les Germains dans une tutelle perpétuelle : cet usage fut aboli ; pourquoi : étoient affranchies de cette tutelle à Rome en devenant meres, I. 215, 216. III. 98. Peines établies par les empereurs romains contre leurs débauches, I. 216 & suiv. Quelles doivent être leurs dots & leurs gains nuptiaux dans les différens gouvernemens, I. 220, 221. Ne peuvent pas être maîtresses dans la maison ; mais peuvent gouverner un état, I. 223, 224. Le pouvoir qu’on donne en orient aux eunuques de se marier, est une preuve du mépris que l’on y fait des femmes, II. 94. Dans les pays chauds elles sont nubiles dès l’enfance : elles y doivent donc être esclaves, II. 96, 97. Doivent, dans les pays tempérés, être libres : pourquoi, II. 97, 98. Doivent, dans les pays froids, avoir une liberté égale à celle des hommes, II. 98. Leur pluralité dépend beaucoup de leur entretien, II. 99, 100. Pourquoi une seule peut avoir plusieurs maris dans les climats froids de l’Asie, II. 101. Il y a des sérails à Constantinople où il n’y en a pas une. On dit qu’il n’y en a point du tout dans les sérails d’Alger, II. 104. Doivent, dans les pays où la polygamie est établie, être séparées d’avec les hommes, II. 106. On ne pourroit pas les tenir en servitude dans une république, II. 107. Leur liberté seroit funeste dans les états despotiques, II. 107, 108. Leur clôture dans les pays orientaux est la source de toutes leurs vertus, 108 & suiv. Les devoirs qu’elles ont à remplir sont nombreux : elles ne les remplissent qu’autant qu’on écarte d’elles les amusemens, & ce qu’on appelle des affaires, II. 109 Leur extrême lubricité dans les Indes : causes de ce désordre, II. 110, 111. Il y a des climats où l’on est forcé de les tenir enfermées, quoique la polygamie n’y ait point lieu : leur horrible caractere dans ces climats, II. 112. Eloge galant de celles de nos climats, II. 112, 113. Pourquoi la nature leur a donné plus de pudeur qu’aux hommes, II. 113, 114. Doivent, dans les pays où la répudiation est admise, en avoir le droit comme les hommes, II. 116 & suiv. Seroit-il bon de faire des lois en France pour corriger leurs mœurs & borner leur luxe ? II. 190. Gâtent les mœurs, mais forment le goût, II. 193. Leur orgueil ridicule dans les Indes, II. 194, 195. Les mœurs ne changent point dans les pays où elles sont enfermées : c’est le contraire dans ceux où elles vivent avec les hommes, II. 199. Leurs mœurs influent sur le gouvernement : exemple tiré de la Moscovie, II. 202, 203. Pourquoi sont modestes en Angleterre, II. 234. Passent dans la famille du mari : le contraire pouvoit être établi sans inconvénient, III. 58. Les lois & la religion dans certains pays ont établi divers ordres de femmes légitimes, III. 69, 70. Chaque homme dans la Chine n’en a qu’une légitime, à laquelle appartiennent tous les enfans des concubines de son mari, III. 70, 71. Métellus Numidius les regardoit comme un mal nécessaire, III. 91. C’est un bon moyen pour les réduire, que de les attaquer par la vanité, III. 92. Il est contre la loi naturelle de les forcer à se porter accusatrices contre leur mari, III. 197. Est-il juste de les priver de la faculté de pouvoir être instituées héritieres ? III. 200 & suiv. Pourquoi doivent être plus retenues que les hommes, III. 206. Il est injuste, contraire au bien public & à l’intérêt particulier, d’interdire le mariage à celles dont le mari est absent depuis long-temps, quand elles n’en ont point de nouvelles, III. 208, 209. On doit pourvoir à leur état civil dans les pays où la polygamie est permise, quand il s’y introduit une religion qui la défend, III. 210, 211. Le respect qu’elles doivent à leurs maris est une des raisons qui empêchent que les meres puissent épouser leurs fils : leur fécondité prématurée en est une autre, III. 216, 217. La loi civile qui, dans les pays où il n’y a point de sérails, les soumet à l’inquisition de leurs esclaves, est absurde, III. 231, 232. Cas où la loi, chez les premiers Romains, les appelloit à la succession : cas où elle les en excluoit, III. 243, 244. Comment on chercha à Rome à réprimer leur luxe, auquel les premieres lois avoient laissé une porte ouverte, III. 251 & suiv. Pourquoi, & dans quel cas la loi pappienne, contre la disposition de la loi voconienne, les rendit capables d’être légataires, tant de leurs maris que des étrangers, III. 260, 261. On doit, dans une république faire ensorte qu’elles ne puissent se prévaloir, pour le luxe, ni de leurs richesses, ni de l’espérance de leurs richesses ; c’est le contraire dans une monarchie, III. 262, 263. Du temps des lois barbares, on ne les faisoit passer par l’épreuve du feu, que quand elles n’avoient point de champions pour les défendre, III. 307, 308. Sur quoi notre liaison avec elles est fondée, III. 324, 325. Ne pouvoient appeller en combat judiciaire, sans nommer leur champion, & sans être autorisées de leur mari ; mais on pouvoit les appeller sans ces formalités, III. 334. Etoient autrefois soumises à la juridiction ecclésiastique, III. 389.

Femme adultere. Son mari ne pouvoit autrefois la reprendre ; Justinien changea cette loi : il songea plus en cela à la religion qu’à la pureté des mœurs, III. 208.

Fer chaud. Voyez Preuves.

Fermes & revenus du Roi. La régie leur est préférable, elles ruinent le roi, affligent & appauvrissent le peuple, & ne sont utiles qu’aux fermiers, qu’elles enrichissent indécemment, III. 26 & suiv.

Fermiers. Leurs richesses énormes les mettent, en quelque sorte, au-dessus du législateur, II. 27.

Fertilité. Rend souvent déserts les pays qu’elle favorise, II. 142, 143. Amollit les hommes, II. 144.

Fêtes. Leur nombre doit plutôt être proportionné aux besoins des hommes, qu’à la grandeur de l’être que l’on honore, III. 154 & suiv.

Féodales. Voyez Lois féodales.

Fiançailles. Temps dans lequel on les pouvoit faire à Rome, III. 99, 100.

Fidéicommis. Pourquoi n’étoient pas permis dans l’ancien droit romain : Auguste fut le premier qui les autorisa, III. 250. Furent introduits d’abord pour éluder la loi voconienne : ce que c’étoit : il y eut des fidéicommissaires qui rendirent la succession ; d’autres la garderent, III. 256, 257. Ne peuvent être faits que par des gens d’un bon naturel : ne peuvent être confiés qu’à d’honnêtes gens ; & il y auroit de la rigueur à regarder ces honnêtes-gens comme de mauvais citoyens, II. 258. Il est dangereux de les confier des gens qui vivent dans un siecle où les mœurs sont corrompues, III. 258, 259.

Fideles. Nos premiers historiens nomment ainsi ce que nous appelons vassaux. Voyez Vassaux.

Fiefs. Il en faut dans une monarchie : doivent avoir les mêmes privileges que les nobles qui les possedent, I. 111. Sont une des sources de la multiplicité de nos lois, & de la variation dans les jugemens de nos tribunaux, I. 147, 148. Dans les commencemens, ils n’étoient point héréditaires, II. 170. Ce n’étoit point la même chose que les terres saliques, ibid. & suiv. Leur établissement est postérieur à la loi salique, II. 171. Ce n’est point la loi salique qui en a formé l’établissement ; c’est leur établissement qui a borné les dispositions de la loi salique, ibid. Quand la tutelle commença à être distinguée de la baillie ou garde, II. 179. Le gouvernement féodal est utile à la propagation, III. 113, 114. C’est peut-être avec raison qu’on a exclu les filles du droit de succéder, III. 201. En les rendant héréditaires, on fut obligé d’introduire plusieurs usages auxquels les lois saliques, ripuaires, &c. n’étoient plus applicables, III. 288. Origine de la regle qui dit : autre chose est le fief, autre chose est la justice, III. 343, 344. Leur origine ; théorie de leurs lois ; & causes des révolutions qu’elles ont essuyées, IV. 1---217. Il n’y en avait point d’autres chez les Germains, que des chevaux de bataille, des armes & des repas, mais il y avoit des vassaux, IV. 6. Est-il vrai que les Francs les ont établis en rentrant dans la Gaule ? IV. 8, 9. Le partage des terres qui se fit entre les barbares & les Romains, lors de la conquête des Gaules, prouve que les Romains ne furent pas tous mis en servitude ; & que ce n’est point dans cette prétendue servitude générale qu’il faut chercher l’origine des fiefs, IV. 11 & suiv.

Fiefs. Leur origine est la même que celle de la servitude de la glebe : quelle est cette origine, IV. 20 & suiv. Par quelle superstition l’église en a acquis, IV. 24. Ne tirent point leur origine des bénéfices militaires des romains, IV. 28, 29. On en accordoit souvent les privileges à des terres possédées par des hommes libres, IV. 33. Differens noms que l’on a donnés à cette espece de bien, dans différens temps, IV. 45. Furent d’abord amovibles : preuves, IV. 45, 46. Le fredum ne pouvoit appartenir qu’au seigneur du fief, à l’exclusion même du roi ; d’où il suit que la justice ne pouvoit appartenir qu’au seigneur du fief, IV. 69 & suiv. Celui qui avoit le fief avoit aussi la justice, IV. 70 & suiv. Au défaut des contrats originaires de concession, où trouve-t-on la preuve que les justices étoient originairement attachés aux fiefs ? IV. 81, 82. Ne de donnoient originairement qu’aux antrustions & aux nobles, IV. 102. Quoiqu’amovibles, ne de donnoient & ne s’ôtoient pas par caprice : comment se donnoient : On commença à s’en assurer la possession à vie, par argent, dès avant le regne de la reine Brunehault, IV. 107 & suiv. Etoient héréditaires, dès le temps de la fin de la premiere race, IV. 130 & suiv. Il ne faut pas confondre ceux qui furent créée par Charles Martel, avec ceux qui existoient avant, IV. 132. Ceux qui les possédoient autrefois s’embarrassoient peu de les dégrader : pourquoi, IV. #26, 137. N’étoient destinés, dans le principe, que pour la récompense des services ; la dévotion en fit un autre usage, IV. 138 & suiv. Comment les biens de l’église furent convertis en fiefs, ibid. Les biens d’église, que Charles Martel donna en fief, étoient-ils à vie ou à perpétuité ? IV. 156. Quand tout le monde devint capable d’en posséder, IV. 181 & suiv. Quand & comment les fiefs se formerent des alleux, IV. 184 & suiv. Quand & comment il s’en forma qui ne relevoient point du roi, IV. 189 & suiv. Quand & dans quelles occasions ceux qui les tenoient étoient dispensés d’aller à la guerre, IV. 191 & suiv. Quand commencerent à devenir absolument héréditaires, IV. 139 & suiv. Quand le partage a commencé d’y avoir lieu, IV. 195, 196. Devinrent, sous la seconde race des rois, comme la couronne, électifs & héréditaires en même temps : qui est-ce qui héritoit ? qui est-ce qui élisoit ? IV. 197 & suiv. Dans quels temps vivoient les auteurs des livres des fiefs, IV. 198, 199. L’empereur Conrad établit le premier que la succession des fiefs passeroit aux petits-enfans, ou aux freres, suivant l’ordre de succession : cette loi s’étendit peu à peu, pour les successions directes, à l’infini ; & pour les collatérales au septieme degré, IV. 198 & suiv. Pourquoi leur constitution primitive s’est plus long-temps conservée en Allemagne qu’en France, IV. 199, 200. Leur hérédité éteignit le gouvernement politique, forma le gouvernement féodal, & fit passer la couronne dans la maison de Hugues Capet, IV. 202 & suiv. C’est de leur perpétuité que sont venus le droit d’aînesse, le rachat, les lods & ventes &c. IV. 205 & suiv. Origine des lois civiles sur cette matiere, IV. 215.

Fiefs de reprise. Ce que nos peres appeloient ainsi, IV. 136.

Filles. Quand commencerent chez les Francs à être regardées comme capables de succéder : effets de ce changement, II. 165, 166. N’étoient pas généralement excluses de la succession des terres, par la loi salique, II. 170. La liberté qu’elles ont en Angleterre, au sujet du mariage, y est plus tolérable qu’ailleurs, III. 74, 75. Sont assez portées au mariage : pourquoi, III. 75, 76. Leur nombre relatif à celui des garçons influe sur la propagation, III. 78, 79. Vendues à la chine par leurs peres, par raison de climat, III. 83. Il est contraire à la loi naturelle de les obliger à découvrir leur propre turpitude, III. 195. Il est contre la loi naturelle de leur permettre de se choisir un mari à sept ans, III. 195, 196. C’est peut-être avec raison qu’on les a exclues de la succession aux fiefs, III. 201. Pourquoi ne peuvent pas épouser leurs peres, III. 217, 218. pourquoi pouvoient être prétérites dans le testament du pere ; & les garçons ne le pouvoient pas être, III. 250, 251. Pourquoi ne succedent point à la couronne de France, & succedent à plusieurs autres de l’Europe, IV. 209 & suiv. Celles qui, du temps de Saint Louis, succédoient aux fiefs, ne pouvoient se marier sans le consentement du seigneur, IV. 216.

Fils. Pourquoi ne pouvoient épouser leur mere, III. 216, 217. Pourquoi ne pouvoient pas être prétérits dans le testament de leur pere, tandis que les filles pouvoient l’être, III. 250, 251.

Fils de famille. Pourquoi ne pouvoit pas tester, même avec la permission de son pere, en la puissance de qui il étoit, III. 249.

Finances. Causes de leur désordre dans nos état, II. 21 & suiv. 24. Détruisent le commerce, II. 255.

Financier. Combien les peuples simples sont éloignés d’imaginer & de comprendre ce que c’est qu’un tel homme, IV. 33.

Firmitas. Ce que c’étoit autrefois en matiere féodale, IV. 212, 213.

Fisc. Comment les lois romaines en avoient arrêté la rapacité, II. 339. Ce mot, dans l’ancien langage, étoit synonyme avec fief, IV. 74, 77.

Fiscaux. Voyez Biens fiscaux.

Florence. Pourquoi cette ville a perdu sa liberté, I. 157. Quel commerce elle faisoit, II. 242.

Florins. Monnoie de Hollande : l’auteur explique, par cette monnoie, ce que c’est que le change, III. 19.

Foé. Son systême : ses lois en se prêtant à la nature du climat, ont causé mille maux dans les Indes, II. 42. Sa doctrine engage trop dans la vie contemplative, III. 138. Conséquences funestes que les Chinois prêtent au dogme de l’immortalité de l’ame établi par ce législateur, III. 150.

Foi & hommage. Origine de ce droit féodal, IV. 211 & suiv.

Foi punique. La victoire seule a décidé si l’on devoit dire la foi punique ou la foi romaine, II. 317.

Foiblesse. Est le premier sentiment de l’homme dans l’état de nature, I. 7. On doit bien se garder de profiter de celle d’un état voisin pour l’écraser, I. 273. Etoit à Lacédémone le plus grand des crimes, III. 416.

Folie. Il y a des choses folles qui sont menées d’une maniere fort sage, III. 334.

Fonds de terre. Par qui peuvent être possédés, II. 266. C’est une mauvaise loi que celle qui empêche de les vendre, pour en transporter le prix dans les pays étrangers, III. 44.

Fontenay (Bataille de). Causa la ruine de la monarchie, IV. 185 ; 192.

Force défensive des états, relativement les uns aux autres. Dans quelle proportion elle doit être, I. 267 & suiv.

Force défensive d’un état. Cas où elle est inférieure à la force offensive, I. 271, 272.

Force des états. Est relative, I. 272.

Force générale d’un état. En quelles mains peut être placée, I. 11.

Force offensive. Par qui doit être réglée, I. 274.

Forces particulieres des hommes. Comment peuvent se réunir, I. 12.

Formalités de justice. Sont nécessaires dans les monarchies & dans les républiques ; pernicieuses dans le despotisme, I. 151 & suiv. Fournissoient aux Romains, qui y étoient fort attachés, des prétextes pour éluder les lois, III. 254 & suiv. sont pernicieuses, quand il y en a trop, III. 407, 408.

Formose. Dans cette île c’est le mari qui entre dans la famille de la femme, III. 68. C’est le physique du climat qui y a établi le précepte de religion qui défend aux femmes d’être meres avant trente-cinq ans, III. 84. La débauche y est autorisée, parce que la religion y fait regarder ce qui est nécessaire comme indifférent, & comme nécessaire ce qui est indifférent, III. 143. Les mariages entre parens, au quatrieme degré, y sont prohibés : cette loi n’est point prise ailleurs que dans la nature, III. 219.

Fortune. L’honneur prescrit, dans une monarchie, d’en faire plus de cas que de la vie, I. 65.

France. Les peines n’y sont pas assez proportionnées aux crimes, I. 185. Y doit-on souffrir le luxe ? I. 205. Heureuse étendue de ce royaume : heureuse situation de sa capitale, II. 268. Fut, vers le milieu du regne de Louis XIV, au plus haut point de sa grandeur relative, I. 272. Combien les lois criminelles y étoient imparfaites sous les premiers rois, I. 381. Combien il y faut de voix pour condamner un accusé, I. 383. On y leve mal les impôts sur les boissons, II. 10. On n’y connoît pas assez la bonté du gouvernement des pays d’états, II. 17. Il ne seroit pas avantageux à ce royaume que la noblesse y pût faire le commerce, II. 263 & suiv. A quoi elle doit la constance de sa grandeur, ibid. Quelle y est la fortune & la récompense des magistrats, ibid. C’est elle qui, avec l’Angleterre & la Hollande, fait tout le commerce de l’Europe, II. 353. Les filles ne peuvent pas y avoir tant de liberté sur les mariages qu’elles ont en Angleterre, III. 74. Nombre de ses habitans sous Charles IX, III. 114. Sa constitution actuelle n’est pas favorable à la population, ibid. Comment la religion du temps de nos peres y adoucissait les fureurs de la guerre, III. 147. Doit sa prospérité à l’exercice des droits d’amortissement & d’indemnité, III. 173. Par quelles lois fut gouvernée pendant la premiere race de ses rois, III. 275, 276. Etoit, dès le temps de l’édit de Pistes, distinguée en France coutumiere, & en pays de droit écrit, III. 280, 281. Les fiefs, devenus héréditaires, s’y multiplierent tellement, qu’elle fut gouvernée plutôt par la dépendance féodale, que par la dépendance politique, III. 288. Etoit autrefois distinguée en pays de l’obéissance-le-roi, & en pays hors l’obéissance-le-roi, III. 361, 362. Comment le droit romain y fut apporté : autorité qu’on lui donna, III. 393 & suiv. On y rendoit autrefois la justice de deux différentes manieres, III. 394, 395. Presque tout le petit peuple y étoit autrefois serf. L’affranchissement de ces serfs est une des sources de nos coutumes, III. 402, 403. On y admet la plupart des lois romaines sur les substitutions, quoique les substitutions eussent chez les Romains tout un autre motif que celui qui les a introduites en France, III. 414, 415. La peine contre les faux témoins y est capitale : elle ne l’est point en Angleterre. Motifs de ces deux lois, III. 419, 420. On y punit le receleur de la même peine que le voleur ; cela est injuste, quoique cela fût juste dans la Grece & à Rome, III. 421, 422. Causes des révolutions dans les richesses de ses rois de la premiere race, IV. 8. L’usage où étoient ses rois de partager leur royaume entre leurs enfans, est une des sources de la servitude de la glebe & des fiefs, IV. 21. Comment la nation reforma elle-même le gouvernement civil sous Clotaire, IV. 113 & suiv. Pourquoi fut dévastée par les Normands & les Sarrasins, plutôt que l’Allemagne, IV. 200, 201. Pourquoi les filles n’y succedent à plusieurs autres couronnes de l’Europe, IV. 29 & suiv.

Franchise. Dans quel sens est estimée dans une monarchie, I. 61, 62.

François. Pourquoi ont toujours été chassées de l’Italie, I. 290, 291. Leur portrait : leurs manieres ne doivent point être gênées par des lois : on gêneroit leurs vertus, I. 270, 271 ; II. 190 & suiv. Seroit-il bon de leur donner un esprit de pédanterie ? II. 191. Mauvaise loi maritime des François, III. 240. Origine & révolutions de leurs lois civiles, III. 265 ; 406. Comment les lois saliques, ripuaires, bourguignonnes & wisigothes cesserent d’être en usage chez les François, III. 297 & suiv. Férocité, tant des rois que des peuples de la premiere race, IV. 113 & suiv.

François I. C’est par une sage imprudence qu’il refusa la conquête de l’Amérique, II. 358.

Francs. Leur origine : usage & propriétés des terres chez eux avant qu’ils fussent sortis de la Germanie, I. 162 & suiv. 169. Quels étoient leurs biens & l’ordre de leurs successions lorsqu’ils vivoient dans la Germanie : changemens qui s’introduisirent dans leurs usages, lorsqu’ils eurent fait la conquête des Gaules ; causes de ces changemens, II. 164 & suiv. En vertu de la loi salique, tous les enfans mâles succédoient chez eux à la couronne par portions égales, II. 172.? Pourquoi leurs rois portoient une longue chevelure, II. 173. Pourquoi leurs rois avoient plusieurs femmes, tandis que les sujets n’en avoient qu’une, II. 173, 174. Majorité de leurs rois : elle a varié : pourquoi, II. 175 & suiv. Raisons de l’esprit sanguinaire de leurs rois, II. 180, 181. Assemblées de leur nation, II. 182, 183. N’avoient point de rois dans la Germanie avant la conquête des Gaules, ibid. Avant & après la conquête des Gaules, ils laissoient aux principaux d’entr’eux le droit de délibérer sur les petites choses, & réservoient à toute la nation la délibération des choses importantes, ibid. N’ont pas pu faire rédiger la loi salique, avant que d’être sortis de la Germanie leur pays, III. 265. Il y en avoit deux tribus ; celle des Ripuaires, & celle des Saliens : réunies sous Clovis, elles conserverent chacune leurs usage, ibid. Reconquirent la Germanie, après en être sortis, III. 266. Prérogatives que la loi salique leur donnoit sur les Romains : tarif de cette différence, III. 272 & suiv. Comment le droit romain se perdit dans le pays de leur domaine, & se conserva chez les Goths, les Bourguignons & les Wisigoths, III. 275 & suiv. La preuve par le combat étoit en usage chez eux, III. 309. Est-il vrai qu’ils aient occupé toutes les terres de la Gaule, pour en faire des fiefs ? IV. 8, 9. Occuperent dans les Gaules les pays dont les Wisigoths & les Bourguignons ne s’étoient pas emparés : ils y porterent les mœurs des Germains ; de là les fiefs dans ces contrées, IV. 10. Ne payoient point de tributs dans les commencemens de la monarchie : les seuls Romains en payoient pour les terres qu’ils possédoient : traits d’histoire & passages qui le prouvent, IV. 25 & suiv. Quelles étoient les charges des Romains & des Gaulois dans la monarchie françoise, IV. 30 & suiv. Toutes les preuves qu’emploie M. l’Abbé Dubos, pour établir que les Francs n’entrerent point dans les Gaules en conquérans, mais qu’ils y furent appellés par les peuples, sont ridicules, & démenties par l’histoire, IV. 84 & suiv.

Francs-aleux. Leur origine, IV. 47.

Francs-ripuaires. Leur loi suit pas à pas la loi salique, II. 168, 169. Viennent de la Germanie, II. 169. En quoi leur loi & celles des autres peuples barbares différoient de la loi salique, III. 297 & suiv.

Fraude. Est occasionnées par les droits excessifs sur les marchandises : est pernicieuse à l’état : est la source d’injustices criantes, & est utile aux traitans, II. 11, 12. Comment punie chez le Mogol & au Japon, II. 15.

Frédégonde. Pourquoi elle mourut dans son lit, tandis que Brunehault mourut dans les supplices, IV. 108. Comparée à Brunehault, IV. 113, 114.

Fred. Ce que signifie ce mot en langue Suédoise, IV. 66. Voyez Fredum.

Freda. Quand on commença à les régler plus par la coutume que par le texte des lois, III. 192, 193.

Fredum. Comment ce mot, qui se trouve dans les lois barbares, a été forgé, IV. 36. Ce que c’étoit : ce droit est la vraie cause de l’établissement des justices seigneuriales : cas où il étoit exigé : par qui il l’étoit, IV. 66 & suiv. Sa grandeur se proportionnoit à celle de la protection que recevoit celui que le payoit, IV. 69. Nom que l’on donna à ce droit sous la seconde race, ibid. Ne pouvoit appartenir qu’au seigneur du fief, à l’exclusion même du roi : de-là la justice ne pouvoit appartenir qu’au seigneur du fief, ibid & suiv.

Freres. Pourquoi il ne leur est pas permis d’épouser leurs sœurs, III. 218. Peuples chez qui ces mariages étoient autorisés : pourquoi, III. 220.

Frisons. Quand, & par qui leurs lois furent rédigées, III. 266. Simplicité de leurs lois : causes de cette simplicité, III. 266, 267. Leurs lois criminelles étoient faites sur le même plan que les lois ripuaires, III. 298. Voyez Ripuaires. Tarif de leurs compositions, III. 320.

Frugalité. Dans une démocratie où il n’y a plus de vertu, c’est la frugalité, & non le désir d’avoir, qui passe pour avarice, I. 42. Doit être générale dans une démocratie : effets admirables qu’elle y produit, I. 84. Ne doit, dans une démocratie, régner que dans les familles, & non dans l’état, I. 85. Comment on en inspire l’amour, I. 86. Ne peut pas régner dans une monarchie, I. 86, 87. Combien est nécessaire dans une démocratie : comment les lois doivent l’y entretenir, I. 94 & suiv.

Funérailles. Platon a fait des lois d’épargne sur les funérailles : Cicéron les a adoptées, III. 175. La religion ne doit pas encourager les dépenses funéraires, III. 176.


G


Gabelles. Celles qui sont établies en France sont injustes & funestes, II. 11, 12.

Gages de batailles. Quand ils étoient reçus, on ne pouvoit faire la paix sans le consentement du seigneur, III. 330.

Gains nuptiaux. Quels doivent être ceux des femmes, dans les différens gouvernemens, I. 221.

Galanterie. Dans quel sens est permise dans une monarchie, I. 61. Suites fâcheuses qu’elle entraîne, I. 209. D’où elle tire sa source ; ce que ce n’est point : ce que c’est, comment s’est accrue, III. 324, 325. Origine de celle de nos chevaliers errans, III. 325 & suiv. Pourquoi celle de nos chevaliers ne s’est point introduite à Rome ni dans la Grece, III. 327. Tira une grande importance des tournois, III. 326, 327.

Gange. C’est une doctrine pernicieuse, que celle des Indiens qui croient que les eaux de ce fleuve sanctifient ceux qui meurent sur ses bords, III. 143, 144.

Gantois. Punis pour avoir mal-à-propos appellé de défaute de droit le comte de Flandres, III. 356.

Garçons. Sont moins portés pour le mariage que les filles : pourquoi, III. 75, 76. Leur nombre, relatif à celui des filles, influe beaucoup sur la propagation, III. 78, 79.

Garde-noble. Son origine, IV. 211. Voyez Baillie.

Gardiens des mœurs à Athenes, I. 99.

Gardiens des lois, ibid.

Gaules. Pourquoi les vignes y furent arrachées par Domitien, & replantées par Juilien, II. 330, 331. Etoient pleines de petits peuples, & regorgeoient d’habitans avant les Romains, III. 87. Ont été conquises par des peuples de la Germanie, desquels les François tirent leur origine, IV. 3 ; 10.

Gaule méridionale. Les lois romaines y subsisterent toujours, quoique proscrites par les Wisigoths, III. 284, 285.

Gaulois. Le commerce corrompit leurs mœurs, II. 239. Quelles étoient leurs charges dans la monarchie des Francs, IV. 30 & suiv. Ceux qui sous la domination Françoise étoient libres, marchoient à la guerre sous les comtes, IV. 47.

Gazetier ecclésiastique. Voyez Nouvelliste ecclésiastique.

Gengis-Kan. S’il eût été chrétien, il n’eût pas été si cruel, III. 129. Pourquoi, approuvant tous les dogmes mahométans, il méprisa si fort les mosquées, III. 166. Fait fouler l’alcoran aux pieds de ses chevaux, ibid. Trouvoit le voyage de la Mecque absurde, ibid.

Gelon. Beau traité de paix qu’il fit avec les Carthaginois, I. 283.

Genes. Comment le peuple a part au gouvernement de cette république, I. 26, 27. Edit par lequel cette république corrige ce qu’il y avoit de vicieux dans son droit politique & civil à l’égard de l’île Corse, I. 287. Belle loi de cette république touchant le commerce, II. 258.

Gentilshommes. La destruction des hôpitaux en Angleterre les a tirés de la paresse où ils vivoient, III. 121. Comment se battoient en combat judiciaire, III. 322. Comment contre un villain, III. 329. Vuidoient leurs différens par la guerre ; & leurs guerres se terminoient souvent pas un combat judiciaire, III. 333.

Geoffroi, duc de Bretagne. Son assise est la source de la coutume de cette province, III. 402.

Germains. C’est d’eux que les Francs tirent leur origine, I. 188. Ne connoissoient guere d’autres peines que les pécuniaires, ibid. Les femmes étoient chez eux dans une perpétuelle tutelle, I. 216. Simplicité singuliere de leurs lois en matiere d’insultes faites tant aux hommes qu’aux femmes : cette simplicité provenoit du climat, II. 56. Ceux qui ont changé de climat, ont changé de lois & de mœurs, II. 57. Quelle sorte d’esclaves ils avoient, II. 75, 76. Loi civile de ces peuples, qui est la source de ce que nous appellons loi salique, II. 162 & suiv. Ce que c’étoit chez eux, que la maison & la terre de la maison, II. 163, 164. Quel étoit leur patrimoine, & pourquoi il n’appartenoit qu’aux mâles, ibid. Ordre bizarre dans leurs successions : raisons & source de cette bizarrerie, I. 166 & suiv. Gradation bizarre qu’ils mettoient dans leur attachement pour leurs parens, ibid. Comment punissoient l’homicide, II. 168. Etoient le seul peuple barbare qui n’eût qu’une femme : les grands en avoient plusieurs, II. 173, 174. Austérité de leurs mœurs, II. 174, 175. Ne faisoient aucune affaire publique ni particuliere sans être armés, II. 175. A quel âge eux & leurs rois étoient majeurs, ibid. & suiv. On ne parvenoit chez eux à la royaute, qu’après la majorité : inconvéniens qui firent changer cet usage ; & de ce changement naquit la différence entre la tutelle & la baillie ou garde, II. 178, 179. L’adoption se faisoit chez eux par les armes, II. 179, 180. Etoient fort libres ; pourquoi, II. 182. Pourquoi le tribunal de Varus leur parut insupportable, II. 186. Combien ils étoient hospitaliers, II. 240, 241. Comment punissoient les crimes. La monnoie chez eux devenoit bétail, marchandise ou denrée ; & ces choses devenoient monnoie, III. 6. N’exposoient point leurs enfans, III. 111. Leurs inimitiés, quoiqu’héréditaires, n’étoient pas éternelles : les prêtres avoient vraisemblablement beaucoup de part aux réconciliations, III. 147, 148. Différens caracteres de leurs lois, III. 265 & suiv. Etoient divisés en plusieurs nation qui n’avoient qu’un même territoire ; & chacune de ces nations, quoique confondues, avoit ses lois, III. 271. Avoient l’esprit des lois personnelles avant leurs conquêtes, & le conserverent après, ibid. Quand rédigerent leurs usages par écrit pour en faire des codes, III. 291, 292. Esquisse de leurs mœurs : c’est dans ces mœurs que l’on trouve les raisons de ces preuves que nos peres employoient par le fer ardent, l’eau bouillante & le combat singulier, III. 304 & suiv. La façon dont ils terminoient leurs guerres intestines est l’origine du combat judiciaire, III. 305. Leurs maximes sur les outrages, III. 322, 323. C’étoit chez eux une grande infamie d’avoir abandonné son bouclier dans le combat, III. 323, 324. C’est d’eux que sont sortis les peuples qui conquirent l’empire romain : c’est dans leurs mœurs qu’il faut chercher les sources des lois féodales, IV. 3, 4. C’est dans leur façon de se nourrir, dans la variation de leurs possessions, & dans l’usage où étoient les princes de se faire suivre par une troupe de gens attachés à eux, qu’il faut chercher l’origine du vasselage, IV. 4 & suiv. Il y avoit chez eux des vassaux, mais il n’y avoit point de fiefs : ou plutôt les fiefs étoient des chevaux de bataille, des armes & des repas, IV. 6. Leur vie étoit presque toute pastorale ; c’est de là que presque toutes les lois barbares roulent sur les troupeaux, IV. 10. Il est impossible d’entrer un peu avant dans notre droit politique, si l’on ne connoît les lois & les mœurs des Germains ; & pour nous conduire à l’origine des justices seigneuriales, l’auteur entre dans le détail de la nature des compositions qui étoient en usage chez les Germains, & chez les peuples sortis de la Germanie pour conquérir l’empire romain, IV. 57 & suiv. Ce qui les a arrachés à l’état de où ils sembloient être encore du temps de Tacite, IV. 60. Pourquoi, étant si pauvres, ils avoient tant de peines pécuniaires, IV. 62. Entendoient, par rendre la justice, protéger le coupable contre la vengeance de l’offensé, IV. 66, 67. Comment punissoient les meurtres involontaires, IV. 67. C’est dans meurs mœurs qu’il faut chercher la source des maires du palais & de la foiblesse des rois, IV. 123 & suiv.

Germanie. Est le berceau des Francs, des Francs-ripuaires & des Saxons, II. 169. Etoit pleine de petits peuples, & regorgeoit d’habitans avant les Romains, III. 87. Fut reconquise par les Francs, après qu’ils en furent sortis, III. 266.

Glebe (Servitude de la). Quelle en est, la plupart du temps, l’origine, IV. 4, 5. N’a point été établie par les Francs entrant dans la Gaule avant l’arrivée des Bourguignons : conséquences que l’auteur tire de ce fait, IV. 16, 17.

Gloire. Celle du prince est son orgueil : elle ne doit jamais être le motif d’aucune guerre, I. 276.

Gloire ou magnanimité. Il n’y en a ni dans un despote, ni dans ses sujets, I. 117, 118.

Gnide. Vice dans son gouvernement, I. 316.

Goa. Noirceur horrible du caractere des habitans de ce pays, II. 112.

Gondebaud. Loi injuste de ce roi de Bourgogne, III. 197. Est un de ceux qui recueillit les lois des Bourguignons, III. 267. Caractere de sa loi : son objet ; pour qui elle fut faire, III. 278. Sa loi subsista long-temps chez les Bourguignons, III. 281. Fameuses dispositions de ce prince qui ôtoient le serment des mains d’un homme qui en vouloit abuser, III. 300, 301. Raison qu’il alleque pour substituer le combat singulier à la preuve par serment, III. 305, 306. Loi de ce prince qui permet aux accusés d’appeller au combat les témoins que l’on produisoit contr’eux, III. 338.

Gontran. Comment adopta Childebert, II. 179.

Goths. Leur exemple lors de la conquête d’Espagne, prouve que les esclaves armés ne sont pas si dangereux dans une monarchie, II. 81, 82. La vertu faisoit chez eux la majorité, II. 176. Comment le droit romain se conserva dans les pays de leur domination & de celle des Bourguignons, & se perdit dans le domaine des Francs, III. 275 & suiv. La loi salique ne fut jamais reçue chez eux, III. 279. La prohibition de leurs mariages avec les Romains fut levée par Récessuinde : pourquoi, III. 284. Persécutés dans la Gaule méridionale par les Sarrasins, se retirent en Espagne : effets que cette émigration produisit dans leurs lois, III. 286.

Goût. Se forme dans une nation, par l’inconstance même de cette nation, II. 192, 193. Naît de la vanité, 193, 194.

Gouvernement. Il y en a de trois sortes : quelle est la nature de chacune, I. 15, 16. Exemple d’un pape qui abandonna le gouvernement à un ministre, & trouva que rien n’étoit si aisé que de gouverner, I. 36, 37. Différence entre sa nature & son principe, 38. Quels en sont les principes, II. 39. Ce qui le rend imparfait, I. 58. Ne se conserve qu’autant qu’on l’aime, I. 69, 70. Sa corruption commence presque toujours par celle des principes, I. 225 & suiv. Quelles sont les révolutions qu’il peut essuyer sans inconvénient, I. 237, 238. Suites funestes de la corruption de son principe, I. 240 & suiv. Quand le principe en est bon, les lois qui semblent les moins conformes aux vraies regles & aux bonnes mœurs, y sont bonne : exemples, ibid. Le moindre changement dans sa constitution entraîne la ruine des principes, I. 247, 248. Cas où de libre & de modéré qu’il étoit, il devient militaire, I. 332, 333. Liaison du gouvernement domestique avec le politique, II. 107. Ses maximes gouvernent les hommes concurremment avec le climat, la religion, les lois, &c. de là naît l’esprit général d’une nation, II. 182. Sa dureté est un obstacle à la propagation, III. 76 & suiv.

Gouvernement d’un seul. Ne dérive point du gouvernement paternel, I. 11.

Gouvernement gothique. Son origine, ses défauts : est la source des bons gouvernemens que nous connoissons, I. 337, 338.

Gouvernement militaire. Les empereurs qui l’avoient établi, sentant qu’il ne leur étoit pas moins funeste qu’aux sujets, chercherent à le tempérer, I. 182.

Gouvernement modéré. Combien il est difficile à former, I. 128. Le tribut qui est le plus naturel, est l’impôt sur les marchandises, II. 19, 20. Convient dans les pays formés par l’industrie des hommes, II. 145, 146. Voyez Monarchie. République.

Gouverneurs des provinces romaines. Leur pouvoir, leurs injustices, I. 373 & suiv.

Tiberius Gracchus. Coup mortel qu’il porte à l’autorité su sénat, I. 368.

Grace. On ne peut pas demander en Perse celle d’un homme que le roi a une fois condamné, I. 56. Le droit de la faire aux coupables est le plus bel attribut de la souveraineté d’un monarque ; il ne doit donc pas être leur juge, I. 159, 160.

Grace (Lettres de). Sont un grand ressort dans un gouvernement modéré, I. 186.

Grace (la). L’auteur de l’esprit des lois étoit-il obligé d’en parler ? D. 245 & suiv.

Gradués. Les deux, dont le juge est obligé de se faire assister dans les cas qui peuvent mériter une peine afflictive, représentent les anciens prud’hommes qu’il étoit obligé de consulter, III. 397.

Grandeur réelle des états. Pour l’augmenter, il ne faut pas diminuer la grandeur relative, I. 272.

Grandeur relative des états. Pour l’augmenter, il ne faut pas écraser un état voisin qui est dans la décadence, I. 273.

Grands. Leur situation dans les états despotiques, I. 54. Comment doivent être punis dans une monarchie, I. 191.

Gravina. Comment définit l’état civil, I. 12.

Gravion. Ses fonctions étoient les mêmes que celles du comte & du centenier, IV. 56.

Grece. Combien elle renfermoit de sortes de républiques, I. 96. Par quel usage on y avoit prévenu la luxe des richesses, si pernicieux dans les républiques, I. 199. Pourquoi les femmes y étoient si sages, II. 210, 211. Son gouvernement fédératif est ce qui la fit fleurir si long-temps, I. 260. Ce qui fut cause de sa perte, I. 263. On n’y pouvoit souffrir le gouvernement d’un seul, II. 140. Belle description des ses richesses, de son commerce, de ses arts, de sa réputation, des biens qu’elle recevoit de l’univers, & de ceux qu’elle lui faisoit, II. 291, 292. Etoit pleine de petits peuples, & regorgeoit d’habitans, avant les Romains, III. 87. Pourquoi la galanterie de chevalerie ne s’y est point introduite, III. 327. Sa constitution demandoit que l’on punît ceux qui ne prenoient pas de parti dans les séditions, III. 409, 410. Vice dans son droit des gens ; il étoit abominable, & étoit la source des lois abominables : comment il auroit dû être corrigé, III. 411, 412 ; 426, 427. On n’y punissoit pas le suicide par les mêmes motifs qu’à Rome, III. 415, 416. On y punissoit le receleur comme le voleur : cela étoit juste en Grece ; cela est injuste en France : pourquoi, III. 421, 422.

Grecs. Différence entre leur politique & celle d’aujourd’hui, I. 41. Combien on fait d’efforts pour diriger l’éducation du côté de la vertu, I. 70. Regardoient le commerce comme indigne d’un citoyen, I. 78. La nature de leurs occupations leur rendoit la musique nécessaire, I. 79, 80. La crainte des Perses maintint leurs lois, I. 234. Pourquoi se croyoient libres du temps de Cicéron, I. 307. Quel étoit leur gouvernement dans les temps héroïques, I. 340 & suiv. Ne surent jamais quelle est la vraie fonction du prince : cette ignorance leur fit chasser tous leurs rois, I. 341, 342. Ce qu’ils appelloient police, I. 342. Combien il falloit de voix chez eux pour condamner un accusé, I. 383. D’où venoit leur penchant pour le crime contre nature, I. 392. La trop grande sévérité avec laquelle ils punissoient les tyrans, occasionna chez eux beaucoup de révolutions, I. 411. La lepre leur étoit inconnue, II. 49. Loi sage qu’ils avoient établie en faveur des esclaves, II. 88. Pourquoi leurs navires étoient plus vites que ceux des Indes, II. 285, 286. Leur commerce avant & depuis Alexandre, II. 287 & suiv. 298 & suiv. – avant Homère, II. 291, 292. Pourquoi firent le commerce des Indes avant les Perses qui en étoient bien plus à portée, II. 193 & suiv. Leur commerce aux Indes n’étoit pas si étendu, mais plus facile que le nôtre, II. 308. Leurs colonies, II. 324. Pourquoi estimoient plus les troupes de terre que celles de mer, II. 326, 327. Loi qu’ils imposerent aux Perses, II. 350. Leurs différentes constitutions sur la propagation, suivant le plus grand ou le plus petit nombre d’habitans, III. 84 & suiv. N’auroient pas commis les massacres & les ravages qu’on leur reproche, s’ils eussent été chrétiens, III. 229. Leurs prêtres d’Apollon jouissoient d’une paix éternelle : sagesse de ce réglement religieux, III. 146. Comment, dans le temps de leur barbarie, ils employerent la religion pour arrêter les meurtres, III. 148, 149. L’idée des asiles devoit leur venir plus naturellement qu’aux autres peuples ; ils restreignirent d’abord l’usage qu’ils en firent dans de justes bornes ; mais ils les laisserent devenir abusifs & pernicieux, III. 167, 168.

Grecs du bas empire. Combien étoient idiots, I. 396.

Grimoald. Ajouta de nouvelles lois à celles des Lombards, III. 267.

Guebres. Leur religion est favorable à la propagation, III. 107. Leur religion rendit autrefois le royaume de Perse florissant, parce qu’elle n’est point contemplative : celle de Mahomet l’a détruit, III. 138, 139. Leur religion ne pouvoit convenir que dans la Perse, III. 159.

Guerre. Quel en est l’objet, I. 10. On ne doit point en entreprendre de lointaines, I. 272. Dans quel cas on a droit de la faire : d’où dérive ce droit, I. 174 & suiv. Donne-t-elle droit de tuer les captifs ? II. 63. C’est le christianisme qui l’a purgée de presque toutes les cruautés, III. 129. Comment la religion peut en adoucir les fureurs, III. 145. Etoit souvent terminée par le combat judiciaire, III. 333. Avoit souvent autrefois pour motif la violation du droit politique, comme celles d’aujourd’hui ont pour cause ou pour prétexte celle du droit des gens, III. 352, 353. Tout le monde, du temps de Charlemagne, étoit obligé d’y aller, IV. 191, 192.

Guerre civile. N’est pas toujours suivie de révolutions, I. 116. Celles qui ravagerent les Gaules, après la conquête des barbares, sont la principale source de la servitude de la glebe & des fiefs, IV. 20 & suiv.

Guerre (Etat de). Comment les nations se sont trouvées en état de guerre, I. 9. Comment les particuliers sont parvenus à être en état de guerre les uns vis-à-vis des autres, I. 10. Est la source des lois humaines, ibid.

Guinée. Causes de l’extrême lubricité des femmes de ce pays, II. 111.

Gymnastique. Ce que c’étoit ; combien il y en avoit de sortes. Pourquoi de très-utiles qu’étoient d’abord ces exercices, ils devinrent dans la suite funestes aux mœurs, I. 241, 242.

H


Habit de religieuses. Doit-il être un obstacle au mariage d’une femme qui l’a pris sans se consacrer ? III. 431.

Hannon. Véritables motifs du refus qu’il vouloit que l’on fit envoyer du secours à Annibal en Italie, I. 285, 286. Ses voyages, ses découvertes sur les côtes de l’Afrique, II. 314 & suiv. La relation qu’il a donnée de ses voyages est un morceau précieux de l’antiquité. Est-elle fabuleuse ? II. 316 & suiv.

Hardouin (le pere). Il n’appartient qu’à lui d’exercer un pouvoir arbitraire sur les faits, IV. 28.

Harmonie. Nécessaire entre les lois de la religion, & les lois civiles du même pays, III. 142.

Hébon, archevêque de Rheims. Son ingratitude envers Louis le débonnaire. Qui étoit ce Hébon, IV. 99, 100.

Henri II. Sa loi contre les filles qui ne déclarent pas leur grossesse au magistrat, est contraire à la loi naturelle, III. 195.

Henri III. Ses malheurs sont une preuve bien sensible qu’un prince ne doit jamais insulter ses sujets, I. 427.

Henri VIII, roi d’Angleterre. Dut vraisemblablement sa mort à une loi trop dure qu’il fit publier contre le crime de lese-majesté, I. 399. Ce fut par le moyen des commissaires qu’il se défit des pairs qui lui déplaisoient, I. 419. A établi l’esprit d’industrie & de commerce en Angleterre, en y détruisant les monasteres & les hôpitaux, III. 121. En défendant la confrontation des témoins avec l’accusé, il fit une loi contraire à la loi naturelle, III. 194, 195. La loi par laquelle il condamnoit à mort toute fille qui, ayant eu un mauvais commerce avec quelqu’un, ne le déclaroit pas au roi avant d’épouser son amant, étoit contre la loi naturelle, III. 195.

Hercule. Ses travaux prouvent que la Grece étoit encore barbare de son temps, III. 148.

Hérédité. La même personne n’en doit pas recueillir deux, dans une démocratie où l’on veut conserver l’égalité, I. 89.

Hérésie. Ce crime doit être puni avec beaucoup de circonspection, I. 388 & suiv. Combien ce crime est susceptible de distinctions, I. 392.

Héritiers. Les cadets, chez les Tartares, en quelques districts de l’Angleterre, & dans le duché de Rohan, sont héritiers exclusivement aux aînés, II. 161. Il n’y avoit à Rome que deux sortes d’héritiers : les héritiers-siens, & les agnats. D’où venoit l’exclusion des cognats, III. 242 & suiv. C’étoit un déshonneur à Rome, de mourir sans héritiers : pourquoi, III. 414, 415.

Héritier-siens. Ce que c’étoit, III. 242, 243. D ans l’ancienne Rome, ils étoient tout appellés à la succession, mâles & femelles, III. 243, 244.

Héroïsme. Celui des anciens étonne nos petites ames, I. 68.

Héros. Ecrivent toujours leurs propres actions avec simplicité, II. 316.

Hiérarchie. Pourquoi Luther la conserva dans sa religion, tandis que Calvin la bannit de la sienne, III. 132.

Himilcon, pilote des Carthaginois. Ses voyages, ses établissemens : se fait échouer pour ne pas apprendre aux Romains la route d’Angleterre, III. 321.

Histoire. Les monumens qui nous restent de celle de France, sont une mer, & une mer à qui les rivages même manquent, IV. 24. Germe de celle des rois de la premiere race, IV. 7, 8.

Historiens. Trahissent la vérité dans les états libres comme dans ceux qui ne le sont pas, II. 236, 237. Doivent-ils juger de ce que les hommes ont fait, par ce qu’ils auroient dû faire ? IV. 159, 160. Source d’une erreur dans laquelle sont tombés ceux de France, IV. 19 & suiv.

Hobbes. Son erreur sur les premiers sentimens qu’il attribue à l’homme, I. 8. Le nouvelliste ecclésiastique que prend pour des preuves d’athéisme les raisonnemens que l’auteur de l’esprit des lois emploi pour détruire le systême de Hobbes & celui de Spinosa, D. 224.

Hollande (la). Est une république fédérative ; & par-là regardée en Europe comme éternelle, I. 260. Cette république fédérative est plus parfaite que celle d’Allemagne : en quoi, I. 262. Comparée comme république fédérative avec celle de Lycie, I. 264. Ce que doivent faire ceux qui représentent le peuple, I. 318. Pourquoi n’est pas subjuguée par ses propres armées, I. 332. Pourquoi le gouvernement modéré y convient mieux qu’un autre, II. 145. Quel est son commerce, II. 242. Dut son commerce à la violence & à la vexation, II. 246. Fait tel commerce sur lequel elle perd, & qui ne laisse pas de lui être fort utile, ibid. & suiv. Pourquoi les vaisseaux n’y sont pas si bons qu’ailleurs, II. 284. C’est elle qui, avec la France & l’Angleterre, fait tout le commerce de l’Europe, II. 253. C’est elle qui présentement regle le prix du change, III. 18.

Hollandois. Profit qu’ils tirent du privilege exclusif qu’ils ont de commercer au Japon & dans quelques autres royaumes des Indes, II. 250, 251. Font le commerce sur les erremens des Portugais, II. 347. C’est leur commerce qui a donné quelque prix à la marchandise des Espagnols, II. 358. Voyez Hollande.

Homere. Quelles étoient de son temps les villes les plus riches de la Grece, II. 290, 291. Commerce des Grecs avant lui, II. 291, 292.

Homicides. Doit-il y avoir des asiles pour eux ? III. 167, 168.

Hommage. Origine de celui que doivent les vassaux, III. 212.

Hommes. Leur bonheur comparé avec celui des bêtes, I. 5. Comme êtres physiques, sujets à des lois invariables ; comme être intelligens, violant toutes les lois : pourquoi. Comment rappellés sans cesse à l’observation des lois, I. 6. Quels ils seroient dans l’état de pure nature, I. 7, 8. Par quelles gradations se sont unis en société, I. 8, 9. Leur état relatif à chacun d’eux en particulier, & relatifs aux différens peuples quand ils ont été en société, I. 9, 10. Leur situation déplorable & vile dans les états despotiques, I. 51 ; 55. Leur vanité augmente à proportion du nombre de ceux qui vivent ensemble, I. 195. Leur penchant à abuser de leur pouvoir. Suites funestes de cette inclination, I. 309. Quelle est la connoissance qui les intéresse le plus, I. 382. Leurs caracteres & leurs passions dépendent des différens climats : raisons physiques, II. 31 & suiv. Plus les causes physiques les portent au repos, plus les causes morales doivent les en éloigner, II. 42. Naissent tous égaux : l’esclavage est donc contre nature, II. 72. Beauté & utilité de leurs ouvrages, II. 147. De leur nombre dans leur rapport avec la maniere dont ils se procurent la subsistance, II. 149, 150. Ce qui les gouverne, ce qui forme l’esprit général qui résulte des choses qui les gouvernent, II. 189. Leur propagation est troublée en mille manieres par les passions, par les fantaisies & par le luxe, III. 65, 66. Combien vaut un homme en Angleterre. Il y a des pays où un homme vaut moins que rien, III. 87. Sont portés à craindre ou à espérer. Sont fripons en détail, & en gros de très-honnêtes gens. De là le plus ou moins d’attachement qu’ils ont pour leur religion, III. 164. Aiment en matiere de religion tout ce qui suppose un effort ; comme en matière de morale, tout ce qui suppose la sévérité, III. 170, 171. Ont sacrifié leur indépendance naturelle aux lois politiques, & la communauté des biens aux lois civiles : ce qui en résulte, III. 223 & suiv. Il leur est plus aisé d’être extrêmement sages, III. 392. Est-ce être sectateur de la religion naturelle, que de dire que l’homme pouvoit à tous les instans oublier son créateur : & que Dieu l’a rappellé à lui par les lois de la religion ? D. 243, 244.

Hommes de bien. Ce que c’est : il y en a fort peu dans les monarchies, I. 49, 50.

Hommes libres. Qui on appelloit ainsi dans les commencemens de la monarchie. Comment & sous qui ils marchoient à la guerre, IV. 47.

Hommes qui sont sous la foi du roi. C’est ainsi que la loi salique désigne ceux que nous appellons aujourd’hui vassaux, IV. 44.

Hongrie. La noblesse de ce royaume a soutenu la maison d’Autriche qui avoit travaillé sans cesse à l’opprimer, I. 239. Quelle sorte d’esclavage y est établi, II. 76. Ses mines sont utiles, parce qu’elles ne sont pas abondantes, II. 359.

Honnêtes gens. Ceux qu’on nomme ainsi tiennent moins aux bonnes maximes que le peuple, I. 83.

Honnête homme. Le cardinal de Richelieu l’exclut de l’administration des affaires dans une monarchie, I. 48. Ce qu’on entend par ce mot, dans une monarchie, I. 63.

Honneur. Ce que c’est : il tient lieu de la vertu dans les monarchies, I. 49. Est essentiellement placé dans l’état monarchique, I. 50. Effets admirables qu’il produit dans une monarchie, I. 51, 52. Quoique faux, il produit dans une monarchie les mêmes effets que s’il étoit véritable, I. 51. N’est point le principe des états despotiques, I. 51, 52. Quoique dépendant de son propre caprice, il a des regles fixes, dont il ne peut s’écarter, I. 52. Est tellement inconnu dans les états despotiques, que souvent il n’y a pas de mot pour l’exprimer, ibid. Seroit dangereux dans un état despotique, I. 53. Met des bornes à la puissance du monarque, I. 57. C’est dans le monde, & non au college que l’on en apprend les principes, I. 60. C’est lui qui fixe la qualité des actions dans une monarchie, I. 61. Dirige toutes les actions & les façons de penser dans une monarchie, I. 63, 64. Empêche Crillon & Dorte d’obéir à des ordres injustes du monarque, I. 64. C’est lui qui conduit les nobles à la guerre ; c’est lui qui la leur fait quitter, I. 65. Quelles en sont les principales regles, I. 65, 66. Ses lois ont plus de force dans une monarchie, que les lois positives, I. 66. Bizarrerie de l’honneur, I. 139, 140. Tient lieu de censeurs dans une monarchie, I. 144. Voyez Point d’honneur.

Honneur. C’est ainsi que l’on a nommé quelquefois les fiefs, IV. 45.

Honorifiques. Voyez Droits honorifiques.

Honorius. Ce qu’il pensoit des paroles criminelles, I. 403. Mauvaise loi de ce prince, III. 429, 430.

Honte. Prévient plus de crimes que les peines atroces, I. 172 & suiv. Punit plus le pere d’un enfant condamné au supplice, & vice versâ, que toute autre peine, I. 190.

Hôpital (Le chancelier de l’). Erreur dans laquelle il est tombé, III. 434.

Hôpitaux. Dans quelles circonstances ils sont utiles ; usage qu’on en doit faire, III. 319 & suiv. La richesse d’un état n’empêche pas qu’ils ne soient nécessaires, III. 120. Sont pernicieux dans un état pauvre, III. 121. Leur destruction en Angleterre a contribué à y établir l’esprit de commerce & d’industrie, ibid. Mettent à Rome tout le monde à son aise, excepté ceux qui ont de l’industrie, qui cultivent les arts & les terres, ou qui font le commerce, III. 121, 122.

Hortensius. Emprunta la femme de Caton, III. 230.

Hospitalité. C’est le commerce qui l’a bannie, II. 240, 241. Jusqu’à quel point observée par les Germains, ibid.

Hugues-Capet. Son avénement à la couronne fut un plus grand changement que celui de Pepin, IV. 160, 161. Comment la couronne de France passa dans sa maison, IV. 202 & suiv.

Humeur sociable. Ses effets, II. 192, 193.


J


Jacques I. Pourquoi fit des lois somptuaires en Arregon. Quelles en furent, I. 203.

Jacques II, roi de Marjorque. Paroît être le premier qui ait été créé une patie publique, III. 377.

Jalousie. Il y en a de deux sortes ; l’une de passion ; l’autre de coutume & de mœurs ou de lois : leur nature ; leurs effets, II. 114, 115.

Janicule. Voyez Mont Janicule.

Japon. Les lois y sont impuissantes, parce qu’elles sont trop séveres, I. 174 & suiv. Exemple des lois atroces de cet empire, I. 409, 410. Pourquoi la fraude y est un crime capital, II. 15. Est tyrannisé par les lois, II. 189. Pertes que lui cause sur son commerce le privilege exclusif qu’il a accordé aux Hollandois & aux Chinois, II. 250. Pourquoi le commerce lui est utile, II. 268, 269. Quoiqu’un homme y ait plusieurs femmes, il n’ a que les enfans d’une seule qui soient légitimes, III. 70. Il y naît plus de filles que de garçons ; il doit donc être plus peuplé que l’Europe, III. 78. Cause physique de la grande population de cet empire, III. 79. C’est parce que la religion dominante dans cet empire n’a presque point de dogmes, & qu’elle ne présente aucun avenir, que les lois y sont si séveres & si sévérement exécutées, III. 141. Il y a toujours dans son sein un commerce que la guerre ne ruine pas, III. 146. Pourquoi les religions étrangeres s’y sont établies avec tant de facilité, III. 164. Lors de la persécution du christianisme, on s’y révolta plus contre la cruauté des supplices, que contre la durée des peines, III. 182. On y est autant autorisé à faire mourir les Chrétiens à petit feu, que l’inquisition à faire brûler les Juifs, III. 183, 184. C’est l’atrocité du caractere des peuples, & la soumission rigoureuse que le prince exige à ses volontés, qui rendent la religion chrétienne si odieuse dans ce pays, III. 188, 189. On n’y dispute jamais sur la religion. Toutes, hors celle des chrétiens, y sont indifférentes, III. 189.

Japonois. Leur caractere bizarre & atroce. Quelles lois il auroit fallu leur donner, I. 175 & suiv. Exemple de la cruauté de ce peuple, I. 177, 178. Ont des supplices qui font frémir la pudeur & la nature, I. 406. L’atrocité de leur caractere est la cause de la rigueur de leurs lois. Détail abrégé de ces lois, II. 58, 59. Conséquences funestes qu’ils tirent du dogme de l’immortalité de l’ame, III. 151. Tirent leur origine des Tartares. Pourquoi sont tolérans en fait de religion, III. 166. Voyez Japon.

Jaxarte. Pourquoi ce fleuve ne va plus jusqu’à la mer, II. 279.

Icthyophages. Alexandre les avoit-ils tous subjugués ? II. 296.

Idolâtire. Nous y sommes fort portés, mais nous n’y sommes point attachés, III. 162, 163. Est-il vrai que l’auteur ait dit que c’est par orgueil que les hommes l’ont quittée ? D. 281, 282.

Jésuites. Leur ambition : leur éloge par rapport au Paraguay, I. 73.

Jeu de fiefs. Origine de cet usage, IV. 208, 209.

Ignorance. Dans les siecles où elle regne, l’abrégé d’un ouvrage fait tomber l’ouvrage même, III. 291.

Ignominie. Etoit à Lacédémone le plus grand des malheurs, III. 416.

Illusion. Est utile en matiere d’impôt. Moyens de l’entretenir, II. 9 & suiv.

Ilotes. Condamnés chez les Lacédémoniens à l’agriculture, comme à une profession servile, I. 78.

Ilotie. Ce que c’est : elle est contre la nature des choses, II. 76.

Immortalité de l’ame. Ce dogme est utile ou funeste à la société, selon les conséquences que l’on en tire, III. 150. Ce dogme se divise en trois branches, III. 152.

Immunité. On appella ainsi d’abord le droit qu’acquirent les Ecclésiastiques de rendre la justice dans leur territoire, IV. 74.

Impôts. Comment & par qui doivent être réglés dans un état libre, I. 330, 331. Peuvent être mis sur les personnes, sur les terres, ou sur les marchandises, ou sur deux de ces choses, ou sur les trois à la fois. Proportions qu’il faut garder dans tous ces cas, II. 7 & suiv. On peut les rendre moins onéreux, en faisant illusion à celui qui les paye : comment on conserve cette illusion, II. 9 & suiv. Doivent être proportionnés à la valeur intrinseque de la marchandise sur laquelle on le leve, II. 11, 12. Celui sur le sel est injuste & funeste en France, ibid. Ceux qui mettent le peuple dans l’occasion de faire la fraude enrichissent le traitant, qui vexe le peuple & ruine l’état, II. 12. Ceux qui se perçoivent sur les différentes clauses des contrats civils sont funestes au peuple, & ne sont utiles qu’aux traitans. Ce qu’on y pourroit substituer, II. 12, 13. L’impôt par tête est plus naturel à la servitude : celui sur la marchandise est plus naturel à la liberté, II. 18 & suiv. Pourquoi les Anglois en supportent de si énormes, II. 224, 225. C’est une absurdité que de dire, que plus on est chargé d’impôts, plus on se met en état de les payer, III. 77.

Impuissance. Au bout de quel temps on doit permettre à une femme de répudier son mari, qui ne peut pas consommer son mariage, III. 432.

Impureté. Comment ce crime doit être puni. Dans quelle classe il doit être rangé, I. 386.

Inceste. Raisons de l’horreur que cause ce crime, dans ses différens degrés, à tous les peuples, III. 216 & suiv.

Incidens. Ceux des procès, tant civils que criminels, se décidoient par la voix du combat judiciaire, III. 318 & suiv.

Incontinence. Ne suit pas les lois de la nature : elle les viole, II. 113, 114.

Incontinence publique. Est une suite du luxe, I. 219.

Indemnité. Est due aux particuliers, quand on prend sur leurs fonds pour bâtir un édifice public ou pour faire un grand chemin, III. 225, 226.

Indemnité (Droit d’). Son utilité. La France lui doit une partie de sa prospérité : il faudroit encore y augmenter ce droit, III. 172, 173.

Indes. On s’y trouve très-bien du gouvernement des femmes. Cas où on leur défere la couronne, à l’exclusion des hommes, I. 223. Pourquoi les derviches y sont en si grand nombre, II. 43. Extrême lubricité des femmes indiennes. Causes de ce désordre, II. 110, 111. Caracteres des différens peuples indiens, II. 194, 195. Pourquoi on n’y a jamais commercé, & on n’y commercera jamais qu’avec de l’argent, II. 270 & suiv. 282. Comment, & par où le commerce s’y faisoit autrefois, II. 271 & suiv. Pourquoi les navires indiens étoient moins vîtes que ceux des Grecs & des Romains, II. 284, 285. Comment, & par où on y faisoit le commerce après Alexandre, II. 304 & suiv. 335 & suiv. Les anciens les croyoient jointes à l’Afrique par une terre inconnue, & ne regardoient la mer des Indes que comme un lac, II. 313. Leur commerce avec les Romains étoit-il avantageux ? II. 333 & suiv. Projets proposés par l’auteur sur le commerce qu’on y pourroit faire, II. 361. Si on y établissoit une religion, il faudroit, quant au nombre de fêtes, se conformer au climat, III. 156. Le dogme de la métempsycose y est utile : raisons physiques, III. 156, 157. Préceptes de la religion de ce pays, qui ne pourroient pas être exécutés ailleurs, III. 159, 160. Jalousie que l’on y a pour sa caste. Quels y sont les successeurs à la couronne, III. 203. Pourquoi les mariages entre beau-frere & belle-sœur y sont permis, III. 223. De ce que les femmes s’y brûlent, s’ensuit-il qu’il n’y ait pas de douceur dans le caractere des Indiens ? D. 277

Indiens. Raisons physiques de la force & de la foiblesse qui se trouvent tout à la fois dans le caractere de ces peuples, II. 38, 39. Font consister le souverain bien dans le repos : raisons physiques de ce sytême. Les législateurs le doivent combattre, en y établissant des lois toutes pratiques, II. 41, 52. La douceur de leur caractere a produit la douceur de leurs lois. Détail de quelques-unes de ces lois : conséquences qui résultent de cette douceur pour leurs mariages, II. 59, 60. III. 223. La croyance où ils sont que les eaux du Gange sanctifient ceux qui meurent sur ses bords, est très-pernicieuse, III. 143, 144. Leur systême sur l’immortalité de l’ame. Ce systême est cause qu’il n’y a chez eux que les innocens qui souffrent une mort violente, III. 152, 153. Leur religion est mauvaise, en ce qu’elle inspire de l’horreur aux castes les unes pour les autres ; & qu’il y a tel Indien qui se croiroit déshonoré, s’il mangeoit avec son roi, III. 153, 154. Raison singuliere qui leur fait détester les mahométans, III. 154. Ceux des pays froids ont moins de divertissemens que les autres : raisons physiques, III. 156.

Indus. Comment les anciens on fait usage de ce fleuve pour le commerce, II. 293, 294.

Industrie. Moyens de l’encourager, II. 45, 46. Celle d’une nation vient de sa vanité, II. 193.

Informations. Quand commencerent à devenir secrettes, III. 369.

Ingénus. Quelles femmes pouvoient épouser à Rome, III. 101.

Injures. Celles qui sont dans les livres ne font nulle impression sur les gens sages ; & prouvent seulement que celui qui les a écrites fait dire des injures, D. 238, 239.

Inquisiteurs. Persécutent les Juifs plutôt comme leurs propres ennemis, que comme ennemis de la religion, III. 187. Voyez Inquisition.

Inquisiteurs d’état. Leur utilité à Venise, I. 28 ; 108. durée de cette magistrature. Comment elle s’exerce : sur quels crimes elle s’exerce, I. 28, 29. Pourquoi il y en a à Venise, I. 313. Moyen de suppléer à cette magistrature despotique, I. 316, 317.

Inquisition. A tort de se plaindre de ce qu’au Japon on fait mourir les chrétiens à petit feu, III. 183, 184. Son injuste cruauté démontrée dans les remontrances adressées aux inquisiteurs d’Espagne & de Portugal, III. 183 & suiv. Ne doit pas faire brûler les Juifs, parce qu’ils suivent une religion qui leur a été inspirée par leurs peres, que toutes les lois les obligent de regarder comme des dieux sur la terre, III. 184. En voulant établir la religion chrétienne par le feu, elle lui a ôté l’avantage qu’elle a sur le mahométisme, qui s’est établi par le fer, III. 184, 185. Fait jouer aux Chrétiens le rôle des Dioclétiens ; & aux Juifs celui des Chrétiens, III. 185. Est contraire à la religion de Jesus-Christ, à l’humanité & à la justice, III. 185, 186. Il semble qu’elle veut cacher la vérité, en la proposant par des supplices, III. 186. Ne doit pas faire brûler les Juifs, parce qu’ils ne veulent pas feindre une abjuration, & profaner nos mysteres, ibid. Ne doit pas faire mourir les Juifs, parce qu’ils professent une religion que Dieu leur a donnée, & qu’ils croient qu’il leur donne encore, ibid. Déshonore un siecle éclairé comme le nôtre, & le fera placer par la postérité au nombre des siecles barbares, III. 187. Par qui, comment établie, ce tribunal est insupportable dans toutes sortes de gouvernemens, III. 201. Abus injuste de ce tribunal, III. 212. Ses lois ont toutes été tirées de celles des Wisigoths, que le clergé avoit rédigées, & que les moines n’ont fait que copier, III. 269, 270.

Insinuation. Le droit d’insinuation est funeste aux peuples, & n’est utile qu’aux traitans, II. 12, 13.

Institutes. Celles de Justinien donnent une fausse origine de l’esclavage, II. 62 & suiv.

Institutions. Regles que doivent se prescrire ceux qui en voudront faire de nouvelles, I. 74. Il y a des cas où les institutions singulieres peuvent être bonnes, I. 75, 76.

Insulaires. Voyez Iles.

Insulte. Un monarque doit toujours s’en abstenir : preuves par faits, I. 426, 427.

Insurrection. Ce que c’étoit, & quel avantage en retiroient les Crétois, I. 240, 241. On s’en sert en Pologne avec moins d’avantage que l’on ne faisoit en Crete, I. 241.

Intérêts. Dans quel cas l’état peut diminuer ceux de l’argent qu’il a emprunté : usage qu’il doit faire du profit de cette diminution, III. 48 & suiv. Il est juste que l’argent prêté en produise : si l’intérêt est top fort, il ruine le commerce : s’il est trop foible, s’il n’est pas du tout permis, l’usure s’introduit, & le commerce est encore ruiné, III. 50 & suiv. Pourquoi les intérêts maritimes sont plus forts que les autres, III. 52. De ceux qui sont stipulés par contrat, III. 53 & suiv. Voyez Usure.

Interprétation des lois. Dans quel gouvernement peut être laissée aux juges, & dans quel gouvernement elle doit leur être interdite, I. 154.

Intolérance morale. Ce dogme donne beaucoup d’attachement pour une religion qui l’enseigne, III. 163.

In truste. Explication de cette expression mal entendue par Mrs. Bignon & Ducange, IV. 78, 79.

Irlande. Les moyens qu’on y a employés pour l’établissement d’une manufacture, devroient servir de modele à tous les autres peuples pour encourager l’industrie, II. 45, 46. État dans lequel l’Angleterre la contient, II. 228.

Isaac l’Ange, Empereur. Outra la clémence, I. 192.

Isis. C’étoit en son honneur que les Egyptiens épousoient leurs sœurs, III. 220.

Isles. Les peuples qui les habitent sont plus portés à la liberté que ceux du continent, II. 144.

Italie. Sa situation vers le milieu du regne de Louis XIV, contribua beaucoup à la grandeur relative de la France, I. 272. Il y a moins de liberté dans ses républiques, que dans nos monarchies : pourquoi, I. 313, 314. La multitude des moines y vient de la nature du climat : comment on devroit arrêter les progrès d’un mal si pernicieux, II. 44. La lepre y étoit avant les croisades : comment elle s’y étoit communiquée ; comment on y en arrêta les progrès, II. 50. Pourquoi les navires n’y sont pas si bons qu’ailleurs, II. 284. Son commerce fut ruiné par la découverte du cap de Bonne-Espérance, II. 346, 347. Loi contraire au bien du commerce, dans quelques états d’Italie, III. 44. La liberté sans bornes qu’y ont les enfans de se marier à leur goût, y est moins raisonnable qu’ailleurs, III. 75. Etoit pleine de petits peuples, & regorgeoit d’habitans avant les Romains, III. 87. Les hommes & les femmes y sont plutôt stériles que dans le nord, III. 100. L’usage de l’écriture s’y conserva, malgré la barbarie qui le fit perdre par-tout ailleurs ; c’est ce qui empêcha les coutumes de prévaloir sur les lois romaines dans les pays de droit écrit, III. 292. L’usage du combat judiciaire y fut porté par les Lombards, III. 314. On y suivit le code de Justinien dès qu’il fut retrouvé, III. 393. Pourquoi ses lois féodales sont différentes de celles de France, IV. 21.

Juges. La corruption du principe du gouvernement à Rome empêcha d’en trouver dans aucun corps qui fussent integres, I. 243 & suiv. 361 & suiv. De quel corps doivent être pris dans un état libre, I. 315. Doivent, dans un état libre, être de la condition de l’accusé, I. 316. Ne doivent point dans un état libre, avoir le droit de faire emprisonner un citoyen qui peut répondre de sa personne : exception, I. 316, 317. Se battoient, au commencement de la troisieme race, contre ceux qui ne s’étoient pas soumis à leurs ordonnances, III. 319. Terminoient les accusations intentées devant eux, en ordonnant aux parties de se battre, III. 321. Quand commencerent à juger seuls, contre l’usage constamment observé dans la monarchie, III. 396, 397. N’avoient autrefois d’autre moyen de connoître la vérité, tant dans le droit que dans le fait, que par la voie des enquêtes : comment a suppléé à une voie si peu sure, III. 399, 400. Etoient les mêmes personnes que les rathimburges & les échevins, IV. 56.

Juges de la question. Ce que c’étoit à Rome, & par qui ils étoient nommés, I. 366.

Juges royaux. Ne pouvoient autrefois entrer dans aucun fief pour y faire aucunes fonctions, IV. 70, 71.

Jugemens. Comment se prononçoient à Rome, I. 154, 155. Comment se prononcent en Angleterre, I. 155. Manieres dont ils se forment dans les différens gouvernemens, I. 155 & suiv. Ceux qui sont rendus par le prince sont une source d’abus, I. 161, 162. Ne doivent être, dans un état libre, qu’un texte précis de la loi : inconvéniens des jugemens arbitraires, I. 316. Détail des différentes especes de jugemens qui étoient en usage à Rome, I. 361 & suiv. Ce que c’étoit que fausser le jugement, III. 340 & suiv. En cas de partage, on prononçoit autrefois pour l’accusé, ou pour le débiteur, ou pour le défendeur, III. 345. Quelle en étoit la formule, dans les commencemens de la monarchie, IV. 55 & suiv. Ne pouvoient jamais, dans les commencemens de la monarchie, être rendus par un homme seul, IV. 56.

Jugement de la croix. Etabli par Charlemagne, limité par Louis le débonnaire, & aboli par Lothaire, III. 316.

Juger. C’étoit dans les mœurs de nos peres, la même chose que combattre, III. 345, 346.

Juger (Puissance de). A qui doit être confiée dans un état libre, I. 315. Comment peut être adoucie, I. 315 & suiv. Dans quel cas peut être unie au pouvoir législatif, I. 337 & suiv.

Juifs (anciens). Loi qui maintenoit l’égalité entr’eux, I. 89. Quel étoit l’objet de leurs lois, I. 310. Leurs lois sur la lepre étoient tirées de la pratique des Egyptiens, II. 49. Leurs lois sur la lepre auroient dû nous servir de modele pour arrêter la communication du mal vénérien, II. 51. La férocité de leur caractere a quelquefois obligé Moïse de s’écarter, dans ses lois, de la loi naturelle, II. 88. Comment ceux qui avoient plusieurs femmes devoient se comporter avec elles, II. 105. Etendue & durée de leur commerce, II. 281, 282. Leur religion encourageoit la propagation, III. 107. Pourquoi mirent leurs asiles dans les villes, plutôt que dans leurs tabernacles ou dans leur temple, III. 168. Pourquoi avoient consacré une certaine famille au sacerdoce, III. 170. Ce fut une stupidité de leur part, de ne pas vouloir se défendre contre leurs ennemis un jour du sabbat, III. 204.

Juifs (modernes). Chassés de France sous un faux prétexte, fondé sur la haine publique, III. 390. Pourquoi ont fait seuls le commerce en Europe dans les temps de barbarie : traitemens injustes & cruels qu’ils ont essuyés : sont inventeurs des lettres de change, II. 342 & suiv. L’ordonnance qui, en 1745, les chassoit de Moscovie, prouve que cet état ne peut cesser d’être despotique, III. 164. Réfutation du raisonnement qu’ils emploient pour persister dans leur aveuglement, III. 184. L’inquisition commet une très-grande injustice en les persécutant, ibid & 186. Les inquisiteurs les persécutent plutôt comme leurs propres ennemis, que comme ennemis de la religion, III. 187. La Gaule méridionale étoit regardée comme leur prostibule : leur puissance empêcha les lois des Wisigoths de s’y établir, III. 285, 286. Traités cruellement par les Wisigoths, III. 437.

Julia (la loi). Avoit rendu le crime de lese-majesté arbitraire, I. 398, 399.

Julien l’apostat. Par une fausse combinaison, causa une affreuse famine à Antioche, III. 13. On peut, sans se rendre complice de son apostasie, le regarder comme le prince le plus digne de gouverner les hommes, III. 137. A quel motif il attribue la conversion de Constantin, III. 139.

Julien (le comte). Son exemple prouve qu’un prince ne doit jamais insulter ses sujets, I. 427. Pourquoi entreprit de perdre sa patrie & son roi, II. 58.

Jurisconsultes romains. Se sont trompés sur l’origine de l’esclavage, II. 62 & suiv.

Juridiction civile. C’étoit une des maximes fondamentales de la monarchie françoise, que cette juridiction résidoit toujours sur la même tête que la puissance militaire ; & c’est dans ce double service que l’auteur trouve l’origine des justices seigneuriales, IV. 52 & suiv.

Juridiction ecclésiastique. Nécessaire dans une monarchie, I. 32. Nous sommes redevables de son établissement aux idées de Constantin sur la perfection, III. 106. Ses entreprises sur la juridiction laie, III. 388, 389. Flux & reflux de la juridiction ecclésiastique & de la juridiction laie, III. 390 & suiv.

Juridiction laie. Voyez Juridiction ecclésiastique.

Juridiction royale. Comment elle recula les bornes de la juridiction ecclésiastique, & de celle des seigneurs ; bien que causa cette révolution, III. 390, 391.

Jurisprudence. Causes de ses variations dans une monarchie : inconvéniens de ses variations : remedes, I. 148, 149. Est-ce cette science, ou la théologie, qu’il faut traiter dans les livres de jurisprudence ? D. 279.

Jurisprudence françoise. Consistoit toute en procédés, au commencement de la troisieme race, III. 318. Quelle étoit celle du combat judiciaire, III. 327 & suiv. Varioit, du temps de Saint Louis, selon la différente nature des tribunaux, III. 357 & suiv. Comment on en conservoit la mémoire du temps où l’écriture n’étoit point en usage, III. 368, 369. Comment Saint Louis en introduisit une uniforme par-tout le royaume, III. 386 & suiv. Lorsqu’elle commença à devenir un art, les seigneurs perdirent l’usage d’assembler leurs pairs pour juger, III. 395, 396. Pourquoi l’auteur n’est pas entré dans le détail des changemens insensibles qui en ont formé le corps, III. 405, 406.

Jurisprudence romaine. Laquelle, de celle de la république ou de celle des empereurs, étoit en usage en France du temps de Saint Louis, III. 385, 386.

Justice. Ses rapports sont antérieurs aux lois, I. 3. Il ne doit jamais être permis de se la faire soi-même, I. 408, 409. Les sultans ne l’exercent qu’en l’outrant, III. 239. Précaution que doivent prendre les lois qui permettent de se la faire à soi-même, III. 427, 428. Nos peres entendoient, par rendre la justice, protéger le coupable contre la vengeance de l’offensé, IV. 66, 67. Ce que nos peres appelloient rendre la justice : ce droit ne pouvoit appartenir qu’à celui qui avoit le fief, à l’exclusion même du roi : pourquoi, IV. 70.

Justice divine. A deux pactes avec les hommes, III. 212.

Justice humaine. N’a qu’un pacte avec les hommes, ibid.

Justices seigneuriales. Sont nécessaires dans une monarchie, I. 32. De qui ces tribunaux étoient composés : comment on appelloit des jugemens qui s’y rendoient, III. 339 & suiv. De quelle qualité que fussent les seigneurs, ils jugeoient en dernier ressort, sous la seconde race, toutes les matieres qui étoient de leur compétence : quelle étoit cette compétence, III. 349. Ne ressortissoient point aux missi dominici, III. 350. Pourquoi n’avoient pas toutes, du temps de Saint Louis, la même jurisprudence, III. 361, 362. L’auteur en trouve l’origine dans le double service dont les vassaux étoient tenus dans les commencemens de la monarchie, IV. 52 & suiv. L’auteur, pour nous conduire, comme par la main, à leur origine, entre dans le détail de la nature de celles qui étoient en usage chez les Germains, & chez les peuples sortis de la Germanie pour conquérir l’empire romain, IV. 52 & suiv. Ce qu’on appelloit ainsi du temps de nos peres, IV. 66 & s. D’où vient le principe qui dit qu’elles sont patrimoniales en France, IV. 70, 71. Ne tirent point leur origine des affranchissemens que les rois & les seigneurs firent de leurs serfs, ni de l’usurpation des seigneurs sur les droits de la couronne : preuves, IV. 71 & suiv. 77 & suiv. Comment, & dans quel temps les églises commencerent à en posséder, IV. 73 & suiv. Etoient établies avant la fin de la seconde race, IV. 77 & suiv. Où trouve-ton la preuve, au défaut des contrats originaires de concession, qu’elles étoient originairement attachées aux fiefs ? IV. 81, 82.

Justinien. Maux qu’il causa à l’empire, en faisant la fonction de juge, I. 162. Pourquoi le tribunal qu’il établit chez les Laziens leur parut insupportable, II. 186. Coup qu’il porta à la propagation, III. 107. A-t-il raison d’appeller barbare le droit qu’ont les mâles, de succéder au préjudice des filles ? III. 200 & suiv. En permettant au mari de reprendre sa femme, condamnée pour adultere, songea plus à la religion qu’à la pureté des mœurs, III. 208. Avoit trop en vue l’indissolubilité du mariage, en abrogeant une loi de Constantin touchant celui des femmes qui se remarioient pendant l’absence de leur mari, dont elles n’ont point de nouvelles, III. 208, 209. En permettant le divorce pour entrer en religion, s’éloignoit entiérement des principes des lois civiles, III. 209, 210. S’est trompé sur la nature des testamens per as & libram, III. 244. Contre l’esprit de toutes les anciennes lois, accorda aux meres la succession de leurs enfans, III. 262. Ota jusqu’au moindre vestige du droit ancien touchant les successions : il crut suivre la nature, & se trompa, en écartant ce qu’il appella les embarras de l’ancienne jurisprudence, III. 263, 264. Temps de la publication de son code, III. 399. Comment son droit fut apporté en France : autorité qu’on lui attribua dans les différentes provinces, III. 393 & suiv. Epoques de la découverte de son digeste : ce qui en résulta : changemens qu’il opéra dans les tribunaux, ibid. Loi inutile de ce prince, III. 432. Sa compilation n’est pas faite avec assez de choix, III. 438.

K


Kan des Tartares. Comment il est proclamé : ce qu’il devient quand il est vaincu, II. 158, 159.

Kur. C’est le seul fleuve en Perse qui soit navigable, III. 159.


L


Lacédémone. Sur quel original les lois de cette république avoient été copiées, I. 71. La sagesse de ses lois la mit en état de résister aux Macédoniens plus long-temps que les autres villes de la Grece, I. 72. On y pouvoit épouser sa sœur utérine, & non sa sœur consanguine, I. 90. Tous les vieillards y étoient censeurs, I. 99, 100. Différence essentielle entre cette république & celle d’Athenes, quant à la subordination aux magistrats, I. 100, 101. Les éphores y maintenoient tous les états dans l’égalité, I. 110. Vice essentiel dans la constitution de cette république, I. 154. Ne subsista long-temps, que parce qu’elle n’étendit point son territoire, I. 249. Quel étoit l’objet de son gouvernement, I. 310. C’étoit une république que les anciens prenoient pour une monarchie, I. 338. C’est le seul état où deux rois aient été supportables, I. 339. Excès de liberté & d’esclavage en même temps dans cette république, I. 376. Pourquoi les esclaves y ébranlerent le gouvernement, II. 83. État injuste & cruel des esclaves, dans cette république, II. 88. Pourquoi l’aristocratie s’y établit plutôt qu’à Athenes, II. 140. Les mœurs y donnoient le ton, II. 189. Les magistrats y régloient les mariages, III. 73, 74. Les ordres du magistrat y étoient totalement absolus, III. 416. L’ignominie y étoit le plus grand des malheurs, & la foiblesse le plus grand des crimes, ibid. On y exerçoit les enfans au larcin ; & l’on ne punissoit que ceux qui se laissoient surprendre en flagrant délit, III. 423, 424. Ses usages sur le vol avoient été tirés de Crete, & furent la source des lois romaines sur la même matiere, III. 423 & suiv. Ses lois sur le vol étoient bonnes pour elle, & ne valoient rien ailleurs, III. 425.

Lacédémoniens. Leur humeur & leur caractere étoient opposés à ceux des Atheniens, II. 192. Ce n’étoit pas pour invoquer la peur, que ce peuple belliqueux lui avoit élevé un autel, III. 127.

Lamas. Comment justifient la loi qui, chez eux, permet à une femme d’avoir plusieurs maris, II. 101.

Laockium. Sa doctrine entraîne trop dans la vie contemplative, III. 138.

Larcin. Pourquoi on exerçoit les enfans de Lacédémone à ce crime, III. 423, 424.

Latins. Qui étoient ceux que l’on nommoit ainsi à Rome, III. 62.

Law. Bouleversement que son ignorance pensa causer, I. 34. Son systême fit diminuer le prix de l’argent, III. 11. Danger de son systême, III. 33 & suiv. La loi par laquelle il défendit d’avoir chez soi au-delà d’une certaine somme en argent, étoit injuste & funeste. Celle de César, qui portoit la même défense, étoit juste & sage, III. 412, 413.

Laziens. Pourquoi le tribunal que Justinien établit chez eux leur parut insupportable, II. 186.

Législateurs. En quoi les plus grands se sont principalement signalés, I. 20, 21. Doivent conformer leurs lois au principe du gouvernement, I. 82. Ce qu’ils doivent avoir principalement en vue, I. 167. Suites funestes de leur dureté, I. 173. Comment doivent ramener les esprits d’un peuple que des peines trop rigoureuses ont rendu atroce, I. 176. Comment doivent user des peines pécuniaires, & des peines corporelles, I. 189. Ont plus besoin de sagesse dans les pays chauds, & sur-tout aux Indes, que dans nos climats, II. 39, 40. Les mauvais sont ceux qui ont favorisé le vice du climat ; les bons sont ceux qui ont lutté contre le climat, II. 41, 42. Belle regle qu’ils doivent suivre, II. 86. Doivent forcer la nature du climat, quand il viole la loi naturelle des deux sexes, II. 114. Doivent se conformer à l’esprit d’une nation, quand il n’est pas contraire à l’esprit du gouvernement, II. 190, 191. Ne doivent point ignorer la différence qui se trouve entre les vices moraux & les vices politiques, II. 197. Regles qu’ils doivent se prescrire pour un état despotique, II. 198, 199. Comment quelques-uns ont confondu les principes qui gouvernent les hommes, II. 203 & suiv. Devroient prendre Solon pour modele, II. 213. Doivent, par rapport à la propagation, régler leurs vues sur le climat, III. 83, 84. Sont obligés de faire des lois qui combattent les sentimens naturels même, III. 257, 258. Comment doivent introduire les lois utiles qui choquent les préjugés & les usages généraux, III. 383. De quel esprit doivent être animés, III. 407, 408. Leurs lois se sentent toujours de leurs passions & de leurs préjugés, III. 440. Où ont-ils appris ce qu’il faut prescrire pour gouverner les sociétés avec équité ? D. 244,245.

Législateurs romains. Sur quelles maximes ils réglerent l’usure, après la destruction de la république, III. 64.

Législatif (Corps). Doit-il être long-temps sans être assemblé ? I. 322. Doit-il être toujours assemblé ? I. 323. Doit-il avoir la faculté de s’assembler lui-même ? I. 323, 324. Quel doit être son pouvoir vis-à-vis la puissance exécutrice, I. 324 & suiv.

Législative (Puissance). Voyez Puissance législative.

Legs. Pourquoi la loi voconienne y mit des bornes, III. 152, 153.

Lepidus. L’injustice de ce triumvir est une grande preuve de l’injustice des Romains de son temps, I. 412.

Lepre. Dans quels pays elle s’est étendue, II. 49, 50.

Lépreux. Étoient morts civilement par les lois des Lombards, II. 50.

Lese-majesté (Crime de). Précaution que l’on doit apporter dans la punition de ce crime, I. 393 & suiv. Lorsqu’il est vague, le gouvernement dégénere en despotisme, I. 394. C’est un abus atroce de qualifier ainsi les actions qui ne le sont pas. Tyrannie monstrueuse exercée par les empereurs romains, sous prétexte de ce crime, I. 394 & suiv. N’avoit point lieu sous les bons empereurs, quand il n’étoit pas direct, I. 397 & suiv. Ce que c’est proprement, suivant Ulpien, I. 398, 399. Les pensées ne doivent point être regardées comme faisant partie de ce crime, I. 400. ― ni les paroles indiscrettes, ibid. & suiv. Quand, & dans quels gouvernemens, les écrits doivent être regardés comme crime de lese-majesté, I. 403 & suiv. Calmonie dans ce crime, I. 408. Il est dangereux de le trop punir dans une république, I. 410 & suiv.

Lettres anonymes. Sont odieuses, & ne méritent attention que quand il s’agit du salut du prince, I. 421, 422.

Lettres de change. Epoque & auteurs de leur établissement, II. 344 & suiv. C’est à elles que nous sommes redevables de la modération des gouvernemens d’aujourd’hui, & de l’anéantissement du machiavélisme, ibid. Ont arraché le commerce des bras de la mauvaise foi, pour le faire rentrer dans le sein de la probité, ibid.

Lettres de grace. Leur utilité dans une monarchie, I. 186.

Leudes. Nos premiers historiens nomment ainsi ce que nous appellons vassaux : leur origine, IV. 44 & suiv. Il paroît, par tout ce qu’en dit l’auteur, que ce mot étoit proprement dit des vassaux du roi, ibid. & suiv. Par qui étoient menés à la guerre, & qui ils y menoient, IV. 51. Pourquoi leurs arriere-vassaux n’étoient pas menés à la guerre par les comtes, IV. 53. Étoient des comtes, dans leurs seigneureries, IV. 54. Voyez vassaux.

Lévitique. Nous avons conservé ses dispositions sur les biens du clergé, excepté celles qui mettent des bornes à ces biens, III. 172.

Leuvigilde. Corrigea les lois des wisigots, III. 268.

Libelles. Voyez Écrits.

Liberté. Diverses significations données à ce mot, I. 306 & suiv. On croit communément que c’est dans la démocratie qu’elle se trouve le plus, I. 308. Ce que c’est, I. 308, 309 ; III. 224. Ne doit pas être confondue avec l’indépendance, I. 308, 309. Dans quel gouvernement elle se trouve, I. 309. Existe principalement en Angleterre, I. 310 & suiv. Il n’y en a point dans les états où la puissance législative & la puissance exécutrice sont dans la même main, I. 322. Il n’y en a point où la puissance de juger est réunie à la législative & à l’exécutrice, ibid. & suiv. Ce qui la forme dans son rapport avec la constitution de l’état, I. 379. Considérée dans le rapport qu’elle a avec le citoyen : en quoi elle consiste, ibid. Sur quoi est principalement fondée, I. 381, 382. Un homme qui, dans un pays où l’on suit les meilleures lois criminelles possibles, est condamné à être pendu, & doit l’être le lendemain, est plus libre qu’un bacha ne l’est en Turquie, I. 382. Est favorisée par la nature des peines & leur proportion, I. 383 & suiv. Comment on en suspend l’usage dans une république, I. 413, 414. On doit quelquefois, même dans les états les plus libres, jeter un voile dessus, I. 414. Des choses qui l’attaquent dans la monarchie, I. 419 & suiv. Ses rapports avec la levée des tributs & la grandeur des revenus publics, II. I. & suiv. 16. & suiv. Est mortellement attaquée en France, par la façon dont on y leve les impôts sur les boissons, II. 10. L’impôt qui lui est le plus naturel, est celui sur les marchandises, II. 18, 19. Quand on en abuse pour rendre les tributs excessifs, elle dégénere en servitude ; & l’on est obligé de diminuer les tributs, II. 20 & suiv. Causes physiques, qui font qu’il y en a plus en Europe, que dans toutes les autres parties du monde, II. 126 & suiv. Se conserve mieux dans les montagnes qu’ailleurs, II. 141, 142. Les terres sont cultivées en raison de la liberté, & non de la fertilité, II. 142 & suiv. Se maintient mieux dans les îles, que dans le continent, II. 144. Convient dans les pays formés par l’industrie des hommes, II. 145, 146. Celle dont jouissent les peuples qui ne cultivent point les terres est très-grande, II. 153, 154 ; 182. Les Tartares sont une exception à la regle précédente : pourquoi, II. 158 & suiv. Est très-grande chez les peuples qui n’ont pas l’usage de la monnoie, II. 156. Exception à la regle précédente, II. 157. De celle dont jouissent les Arabes, II. 158, 159. Est quelquefois insupportable aux peuples qui ne sont pas accoutumés à en jouir : causes & exemples de cette bizarrerie, II. 186, 187. Est une partie des coutumes d’un peuple libre, II. 219. Effets bizarres & utiles qu’elle produit en Angleterre, II. 220, 221. Facultés que doivent avoir ceux qui en jouissent, II. 224. Celle des Anglois se soutient quelquefois par les emprunts de la nation, II. 225. Ne s’accommode guere de la politesse, II. 234. Rend superbes les nations qui en jouissent, les autres ne sont que vaines, 236. Ne rend pas les historiens plus véridiques que l’esclavage : pourquoi, II. 236, 237. Est naturelle aux peuples du nord, II. 273, 274. Est acquise aux hommes par les lois politiques : conséquences qui en résultent, III. 224 & suiv. On ne doit point décider par ces lois ce qui ne doit l’être que par celles qui concernent la propriété : conséquences de ce principe, ibid. En quoi elle consiste principalement, III. 233. Dans les commencemens de la monarchie, les question sur la liberté ne pouvoient être jugées que dans les placites du comte,& non dans ceux de ses officiers, IV. 52.

Liberté civile. Époque de sa naissance à Rome, I. 417.

Liberté de sortir du royaume. Devroit être accordée à tous les sujets d’un état despotique, I. 430.

Liberté d’un citoyen. En quoi elle consiste, I. 312 ; 380 & suiv. Il faut quelquefois priver un citoyen de sa liberté, pour conserver celle de tous. Cela ne se doit faire que par une loi particuliere & authentique : exemple tiré de l’Angleterre, I. 413. Lois qui y sont favorables, dans la république, I. 414, 415. Un citoyen ne la peut vendre, pour devenir esclave d’un autre, II. 63, 64.

Liberté du commerçant. Est fort gênée dans les états libres, & fort étendue dans ceux où le pouvoir est absolu ; & vice versâ : pourquoi, ibid.

Liberté philosophique. En quoi elle consiste, I. 380.

Liberté politique. En quoi elle consiste, ibid &. 381. Époque de sa naissance à Rome, I. 417.

Libre arbitre. Une religion qui admet ce dogme, a besoin d’être soutenue par des lois moins austeres qu’une autre, III. 141, 142.

Lieutenant. Celui du juge représente les anciens prud’hommes, qu’il étoit obligé de consulter autrefois, III. 397.

Ligne de démarquation. Par qui, & pourquoi établie. N’a pas eu lieu, II. 348.

Lods & ventes. Origine de ce droit, IV. 207.


LOI. Ce mot est celui pour lequel tout l’ouvrage a été composé. Il y est donc présenté sous un très-grand nombre de faces, & sous un très-grand nombre de rapports. On le trouvera ici divisé en autant de classes que l’on a pu apercevoir de différentes faces principales. Toutes ces classes sont rangées alphabétiquement, dans l’ordre qui suit : Loi acilia. Loi de Bondebaud. Loi de Valentinien. Loi des douze tables. Loi du talion. Loi gabinienne. Loi oppienne. Loi poppienne. Loi porcia. Loi salique. Loi valérienne. Loi voconienne. Lois (ce mot pris dans sa signification générique). Lois agraires. Lois barbares. Lois civiles. Lois civiles des François. Lois civiles sur les fiefs. Lois (clergé). Lois (climat). Lois (commerce). Lois (conspiration). Lois cornéliennes. Lois criminelles. Lois d’Angleterre. Lois de Crete. Lois de la Grece. Lois de morale. Lois de l’éducation. Lois de Lycurgue. Lois de Moïse. Lois de M. Pen. Lois de Platon. Lois des Bavarois. Lois des Bourguignons. Lois des Lombards. Lois (despotisme). Lois des Saxons. Lois des Wisigoths. Lois divines. Lois domestiques. Lois du mouvement. Lois (égalité). Lois (esclavage). Lois (Espagne). Lois féodales. Lois (France). Lois humaines. Lois (Japon). Lois juliennes. Lois (liberté). Lois (mariage). Lois (mœurs). Lois (monarchie). Lois (monnoie). Lois naturelles. Lois (Orient). Lois politiques. Lois positives. Lois (république). Lois (religion). Lois ripuaires. Lois romaines. Lois sacrées. Lois (sobriété). Lois somptuaires. Lois (suicide). Lois (terrein).


Loi acilia. Les circonstances où elle a été rendue, en font une des plus sages lois qu’il y ait, I. 179.

Lois de Gondebaud. Quel en étoit le caractere, l’objet, III. 278.

Lois de Valentinien. Permettant la polygamie dans l’empire, pourquoi ne réussit pas, II. 98, 99.

Loi des douze tables. Pourquoi imposoit des peines trop séveres, I. 181. Dans quel cas admettoit la loi du talion, I. 189. Changement sage qu’elle apporta dans le pouvoir de juger à Rome, I. 365. Ne contenoit aucune disposition touchant les usures, III. 56 & suiv. A qui elle déféroit la succession, III. 243. Pourquoi permettoit à un testateur de se choisir tel citoyen qu’il jugeoit à propos pour héritier, contre toutes les précautions que l’on avoit prises pour empêcher les biens d’une famille de passer dans une autre, III. 245, 246. Est-il vrai qu’elle ait autorisé le créancier à couper par morceaux le débiteur insolvable ? III. 408. La différence qu’elle mettoit entre le voleur manifeste, & le voleur non manifeste, n’avoit aucune liaison avec les autres lois civiles des Romains : d’où cette disposition avoit été tirée, III. 423 & suiv. Comment avoit ratifié la disposition par laquelle elle permettoit de tuer un voleur qui se mettoit en défense, III. 427, 428. Est un modele de précision, III. 428.

Loi du talion. Voyez Talion.

Loi gabinienne. Ce que c’étoit, III. 59, 60.

Loi oppienne. Pourquoi Caton fit des effors pour la faire recevoir. Quel étoit le but de cette loi, III. 252.

Loi poppienne. Ses dispositions touchant les mariages, III. 215. Dans quel temps, par qui, & dans quelle vue elle fut faite, III. 259 & suiv.

Loi porcia. Comment rendit sans application celles qui avoient fixé des peines, I. 181.

Loi salique. Origine & explication de celle que nous nommons ainsi, II. 162 & suiv. Disposition de cette loi touchant les successions, ibid. N’a jamais eu pour objet les préférences d’un sexe, sur un autre, ni la perpétuité de la famille, du nom, &c. Elle n’étoit qu’économique : preuves tirées du texte même de cette loi, II. 165 & suiv. Ordre qu’elle avoit établi dans les successions : elle n’exclut pas indistinctement les filles de la terre salique, II. 168 & suiv. S’explique par celles des Francs-ripuaires & des Saxons, II. 169 & suiv. C’est elle qui a affecté la couronne aux mâles exclusivement, II. 171, 172. C’est en vertu de sa disposition que tous les freres succédoient également à la couronne, II. 172. Elle ne peut être rédigée qu’après que les Francs furent sortis de la Germanie leur pays, III. 265. Les rois de la premiere race en retrancherent ce qui ne pouvoit s’accorder avec le christianisme, & en laisserent subsister tout le fonds, III. 268. Le clergé n’y a point mis la main, comme aux autres lois barbares ; & elle n’a point admis de peines corporelles, ibid. Différence capitale entr’elle & celle des Wisigoths & des Bourguignons, III. 272 & suiv. 297 & suiv. Tarif des sommes qu’elle imposoit pour la punition des crimes. Distinctions affligeantes qu’elle mettoit à cet égard entre les Francs & les Romains, ibid. 320. Pourquoi acquit-elle une autorité presque générale dans les pays des Francs, tandis que le droit romain s’y perdit peu à peu ? III. 276 & suiv. N’avoit point lieu en Bourgogne : preuves, III. 278, 279. Ne fut jamais reçue dans le pays de l’établissement des Goths, III. 279. Comment cessa d’être en usage chez les François, III. 287 & suiv. On y ajouta plusieurs capitulaires, III. 290, 291. Etoit personnelle seulement, ou territoriale seulement, ou l’un & l’autre à la fois, suivant les circonstances ; & c’est cette variation qui est la source de nos coutumes, III. 294 & suiv. N’admit point l’usage des preuves négatives, III. 97 & suiv. Exception à ce qui vient d’être dit, 298, 299 ; 302, 303. N’admit point la preuve par le combat judiciaire, III. 299 & suiv. Admettoit la preuve par l’eau bouillante ? tempérament dont elle usoit pour adoucir la rigueur de cette cruelle épreuve, III. 302, 303. Pourquoi tomba dans l’oubli, III. 317 & suiv. Combien adjugeoit de composition à celui à qui on avoit reproché d’avoir laissé son bouclier : reformée à cet égard par Charlemagne, III. 323, 324. Appelle hommes qui sont sous la loi du roi, ce que nous appellons vassaux, IV. 44.

Loi valérienne. Quelle en fut l’occasion ; ce qu’elle contenoit, I. 363 & suiv.

Loi voconienne. Etoit-ce une injustice, dans cette loi, de ne pas permettre d’instituer une femme héritiere, pas même sa fille unique ? III. 200 & suiv. Dans quel temps & à quelle occasion elle fut faite : éclaircissemens sur cette loi, III. 251 & suiv. Comment on trouva, dans les formes judiciaires, le moyen de l’éluder, III. 254 & suiv. Sacrifioit le citoyen & l’homme, & ne s’occupoit que de la république, III. 257, 258. Cas où la loi poppienne en fit cesser la prohibition, en faveur de la propagation, III. 259 & suiv. Pas quel degré on parvint à l’abolir tout-à-fait, III. 260 & suiv.

Lois. Leur définition, I. 1, 2 ; 12. Tous les êtres ont des lois relatives à leur nature ; ce qui prouve l’absurdité de la fatalité imaginée par les matérialistes, ibid. Dérivent de la raison primitive, I. 2. Celles de la création sont les mêmes que celles de la conservation, ibid. Entre celles qui gouvernent les êtres intelligens, il y en a qui sont éternelles : qui elles sont, I. 3, 4. La loi qui prescrit de se conformer à celles de la société dans laquelle on vit, est antérieure à la loi positive, I. 4. Sont suivies plus constamment par le monde physique, que par le monde intelligent : pourquoi, ibid. Considérées dans le rapport que les peuples ont entr’eux, forment le droit des gens ; dans le rapport qu’ont ceux qui gouvernent avec ceux qui sont gouvernés, forment le droit politique ; dans le rapport que tous les citoyens ont entr’eux, forment le droit civil, I. 10. Les rapports qu’elles ont entr’elles, I. 13. Leur rapport avec la force défensive, I. 259 & s. — avec la force offensive, I. 274 & suiv. Diverses sortes de celles qui gouvernent les hommes : 1°. le droit naturel ; 2°. le droit divin ; 3°. le droit ecclésiastique ou canonique ; 4°. le droit des gens ; 5°. le droit politique général ; 6°. le droit politique particulier ; 7°. le droit de conquête ; 8°. le droit civil ; 9°. le droit domestique. C’est dans ces diverses classes qu’il faut trouver les rapports que les lois doivent avoir avec l’ordre des choses sur lesquelles elles statuent, III. 191-241. Les êtres intelligens ne suivent pas toujours les leurs, III. 219, 220. Le salut du peuple est la suprême loi. Conséquences qui découlent de cette maxime, III. 236. Le nouvelliste ecclésiastique a donné dans une grande absurdité, en croyant trouver, dans la définition des lois telle que l’auteur la donne, la preuve qu’il est spinosiste ; tandis que cette définition même, & ce qui suit, détruit le systême de Spinosa, D. 224 & suiv.

Lois agraires. Sont utiles dans une démocratie, I. 197. Au défaut d’arts, sont utiles à la propagation, III. 81. Pourquoi Cicéron les regardoit comme funestes, III. 224. Par qui faites à Rome, III. 244, 245.

Lois agraires. Pourquoi le peuple ne cessa de les demander à Rome tous les deux ans, III. 247.

Lois barbares. Doivent servir de modele aux conquérans, I. 280. Quand, & par qui furent rédigées celles des Saliens, Ripuaires, Bavarois, Allemands, Thuringiens, Frisons, Saxons, Wisigoths, Bourguignons & Lombards : simplicité admirable de celles des six premiers de ces peuples ; causes de cette simplicité : pourquoi celles des quatre autres n’en eurent pas tant, III. 265. N’étoient point attachés à un certain territoire ; elles étoient toutes personnelles : pourquoi, III. 270 & suiv. Comment on leur substitua les coutumes, III. 292. En quoi différoient de la loi salique, III. 297 & suiv. Celles qui concernoient les crimes ne pouvoient convenir qu’à des peuples simples & qui avoient une certaine candeur, III. 299. Admettoient toutes, excepté la loi salique, la preuve par le combat singulier, ibid. & suiv. On y trouve des énigmes à chaque pas, III. 320, 321. Les peines qu’elles infligeoient aux criminels étoient toutes pécuniaires, & ne demandoient point de partie publique, III. 373 & suiv. Pourquoi roulent presque toutes sur les troupeaux, IV. 10. Pourquoi sont écrites en latin : pourquoi on y donne aux mots latins un sens qu’ils n’avoient pas originairement : pourquoi on en a forgé de nouveaux, IV. 35, 36. Ont réglé les compositions avec une précision & une sagesse admirables, IV. 60.

Lois civiles. Celles d’une nation peuvent difficilement convenir à une autre, I. 12. Doivent être propres au peuple pour qui elles sont faites, & relatives au principe & à la nature de son gouvernement : au physique & au climat du pays, aux mœurs, aux inclinations & à la religion des habitans, I. 12, 13 ; 38 ; 82. & suiv. 102 & suiv. Qui sont celles qui dérivent de la nature du gouvernement, I. 15 & suiv. Doivent remédier aux abus qui peuvent résulter de la nature du gouvernement, I. 113. Différens degrés de simplicité qu’elles doivent avoir dans les différens gouvernemens, I. 146. Dans quel gouvernement & dans quel cas on en doit suivre le texte dans les jugemens, 154. A force d’être séveres, elles deviennent impuissantes : exemple tiré du Japon, I. 174 & suiv. Dans quel cas, & pourquoi elles donnent leur confiance aux hommes, I. 187. Peuvent régler ce qu’on doit aux autres, non tout ce qu’on se doit à soi même, I. 213. Sont tout à la fois clair-voyantes & aveugles : quand, & par qui leur rigidité doit être modérée, I. 327. Les prétextes spécieux que l’on emploie pour faire paroître justes celles qui sont les plus injustes, sont la preuve de la dépravation d’une nation, I. 411. Doivent être différentes chez les différens peuples, suivant qu’ils sont plus ou moins communicatifs, II. 48, 49. De celles des peuples qui ne cultivent point les terres, II. 152. Celles des peuples qui n’ont point l’usage de la monnoie, II. 155, 156. Celles des Tartares, au sujet des successions, II. 161, 162. Quelle est celle des Germains d’où l’on a tiré ce que nous appellons la loi salique, II. 162 & suiv. Considérées dans le rapport qu’elles ont avec les principes qui forment l’esprit général, les mœurs & les manieres d’une nation, II. 185-237. Combien, pour les meilleurs lois, il est nécessaire que les esprits soient préparés, II. 186, 187. Gouvernent les hommes concurremment avec le climat, les mœurs, &c. de là naît l’esprit général d’une nation, II. 189. Differences entre leurs effets, & ceux des mœurs, II. 198, 199. Ce que c’est, II. 200. Ce n’est point par leur moyen que l’on doit changer les mœurs & les manieres d’une nation, II. 200 & suiv. Différence entre les lois & les mœurs, II. 203. Ce ne sont point les lois qui ont établi les mœurs, ibid. & suiv. Comment doivent être relatives aux mœurs & aux manieres, II. 213. Comment peuvent contribuer à former les mœurs, les manieres & le caractere d’une nation, II. 19 & suiv. Considérées dans le rapport qu’elles ont avec le nombre des habitans, III. 62, 122. Celles qui font regarder comme nécessaire ce qui est indifférent, font regarder comme indifférent ce qui est nécessaire, III. 143. Rapport qu’elles doivent avoir avec l’ordre des choses sur lesquelles elles statuent, III. 191-241. Ne doivent point être contraires à la loi naturelle : exemples, III. 194 & suiv. Reglent seules les successions & le partage des biens, III. 200 & suiv. Seules, avec les lois politiques, décident, dans les monarchies purement électives, dans quel cas la raison veut que la couronne soit déférée aux enfans, ou à d’autres, III. 202. Seules, avec les lois politiques reglent les droits des bâtards, III. 203. Leur objet, III. 207. Dans quel cas doivent être suivies lorsqu’elles permettent, plutôt que celles de la religion qui défendent, III. 210, 211. Cas d’où elles dépendent des mœurs & des manieres, III. 222. Leurs défenses sont accidentelles, ibid. Les hommes leur ont sacrifié la communauté naturelle des biens : conséquences qui en résultent, III. 223 & suiv. Sont le palladium de la propriété, III. 224. Il est absurde de réclamer celle de quelque peuple que ce soit, quand il s’agit de régler la succession à la couronne, III. 227, 228. Il faut examiner si celles qui paroissent se contredire sont du même ordre, III. 230, 231. Ne doivent pas décider les choses qui sont du ressort des lois domestiques, III. 231, 232. Ne doivent pas décider les choses qui dépendent du droit des gens, III. 233, 234. On est libre, quand c’est elles qui gouvernent, III. 233. Leur puissance & leur autorité ne sont pas la même chose, III. 238. Il y en a d’un ordre particulier, qui sont celles de la police, III. 238, 239. Il ne faut pas confondre leur violation avec celles de la simple police, ibid. Il n’est pas impossible qu’elles n’obtiennent une grande partie de leur objet, quand elles sont telles qu’elles ne forcent que les honnêtes gens à les éluder, III. 258. De la maniere de les composer, III. 407-440. Celles qui paroissent s’éloigner des vues du législateur y sont souvent conformes, III. 409, 410. De celles qui choquent les vues du législateur, III. 410 & suiv. Exemple d’une loi qui est en contradiction avec elle-même, III. 411, 412. Celles qui paroissent les mêmes n’ont pas toujours le même effet, ni le même motif, III. 412 & suiv. Nécessité des les bien composer, III. 413, 414. Celles qui paroissent contraires, dérivent quelquefois du même esprit, III. 418. De quelle maniere celles qui sont diverses peuvent être comparées, III. 419, 420. Celles qui paroissent les mêmes sont quelquefois réellement différentes, III. 421, 422. Ne doivent point être séparées de l’objet pour lequel elles sont faites, III. 422 & suiv. Dépendent des lois politiques : pourquoi, III. 424, 425. Ne doivent point être séparées des circonstances dans lesquelles elles ont été faites, III. 426, 427. Il est bon quelquefois qu’elles se corrigent elles-mêmes, III. 427, 428. Précautions que doivent apporter celles qui permettent de se faire justice à soi-même, ibid. Comment doivent être composées quant au style, & quant au fond des choses, III. 428 & suiv. Leur présomption vaut mieux que celle de l’homme, III. 434, 435. On n’en doit point faire d’inutiles : exemple tiré de la loi salcidie, III. 435, 436. C’est une mauvaise maniere de les faire par des rescrits, comme faisoient les empereurs romains : pourquoi, III. 437, 438. Est-il nécessaire qu’elles soient uniformes dans un état ? III. 439. Se sentent toujours des passions & des préjugés du législateur, III. 440.

Lois civiles des François. Leur origine & leurs révolutions, III. 265-406.

Lois civiles sur les fiefs. Leur origine, IV. 215.

Lois (clergé). Bornes qu’elles doivent mettre aux richesses du clergé, III. 271 & suiv.

Loi (climat). Leur rapport avec la nature du climat, II. 31-60. Doivent exciter les hommes à la culture des terres, dans les climats chauds : pourquoi, II. 43. De celles qui ont rapport aux maladies du climat, II. 49 & suiv. La confiance qu’elles ont dans le peuple est différente, selon les climats, II. 58 & suiv. Comment celles de l’esclavage civil ont du rapport avec la nature du climat, II. 61 & suiv.

Loi (commerce). Des lois considérées dans le rapport qu’elles ont avec le commerce, considéré dans sa nature & ses distinctions, II. 238-269. De celles qui emportent la confiscation de la marchandise, II. 256. De celles qui établissent la sureté du commerce, II. 257 & suiv. Des lois, dans le rapport qu’elles ont avec le commerce, considéré dans les révolutions qu’il a eues dans le monde, II. 270-362. Des lois du commerce aux Indes, II. 348. Lois fondamentales du commerce de l’Europe, II. 349.

Lois (conspiration). Précautions que l’on doit apporter dans les lois qui regardent la révélation des conspirations, I. 408, 409.

Lois cornéliennes. Leur auteur, leur cruauté, leurs motifs, I. 182.

Lois criminelles. Les différens degrés de simplicité qu’elles doivent avoir dans les différens gouvernemens, I. 151 & suiv. Combien on a été de temps à les perfectionner ; combien elles étoient imparfaites à Cumes, à Rome sous les premiers rois, en France sous les premiers rois, I. 381. La liberté du citoyen dépend principalement de leur bonté, I. 381, 382. Un homme qui, dans un état où l’on suit les meilleures lois criminelles qui soient possibles, est condamné à être pendu, & doit l’être le lendemain, est plus libre qu’un bacha en Turquie, I. 382. Comment on peut parvenir à faire les meilleures qu’il soit possible, ibid. Doivent tirer chaque peine de la nature du crime, I. 383 & suiv. Ne doivent punir que les actions extérieures, I. 400. Le criminel qu’elles font mourir ne peut réclamer contre elles, puisque c’est parce qu’elles le font mourir qu’elles lui ont sauvé la vie à tous les instans, III. 65. En fait de religion, les lois criminelles n’ont d’effets que comme destruction, III. 181, 182. Celle qui permet aux enfans d’accuser leur pere de vol ou d’adultere, est contraire à la nature, III. 197. Celles qui sont les plus cruelles peuvent-elle être les meilleures ? III. 408.

Lois d’Angleterre. Ont été produites en partie par le climat, II. 219, 220. Voyez Angleterre.

Lois de Crete. Sont l’original sur lequel on a copié celles de Lacédémone, I. 71.

Lois de la Grece. Celles de Minos, de Lycurgue & de Platon ne peuvent subsister que dans un petit état, I. 75. Ont puni, ainsi que les lois romaines, l’homicide de soi-même, sans avoir le même objet, III. 415 & suiv. Source de plusieurs lois abominables de la Grece, III. 426, 427.

Lois de la morale. Quel en est le principal effet, I. 6.

Lois de l’éducation. Doivent être relatives aux principes du gouvernement, I. 59 & suiv.

Lois de Lycurgue. Leurs contradictions apparentes prouvent la grandeur de son génie, I. 71, 72. Ne pouvoient subsister que dans un petit état, I. 75.

Lois de Moïse. Leur sagesse, au sujet des asiles, III. 168.

Lois de M. Pen. Comparées avec celles de Lycurgue, I. 72.

Lois de Platon. Étoient la correction de celles de Lacédémone, I. 71.

Lois des Bavarois. On y ajouta plusieurs capitulaires : suites qu’eut cette opération, III. 290, 291.

Lois des Bourguignons. Sont assez judicieuses, III. 270. Comment cesserent d’être en usage chez les François, III. 287 & suiv.

Lois des Lombards. Les changemens qu’elles essuyerent furent plutôt des additions que des changemens, III. 267. Sont assez judicieuses, III. 270. On y ajouta plusieurs capitulaires : suites qu’eut cette opération, III. 290, 291.

Lois (despotisme). Il n’y a point de lois fondamentales dans les états despotiques, I. 35. Qui sont celles qui dérivent de l’état despotique, I. 36, 37. Il en faut un très-petit nombre dans un état despotique, I. 118. Comment elles sont relatives au pouvoir despotique, ibid. La volonté du prince est la seule loi dans les états despotiques, I. 120 ; 134. Causes de leur simplicité dans les états despotiques, I. 149 & suiv. Celles qui ordonnent aux enfans de n’avoir d’autre profession que celle de leur pere, ne sont bonnes que dans un état despotique, II. 264.

Lois des Saxons. Causes de leur dureté, III. 269.

Lois des Wisigoths. Furent refondues par leurs rois, & par le clergé. Ce fut le clergé qui y introduisit les peines corporelles, qui furent toujours inconnues dans les autres lois barbares auxquelles il ne toucha point, III. 267, 268. C’est de ces lois qu’ont été tirées toutes celles de l’inquisition : les moines n’ont fait que les copier, III. 269, 270. Sont idiotes, n’atteignent point le but, frivoles dans le fond, & gigantesques dans le style, III. 270. Triompherent en Espagne, & le droit romain s’y perdit, III. 284. Il y en a une qui fut transformée en capitulaire par un malheureux compilateur, III. 286, 287. Comment cesserent d’être en usage chez les François, III. 287 & suiv. L’ignorance de l’écriture les a fait tomber en Espagne, III. 292.

Lois divines. Rappellent sans cesse l’homme à Dieu, qu’il auroit oublié à tous les instants, I. 6. C’est un grand principe qu’elles sont d’une autre nature que les lois humaines.

Autres principes auxquels celui-là est soumis :
1°. Les lois divines sont invariables : les lois humaines sont variables. 2°. La principale force des lois divines vient de ce qu’on croit la religion ; elles doivent donc être anciennes : la principale force des lois humaines vient de la crainte ; elles peuvent donc être nouvelles, III. 193, 194.

Lois domestiques. On ne doit point décider ce qui est de leur ressort par les lois civiles, III. 231, 232.

Lois du mouvement. Son invariables, I. 2.

Lois (égalité). Loi singuliere qui, en introduisant l’égalité, la rend odieuse, I. 91.

Lois (esclavage). Comment celles de l’esclavage civil ont du rapport avec la nature du climat, II. 61-95. Ce qu’elles doivent faire par rapport à l’esclavage, II. 77. Comment celles de l’esclavage domestique ont du rapport avec celles du climat, II. 96-123. Comment celles de la servitude politique ont du rapport avec la nature du climat, II. 124-138.

Lois (Espagne). Absurdité de celles qui y ont été faites sur l’emploi de l’or & de l’argent, II. 359.

Lois féodales. Ont pu avoir des raisons pour appeler les mâles à la succession, à l’exclusion des filles, III. 201. Quand la France commença à être plutôt gouvernée par les lois féodales que par les lois politiques, III. 288. Quand s’établirent, III. 289. Théorie de ces lois, dans le rapport qu’elles ont avec la monarchie, IV. 1-107. Leurs effets : comparés à un chêne antique, IV. 2. Leurs sources, IV. 3, 4.

Lois (France). Les anciennes lois de France étoient parfaitement dans l’esprit de la monarchie, I. 169. Ne doivent point, en France, gêner les manieres ; elles gêneroient les vertus, II. 190, 191. Quand commencerent, en France, à plier sous l’autorité des coutumes, III. 295, 296.

Lois (Germains). Leurs différens caracteres, III. 265 & suiv.

Lois humaines. Tirent leur principal avantage de leur nouveauté, III. 194. Voyez Lois divines.

Lois (Japon). Pourquoi sont si séveres au Japon, II. 58, 59. Tyrannisent le Japon, II. 189. Punissent au Japon la moindre désobéissance ; c’est ce qui a rendu la religion chrétienne odieuse, III. 188.

Lois juliennes. Avoient rendu le crime de lese-majesté arbitraire, I. 398, 399. Ce que c’étoit, III. 92 & suiv. On n’en a plus que des fragmens : où se trouvent ces fragmens : détail de leurs dispositions contre le célibat, III. 95 & suiv.

Lois (liberté). De celles qui forment la liberté publique dans son rapport avec la contribution, I. 306-378. De celles qui forment la liberté politique, dans son rapport avec le citoyen, I. 379-430. Comment forment la liberté du citoyen, I. 380. Paradoxe sur la liberté, I. 382. Authenticité que doivent avoir celles qui privent un seul citoyen de sa liberté, lors même que c’est pour conserver celle de tous, I. 413, 414. De celles qui sont favorables à la liberté des citoyens, dans une république, I. 414, 415. De celles qui peuvent mettre un peu de liberté dans les états despotiques, I. 427 & suiv. N’ont pas pu mettre la liberté des citoyens dans le commerce, II. 64. Peuvent être telles, que les travaux les plus pénibles soient faits par des hommes libres & heureux, II. 73, 74.

Lois (mariage). Ont, dans certains pays, établi divers ordres de femmes légitimes, III. 69, 70. Dans quel cas il faut suivre les lois civiles, en fait de mariage, plutôt que celles de la religion, en fait de mariage, plutôt que celles de la religion, III. 213 & suiv. Dans quel cas les lois civiles doivent régler les mariages entre parens ; dans quel cas ils doivent être par les lois de la nature, III. 216 & suiv. Ne peuvent ni ne doivent permettre les mariages incestueux : quels ils sont, III. 221. Permettent ou défendent les mariages, selon qu’ils paroissent conformes ou contraires à la loi naturelle, dans les différens pays, ibid. & suiv.

Lois (mœurs). Les lois touchant la pudicité sont du droit naturel : elles doivent, dans tous les états, protéger l’honneur des femmes esclaves, comme celui des femmes libres, II. 78. Leur simplicité dépend de la bonté des mœurs du peuple, II. 214. Comment suivent les mœurs, ibid. & suiv.

Lois (monarchie). Arrêtent les entreprises tyranniques des monarques, n’ont aucun pouvoir sur celles d’un citoyen subitement revêtu d’une autorité qu’elles n’ont pas prévue, I. 27. La monarchie a pour base les lois fondamentales de l’état, II. 31 ; 49. Qui sont celles qui dérivent du gouvernement monarchique, ibid. & suiv. Doivent, dans une monarchie, avoir un dépôt fixe : quel est ce dépôt, I. 34, 35. Tiennent lieu de vertu dans une monarchie, I. 46, 49. Jointes à l’honneur, produisent dans une monarchie le même effet que la vertu, I. 49. L’honneur leur donne la vie, dans une monarchie, I. 52. Combien sont relatives à leur principe, dans une monarchie, I. 110 & suiv. Doivent-elles contraindre les citoyens d’accepter les emplois ? I. 138. Le monarque ne peut les enfreindre sans danger, I. 162, 163. Leur exécution, dans la monarchie, fait la sureté & le bonheur du monarque, II. 420, 421. Doivent menacer, & le prince encourager, I. 424.

Lois (monnoie). Leur rapport avec l’usage de la monnoie, II. 1-64.

Lois naturelles. Regles pour les discerner d’avec les autres, I. 6, 7. Quelle est la premiere de ces lois : son importance, I. 7. Quelles sont les premieres dans l’ordre de la nature même, I. 8, 9. Obligent les peres à nourrir leurs enfants ; mais non pas à les faire héritiers, III. 200 & suiv. C’est par elles qu’il faut décider, dans les cas qui les regardent, & non pas les préceptes de la religion, III. 304. Dans quel cas doivent régler les mariages entre parens ; dans quel cas ils doivent l’être par les lois civiles, III. 216 & suiv. Ne peuvent être locales, III. 221. Leur défense est invariable, III. 222. Est-ce un crime de dire que la premiere loi de la nature est la paix ; & que la plus importante est celle qui prescrit à l’home ses devoirs envers Dieu ? D. 240 & suiv.

Lois (orient). Raisons physiques de leur immutabilité en orient, II. 40, 41.

Lois politiques. Quel est leur principal effet, I. 6. De celles des peuples qui n’ont point l’usage de la monnoie, II. 156. La religion chrétienne veut que les hommes ayent les meilleures qui sont possibles, III. 124. Principe fondamental de celles qui concernent la religion, III. 179. Elles seules, avec les lois civiles, reglent les successions & le partage des biens, III. 200 & suiv. Seules, avec les lois civiles, décident dans les monarchies purement électives, dans quel cas la raison veut que la couronne soit déférée aux enfans, ou à d’autres, III. 202. Seules, avec les lois civiles, reglent les successions des bâtards, III. 203. Les hommes leur ont sacrifié leur indépendance naturelle : conséquences qui en résultent, III. 223 & suiv. Reglent seules la succession à la couronne, III. 227, 228. Ce n’est point par ces lois que l’on doit décider ce qui est du droit des gens, III. 234 & suiv. Celle qui, par quelque circonstance, détruit l’état, doit être changée, III. 236 & suiv. Les lois civiles en dépendent : pourquoi, III. 424, 425.

Lois positives. Leur origine, I. 9 & suiv. Ont moins de force dans une monarchie que les lois de l’honneur, I. 66.

Lois (républiques). Celles qui établissent le droit de suffrage dans la démocratie sont fondamentales, I. 16. Qui sont celles qui dérivent du gouvernement républicain ; & premiérement de la démocratie, ibid. & suiv. Par qui doivent être faites dans une démocratie, I. 25. Qui sont celles qui dérivent du gouvernement aristocratique, ibid? & suiv. Qui sont ceux qui les font, & qui les font exécuter dans l’aristocratie, I. 26. Avec quelle exactitude elles doivent être maintenues dans une république, I. 40. Modeles de celles qui peuvent maintenir l’égalité dans une démocratie, I. 89 ; 91. Doivent, dans une aristocratie, être de nature à forcer les nobles de rendre justice au peuple, I. 107, 108. De leur cruauté envers les débiteurs, dans la république, I. 415 & suiv.

Lois (religion). Quel en est l’effet principal, I. 6. Quelles sont les principales qui furent faites dans l’objet de la perfection chrétienne, III. 106, 107. Leur rapport avec la religion établie dans chaque pays, considérée dans ses principes & en elle-même, III. 123-160. La religion chrétienne veut que les hommes aient les meilleures lois civiles qui soient possibles, III. 124. Celles d’une religion qui n’ont pas seulement le bon pour objet, mais le meilleur ou la perfection, doivent être des conseils, & non des préceptes, III. 134. Celles d’une religion, quelle qu’elle soit, doivent s’accorder avec celles de la morale, III. 135 & suiv. Comment la force de la religion doit s’appliquer à la leur, III. 141 & suiv. Il est bien dangereux que les lois civiles ne permettent ce que la religion devroit défendre, quand celle-ci défend ce qu’elle devroit permettre, III. 142, 143. Ne peuvent pas réprimer un peuple dont la religion ne promet que des récompenses, & point de peines, III. 144. Comment corrigent quelquefois les fausses religions, III. 144, 145. Comment les lois de la religion ont l’effet des lois civiles, III. 148, 149. Du rapport qu’elles ont avec l’établissement de la religion de chaque pays, & sa police extérieure, III. 161-190. Il faut dans la religion des lois d’épargne, III. 175. Comment doivent être dirigées celles d’un état qui tolere plusieurs religions, III. 178, 179. Dans quels cas les lois civiles doivent être suivies lorsqu’elles permettent, plutôt que celles de la religion qui défendent, III. 210, 211. Quand doit-on, à l’égard des mariages suivre les lois civiles plutôt que celles de la religion, III. 213 & suiv.

Lois ripuaires. Fixoient la majorité à quinze ans, II. 176. Les rois de la premiere race en ôterent ce qui ne pouvoit s’accorder avec le christianisme, & en laisserent tout le fond, III. 268. Le clergé n’y a point mis la main, & elles n’ont point admis de peines corporelles, ibid. Comment cesserent d’être en usage chez les François, III. 287 & suiv. Se contentoient de la preuve négative : en quoi consistoit cette preuve, III. 298.

Lois romaines. Histoire, & causes de leurs révolutions, I. 180 & suiv. Celles qui avoient pour objet de maintenir les femmes dans la frugalité, I. 219, 220. La dureté des lois romaines contre les esclaves rendit les esclaves plus à craindre, II. 83 & suiv. Leur beauté : leur humanité, II. 339. Comment on éludoit celles qui étoient contre l’usure, III. 53 & suiv. Mesures qu’elles avoient prises pour prévenir le concubinage, III. 71, 72. — pour la propagation de l’espece, III. 90 & suiv. — touchant l’exposition des enfans, III. 110 & suiv. Leur origine & leurs révolutions sur les successions, III. 242-264. De celles qui regardoient les testamens. De la vente que le testateur faisoit de sa famille, à celui qu’il instituoit son héritier, III. 248 & suiv. Les premieres ne restreignirent pas assez les richesses des femmes, laisserent une porte ouverte au luxe. Comment on chercha à y remédier, III. 251 & suiv. Comment se perdirent dans le domaine des Francs, & se conserverent dans celui des Goths & des Bourguignons, III. 275 & suiv. Pourquoi, sous la premiere race, le clergé continua de se gouverner par elles, tandis que le reste des Francs se gouvernoit par la loi salique, III. 277. Comment se conserverent dans le domaine des Lombards, III. 282, 283. Comment se perdirent en Espagne, III. 284 & suiv. Subsisterent dans la Gaule méridionale, quoique proscrites par les rois wisigoths : pourquoi, III. 285 & suiv. Pourquoi, dans les pays de droit écrit, elles ont résisté aux coutumes, qui, dans les autres provinces, ont fait disparoître les lois barbares, III. 292. Révolutions qu’elles ont essuyées dans les pays de droit écrit, III. 296, 297. Comment résisterent, dans les pays de droit écrit, à l’ignorance qui fit périr par-tout ailleurs les lois personnelles & territoriales, ibid. Pourquoi tomberent dans l’oubli, III. 317 & suiv. Saint Louis les fit traduire : dans quelles vue, III. 383. Motifs de leurs dispositions touchant les substitutions, III. 414, 415. Quand, & dans quel cas elles ont commencé à punir le suicide, III. 415 & suiv. Celles qui concernoient le vol n’avoient aucune liaison avec les autres lois civiles, III. 422 & suiv. Punissoient par la déportation ou même par la mort la négligence ou l’impéritie des médecins, III. 426, 427. Celles du bas empire font parler les princes comme des rhéteurs, III. 429. Précaution que doivent prendre ceux qui les lisent, III. 438. Voyez Droit romain. Romains. Rome.

Lois sacrées. Avantages qu’elles procurerent aux plébéiens à Rome, I. 364.

Lois (sobriété). De celles qui ont rapport à la sobriété des peuples, II. 46 & suiv. Regles que l’on doit suivre dans celles qui concernent l’ivrognerie, II. 47, 48.

Lois somptuaires. Quelles elles doivent être dans une démocratie, I. 196, 197. — dans une aristocratie, I. 198, 199. Il n’en faut point dans une monarchie, I. 200 & suiv. Dans quel cas sont utiles dans une monarchie, I. 203. Regles qu’il faut suivre pour les admettre, ou pour les rejetter, I. 205. Quelles elles étoient chez les Romains, I. 219, 220.

Lois (suicide). De celles contre ceux qui se tuent eux-mêmes, I. 52, 53.

Lois (terrein). Leur rapport avec la nature du terrein, II. 139-184. Celle que l’on fait pour la sureté du peuple ont moins lieu dans les montagnes qu’ailleurs, II. 141, 142. Se conservent plus aisément dans les îles, que dans le continent, II. 144. Doivent être plus ou moins multipliées dans un état, suivant la façon dont les peuples se procurent leur subsistance, II. 148.

Lombards. Avoient une loi en faveur de la pudeur des femmes esclaves, qui seroit bonne pour tous les gouvernements, II. 78, 79. Quand, & pourquoi firent écrire leurs lois, III. 266. Pourquoi leur lois perdirent de leur caractere, III. 267. Leurs lois reçurent plutôt des additions que des changemens : pourquoi ces additions furent faites, ibid. Comment le droit romain se conserva dans leur territoire, III. 282, 283. On ajouta plusieurs capitulaires à leurs lois : suites qu’eut cette opération, III. 290, 291. Leurs lois criminelles étoient faites sur le même plan que les lois ripuaires, III. 298. Suivant leurs lois, quand on s’étoit défendu par un serment, on ne pouvoit plus être fatigué par un combat, III. 301. Porterent l’usage du combat judiciaire en Italie, III. 314. Leurs lois portoient différentes compositions pour les différentes insultes, III. 320. Leurs lois défendoient aux combattans d’avoir sur eux des herbes propres pour les enchantemens, III. 325. Loi absurde parmi eux, III. 431. Pourquoi augmenterent en Italie les compositions qu’ils avoient apportées de la Germanie, IV. 60. Leurs lois sont sensées, IV. 65.

Louis I, dit le débonnaire. Ce qu’il fit de mieux dans tout son regne, I. 280. La fameuse lettre qui lui est adressée par Agobard prouve que la loi salique n’étoit point établie en Bourgogne, III. 278, 279. Etendit le combat judiciaire, des affaires criminelles, aux affaires civiles, III. 314. Permit de choisir, pour se battre en duel, le bâton ou les armes, III. 321. Son humiliation lui fut causée par les évêques, & sur-tout par ceux qu’il avoit tirés de la servitude, IV. 99, 100. Pourquoi laissa au peuple romain le droit d’élire les papes, IV. 155. Portrait de ce prince. Causes de ses disgraces, IV. 168 & suiv. Son gouvernement comparé avec ceux de Charles Martel, de Pépin & de Charlemagne. Comment perdit son autorité, IV. 172 & suiv. Perdit la monarchie & son autorité, principalement par la dissipation de ses domaines, IV. 174 & suiv. Causes des troubles qui suivirent sa mort, IV. 176 & suiv.

Louis VI. dit le gros. Réforme la coutume où étoient les juges de se battre contre ceux qui refusoient de se soumettre à leurs ordonnances, III. 319.

Louis VII, dit le jeune. Défendit de se battre pour moins de cinq sols, III. 319.

Louis IX. (saint) Il suffisoit, de son temps, qu’une dette montâte à douze deniers, pour que le demandeur & le défendeur terminassent leur querelles par le combat judiciaire, ibid. C’est dans la lecture de ses établissements qu’il faut puiser la jurisprudence du combat judiciaire, III. 328. Est le premier qui ait contribué à l’abolition du combat judiciaire, III. 357 & suiv. État & variété de la jurisprudence de son temps, ibid. N’a pas pu avoir intention de faire de ses établissemens une loi générale pour tout son royaume, III. 378, 379. Comment ses établissemens tomberent dans l’oubli, III. 377 & suiv. La date de son départ pour Tunis prouve que le code que nous avons, sous le nom de ses établissemens, est plein de faussetés, III. 379, 380. Sagesse adroite avec laquelle il travailla à réformer les abus de la jurisprudence de son temps, III. 382 & suiv. Fit traduire les lois romaines : dans quelle vue : cette traduction existe encore en manuscrit : il en fit beaucoup usage dans ses établissemens, III. 383 ; 394. Comment il fut cause qu’il s’établit une jurisprudence universelle dans le royaume, III. 386 & suiv. Ses établissemens sont une des sources de nos coutumes en France, III. 402. Les ouvrages des habiles praticiens de son temps, sont une des sources des coutumes de France, III. 403, 404.

Louis XIII. Repris en face par le président de Bellievre, lorsque ce prince étoit du nombre des juges du duc de la Vallette, I. 160, 161. Motif singulier qui le détermina à souffrir que les negres de ses colonies fussent esclaves, II. 67, 68.

Louis XIV. Le projet de la monarchie universelle, qu’on lui attribue sans fondement, ne pouvoit réussir sans ruiner l’Europe, ses anciens sujets, lui & sa famille, I. 270, 271. La France fut vers le milieu de son regne, au plus haut point de sa grandeur relative, I. 272/ Son édit en faveur des mariages n’étoit pas suffisant pour favoriser la population, III. 116.

Loyseau. Erreur de cet auteur sur l’origine des justices seigneuriales, IV. 72, 73.

Luques. Combien y durent les magistratures, I. 30.

Luther. Pourquoi conserva une hiérarchie dans sa religion, III. 132. Il semble s’être plus conformé à ce que les Apôtres ont fait, qu’à ce que Jesus-Christ a dit, ibid.

Luxe. Quand les fortunes sont égales dans un état, il n’y a point de luxe : il augmente à proportion de leur inégalité : preuves, I. 193 & suiv. Ses différentes causes, ibid. Comment on en peut calculer les proportions, I. 194. Est en proportion avec la grandeur des villes, I. 195. Confond toutes les conditions : comment, I. 195, 196. Incommodités qu’il cause, I. 196. Perdit Rome, I. 198. Doit être banni d’une aristocratie, I. 198, 199. Par quel usage on avoit prévenu, dans la Grece, celui des riches, I. 199. Est nécessaire dans une monarchie, I. 200 & suiv. Est nécessaire dans les états despotiques, I. 202. Fait finir les républiques, ibid. Quelles regles il faut suivre pour l’encourager, ou pour le proscrire, I. 205, 206. Peut-il y en avoir en Angleterre ? . 205. — en France ? ibid. — à la chine ? ibid. & suiv. Entraîne toujours après lui l’incontinence publique, I. 219, 220. Quelle est l’époque de son entrée à Rome, I. 220. Vient de la vanité, II. 193, 194. Celui d’Angleterre n’est pas comme celui des autres états, II. 233, 234. Sa cause & ses effets, II. 276, 277. Comment celui des femmes peut être arrêté dans une république, III. 263.

Luxe de la superstition. Doit être réprimé, III. 174 & suiv.

Lybie. C’est le seul pays, avec ses environs, où une religion qui défend l’usage du cochon puisse être bonne : raisons physiques, III. 159.

Lycie. Comparée, comme république fédérative, avec la Hollande : c’est le modele d’une bonne république fédérative, I. 264, 265.

Lycurgue. Comparé avec M. Pen, I. 72. Les contradictions apparentes, qui se trouvent dans ses lois, prouvent la grandeur de son génie, I. 71, 72. Ses lois ne pouvoient subsister que dans un petit état, I. 75. Pourquoi voulut qu’on ne choisît les sénateurs que parmi les vieillards, I. 99. A confondu les lois, les mœurs & les manieres, pourquoi, II. 203 & suiv. Pourquoi avoit ordonné que l’on exerçat les enfans au larcin, III. 423, 424.

Lydiens. Le traitement qu’ils reçurent de Cyrus n’étoit pas conforme aux vraies maximes de la politique, I. 291. Furent les premiers qui trouverent l’art de battre la monnoie, III. 3, 4.

Lysandre. Fit éprouver aux Athéniens qu’il faut toujours mettre de la douceur dans les punitions, I. 173.


M


Macassar. Conséquences funestes que l’on tire du dogme de l’immortalité de l’ame, III. 151.

Machiavel. Veut que le peuple, dans une république, juge les crimes de lese-majesté : inconvéniens de cette opinion, I. 157 & suiv. Source de la plupart de ses erreurs, III. 440.

Machiavélisme. C’est aux lettres de change que l’on en doit l’abolissement, II. 345.

Machines. Celles dont l’objet est d’abréger l’art ne sont pas toujours utiles, II. 82, 83.

Macure. Ce que c’est que cette monnoie chez les Africains, III. 14.

Magie. Ce crime doit être puni avec beaucoup de circonspection : exemples d’injustices commises sous ce prétexte, I. 388 & suiv. Il seroit aisé de prouver que ce crime n’existe point, I. 392.

Magistrat de police. C’est sa faute si ceux qui relevent de lui tombent dans des excès, III. 239, 240.

Magistrat unique. Dans quel gouvernement il peut y en avoir, I. 164.

Magistrats. Par qui doivent être nommés dans la démocratie, I. 18. Comment élus à Athenes : on les examinoit avant & après leur magistrature, I. 22, 23. Quelles doivent être, dans une république, la proportion de leur puissance, & la durée de leurs charges, I. 29. Jusqu’à quel point les citoyens leur doivent être subordonnés dans une démocratie, I. 100. Ne doivent recevoir aucun présent, I. 136. Ne doivent jamais être dépositaires des trois pouvoirs à la fois, I. 313, 314. Ne sont point propres à gouverner une armée ; exception pour la Hollande, I. 131 & suiv. Sont plus formidables aux calomniateurs que le prince, I. 422. Le respect & la considération sont leur unique récompense, II. 30. Leur fortune & leur récompense en France, II. 263 & suiv. Les mariages doivent-ils dépendre de leur consentement ? III. 73, 64.

Magistrature. Comment & à qui se donnoient, à Athenes, I. 22, 23. Comment Solon en éloigna ceux qui en étoient indignes, sans gêner les suffrages, ibid. Ceux qui avoient des enfans y parvenoient plus facilement à Rome, que ceux qui n’en avoient point, III. 97 & suiv. Voyez Magistrats.

Mahomet. La loi par laquelle il défend de boire du vin, est une loi de climat, II. 47. Coucha avec sa femme lorsquelle n’avoit que huir ans, II. 96. Veut que l’égalité soit entiere, à tous égards, entre les quatre femmes qu’il permet, II. 105. Comment rendit les Arabes conquérans, II. 352. A confondu l’usure avec l’intérêt : maux que produit cette erreur dans les pays soumis à sa loi, III. 51, 52. Sa doctrine sur la spéculation, & le penchant que sa religion inspire pour la spéculation, sont funestes à la société, III. 138, 139. Source & effet de sa prédestination, III. 141, 142. C’est par le secours de la religion qu’il réprima les injures & les injustices des Arabes, III. 147. Dans tout autre pays que le sien, il n’auroit pas fait un précepte des fréquentes lotions, III. 159. L’inquisition met sa religion de pair avec la religion chrétienne, III. 184, 185.

Mahométans. Furent redevables de l’étrange facilité de leurs conquêtes aux tributs que les empereurs levoient sur leurs peuples, II. 22, 23. Sont maîtres de la vie, & même de ce qu’on appelle la vertu ou l’honneur de leurs femmes esclaves : c’est un abus de l’esclavage, contraire à l’esprit de l’esclavage même, II. 77, 78. Sont jaloux par principe de religion, II. 114, 115. Il y a chez eux plusieurs ordres de femmes légitimes, III. 69. Leur religion est favorable à la propagation, III. 107. Pourquoi sont contemplatifs, III. 138. Raison singuliere qui leur fait détester les Indiens, III. 154. Motifs qui les attachent à leur religion, III. 163, 164. Pourquoi Gengis-kan, approuvant leurs dogmes, méprisa si fort leurs mosquées, III. 166. Sont les seuls orientaux intolérans en fait de religion, III. 189.

Mahométisme. Maxime funeste de cette religion, I. 126. Pourquoi a trouvé tant de facilité à s’établir en Asie, & si peu en Europe, II. 98, 99. Le despotisme lui convient mieux que le gouvernement modéré, II. 127 & suiv. Maux qu’il cause comparés avec les biens que cause le christianisme, III. 128, 129. Il semble que le climat lui a prescrit des bornes, III. 160.

Mainmortables. Comment les terres, de libres, sont devenues mainmortables, IV. 24.

Mainmorte. Voyez Clergé. Monasteres.

Majorats. Pernicieux dans une aristocratie, I. 109.

Majorité. Doit être plus avancée dans les climats chauds, & dans les états despotiques, qu’ailleurs, I. 129. A quel âge les Germains & leurs rois étoient majeurs, II. 175 & suiv. S’acquéroit chez les Germains par les armes, II. 175 & suiv. 179. C’est la vertu qui faisoit la majorité chez les Goths, II. 176. Etoit fixée par la loi des Ripuaires, à quinze ans, ibid — & chez les Bourguignos, II. 177. L’âge où elle étoit acquise chez les Francs a varié, ibid.

Maires du palais. Leur autorité & leur perpétuité commença à s’établir sous Clotaire, IV. 109, 110. De maires du roi, ils devinrent maires du royaume : le roi les choisissoit d’abord ; la nation les choisit. On eut plus de confiance dans une autorité qui mouroit avec la personne, que dans celle qui étoit héréditaire. Tel est le progrès de leur grandeur, IV. 119 & suiv. C’est dans les mœurs des Germains qu’il faut chercher la raison de leur autorité, & de la foiblesse du roi, IV. 123 & suiv. Comment parvinrent au commandement des armées, IV. 125. & suiv. Epoque de leur grandeur, IV. 128 & suiv. Il étoit de leur intérêt de laisser les grands offices de la couronne inamovibles, comme ils les avoient trouvés, IV. 130 & suiv. La royauté & la mairerie furent confondues à l’avénement de Pépin à la couronne, IV. 158 & suiv.

Mal vénérien. D’où il nous est venu : comment on auroit dû en arrêter la communication, II. 52.

Malabar. Motif de la loi qui y permet à une seule femme d’avoit plusieurs maris, II. 102.

Malais. Causes de la fureur de ceux qui, chez eux, sont coupables d’un homicide, III. 148.

Maldives. Excellente coutume pratiquée dans ces îles, I. 429. L’égalité doit être entiere entre les trois femmes qu’on y peut épouser, II. 105. On y marie les filles à dix & oner ans, pour ne pas leur laisser endurer nécessité d’hommes, II. 111. On y peut reprendre une femme qu’on a répudiée : cette loi n’est pas censée, II. 117, 118. Les mariages entre parens au quatrieme degré y sont prohibé : on n’y tient cette loi que de la nature, III. 210.

Maltôte. C’est un art qui ne se montre que quand les hommes commencent à jouir de la félicité des autres arts, IV. 25. Cet art n’entre point dans les idées d’un peuple simple, IV. 33.

Mammelus. Leur exemple ne prouve pas que le grand nombre d’esclaves est dangereux dans un état despotique, II. 80.

Mandarins chinois. Leurs brigandages, I. 255.

Manieres. Gouvernent les hommes concurremment avec le climat, la religion, les lois, &c. De là naît l’esprit général d’une nation, II. 189?. Gouvernent les Chinois, ibid. Changent chez eux un peuple à mesure qu’il est sociable, II. 192, 193. Celles d’un état despotique ne doivent jamais être changées ; pourquoi, II. 198, 199. Différence qu’il y a entre les mœurs & les manieres, II. 203. Comment celles d’une nation peuvent être formées par les lois, II. 219 & suiv. Cas où les lois en dépendent, II. 222 & suiv.

Manlius. Moyens qu’il employoit pour réussir dans ses desseins ambitieux, I. 417.

Mansus. Ce que signifie ce mot dans le langage des capitulaires, IV. 32.

Manuel Commene. Injustices commises sous son regne, sous prétexte de magie, I. 389.

Manufactures. Sont nécessaires dans nos gouvernemens ; doit-on chercher à en simplifier les machines ? III. 81 & suiv.

Marc Antonin. Sénatus-consulte qu’il fit prononcer touchant les mariages, III. 215.

Marchands. Il est bon, dans les gouvernemens despotiques, qu’ils ayent une sauvegarde personnelle, II. 14. Leurs fonctions & leur utilité dans un état modéré, II. 19, 20. Ne doivent point être gênés par les difficultés des fermiers, II. 255. Les Romains les rangeoient dans la classe des plus vils habitans, II. 329.

Marchandises. Les impôts que l’on met sur les marchandises sont les plus commodes & les moins onéreux, II. 9, 10. Ne doivent point être confisquées, même en temps de guerre, si ce n’est par représailles : bonne politique des Anglois ; mauvaise politique des Espagnols sur cette matiere, II. 256. En peut-on fixer le prix ? III. 12, 13. Comment on en fixe le prix dans la variation des richesses de signe, III. 12 & suiv. Leur quantité croît par une augmentation de commerce, III. 15.

Marculphe. La formule qu’il rapporte & qui traite d’impie la coutume qui prive les filles de la succession de leurs peres, est-elle juste ? III. 200 & suiv. Appelle antrustions du roi, ce que nous appellons ses vassaux, IV. 44.

Mariage. Pourquoi celui du plus proche parent avec l’héritier est ordonné chez quelques peuples, I. 89. Il étoit permis à Athenes d’épouser sa sœur consanguine & non pas sa sœur utérine : esprit de cette loi, ibid. À Lacédémone, il étoit permis d’épouser sa sœur utérine, & non pas sa sœur consaguine, I. 90. À Alexandrie, on pouvoit épouser sa sœur, soit consanguine, soit utérine, I. 91. Comment se faisoit chez les Samnites, I. 222. Utilité des mariages entre le peuple vainqueur & le peuple vaincu, I. 298, 299. Le mariage des peuples qui ne cultivent pas les terres n’est point indissoluble ; on y a plusieurs femmes à la fois ; ou personne n’a de femmes, & tous les hommes usent de toutes, II. 152 ; 173. A été établi par la nécessité de trouver un pere aux enfans, pour les nourrir & les élever, III. 66, 67. Est-il juste que les mariages des enfans dépendent des peres ? III. 73, 74. Etoient réglés à Lacédémone par les seuls magistrats, ibid. La liberté des enfans, à l’égard des mariages, doit être plus gênée dans les pays où le monachisme est établi, qu’ailleurs, III. 74, 75. Les filles y sont plus portées que les garçons : pourquoi, III. 75, 76. Motifs qui y déterminent, III. 76. Détail des lois romaines sur cette matiere, III. 90-109. Etoient défendus à Rome entre gens trop âgés pour faire des enfans, III. 100. Etoient défendus à Rome entre gens de condition trop inégale : quand ont commencé d’y être tolérés : d’où vient notre fatale liberté à cet égard, III. 101 & suiv. Plus les mariages sont rares dans un état, plus il y a d’adulteres, III. 109. Il est contre la nature de permettre aux filles de se choisir un mari à sept ans, III. 196, 197. Il est injuste, contraire au bien public & à l’intérêt particulier, d’interdire le mariage aux femmes dont les maris sont absens depuis long-temps, & dont elles n’ont point eu de nouvelles, III. 208, 209. Dans quel cas il faut suivre, à l’égard des mariages, les lois de la religion, & dans quel cas il faut suivre les lois civiles, III. 213 & suiv. Dans quel cas les mariages entre parens doivent se régler par les lois de la nature ; dans quel cas ils doivent se régler par les lois civiles, III. 216 & suiv. Les idées de religion en font contracter d’incestueux à certains peuples, III. 219, 220. Le principe qui le fait défendre entre les peres & les enfans, les freres & les sœurs, sert à découvrir à quel degré la loi naturelle le défend, III. 220 & suiv. Est permis ou défendu par la loi civile dans les différens pays, selon qu’ils paroissent conformes ou contraires à la loi de nature, III. 221 & suiv. Pourquoi permis entre le beau-frere & la belle-sœur, chez des peuples, & défendu chez d’autres, III. 222, 223. Doit-il être interdit à une femme qui a pris l’habit re religieuse sans s’être consacrée ? III. 431. Toutes les fois qu’on parle de mariage, doit-on parler de la révélation ? D. 273, 274.

Marine Pourquoi celle des Anglois est supérieure à celle des autres nations, II. 228, 229. Du génie des Romains pour la marine, II. 326, 327.

Maris. Comment on les nommoit autrefois, III. 334.

Marius. Coup mortel qu’il porta à la république, I. 370.

Maroc. Causes des guerres civiles qui affligent ce royaume à chaque vacance du trône, I. 125.

Maroc (le roi de). A dans son sérail des femmes de toutes couleurs. Le malheureux ! II. 103.

Marseille. Pourquoi cette république n’éprouva jamais les passages de l’abaissement à la grandeur, I. 231. Quel étoit l’objet du gouvernement de cette république, I. 310. Quelle sorte de commerce on y faisoit, II. 242. Ce qui détermina cette ville au commerce : c’est le commerce qui fut la source de toutes ses vertus, II. 245, 246. Son commerce, ses richesses, source de ses richesses : étoit rivale de Carthage, II. 322, 323. Pourquoi si constamment fidelle aux Romains, ibid. La ruine de Carthage & de Corinthe augmenta sa gloire, II. 323.

Martyr. Ce mot, dans l’esprit des magistrats japonois, signifioit rebelle ; c’est ce qui a rendu la religion chrétienne odieuse au Japon, III. 188.

Matelots. Les obligations civiles qu’ils contractent dans les navires entr’eux, doivent-elles être regardées comme nulles ? III. 240, 241.

Maures. Comment trafiquent avec les negres, III.

Maurice, empereur. Outra la clémence, I. 192. Injustice faite sous son regne, sous prétexte de magie, I. 389, 390.

Maximin. Sa cruauté étoit mal entendue, I. 183.

Méaco. Est une ville sainte au Japon, qui entretient toujours le commerce dans cet empire, malgré les fureurs de la guerre, III. 146.

Mecque. Gengis-kan en trouvoit le pélérinage absurde, III. 166.

Médailles fourées. Ce que c’est, III. 41.

Médecins. Pourquoi étoient punis de mort à Rome ; pour négligence ou pour impéritie, & ne le sont pas parmi nous, III. 426, 427.

Mendians. Pourquoi ont beaucoup d’enfans : pourquoi se multiplient dans les pays riches ou superstitieux, III. 76, 77.

Mensonges. Ceux qui se font au Japon, devant les magistrats, sont punis de mort. Cette loi est-elle bonne ? I. 175.

Mer antiochide. Ce que l’on appelloit ainsi, II. 301.

Mer caspienne. Pourquoi les anciens se sont si fort obstinés à croire que c’étoit une partie de l’océan, II. 302, 303.

Mer des Indes. Sa découverte, II. 282.

Mer rouge. Les Egyptiens en abandonnoient le commerce à tous les petits peuples qui y avoient des ports, II. 281. Quand, & comment on en fit la découverte, II. 300 ; 309, 310.

Mer séleucide. Ce que l’on appelloit ainsi, II. 301.

Mercator (Isidore. Sa collection de canons, III. 289.

Meres. Il est contre nature qu’elles puissent être accusées d’adultere par leurs enfans, III. 197. Pourquoi une mere ne peut pas épouser son fils, III. 216, 217. Dans l’ancienne Rome, ne succédoient point à leurs enfans, & les enfans ne leur succédoient point : quand & pourquoi cette disposition fut abolie, III. 243 ; 262.

Mérovingiens. Leur chute du trône ne fut point une révolution, IV. 159 & suiv.

Mesures. Est-il nécessaire de les rendre uniformes dans toutes les provinces du royaume ? III. 439.

Métal. C’est la matiere la plus propre pour la monnoie, III. 3.

Metellus Numidicus. Regardoit les femmes comme un mal nécessaire, III. 92.

Métempsycose. Ce dogme est utile ou funeste, quelquefois l’un & l’autre en même temps, suivant qu’il est dirigé, III. 153. Est utile aux Indes, raisons physiques, III. 156, 157.

Métier. Les enfans, à qui leur pere n’en a point donné pour gagner leur vie, sont-ils obligés par le droit naturel, de le nourrir quand il est tombé dans l’indigence ? III. 198, 199.

Metius Suffetius. Supplice auquel il fut condamné, I. 180.

Métropoles. Comment doivent commercer entr’elles, & avec les colonies, I. 349 & suiv.

Meurtres. Punition de ceux qui étoient involontaires chez les Germains, IV. 67.

Mexicains. Biens qui pouvoient leur revenir d’avoit été conquis par les Espagnols : maux qu’ils en ont reçus, I. 282.

Mexique. On ne pouvoit pas, sous peine de la vie, y reprendre une femme qu’on avoit répudiée : cette loi est plus sensée que celle des Maldives, II. 118. Ce n’est point une absurdité de dire que la religion des Espagnols est bonne pour leur pays, & n’est pas bonne pour le Mexique, III. 156.

Midi. Raisons physiques des passions & de la foiblesse du corps des peuples du midi, II. 31 & suiv. Contradictions dans les caracteres de certains peuples du midi, II. 38 & suiv. Il y a dans les pays du midi, une inégalité entre les deux sexes : conséquences tirées de cette vérité touchant la liberté qu’on y doit accorder aux femmes, II. 96 & suiv. Ce qui rend son commerce nécessaire avec le nord, II. 273, 274. Pourquoi le catholicisme s’y est maintenu contre le protestantisme, plutôt que dans le nord, III. 131, 132.

Milices. Il y en a eu de trois sortes dans les commencemens de la monarchie, IV. 51.

Militaire (Gouvernement). Les empereurs qui l’avoient établi, sentant qu’il ne leur étoit pas moins funestes qu’aux sujets, chercherent à le tempérer, I. 182, 183.

Militaires. Leur fortune & leurs récompenses en France, II. 263 & suiv.

Militaires (Emplois). Doivent-ils être mis sur la même tête que les emplois civils ? I. 140 & suiv.

Mine de pierres précieuses. Pourquoi fermée à la Chine, aussi-tôt que trouvée, I. 206.

Mines. Profitent davantage travaillées par des esclaves, que par des hommes libres, II. 73. Y en avoit-il en Espagne autant qu’Aristote le dit ? II. 419. Quand celles d’or & d’argent sont trop abondantes, elles appauvrissent la puissance qui les travaille : preuves par le calcul du produit de celles de l’Amérique, II. 353 & suiv. Celles d’Allemagne & de Hongrie sont utiles, parce qu’elles ne sont pas abondantes, II. 359.

Miniares. Nom donné aux Argonautes & à la ville d’Orcomene, II. 291.

Ministres. Sont plus rompus aux affaires dans une monarchie, que dans un état despotique, I. 57. Ne doivent point être juges dans une monarchie, I. 163. Sont coupables de lese-majesté au premier chef, quand ils corrompent le principe de la monarchie, pour le tourner au despotisme, I. 237. Quand doivent entreprendre la guerre, I. 275. Ceux qui conseillent mal leur maître doivent être recherchés & punis, I. 326. Est-ce un crime de lese-majesté, que d’attenter contr’eux ? I. 394, 395. Portrait, conduite & bévues de ceux qui sont mal-habiles, I. 423. Leur nonchalance en Asie est avantageuse au peuple : la petitesse de leurs vues en Europe est cause de la rigueur des tributs que l’on y paye, II. 21, 22. Qui sont ceux que l’on a la folie, parmi nous, de regarder comme grands, II. 22. Le respect & la considération sont leur récompense, II. 30. Pourquoi ceux d’Angleterre sont plus honnêtes gens que ceux des autres nations, II. 229, 230.

Minorité. Pourquoi si longue à Rome : devroit-elle l’être autant parmi nous ? I. 102.

Minos. Ses lois ne pouvoient subsister que dans un petit état, I. 75. Ses succès, sa puissance, I. 187.

Missi dominici. Quand, & pourquoi on cessa de les envoyer dans les provinces, III. 288. On n’appelloit point devant eux des jugemens rendus dans la cour du comte : différence de ces deux juridictions, III. 350. Renvoyoient au jugement du roi les grands qu’ils prévoyoient ne pouvoir pas réduire à la raison, III. 351. Epoque de leur extinction, III. 376.

Missionnaires. Causes de leurs erreurs touchant le gouvernement de la Chine, I. 255, 256. Leurs disputes entr’eux dégoûtent les peuples chez qui ils prêchent, d’une religion dont ceux qui la proposent ne conviennent pas, III. 190.

Mithridate. Regardé comme le libérateur de l’Asie, I. 377. Profitoit de la disposition des esprits, pour reprocher aux Romains, dans ses harangues, les formalités de leur justice, II. 186. Source de sa grandeur, de ses forces & de sa chute, II. 324 & suiv.

Mobilier. Les effets mobiliers appartenoient à tout l’univers, II. 266.

Modération. De quel temps on parle, quand on dit que les Romains étoient le peuple qui aimoit le plus la modération dans les peines, I. 181. Est une vertu bien rare, III. 392. C’est de cette vertu que doit principalement être animé un législateur, III. 405.

Modération dans le gouvernement. Combien il y en a de sortes : est l’ame du gouvernement aristocratique, I. 46. En quoi consiste dans une aristocratie, I. 103.

Modes. Sont fort utiles au commerce d’une nation, II. 193. Tirent leur source de la vanité, II. 193, 194.

Mœurs. Doivent dans une monarchie, avoir une certaine franchise, I. 61. Par combien de causes elles se corrompent, I. 174. Quels sont les crimes qui les choquent ; comment doivent être punis, I. 380. Peuvent mettre un peu de liberté dans les états despotiques, I. 427. Raisons physiques de leur immutabilité en orient, II. 40, 41. Sont différentes, suivant les différens besoins, dans les différens climats, II. 48, 49. C’est elles, plutôt que les lois, qui gouvernent les peuples chez qui le partage des terres n’a pas lieu, II. 152. Gouvernent les hommes concurremment avec le climat, la religion, les lois, &c. de là naît l’esprit général d’une nation, II. 189. Donnoient le ton à Lacédémone, ibid. On ne doit point changer celles d’un état despotique, II. 198, 199. Différences entre leurs effets & ceux des lois, ibid. Maniere de changer celles d’une nation, II. 200 & suiv. Ce que c’est que les mœurs des nations, II. 203 & suiv. Différence entre les mœurs & les lois, II. 203. Différence entre les mœurs & les manieres, ibid. Combien elles influent sur les lois, II. 214 & suiv. Comment celles d’une nation peuvent être formées par les lois, II. 219 & suiv. Le commerce les adoucit & les corrompt, II. 238, 239. Pour les conserver, il ne faut pas renverser la nature, de laquelle elles tirent leur origine, III. 197. La pureté des mœurs, que les parens doivent inspirer à leurs enfans, est la source de la prohibition des mariages entre proches, III. 217 & suiv. Cas où les lois en dépendent, III. 222 & suiv. De celles qui étoient relatives aux combats, III. 324 & suiv. Description de celles de la France, lors de la réformation des coutumes, III. 405.

Mogol. Comment il s’assure la couronne, I. 125. Ne reçoit aucune requête, si elle n’est accompagnée d’un présent, I. 135. Comment la fraude est punie dans ses états, II. 15.

Moines. Sont attachés à leur ordre par l’endroit qui le leur rend insupportable, I. 83. Cause de la dureté de leur caractere, I. 168. L’institut de quelques-uns est ridicule, si le poisson est, comme on le croit, utile à la génération, III. 79. Sont une nation paresseuse, & qui entretenoit en Angleterre la paresse des autres : chassés d’Angleterre pas Henri VIII. III. 121. C’est eux qui ont formé l’inquisition, III. 211. Maximes injustes qu’ils y ont introduites, III. 212. N’ont fait que copier, pour l’inquisition contre les Juifs, les lois faites autrefois par les évêques, pour les Wisigoths, III. 269, 270. La charité de ceux d’autrefois leur faisoit racheter des captifs, IV. 23. Ne cessent de louer la dévotion de Pépin, à cause des libéralités que sa politique lui fit faire aux églises, IV. 139.

Moïse. On auroit dû, pour arrêter la communication du mal vénérien, prendre pour modele les lois de Moïse sur la lepre, II. 51. Le caractere des Juifs l’a souvent forcé, dans ses lois, de se relâcher de la loi naturelle, II. 88. Avoit réglé qu’aucun Hébreu ne pourroit être esclave que six ans : cette loi étoit fort sage ; pourquoi, II. 91. Comment veut que ceux des Juifs qui avoient plusieurs femmes les traitassent, II. 105. Réflexion, qui est l’éponge de toutes les difficultés que l’on peut opposer à ces lois, II. 213. Sagesse de ses lois au sujet des asiles, III. 168. Pourquoi a permis le mariage entre le beau-frere & la belle-sœur, III. 222, 223.

Molosses. Se tromperent dans le choix des moyens qu’ils employerent pour tempérer le pouvoir monarchique, I. 339.

Monachisme. Quelles sont les lois qui en dérivent, I. 31 & suiv. Ce que c’est, & ce qui en constitue la nature, ibid. Quelle en est la maxime fondamentale, I. 32. Les justices seigneuriales & ecclésiastiques y sont nécessaires, ibid. Ce qui, outre les pouvoirs intermédiaires, est essentiel à sa constitution, I. 34, 35. Quel en est le principe, I. 39 ; 50, 51. Peut se soutenir sans beaucoup de probité, ibid. La vertu n’est point le principe de ce gouvernement, I. 46 & suiv. Comment elle subsiste, ibid. Les crimes publics y sont plus privés que dans une république, I. 47. Comment on y supplée à la vertu, I. 49. L’ambition y est fort utile : pourquoi, I. 50, 51. Illusions qui y est utile, & à laquelle on doit se prêter, I. 51. Pourquoi les mœurs n’y sont jamais si pures que dans une république, I. 61. Les mœurs y doivent avoir une certaine franchise, ibid. Dans quel sens on y fait cas de la vérité, I. 61, 62. La politesse y est essentielle, I. 62. L’honneur y dirige toutes les façons de penser, & toutes les actions, I. 63, 64. L’obéissance au souverain y est prescrite par les lois de toute espece : l’honneur y met des bornes, I. 64. L’éducation y doit être conforme aux regles de l’honneur, I. 65. Comment les lois y sont relatives au gouvernement, I. 110 & suiv. Les tributs y doivent être levés de façon que l’exaction ne soit point onéreuse au peuple, I. 112. Les affaires y doivent-elles être exécutés promptement ? I. 113, 114. Ses avantages sur l’état républicain, ibid. — sur le despotisme, I. 114. Son excellence, ibid. & suiv. La sureté du prince y est attachée, dans les secousses, à l’incorruptibilité des différens ordres de l’état, I. 115, 116. Comparée avec le despotisme, ibid. & suiv. Le prince y retient plus de pouvoir qu’il n’en communique à ses officiers, I. 132 & suiv. Y doit-on souffrir que les citoyens refusent les emplois publics ? I. 138. Les emplois militaires n’y doivent pas être réunis avec les civils, I. 140 & suiv. La vénalité des charges y est utile, I. 142, 143. Il n’y faut point de censeurs, I. 143 & suiv. Les lois y sont nécessairement multipliées, I. 146 & suiv. Causes de la multiplicité & de la variation des jugemens qui s’y rendent, ibid. Les formalités de justice y sont nécessaires, I. 151 & suiv. Comment s’y forment les jugemens, I. 155. Les ministres ne doivent point y être juges, I. 163. La clémence y est plus nécessaire qu’ailleurs, I. 191 & suiv. Il n’ faut point de lois somptuaires : dans quel cas elles y sont utiles, I. 200 & suiv. Finit par la pauvreté, I. 202. Pourquoi les femmes y ont peu de retenue, I. 209, 210. N’a pas la bonté des mœurs pour principe, I. 219. Les dots des femmes y doivent être considérables, I. 220. La communauté des biens entre mari & femme y est utile, ibid. Les gains nuptiaux des femmes y sont inutiles, I. 221. Ce qui fait sa gloire & sa sureté, I. 234. Causes de la corruption de son principe, ibid. & suiv. Danger de la corruption de son principe, I. 237, 238. Ne peut subsister dans un état composé d’une seule ville, I. 250. Propriétés distinctives de ce gouvernement, ibid. & suiv. Moyen unique, mais funeste, pour la conserver, quand elle est trop étendue, I. 251. Esprit de ce gouvernement, I. 263. Comment elle pourvoit à sa sureté, I. 266. Quand doit faire des conquêtes ; comment doit se conduire avec les peuples conquis & ceux de l’ancien domaine. Beau tableau d’une monarchie conquérante, I. 288, 289. Précautions qu’elle doit prendre pour en conserver une autre qu’elle a conquise, I. 290. Conduite qu’elle doit tenir vis-a-vis d’un grand état qu’elle a conquis, I. 302, 303. Objet principal de ce gouvernement, I. 310. Tableau raccourci de celles que nous connoissons, I. 335. Pourquoi les anciens n’avoient pas une idée claire de ce gouvernement, I. 336 & suiv. Le premier plan de celle que nous connoissons fut formé par les barbares qui conquirent l’empire romain, I. 337 & suiv. Ce que les Grecs appelloient ainsi dans les temps héroïques, I. 340 & suiv. Celles des temps héroïques des Grecs comparées avec celles que nous connoissons aujourd’hui, ibid. Quelle étoit la nature de celle de Rome sous ses rois, I. 342 & suiv. Pourquoi peut apporter plus de modération qu’une république, dans le gouvernement des peuples conquis, I. 375. Les écrits satyriques ne doivent pas y être punis sévérement ; ils y ont leur utilité, I. 404, 405. Mesures que l’on doit y garder dans les lois qui concernent la révélation des conspirations, I. 409. Des choses qui y attaquent la liberté, I. 419 & suiv. Il ne doit point y avoir d’espions, I. 420, 421. Comment doit être gouvernée, I. 423 & suiv. En quoi y consiste la félicité des peuples, ibid. Quel est le point de perfection dans le gouvernement monarchique, I. 423, 424. Le prince y doit être accessible, I. 424. Tous les sujets d’un état monarchique doivent avoir la liberté d’en sortir, I. 430. Tributs qu’on y doit lever sur les peuples que l’on a rendus esclaves de la glebe, II. 5, 6. On peut y augmenter les tributs, II. 18. Quel impôt y est le plus naturel, II. 19, 20. Tout est perdu, quand la profession y est honorée, II. 29. Il n’y faut point d’esclaves, II. 62. Quand il y a des esclaves, la pudeur des femmes esclaves doit être à couvert de l’incontinence de leurs maîtres, II. 78, 79. Le grand nombre d’esclaves y est dangereux, II. 80. Il est moins dangereux d’y armer les esclaves, que dans une république, II. 81. S’établit plus facilement dans les pays fertiles qu’ailleurs, II. 139 & suiv. — dans les plaines, II. 141, 142. S’unit naturellement avec la liberté des femmes, II. 203. S’allie très-facilement avec la religion chrétienne, II. 208, 209. Le commerce de luxe y convient mieux que celui d’économie, II. 242 & suiv. Il n’y faut point de banque : les particuliers n’y peuvent avoir de trésors, II. 251, 252. On n’y doit point établir de ports francs, II. 253. Il n’est pas utile au monarque que la noblesse y puisse faire le commerce, II. 262 & suiv. Comment doit acquitter ses dettes, III. 49. Les bâtards y doivent être moins odieux que dans une république, III. 71. Deux sophismes ont toujours perdu, & perdront toujours toutes les monarchies. Quels sont ces sophismes, III. 77. S’accommode mieux de la religion catholique que de la protestante, III. 131, 132. Le pontificat y doit être séparé de l’empire, III. 176, 177. L’inquisition n’y peut faire autre chose que des délateurs & des traîtres, III. 211. L’ordre de succession à la couronne y doit être fixé, III. 227. On y doit encourager les mariages, & par les richesses que les femmes peuvent donner, & par l’espérance des successions qu’elles peuvent procurer, III. 263. On y doit punir ceux qui prennent parti dans les séditions, III. 409, 410.

Monarchie élective. Doit être soutenue par un corps aristocratique, I. 346, 347. C’est aux lois politiques & civiles à y décider dans quels cas la raison veut que la couronne soit déférée aux enfans ou à d’autres, III. 202.

Monarque. Comment doit gouverner. Quelle doit être la regle de ses volontés, I. 31 ; 39. Ce qui arrête le monarque qui marche au despotisme, I. 33. L’honneur met des bornes à sa puissance, I. 57. Son pouvoir, dans le fond, est le même que celui du despote, ibid. Est plus heureux qu’un despote, I. 117. Ne doit récompenser ses sujets qu’en honneurs qui conduisent à la fortune, I. 137. Ne peut être juge des crimes de ses sujets : pourquoi, I. 159 & suiv. Quand il enfreint les lois, il travaille pour les séducteurs contre lui-même, I. 163. Combien la clémence lui est utile, I. 191, 192. Ce qu’il doit éviter pour gouverner sagement & heureusement, I. 234 & suiv. En quoi consiste sa puissance, & ce qu’il doit faire pour la conserver, I. 269. Il faut un monarque dans un état vraiment libre, I. 322. Comment dans un état libre il doit prendre part à la puissance législative, I. 328, 329. Les anciens n’ont imaginé que de faux moyens pour tempérer son pouvoir, I. 319. Quelle est sa vraie fonction, I. 341, 342. Il a toujours plus d’esprit de probité que les commissaires qu’il nomme pour juger ses sujets, I. 419. Bonheur des bons monarques : pour l’être, ils n’ont qu’à laisser les lois dans leur force, I. 420. On ne s’en prend jamais à lui des calamités publiques ; on les impute aux gens corrompus qui l’obsedent, I. 421. Comment doit manier sa puissance, I. 423. Doit encourager, & les lois doivent menacer, I. 424. Doit être accessible, ibid. Ses mœurs, description admirables de la conduite qu’il doit tenir avec ses sujets, I. 424, 425. Egards qu’il doit à ses sujets, I. 426, 427.

Monasteres. Comment entretenoient la paresse en Angleterre : leur destruction y a contribué à établir l’esprit de commerce & d’industrie, III. 121. Ceux qui vendent leurs fonds à vie, ou qui font des emprunts à vie jouent contre le peuple, mais tiennent la banque contre lui : le moindre bon sens fait voir que cela ne doit pas être permis, III. 174.

Monde. Ses lois sont nécessairement invariables, I. 2.

Monde physique. Mieux gouverné que le monde intelligent : pourquoi, I. 4.

Monluc (Jean de). Auteur du registre Olim, III. 388.

Monnoie. Est, comme les figures de géométrie, un signe certain que la pays où l’on en trouve est habité par un peuple policé, II. 154, 155. Lois civiles des peuples qui ne la connoissent point, II. 155, 156. Est la source des lois civiles, parce qu’elle est la source des injustices qui viennent de la ruse, ibid. Est la destructrice de la liberté, II. 156. Raison de son usage, III. 1 & suiv. Dans quel cas est nécessaire, 2, 3. Quelle en doit être la nature & la forme, III. 3 & suiv. Les Lydiens sont les premiers qui ayent trouvé l’art de la battre, III. 3, 4. Quelle étoit originairement celle des Athéniens, des Romains : ses inconvéniens, ibid. Dans quel rapport elle doit être pour la prospérité de l’état, avec les choses qu’elle représente, III. 4, 5. Etoit autrefois représentée en Angleterre par tous les biens d’un Anglois, III. 6. Chez les Germains elle devenoit bétail, marchandise ou denrée ; & ces choses devenoient monnoie, ibid. Est un signe des choses, & un signe de la monnoie même, III. 6, 7. Combien il y en a de sortes, III. 7, 8. Augmente chez les nations policées, & diminue chez les nations barbares, III. 9. Il seroit utile qu’elle fût rare, III. 10. C’est en raison de sa quantité que le prix de l’usure diminue, III. 11. Comment, dans sa variation le prix des choses se fixe, III. 12 & suiv. Les Africains en ont une, sans en avoir aucune, III. 14. Preuves par le calcul qu’il est dangereux à un état de hausser ou baisser la monnoie, III. 28 & suiv. Quand les Romains firent des changemens à la leur pendant les guerres puniques, ce fut un coup de sagesse qui ne doit point être imité parmi nous, 35 & suiv. A haussé ou baissé à Rome, à mesure que l’or & l’argent y sont devenus plus ou moins communs, III. 38 & suiv. Epoque & progression de l’altération qu’elle éprouva sous les empereurs romains, III. 40 & suiv. Le change empêche qu’on ne la puisse altérer jusqu’à un certain point, III. 41, 42.

Monnoie idéale. Ce que c’est, III. 78.

Monnoie réelle. Ce que c’est, ibid. Pour le bien du commerce, on ne devroit se servir que de monnoie réelle, ibid.

Monnoyeurs (Faux). La loi qui les déclaroit coupables de lese-majesté, étoit une mauvaise loi, I. 396.

Montagnes. La liberté s’y conserve mieux qu’ailleurs, II. 141, 142.

Montagnes d’argent. Ce que l’on appelloit ainsi, II. 319.

Montesquieu (M. de. Vingt ans avant la publication de l’Esprit des Lois, avait composé un petit ouvrage qui y est confondu, II. 353. Peu importe que ce soit lui, ou d’anciens & célebres jurisconsultes, qui disent des vérités, pourvu que ce soit des vérités, III. 281. Promet un ouvrage particulier sur la monarchie des Ostrogoths, IV. 29. Preuves qu’il n’est ni déiste ni spinosiste, D. 222 & suiv. Admet une religion révélée : croit & aime la religion chrétienne, D. 229 & suiv. N’aime point à dire des injures, même à ceux qui cherchent à lui faire les plus grands maux, D. 238, 239. Obligé d’omettre quantité de choses qui étoient de son sujet, a-t-il dû parler de la grace, qui n’étoit point de son sujet ? D. 246, 247. Son indulgence pour le nouvelliste ecclésiastique, D. 252, 253. Est-il vrai qu’il regarde les préceptes de l’évangile comme des conseils ? D. 260 & suiv. Pourquoi il a répondu au nouvellistes ecclésiastique, D. 315.

Montésuma. Ne disoit pas une absurdité, quand il soutenoit que la religion des Espagnols est bonne pour leur payx, & celle du Mexique pour le Mexique, III. 156.

Montfort. Les coutumes de ce comté tirent leur origine des lois du comte Simon, III. 402.

Mont Janicule. Pourquoi le peuple de Rome s’y retira : ce qui en résulta, I. 418.

Montpensier (la duchesse de). Les malheurs qu’elle attira sur Henri III prouvent qu’un monarque ne doit jamais insulter ses sujets, I. 427.

Mont sacré. Pourquoi le peuple de Rome s’y retira, I. 416, 417.

Morale. Ses lois empêchent à chaque instant l’homme de s’oublier lui-même, I. 6. Ses regles doivent être celles de toutes les fausses religions, III. 135. On est attaché à une religion, à proportion de la pureté de sa morale, III. 164, 165. Nous aimons spéculativement en matiere de morale tout ce qui porte le caractere de sévérité, III. 170, 171.

Mort civile. Etoit encourue chez les Lombards pour la lepre, II. 50.

Moscovie. Les empereurs même y travaillent à détruire le despotisme, I. 122. Le czar y choisit qui il veut pour son successeur, I. 125. Le défaut de proportion dans les peines y cause beaucoup d’assassinats, I. 186. L’obscurité où elle avoit toujours été dans l’Europe contribua à la grandeur relative de la France sous Louis XIV, I. 272. Loi bien sage établie dans cet empire par Pierre I. II. 6, 7. Ne peut descendre du despotisme, parce que ses lois sont contraires au commerce & aux opérations du change, III. 42, 43.

Moscovites. Idée plaisante qu’ils avoient de la liberté, I. 307. Combien ils sont insensibles à la douleur : raison physique de cette insensibilité, II. 36. Pourquoi se vendent si facilement, II. 170. Pourquoi ont changé si facilement de mœurs & de manieres, II. 200 & suiv.

Mosquées. Pourquoi Gengis-kan les méprisa si fort, quoiqu’il approuvât tous les dogmes des mahométans, III. 166.

Mouçons. La découverte de ces vents est l’époque de la navigation en pleine mer. Ce que c’est ; temps où ils regnent ; leurs effets, II. 305, 306.

Moulins. Il seroit peut-être utile qu’ils n’eussent point été inventés, III. 82, 83.

Muet. Pourquoi ne peut pas tester, III. 248, 249.

Multiplication. Est beaucoup plus grande chez les peuples naissans, que chez les peuples formés, III. 76.

Mummolus. L’abus qu’il fit de la confiance de son pere, prouve que les comtes, à force d’argent, rendoient perpétuels leurs offices qui n’étoient qu’annuels, IV. 109.

Musique. Les anciens la regardoient comme une science nécessaire aux bonnes mœurs, I. 76 & suiv. Différence des effets qu’elle produit en Angleterre & en Italie. Raisons physiques de cette différence, tirées de la différence des climats, II. 36.

Mutius Scevola. Punit les traitans, pour rappeller les bonnes mœurs, I. 371.


N


Naïres. Ce que c’est dans le Malabar, II. 102.

Naissance. Les registres publics sont la meilleure voie pour la prouver, III. 400.

Narbonnoise. Le combat judiciaire s’ maintint, malgré toutes les lois qui l’abolissent, III. 314.

Narsès (l’eunuque). Son exemple prouve qu’un prince ne doit jamais insulter ses sujets, I. 427.

Natchès. La superstition force ce peuple de la Louisianne à déroger à la constitution essentielle de ses mœurs. Ils sont esclaves, quoiqu’ils n’ayant pas de monnoie, II. 157, 158.

Nations. Comment doivent se traiter mutuellement, tant en paix qu’en guerre, I. 10. Ont toutes, même les plus féroces, un droit des gens, I. 11. Celle qui est libre peut avoir un libérateur ; celle qui est subjuguée ne peut avoir qu’un oppresseur, II. 223, 224. Comparées aux particuliers : quel droit les gouverne, II. 350.

Nature. Les sentimens qu’elle inspire sont subordonnés, dans les états despotiques, aux volontés du prince, I. 55, 56. Douceur & grandeur des délices qu’elle prépare à ceux qui écoutent sa voix, I. 392, 393. Elle compense avec justesse les biens & les maux, II. 4. Les mesures qu’elle a prises pour assurer la nourriture aux enfans détruisent toutes les raisons sur lesquelles on fonde l’esclavage de naissance, II. 65, 66. C’est elle qui entretient les commodités que les hommes ne tiennent que de l’art, II. 147. C’est elle presque seule, avec le climat, qui gouverne les sauvages, II. 189. Sa voix est la plus douce de toutes les voix, III. 198. Ses lois ne peuvent être locales ; & son invariables, III. 222, 223.

Nature du gouvernement. Ce que c’est ; en quoi differe du principe du gouvernement, I. 38.

Naufrage (Droit de). Epoque de l’établissement de ce droit insensé : tort qu’il fait au commerce, II. 339.

Navigation. Effets d’une grande navigation, II. 246 & suiv. Combien l’imperfection de celle des anciens étoit utile au commerce de Tyriens, II. 280, 281. Pourquoi celle des anciens étoit plus lente que la nôtre, II. 283 & suiv. Comment fut perfectionnée par les anciens, II. 306, 307. N’a point contribué à la population de l’Europe, III. 114, 115. Défendue sur les fleuves par les Guebres. Cette loi, qui par-tout ailleurs auroit été funeste, n’avoit nul inconvénient chez eux, III. 159.

Navires. Pourquoi leur capacité se mesuroit-elle autrefois par muids de blé ; & se mesure-t-elle aujourd’hui par tonneaux de liqueurs ? II. 274. Causes physiques de leurs différens degrés de vîtesse, suivant leurs différentes grandeurs & leurs différentes formes, II. 283 & suiv. Pourquoi les nôtres vont presque à tous vents ; & ceux des anciens n’alloient presque qu’à un seul, II. 284, 285. Comment on mesure la charge qu’ils peuvent porter, II. 286, 287. Les obligations civiles que les matelots y passent entr’eux, doivent-elles être regardées comme nulles ? III. 240, 241.

Négocians. Dans quel gouvernement ils peuvent faire de plus grandes entreprises, II. 244. Il est bon qu’ils puissent acquérir la noblesse, II. 264.

Négocians (Compagnie de). Ne conviennent jamais dans le gouvernement d’un seul, & rarement dans les autres, II. 252.

Negres. Motif singulier qui détermina Louis XII. à souffrir que ceux de ses colonies fussent esclaves, II. 67, 68. Raisons admirables qui sont le fondement du droit que nous avons de les rendre esclaves, II. 68 & suiv. Comment trafiquent avec les Maures, III. 1, 2. Monnoie de ceux des côtes de l’Afrique, III. 14.

Néron. Pourquoi ne voulut pas faire les fonctions de juge, I. 161. Loi adroite & utile de cet empereurs, II. 10. Dans les beaux jours de son empire, il voulut détruire les fermiers & les traitans, II. 28. Comment il éluda de faire une loi touchant les affranchis, II. 90.

Neveux. Sont regardés aux Indes comme les enfans de leurs oncles. De là le mariage entre le beau-frere et la belle-sœur y est permis, III. 223.

Nitard. Témoignage que cet historien, témoin oculaire, nous rend du regne de Louis le débonnaire, IV. 174, 175.

Nobles. Sont l’objet de l’envie dans l’aristocratie, I. 26. Quand ils sont en grand nombre dans une démocratie, police qu’ils doivent mettre dans le gouvernement, ibid. Répriment facilement le peuple dans une aristocratie, & se répriment difficilement eux-mêmes, I. 45. Doivent être populaires dans une démocratie, I. 103. Doivent être tous égaux dans une aristocratie, I. 109, 110. Ne doivent dans une aristocratie, être ni trop pauvres, ni trop riches : moyens de prévenir ces deux excès, ibid. — N’y doivent point avoir de contestations, I. 110. Comment punis autrefois en France, I. 169. Quelle est leur unique dépense à Venise, I. 100. Quelle part ils doivent avoir dans un état libre aux trois pouvoirs, I. 320. Doivent, dans un état libre, être jugés par leurs pairs, I. 326, 327. Cas où, dans un état libre, ils doivent être juges des citoyens de tout étage, I. 327, 328.

Noblesse. Doit naturellement, dans une monarchie, être dépositaire du pouvoir intermédiaire, I. 31, 32. Son ignorance l’empêche, dans une monarchie, de pouvoir être dépositaire des lois, I. 34. Sa profession est la guerre. L’honneur l’y entraîne ; l’honneur l’en arrache, I. 65. Doit être soutenue dans une monarchie : moyens d’y réussir, I. 111, 112. Doit seule posséder les fiefs dans une monarchie. Ses provileges ne doivent point passer au peuple, ibid. Causes des différences dans les partages des biens qui lui sont destinés, I. 147. Est toujours portée à défendre le trône : exemple, I. 238, 239. Doit, dans un état libre, former un corps distingué, qui ait part à la législation : doit y être héréditaire. Comment sa part, dans le pouvoir législatif, doit être limitée, I. 320, 321. La gloire & l’honneur sont sa récompense, II. 29, 30. Le commerce ne lui doit-il être permis dans une monarchie ? II. 262 & suiv. Est-il utile qu’on la puisse acquérir à prix d’argent ? II. 264. Celle de robe comparée avec celle d’épée, ibid. & suiv. Quand commença à quitter, même à mépriser la fonction de juge, III. 295, 396.

Noblesse françoise. Le systême de M. l’abbé Dubos, sur l’origine de notre noblesse françoise, est faux & injurieux au sang de nos premieres familles, & aux trois grandes maisons qui ont régné sur nous, IV. 92 & suiv. Quand, & dans quelle occasion elle commença à refuser de suivre les rois dans toutes sortes de guerres, IV. 92, 93.

Noces (Secondes). Etoient favorisées, & même prescrites par les anciennes lois romaines : le christianisme les rendit défavorables, III. 98 & suiv.

Noirs. Voyez Negres.

Noms. Contribuent beaucoup à la propagation. Il vaut mieux qu’ils distinguent les familles, que les personnes seulement, III. 69.

Nord. Raisons physiques de la force du corps, du courage, de la franchise, &c. des peuples du nord, II. 31 & suiv. Les peuples y sont fort peu sensibles à l’amour, II. 36, 37. Raisons physiques de la sagesse avec laquelle ses peuples se maintinrent contre la puissance romaine, II. 40. Les passions des femmes y sont fort tranquilles, II. 112. Est toujours habité, parce qu’il est presqu’inhabitable, II. 142. Ce qui rend son commerce nécessaire avec le midi, II. 273, 274. Les femmes & les hommes y sont plus long-temps propres à la génération qu’en Italie, III. 100. Pourquoi le protestantisme y a été mieux reçu que dans le midi, III. 131, 132.

Normandie. Les coutumes de cette province ont été accordées par le duc Raoul, III. 402.

Normands. Leurs ravages causerent une telle barbarie, que l’on perdit jusqu’à l’usage de l’écriture, & que l’on perdit toutes les lois auxquelles on substitua les coutumes, III. 292. Pourquoi persécutoient sur-tout, les prêtres & les moines, IV. 141, 142. Terminerent les querelles que le clergé faisoit aux rois & au peuple pour son temporel, IV. 149 ; 180. Charles le chauve, qui auroit pu les détruire, les laissa aller pour de l’argent, IV. 175, 176. Pourquoi dévasterent la France, & non pas l’Allemagne, IV. 200, 201. Leurs ravages ont fait passer la couronne sur la tête de Hugues Capet, qui pouvoit seul la défendre, IV. 203, 204.

Notoriété de fait. Suffisoit autrefois, sans autre preuve ni procédure, pour asseoir un jugement, III. 332.

Novelles de Justinien. Sont trop diffuses, III. 428.

Nouvelles ecclésiastiques. Les imputations dont elles cherchent à noircir l’auteur de l’esprit des lois, sont des calomnies atroces. Preuves sans replique, D. 221 & suiv.

Nouvelliste ecclésiastique. N’entend jamais le sens des choses, D. 228, 229. Méthode singuliere dont il se sert, pour s’autoriser à dire des invectives à l’auteur, D. 244. Jugemens & raisonnemens absurdes & ridicules de cet écrivain, D. 249 & suiv. Quoiqu’il n’ait d’indulgence pour personne, l’auteur en a beaucoup pour lui, D. 252, 253. Pourquoi a déclamé contre l’esprit des lois, qui a l’approbation de toute l’Europe ; & comment il s’y est pris pour déclamer ainsi, D. 254 & suiv. Sa mauvaise foi, D. 260 & suiv. Sa stupidité ou sa mauvaise foi, dans les reproches qu’il fait à l’auteur, touchant la polygamie, ibid. Veut que dans un livre de jurisprudence on ne parle que de théologie, D. 279. Imputation stupide ou méchante de cet écrivain, D. 281, 282. Juste appréciation de ses talens & de son ouvrage, D. 299 ; 302. Sa critique sur l’esprit des lois est pernicieuse ; pleine d’ignorance, de passion, d’inattention, d’orgueil, d’aigreur : n’est ni travaillée, ni réfléchie : est inutile, dangereuse, calomnieuse, contraire à la charité chrétienne, même aux vertus simplement humaines : pleine d’injures atroces, pleine de ces emportemens que les gens du monde ne se permettent jamais : elle annonce un méchant caractere : est contraire au bon sens, à la religion ; capable de rétrécir l’esprit des lecteurs ; pleine d’un pédantisme qui va à détruire toutes les sciences, D. 303 & suiv.

Numa. Fit des lois d’épargne sur les sacrifices, III. 175. Ses lois, sur le partage des terres, furent rétablies pas Servius Tullius, III. 244, 245.

Numidie. Les freres du roi succédoient à la couronne, à l’exclusion de ses enfans, III. 202.


O


Obéissance. Différence entre celle qui est due dans les états modérés, & celle qui est dure dans les états despotiques, I. 55 & suiv. L’honneur met des bornes à celle qui est due au souverain, dans une monarchie, I. 64.

Obligations. Celles que les matelots passent entr’eux, dans un navire, doivent-elles être regardées comme nulles ? III. 240, 241.

Offices. Les maires du palais contribuerent de tout leur pouvoir à les rendre inamovibles : pourquoi, IV. 130, 131. Quand les grands commencerent à devenir héréditaires, IV. 193 & suiv.

Officiers généraux. Pourquoi dans les états monarchiques, ils ne sont attachés à aucun corps de milice, I. 133. Pourquoi il n’y en a point en titre dans les états despotiques, ibid.

Offrandes. Raison physique de la maxime religieuse d’Athenes, qui disoit qu’une petite offrande honoroit plus les dieux que le sacrifice d’un bœuf, III. 157. Bornes qu’elles doivent avoir : on n’y doit rien admettre de tout ce qui approche du luxe, III. 174 & suiv.

Olim. Ce que c’est que les registres que l’on appelle ainsi, III. 338.

Oncles. Sont regardés aux Indes, comme les peres de leurs neveux : c’est ce qui fait que les mariages entre beau-frere & belle-sœur y sont permis, III. 223.

Oppienne. Voyez Loi oppienne.

Or. Plus il y en a dans un état, plus cet état est pauvre, II. 354. La loi qui défend en Espagne de l’employer en superfluité, est absurde, I. 359. Cause de la quantité plus ou moins grande de l’or & de l’argent, III. 9. Dans quel sens il seroit utile qu’il y en eût beaucoup ; & dans quel sens il seroit utile qu’il y en eût peu, III. 9, 10. De sa rareté relative à celle de l’argent, III. 16, 17.

Or, (Côte d’) Si les Carthaginois avoient pénétré jusques là, ils y auroient fait un commerce bien plus important que celui que l’on y fait aujourd’hui, II. 318, 319.

Oracles. À quoi Plutarque attribue leur cessation, III. 89.

Orange. (Le prince d’) Sa proscription, III. 436.

Orcomene. A été une des villes les plus opulentes de la Grece : pourquoi, II. 290, 291. Sous quel autre nom cette ville est connue, II. 291.

Ordonnance de 1287. C’est à tort qu’on la regarde comme le titre de création des baillis : elle porte seulement qu’ils seront pris parmi les laïques, III. 398, 399.

Ordonnance de 1670. Faute que l’auteur attribue mal à propos à ceux qui l’ont rédigée, III. 430.

Ordonnances. Les barons, du temps de S. Louis, n’étoient soumis qu’à celles qui s’étoient faites de concert avec eux, III. 360 & suiv.

Ordres. Ceux du despote ne peuvent être ni contredits, ni éludés, I. 55, 56.

Orgueil. Est la source ordinaire de notre politesse, I. 62. Source de celui des courtisans ; ses différens degres, I. 63. Est pernicieux dans une nation, I. 193, 194. Est toujours accompagné de la gravité & de la paresse, I. 194. Peut être utile quand il est joint à d’autres qualités morales : les Romains en sont une preuve, II. 195.

Orient. Il semble que les eunuques y sont un mal nécessaire, II. 94, 95. Une des raisons qui a fait que le gouvernement populaire y a toujours été difficile à établir, est que le climat demande que les hommes y ayent un empire absolu sur les femmes, II. 107. Principe de la morale orientale, II. 108 & suiv. Les femmes n’y ont pas le gouvernement intérieur de la maison ; ce sont les eunuques, II. 115. Il n’y est point question d’enfans adultérins, III. 71.

Orientaux. Absurdité d’un de leurs supplices, I. 406. Raisons physiques de l’immutabilité de leur religion, de leurs mœurs, de leurs manieres, & de leurs lois, II. 40, 41. Tous, excepté les mahométans, croient que toutes les religions sont indifférentes en elles-mêmes, III. 189.

Orléans. Le combat judiciaire y étoit en usage dans toutes les demandes pour dettes, III. 319.

Orphelins. Comment un état bien policé pourvoit à leur subsistance, III. 119.

Orphitien. Voyez Sénatusconsulte.

Ostracisme. Prouve la douceur du gouvernement populaire qui l’employoit, III. 229. Pourquoi nous le regardons comme une peine, tandis qu’il couvroit d’une nouvelle gloire celui qui y étoit condamné, III. 229, 230. On cessa de l’employer, dès qu’on en eut abusé contre un homme sans mérite, III. 230. Fit mille maux à Syracuse, & fut une chose admirable à Athenes, III. 413, 414.

Ostrogoths. Les femmes chez eux succédoient à la couronne, & pouvoient régner par elles-mêmes, II. 372. Théodoric abolit chez eux l’usage du combat judiciaire, III. 313. L’auteur promet un ouvrage particulier sur leur monarchie, IV. 29.

Othons. Autorisoient le combat judiciaire, d’abord dans les affaires criminelles, ensuite dans les affaires civiles, III. 314.

Ouvriers. On doit chercher à en augmenter, & non pas à en diminuer le nombre, III. 82, 83. Laissent plus de biens à leurs enfans, que ceux qui ne vivent que du produit de leurs terres, III. 119.

Oxus. Pourquoi ce fleuve ne se jette plus dans la mer caspienne, II. 278, 279.

P


Paganisme. Pourquoi il y avoit, & il pouvoit y avoir dans cette religion des crimes inexpiables, III. 139.

Païens. De ce qu’ils élevoient des autels aux vices, s’ensuite-il qu’ils aimoient les vices ? III. 127.

Pairs. Henri VIII. se défit de ceux qui lui déplaisoient par le moyen des commissaires, I. 419. Étoient les vassaux d’un même seigneur, qui l’assistoient dans les jugemens qu’il rendoit pour ou contre chacun d’eux, III. 338 & suiv. Afin d’éviter le crime de félonie, on les appelloit de faux jugement, & non pas le seigneur, III. 340. Leur devoit étoit de combattre & de juger, III. 345, 346. Comment rendoient la justice, III. 395. Quand commencerent à ne plus être assemblés par le seigneur, pour juger, III. 395, 396. Ce n’est point une loi qui a aboli les fonctions des pairs dans les cours des seigneurs ; cela s’est fait peu à peu, III. 398, 399.

Paix. Est la premiere loi naturelle de l’homme qui ne seroit point en société, I. 7, 8. Est l’effet naturel du commerce, II. 239.

Paladins. Quelle étoit leur occupation, III. 326.

Palestine. C’est le seul pays & ses environs, où une religion qui défend l’usage du cochon, puisse être bonne : raisons physiques, III. 158, 159.

Papes. Employerent les excommunications pour empêcher que le droit romain ne s’accréditât au préjudice de leurs canons, III. 394. Les décrétales sont, à proprement parler, leurs rescrits, & les rescrits sont une mauvaise sorte de législation : pourquoi, III. 437, 438. Pourquoi Louis le débonnaire abandonna leur élection au peuple romain, IV. 155.

Papier. Un impôt sur le papier destiné à écrire les actes, seroit plus commode que celui qui se prend sur les diverses clauses des actes, II. 12, 13.

Papiers circulans. Combien il y en a de sortes : qui sont ceux qu’il est utile à un état de faire circuler, III. 45 & suiv.

Papirius. Son crime, qui ne doit pas être confondu avec celui de Plautius, fut utile à la liberté, I. 147.

Parage. Quand il a commencé à s’établir en matiere de fiefs, IV. 195, 196.

Paraguay. Sagesse des lois que les jésuites y ont établies, I. 73. Pourquoi les peuples y sont si fort attachés à la religion chrétienne, tandis que les autres sauvages le sont si peu à la leur, III. 166, 167.

Paresse. Celle d’une nation vient de son orgueil, II. 193, 194. Dédommage les peuples des maux que leur fait souffrir le pouvoir arbitraire, II. 4.

Paresse de l’ame. Sa cause est son effet, III. 142.

Parlement. Ne devroit jamais frapper ni sur la juridiction des seigneurs, ni sur la juridiction ecclésiastique, I. 32. Il en faut dans une monarchie, I. 34, 35. Plus il délibere sur les ordres du prince, mieux il lui obéit, I. 113. A souvent, par sa fermeté, préservé le royaume de sa chute, I. 114. Son attachement aux loi est la sureté du prince, dans les mouvemens de la monarchie, I. 115, 116. La maniere de prononcer des enquêtes, dans le temps de leur création, n’étoit pas la même que celle de la grand’chambre : pourquoi, III. 367. Ses jugemens avoient autrefois plus de rapport à l’ordre politique, qu’à l’ordre civil : quand & comment il descendit dans le détail civil, III. 387, 388. Rendu sédentaire, il fut divisé en plusieurs classes, ibid. A réformé les abus intolérables de la juridiction ecclésiastique, III. 390, 391. A mis, par un arrêt, des bornes à la cupidité des ecclésiastiques, III. 392. Voyez Corps législatif.

Paroles. Quand sont crimes, & quand ne le sont pas, I. 400 & suiv.

Parricide. Quelle étoit leur peine, du temps de Henri I. III. 374.

Partage des biens. Est réglé par les seules lois civiles ou politiques, III. 200 & suiv.

Partage des terres. Quand, & comment doit se faire : précautions nécessaires pour en maintenir l’égalité, I. 88 & suiv. 91. Celui que fit Romulus est la source de toutes les lois romaines sur les successions, III. 242 & suiv. Celui qui se fit entre les barbares & les Romains, lors de la conquête des Gaules, prouve que les Romains ne furent point tous mis en servitude ; & que ce n’est point dans cette prétendue servitude générale qu’il faut chercher l’origine des serfs, & l’origine des fiefs, IV. && & suiv. Voyez Terres.

Parthes. L’affabilité de Mithridate leur rendit ce roi insupportable : cause de cette bizarrerie, II. 186. Révolutions que leurs guerres avec les Romains apporterent dans le commerce, II. 337.

Partie publique. Il ne pouvoit y en avoir dans le temps que les lois des barbares étoient en vigueur : il ne faut pas prendre les avoués pour ce que nous appellons aujourd’hui partie publique ; quand a été établie, III. 373 & suiv.

Passions. Les peres peuvent plis aisément donner à leurs enfans, leurs passions que leurs connoissances : parti que les républiques doivent tirer de cette regle, I. 69, 70. Moins nous pouvons donner carriere à nos passions particulieres, plus nous nous livrons aux générales ; de là l’attachement des moines pour leur ordre, I. 83, 84.

Pasteurs. Mœurs & lois des peuples pasteurs, II. 152, 153.

Patane. Combien la lubricité des femmes y est grande : causes, II. 111.

Patriciens. Comment leurs prérogatives influoient sur la tranquillité de Rome : nécessaires sous les Rois, inutiles pendant la république, II. 346, 347. Dans quelles assemblées du peuple ils avoient le plus de pouvoir, II. 350. Comment ils devinrent subordonnés aux plébéiens, II. 355, 356.

Patrie (Amour de la). C’est ce que l’auteur appelle vertu : en quoi consiste ; à quel gouvernement est principalement affecté, II. 69. Ses effets, I. 83.

Pâturages. Les pays où il y en a beaucoup sont peu peuplés, III. 80.

Paul. Raisonnement absurde de ce jurisconsultes, III. 433.

Pauvreté. Fait finir les monarchies, I. 202. Celle d’un petit état, qui ne paye point de tribus, est-elle une preuve que pour rendre un peuple industrieux il faut le surcharger d’impôts ? II. 3, 4. Effets funestes de celle d’un pays, II. 4. Celle des peuples peut avoir deux causes : Leurs différens effets, II. 241, 242. C’est une absurdité de dire qu’elle est favorable à la propagation, III. 77. Ne vient pas du défaut de propriété, mais du défaut de travail, III. 119.

Pays de droit écrit. Pourquoi les coutumes n’ont pu y prévaloir sur les lois romaines, III. 292. Révolutions que les lois romaines y ont essuyées, III. 296, 297.

Pays formés par l’industrie des hommes. La liberté y convient, II. 145, 146.

Paysans. Lorsqu’ils sont à leur aise, la nature du gouvernement leur est indifférentes, II. 139 & suiv.

Péché originel. L’auteur étoit-il obligé d’en parler dans son chapitre premier ? D. 239.

Péculat. Ce crime est naturel dans les états despotiques, I. 131. La peine dont on le punit à Rome, quand il y parut, prouve que les lois suivent les mœurs, II. 214, 215.

Pédaliens. N’avoient point de prêtres, & étoient barbares, III. 169.

Pédanterie. Seroit-il bon d’en introduire l’esprit en France ? II. 191.

Pégu. Comment les successions y sont réglées, I. 124. Un roi de ce pays pensa étouffer de rire en apprenant qu’il n’y avoit point de roi à Venise, II. 186, 187. Les points principaux de la religion de ses habitans sont la pratique des principales vertus morales, & la tolérance de toutes les autres religions, III. 135.

Peine de mort. Dans quel cas est juste, II. 387, 388.

Peine du talion. Dérive d’une loi antérieure aux lois positives, I. 4.

Peines. Doivent être plus ou moins séveres, suivant la nature des gouvernemens, I. 166 & suiv. Augmentent ou diminuent dans un état, à mesure qu’on s’approche ou qu’on s’éloigne de la liberté, I. 167. Tout ce que la loi appelle peine, dans un état modéré, en est une : exemple singulier, I. 168, 169. Comment on doit ménager l’empire qu’elles ont sur les esprits, II. 171 & suiv. Quand elles sont outrées, elles corrompent le despotisme même, II. 174 & suiv. Le sénat de Rome préféroit celles qui sont modérées : exemple, I. 179. Les empereurs romains en proportionnerent la rigueur au rang des coupables, I. 183. Doivent être dans une juste proportion avec les crimes : la liberté dépend de cette proportion, I. 184 & suiv. 383 & suiv. C’est un grand mal en France qu’elles ne soient pas proportionnées aux crimes, I. 185. Pourquoi celles que les empereurs romains avoient prononcées contre l’adultere ne furent pas suivies, I. 216 & suiv. Doivent être tirées de la nature de chaque crime, I. 183 & suiv. Quelles doivent être celles des sarileges, I. 384. — des crimes qui sont contre les mœurs ou contre la pureté, I. 386. — des crimes contre la police, I. 386, 387. — des crimes qui troublent la tranquillité des citoyens, sans en attaquer la sureté, I. 387. — Des crimes qui attaquent la sureté publique, I. 387, 388. Quel doit être leur objet, 405, 406. On ne doit point en faire subir qui violent la pudeur, ibid. On en doit faire usage pour arrêter les crimes, & non pour faire changer les manieres d’une nation, II. 201. Imposées par les lois romaines contre les célibataires, III. 98 & suiv. Une religion qui n’en annonceroit point pour l’autre vie, n’attacheroit pas beaucoup, III. 164. Celles des lois barbares étoient toutes pécuniaires ; ce qui rendoit la partie publique inutile, III. 373 & suiv. Pourquoi il y en avoit tant de pécuniaires chez les Germains qui étoient si pauvres, IV. 62.

Peines fiscales. Pourquoi plus grandes en Europe, qu’en Asie, II. 14, 15.

Peines pécuniaires. Sont préférables aux autres, 188. On peut les aggraver par l’infamie, ibid.

Pélerinage de la Mecque. Gengis-kan le trouvoit absurde : pourquoi, III. 166.

Pen (M.). Comparé à Lycurgue, I. 72.

Pénestes. Peuple vaincu par les Thessaliens. Étoient condamnés à exercer l’agriculture, regardée comme une profession servile, I. 78.

Pénitences. Regles, puisées dans le bon sens, que l’on doit suivre quand on impose des pénitences aux autres ou à soi-même, III. 139.

Pensées. Ne doivent point être punies, I. 264.

Péonius. La perfidie qu’il fit à son pere prouve que les offices des comtes étoient annuels, & qu’ils les rendoient perpétuels à force d’argent, IV. 106.

Pépin. Fit rédiger les lois des Frisons, III. 266. Constitution de ce prince qui ordonne de suivre la coutume par-tout où il n’y a pas de loi ; mais de ne pas préférer la coutume à la loi, III. 294. Explication de cette constitution, III. 295. De son temps, les coutumes avoient moins de force que les lois : on préféroit cependant les coutumes ; enfin elles prirent entiérement le dessus, III. 295, 296. Comment sa maison devint puissante : attachement singulier de la nation pour elle, IV. 128 & suiv. Se rendit maître de la monarchie en protégeant le clergé, IV. 140. Précautions qu’il prit pour faire rentrer les ecclésiastiques dans leurs biens, IV. 146, 147. Fait oindre & bénir ses deux fils en même temps que lui : fait obliger les seigneurs à n’élire jamais personne d’une autre race. Ces faits, avec plusieurs autres qui suivent, prouvent que pendant la seconde race la couronne étoit élective, IV. 161, 162. Partage son royaume entre ses deux fils, ibid. La foi & hommage a-t-elle commencé à s’établir de son temps ? IV. 213, 214.

Peres. Doivent-ils être punis pour leurs enfans ? I. 190. C’est le comble de la fureur despotique, que leur disgrace entraîne celle de leurs enfans & de leur femme, I. 429. Sont dans l’obligation naturelle d’élever & de nourrir leurs enfans : & c’est pour trouver celui que cette obligation regarde, que le mariage est établi, III. 66, 67. Est-il juste que le mariage de leurs enfans dépende de leur consentement ? III. 73, 74. Il est contre la nature qu’un pere puisse obliger sa fille à répudier son mari, sur-tout s’il a consenti au mariage, III. 296. Dans quel cas sont autorisés, par le droit naturel, à exiger de leurs enfans qu’ils le nourrissent, III. 198, 199. Sont-ils obligés, par le droit naturel, de donner à leurs enfans un métier pour gagner leur vie ? ibid. La loi naturelle leur ordonne de nourrir leurs enfans ; mais non pas de les faire héritiers, III. 200 & suiv. Pourquoi ne peuvent pas épouser leurs filles, III. 217, 218. Pouvoient vendre leurs enfans. De là la faculté sans bornes que les Romains avoient de tester, III. 245, 246. La force du naturel leur faisoit souffrir à Rome d’être confondus dans la sixieme classe, pour éluder la loi voconienne en faveur de leurs enfans, III. 255, 256.

Pere de famille. Pourquoi ne pouvoit pas permettre à son fils, qui étoit en sa puissance, de tester, III.249.

Peres de l’Église. Le zele avec lequel ils ont combattu les lois Juliennes est pieux, mais mal entendu, III. 95 & suiv.

Périéciens. Peuple vaincu par les Crétois. Étoient condamnés à exercer l’agriculture, regardée comme un profession servile, I. 78.

Perse. Les ordres du roi y sont irrévocables, I. 56. Comment le prince s’y assure la couronne, I. 125. Bonne coutume de cet état, qui permet à qui veut de sortir du Royaume, I. 430. Les peuples y sont heureux, parce que les tributs y sont en régie, II. 28. La polygamie, du temps de Justinien, n’y empêchoit pas les adulteres, II. 104. Les femmes n’y sont pas même chargées du soin de leurs habillemens, II. 115. La religion des Guebres a rendu ce royaume florissant ; celle de Mahomet le détruit : pourquoi, III. 138, 139. C’est le seul pays où la religion des Guebres pût convenir, III. 159. Le roi y est chef de la religion : l’alcoran borne son pouvoir spirituel, III. 177. Il est aisé, en suivant la méthode de M. l’Abbé Dubos, de prouver qu’elle ne fut point conquise par Alexandre, mais qu’il y fut appellé par les peuples, IV. 91.

Perses. Leur empire étoit despotique, & les anciens le prenoient pour une monarchie, I. 338. Coutume excellente chez eux pour encourager l’Agriculture, II. 45. Comment vinrent à bout de rendre leur pays fertile & agréable, II. 147. Étendue de leur empire : en surent-ils profiter pour le commercer ? II. 293 & suiv. Préjugé singulier qui les a toujours empêché de faire le commerce des Indes, ibid. & 294. Pourquoi ne profiterent pas de la conquête de l’Égypte pour leur commerce, II. 299. Avoient des dogmes faux, mais très-utiles, III. 152. Pourquoi avoient consacré certaines familles au sacerdoce, III. 170. Épousoient leur mere, en conséquence du précepte de Zoroastre, III. 220.

Personnes. Dans quelle proportion doivent être taxées, II. 7, 8.

Peste. L’Égypte en est le siege principal : sages précautions prises en Europe pour en empêcher la communication, II. 51, 52. Pourquoi les Turcs prennent si peu de précautions contre cette maladie, II. 52.

Petits-Enfans. Succédoient, dans l’ancienne Rome, à l’aïeul paternel, & non à l’aïeul maternel : raison de cette disposition, III. 244.

Peuple. Quand il est souverain, comment peut user de sa souveraineté, I. 16. Ce qu’il doit faire par lui-même quand il est souverain ; ce qu’il doit faire par ses ministres, I. 17, 18. Doit, quand il a la souveraineté, nommer ses ministres & son sénat, I. 18. Son discernement dans le choix des généraux & des magistrats, ibid. Quand il est souverain, par qui doit être conduit, ibid. Son incapacité dans la conduite de certaines affaires, I. 20. De quelle importance il est que, dans les états populaires, la division que l’on en fait par classes soit bien faite, ibid. Ses suffrages doivent être publics, I. 23, 24. Son caractere, I. 24, 25. Doit faire les lois dans une démocratie, I. 25. Quel est son état dans l’aristocratie, I. 26. Il est utile que dans une aristocratie il ait quelque influence dans le gouvernement, I. 26, 27. Il est difficile que dans une monarchie, il soit ce que l’auteur appelle vertueux : pourquoi, I. 47, 48. Comment, dans les états despotiques, il est à l’abri des ravages des ministres, I. 53. Ce qui fait sa sureté dans les états despotiques, I. 54. La cruauté du souverain le soulage quelquefois, ibid. Pourquoi on méprise sa franchise dans une monarchie, I. 62. Tient long-temps aux bonnes maximes qu’il a une fois embrassées, I. 83. Peut-il, dans une république, être juge des crimes de lese-majesté ? I. 157. Les lois doivent mettre un frein à la cupidité qui le guideroit dans les jugemens des crimes de lese-majesté, I. 158. Cause de sa corruption, I. 231. Ne doit pas, dans un état libre, avoir la puissance législative : à qui doit la confier, I. 317. é suiv. Son attachement pour les bons monarques, I. 420, 421. Jusqu’à quel point on doit le charger d’impôt, II. 8, 9. Veut qu’on lui fasse illusion dans la levée des impôts : comment on peut conserver cette illusion, II. 10 & suiv. Est plus heureux sous un gouvernement barbare, que sous un gouvernement corrompu, II. 22, 23. Son salut est la première loi, III. 236.

Peuple d’Athenes. Comment fut divisé par Solon, I. 21.

Peuple de Rome. Son pouvoir sous les cinq premiers rois, I. 343 & suiv. Comment il établit sa liberté, I. 349 & suiv. Sa trop grande puissance étoit cause de l’énormité de l’usure, III. 53 & suiv.

Peuple naissant. Il est incommode d’y vivre dans le célibat ; il ne l’est point d’y avoir des enfans : c’est le contraire dans un peuple formé, III. 76.

Peuple romain. Comment fut divisé par Servius Tullius, I. 20, 21. Comment étoit divisé du temps de la république, & comment s’assembloit, I. 350 & suiv.

Peuples. Ceux qui ne cultivent point les terres sont plutôt gouvernés par le droit des gens que par le droit civil, II. 151 ; 175 — Leur gouvernement, leurs mœurs, II. 152, 152. — Ne tirent point leur ornement de l’art, mais de la nature ; de là la longue chevelure des rois francs, II. 173. Leur pauvreté peut dériver de deux causes qui ont différens effets, I. 241, 242.

Phaleas de Calcédoine. En voulant établir l’égalité, il la rendit odieuse, I. 91.

Phéniciens. Nature & étendue de leur commerce, II. 282. Réussirent à faire le tour de l’Afrique, II. 309. Ptolomée regardoit ce voyage comme fabuleux, II. 313.

Philippe de Macédoine. Blessé par un calomniateur, II. 421, 422. Comment profita d’une loi de la Grece, qui étoit juste, mais imprudente, III. 411, 412.

Philippe II. dit Auguste. Ses établissemens sont une des sources des coutumes de France, III. 402.

Philippe IV. dit le bel. Quelle autorité il donna aux lois de Justinien, III. 394.

Philippe VI. dit de Valois. Abolit l’usage d’ajourner les seigneurs sur les appels des sentences de leurs juges, & soumit leurs baillis à cet ajournement, III. 365.

Philippe II. roi d’Espagne. Ses richesses furent cause de sa banqueroute & de sa misere, II. 253, 254. Absurdité dans laquelle il tomba, quand il proscrivit le prince d’Orange, II. 436.

Philon. Explication d’un passage de cet auteur touchant les mariages des Athéniens & des Lacédémoniens, I. 90.

Philosophes. Où ont-ils appris les lois de la morale ? D. 244, 245.

Philosophie. Commença à introduire le célibat dans l’empire ; le christianisme acheva de l’y mettre en crédit, III. 105, 106.

Phedre & Hippolyte. Ce sont les accens de la nature qui causent le plaisir que fait cette tragédie aux spectateurs, III. 197, 198.

Pierre I. (le Czar). Mauvaise loi de ce prince, I. 424. Loi sage de ce prince, II. 6, 7. S’y prit mal pour changer les mœurs & les manieres des Moscovites, II. 200 & suiv. Comment a joint le Pont-Euxin à la mer Caspienne, II. 279, 280.

Piété. Ceux que cette vertu inspire parlent toujours de religion, parce qu’ils l’aiment, III. 161.

Pistes. Voyez Édit de Pistes.

Places fortes. Sont nécessaires sur les frontieres d’une monarchie ; pernicieuses dans un état despotique, I. 267.

Placites des hommes libres. Ce qu’on appelloit ainsi dans les temps reculés dans la monarchie, IV. 53.

Plaideurs. Comment traités en Turquie, I. 152. Passions funestes dont ils sont animés, ibid.

Plaines. La monarchie s’y établit mieux qu’ailleurs, II. 141, 142.

Plantes. Pourquoi suivent mieux les lois naturelles, que les bêtes, I. 5.

Platon. Ses lois étoient la correction de celles de Lacédémone, I. 71. Doit servir de modele à ceux qui voudront faire des institutions nouvelles, I. 74. Ses lois ne pouvoient subsister que dans un petit état, I. 75. Regardoit la musique comme une chose essentielle dans un état, I. 76. Vouloit qu’on punît un citoyen qui faisoit le commerce, I. 78, 79. Vouloit qu’on punît de mort ceux qui recevoient des présens pour faire leur devoir, I. 136. Compare la vénalité des charges à la vénalité de la place de pilote dans un vaisseau, I. 143. Ses lois ôtoient aux esclaves la défense naturelle : on leur doit même la défense civile, II. 88. Pourquoi il vouloit qu’il y eût moins de lois dans une ville où il n’y a point de commerce maritime, que dans une ville où il y en a, II. 260. Ses préceptes sur la propagation, III. 86. Regardoit, avec raison, comme également impies, ceux qui nient l’existence de Dieu, ceux qui croient qu’il ne se mêle point des choses d’ici-bas, & ceux qui croient qu’on l’appaise par des présens, III. 174, 175. A fait des lois d’épargne sur les funérailles, III. 175. Dit que les dieux ne peuvent pas avoir les offrandes des impies pour agréables, puisqu’un homme de bien rougiroit de recevoir des présens d’un mal-honnête homme, III. 176. Lois de ce philosophe contraire à la loi naturelle, III. 194. Dans quel cas il vouloit qu’on punît le suicide, III. 415, 416. Loi vicieuse de ce philosophe, III. 435. Source du vice de quelques-unes de ses lois, III. 440.

Plautius. Son crime, qu’il ne faut pas confondre avec celui de Papirius, affermit la liberté de Rome, I. 418.

Plébéiens. Pourquoi on eut tant de peine à Rome à les élever aux grandes charges : pourquoi ils ne le furent jamais à Athenes, quoiqu’ils eussent droit d’y prétendre dans l’une & dans l’autre ville, I. 19. Comment ils devinrent plus puissans que les patriciens, I. 355, 356. À quoi ils bornerent leur puissance à Rome, I. 358. Leur pouvoir & leurs fonctions à Rome, sous les rois & pendant la république, I. 360. Leurs usurpations sur l’autorité du sénat, I. 264, 265. Voyez Peuple de Rome.

Plébiscites. Ce que c’étoit ; leur origine, & dans quelles assemblées ils se faisoient, I. 356.

Plutarque. Dit que la loi est la reine de tous les mortels & immortels, I. 1. Regardoit la musique comme une chose essentielle dans un état, I. 77. Trait horrible qu’il rapporte des Thébains, I. 81. Le nouvelliste ecclésiastique accuse l’auteur d’avoir cité Plutarque ; & il est vrai qu’il a cité Plutarque, D. 227.

Poëtes. Les décemvirs avoient prononcé à Rome, la peine de mort contr’eux, I. 181. Caractere de ceux d’Angleterre, I. 237.

Poids. Est-il nécessaire de les rendre uniformes par-tout le royaume ? III. 439.

Point d’honneur. Gouvernoit tout au commencement de la troisieme race, III. 319. Son origine, III. 320 & suiv. Comment s’en sont formés les différens articles, III. 321.

Poissons. S’il est vrai, comme on le prétend, que ses parties huileuses soient propres à la génération, l’institut de certains ordres monastiques est ridicule, III. 79.

Police. Ce que les Grecs nommoient ainsi, I. 342. Quels sont les crimes contre la police ; quelles en sont les peines, I. 386, 387. Ses réglemens sont d’un autre ordre que les autres lois civiles, III. 238 & suiv. Dans l’exercice de la police, c’est le magistrat, plutôt que la loi, qui punit ; il n’y faut gueres de formalités, point de grandes punitions, point de grands exemples ; des réglemens, plutôt que des lois : pourquoi, III. 238, 239.

Politesse. Ce que c’est en elle-même : quelles est la source de celle qui est en usage dans une monarchie, I. 62. Flatte autant ceux qui sont polis, que ceux envers qui ils le sont, ibid. Est essentielle dans une monarchie : d’où elle tire sa source, I. 193. Est utile en France : quelle y en est la source, II. 191. Ce que c’est ; en quoi elle differe de la civilité, I. 204, 205. Il y en a peu en Angleterre : elle n’est entrée à Rome, que quand la liberté en est sortie, II. 234. C’est celle des mœurs, plus que celle des manieres, qui doit nous distinguer des peuples barbares, ibid. Naît du pouvoir absolu, ibid.

Politique. Emploie dans les monarchies le moins de vertu qu’il est possible, I. 46. Ce que c’est : le caractere des Anglois les empêche d’en avoir, II. 57. Est autorisée par la religion chrétienne, III. 124.

Politiques. Sources des faux raisonnemens qu’ils ont faits sur le droit de la guerre, I. 277, 278.

Pologne. Pourquoi l’aristocratie de cet état est la plus imparfaite de toutes, I. 30. Pourquoi il y a moins de luxe que dans d’autres états, I. 195. L’insurrection y est bien moins utile qu’elle ne l’étoit en Crete, I. 241. Objet principal des lois de cet état, I. 310. Il lui seroit plus avantageux de ne faire aucun commerce, que d’en faire un quelconque, II. 267, 268.

Polonois. Pertes qu’ils font sur leur commerce en blé, II. 251.

Poltronerie. Ce vice, dans un particulier membre d’une nation guerriere, en suppose d’autres : la preuve par le combat singulier avoit donc une raison fondée sur l’expérience, III. 306, 307.

Poltrons. Comment étoient punis chez les Germains, IV. 57, 58.

Polybe. Regardoit la musique comme nécessaire dans un état, I. 75.

Polygamie. Inconvénient de la polygamie dans les familles des princes d’Asie, I. 127. Quand la religion ne s’y oppose pas, elle doit avoir lieu dans les pays chauds : raisons de cela, II. 96, 97. Raisons de religion à part, elle ne doit pas avoir lieu dans les pays tempérés, II. 97, 98. La loi qui la défend se rapporte plus au physique du climat de l’Europe, qu’au physique du climat de l’Asie, II. 98, 99. Ce n’est point la richesse qui l’introduit dans un état ; la pauvreté peut faire le même effet, II. 99, 100. N’est point un luxe, mais une occasion de luxe, ibid. Ses diverses circonstances, II. 100, 101. A rapport au climat, ibid. La disproportion dans le nombre des hommes & des femmes peut-elle être assez grande pour autoriser la pluralité des femmes, ou celle des maris ? II. 101. Ce que l’auteur en dit n’est pas pour en justifier l’usage, mais pour en rendre raison, ibid. Considérée en elle-même, II. 103. N’est utile ni au genre humain, ni à aucun des deux sexes, ni aux enfans qui en sont le fruit, I. 103, 104. Quelqu’abus qu’on en fasse, elle ne prévient pas toujours les désirs pour la femme d’un autre, II. 104. Mene à cet amour que la nature désavoue, ibid. Ceux qui en usent dans les pays où elle est permise, doivent rendre tout égal entre leurs femmes, II. 105. Dans les pays où elle a lieu, les femmes doivent être séparées d’avec les hommes, II. 106. On ne connoît guere les bâtards dans les pays où elle est permise, III. 71. Elle a pu faire déférer la couronne aux enfans de la sœur, à l’exclusion de ceux du roi, III. 202, 203. Regle qu’il faut suivre dans un état où elle est permise, quand il s’y introduit une religion qui la défend, III. 210, 211. Mauvaise foi ou stupidité du nouvelliste, dans les reproches qu’il fait à l’auteur sur la polygamie, D. 260 & suiv.

Pompée. Ses soldats apportent de Syrie une maladie à peu près semblable à la lepre : elle n’eut pas de suites, II. 50.

Pont-Euxin. Comment Séleucus Nicator auroit pu exécuter le projet qu’il avoit de le joindre à la mer caspienne. Comment Pierre I. l’a exécuté, II. 279, 280.

Pontife. Il en faut un dans une religion qui a beaucoup de ministres, III. 176. Droit qu’il avoit à Rome, sur les hérédités : comment on l’éludoit, III. 415.

Pontificat. En quelles mains doit être déposé, III. 176, 177.

Pope. L’auteur n’a pas dit un mot du systême de Pope, D. 240.

Population. Elle est en raison de la culture des terres & des arts, II. 149, 150. Les petits états lui sont plus favorables que les grands, III. 113. Moyens que l’on employa sous Auguste pour la favoriser, III. 259 & suiv. Voyez propagation.

Port d’armes. Ne doit pas être puni comme un crime capital, III. 239.

Port franc. Il en faut un dans un état qui fait le commerce d’économie, II. 253.

Port de mer. Raison morale & physique de la population que l’on y remarque, malgré l’absence des hommes, III. 79.

Portugais. Découvrent le cap de Bonne-Espérance, II. 346. Comment ils trafiquerent aux Indes, II. 347. Leurs conquêtes & leurs découvertes. Leur différent avec les Espagnols : par qui jugé, ibid & suiv. L’or qu’ils ont trouvé dans le Bresil les appauvrira, & achevera d’appauvrir les Espagnols, II. 357. Bonne loi maritime de ce peuple, III. 240.

Portugal. Combien le pouvoir du clergé y est utile au peuple, I. 33. Tout étranger que le droit du sang y appelleroit à la couronne, est rejeté, III. 237.

Pouvoir. Comment on en peut réprimer l’abus, I. 309.

Pouvoir arbitraire. Maux qu’il fait dans un état, II. 4.

Pouvoir paternel. N’est point l’origine du gouvernement d’un seul, I. 11.

Pouvoirs. Il y en a de trois sortes en chaque état, I. 311. Comment son distribués en Angleterre, ibid. Il est important qu’ils ne soient pas réunis dans la même personne ou dans le même corps, I. 312. Effets salutaires de la division des trois pouvoirs, I. 315 & suiv. À qui doivent être confiés, I. 319 & suiv. Comment furent distribués à Rome, I. 349 & suiv. 361 & suiv. — dans les provinces de la domination romaine, I. 372 & suiv.

Pouvoirs intermédiaires. Quelle est leur nécessité & quel doit être leur usage dans une monarchie, I. 31. Quel corps doit plus naturellement en être dépositaire, I. 31, 32.

Praticiens. Lorsqu’ils commencerent à se former, les seigneurs perdirent l’usage d’assembler leurs pairs, pour juger, III. 395, 396. Les ouvrages de ceux qui vivoient du temps de S. Louis sont une des sources de nos coutumes de France, III. 403, 404.

Pratiques religieuses. Plus une religion en est chargée, plus elle attache ses sectateurs, III. 163, 163.

Préceptes. La religion en doit moins donner, que de conseils, III. 134.

Préceptions. Ce que c’étoit sous la premiere race de nos rois ; par qui & quand l’usage en fut aboli, IV. 115 & suiv. Abus qu’on en fit, IV. 176 & suiv.

Prédestination. Le dogme de Mahomet sur cet objet, est pernicieux à la société, III. 138. Une religion qui admet ce dogme a besoin d’être soutenue par des lois civiles severes, & sévérement exécutées. Source & effets de la prédestination mahométane, III. 141, 142. Ce dogme donne beaucoup d’attachement pour la religion qui l’enseigne, III. 163.

Prérogatives. Celles des nobles ne doivent point passer au peuple, I. 111.

Présens. On est obligé, dans les états despotiques, d’en faire à ceux à qui on demande des graces, I. 135. Sont odieux dans une république & dans une monarchie, I. 135, 136. Les magistrats n’en doivent recevoir aucun, I. 136. C’est une grande impiété de croire qu’ils appaisent aisément la divinité, III. 174 & suiv.

Présomption. Celle de la loi vaut mieux que celle de l’homme, III. 434, 435.

Prêt. Du prêt par contrat, III. 53 & suiv.

Prêt à intérêt. C’est dans l’évangile, & non dans les rêveries des scholastiques, qu’il en faut chercher la source, II. 341, 342.

Préteurs. Qualités qu’ils doivent avoir, I. 18. Pourquoi introduisent à Rome les actions de bonne foi, I. 156, 157. Leurs principales fonctions à Rome, I. 362. Temps de leur création : leurs fonctions : durée de leur pouvoir à Rome, I. 368. Suivoient la lettre plutôt que l’esprit des lois, III. 254, 255. Quand commencerent à être plus touchés des raisons d’équité, que de l’esprit de la loi, III. 261.

Prêtres. Sources de l’autorité qu’ils ont ordinairement chez les peuples barbares, II. 185, 186. Les peuples qui n’en ont point sont ordinairement barbares, III. 169. Leur origine, ibid. Pourquoi on s’est accoutumé à les honorer, III. 169, 170. Pourquoi son devenus un corps séparé, III. 170. Dans quel cas il seroit dangereux qu’il y en eût trop, ibid. Pourquoi il y a des religions qui leur ont ôté non-seulement l’embarras des affaires, mais même celui d’une famille, ibid.

Preuves. L’équité naturelle demande que leur évidence soit proportionnée à la gravité de l’accusation, D. 224 ; 236. Celles que nos peres tiroient de l’eau bouillante, du fer chaud & du combat singulier, n’étoient pas si imparfaites qu’on le pense, III. 304 & suiv.

Preuves négatives. N’étoient point admises par la loi salique ; elles l’étoient pas les autres lois barbares, III. 297 & suiv. En quoi consistoient, ibid. Les inconvéniens de la loi qui les admettoit étoient réparés par celle qui admettoit le combat singulier, III. 299 & suiv. Exception de la loi salique à cet égard, III. 298, 299. Autre exception, III. 302, 303. Inconvéniens de celles qui étoient en usage chez nos peres, III. 310 & suiv. Comment entraînoient la jurisprudence du combat judiciaire, III. 312. Ne furent jamais admises dans les tribunaux ecclésiastiques, III. 315, 316.

Preuves par l’eau bouillante. Admises par la loi salique. Tempérament qu’elle prenoit, pour en adoucir la rigueur, III. 302, 303. Comment se faisoit, III. 307. Dans quel cas on y avoit recours, III. 307, 308.

Preuves par l’eau froide. Abolies par Lothaire, III. 316.

Preuves par le combat. Par quelles lois admises, III. 299, 300 ; 309. Leur origine, III. 299 & suiv. Lois particulieres à ce sujet, III. 301, 302. Étoient en usage chez les Francs : preuves, III. 309. Comment s’étendirent, ibid & suiv. Voyez Combat judiciaire.

Preuves par le feu. Comment se faisoient. Ceux qui y succomboient étoient des efféminés, qui dans une nation guerriere, méritoient d’être punis, III. 307.

Preuves par témoins. Révolutions qu’a essuyées cette espece de preuves, III. 399, 400.

Priere. Quand elle est réitérée un certain nombre de fois par jour, elle porte trop à la contemplation, III. 138, 139.

Prince. Comment doit gouverner une monarchie. Quelle doit être la regle de ses volontés, I. 31. Est la source de tout pouvoir dans une monarchie, ibid. Il y en a de vertueux, I. 47. Sa sureté dans les mouvemens de la monarchie dépend de l’attachement des corps intermédiaires pour les lois, I. 115, 116. En quoi consiste sa vraie puissance, I. 269. Quelle réputation lui est le plus utile, I. 276. Souvent ne sont tyrans que parce qu’ils sont foibles, I. 395. Ne doit point empêcher qu’on lui parle des sujets disgraciés, I. 429. La plupart de ceux de l’Europe emploient, pour se ruiner, des moyens que le fils de famille le plus dérangé imagineroit à peine, II. 24. Doit toujours avoir une somme de réserve : il se ruine quand il dépense exactement ses revenus, II. 25, 26. Regles qu’il doit suivre, quand il veut faire de grands changemens dans sa nation, II. 200, 201. Ne doit point faire le commerce, II. 261. Dans quel rapport peut fixer la valeur de la monnoie, III. 17, 18. Il est nécessaire qu’il croie qu’il aime, ou qu’il craigne la religion, III. 126. N’est pas libre relativement aux princes des autres états voisins, III. 233, 234. Les traités qu’il a été forcé de faire sont autant obligatoires, que ceux qu’il a fait de bon gré, ibid. Il est important qu’il soit né dans le pays qu’il gouverne ; & qu’il n’ait point d’états étrangers, III. 237.

Prince du sang royal. Usages des Indiens pour s’assurer que leur roi est de ce sang, III. 203.

Principe du Gouvernement. Ce que c’est ; en quoi differe du gouvernement, I. 34. Quel est celui des divers gouvernemens, I. 39. Sa corruption entraîne presque toujours celle du gouvernement, I. 225 & suiv. Moyens très-efficaces pour conserver celui de chacun des trois gouvernemens, I. 248 & suiv.

Privileges. Sont une des sources de la variété des lois dans une monarchie, I. 149. Ce que l’on nommoit ainsi à Rome du temps de la république, I.

Privileges exclusifs. Doivent rarement être accordés pour le commerce, I. 252 ; 262.

Prix. Comment celui des choses se fixent dans la variation des richesses de signe, III. 12 & suiv.

Probité. N’est pas nécessaire pour le maintien d’une monarchie ou d’un état despotique, I. 39. Combien avoit de force sur le peuple romain, I. 170, 171.

Procédés. Faisoient, au commencement de la troisieme race, toute la jurisprudence, III. 318 & suiv.

Procédure. Le combat judiciaire l’avoit rendue publique, III. 368. Comment devint secrette, III. 368, 369. Lorsqu’elle commença à devenir un art, les seigneurs perdirent l’usage d’assembler leurs pairs, pour juger, III. 395, 396.

Procédure par record. Ce que c’étoit, III. 368, 369.

Procès entre les Portugais & les Espagnols. À quelle occasion : par qui jugé, II. 348.

Procès criminels. Se faisoient autrefois en public : pourquoi : abrogation de cet usage, III. 368 & suiv.

Procope. Faute commise par cet usurpateur de l’empire, I. 142.

Proconsuls. Leurs injustices dans les provinces, I. 373 & suiv.

Procureurs du roi. Utilité de ces magistrats, I. 165, 166. Établis à Majorque par Jacques II. III. 377, 378.

Procureurs généraux. Il ne faut pas les confondre avec ce que l’on appelloit autrefois avoués : différence de leurs fonctions, III. 374 & suiv.

Prodigues. Pourquoi ne pouvoient pas tester, III. 248.

Professions. Ont toutes leur lot. Les richesses seulement pour les traitans ; la gloire & l’honneur pour la noblesse ; le respect & la considération pour les ministres & pour les magistrats, II. 29, 30. Est-il bon d’obliger les enfans de n’en point prendre d’autre que celle de leur pere ? II. 264.

Prolétaires. Ce que c’étoit à Rome, III. 256.

Propagation. Lois qui y ont rapport, III. 65 & suiv. Celle des bêtes est toujours constante : celle des hommes est troublée par les passions, par les fantaisies & par le luxe, idib. Est naturellement jointe à la continence publique, III. 67. Est très-favorisée par une loi qui fixe la famille dans une suite de personnes du même sexe, III. 68, 69. La dureté du gouvernement y apporte un grand obstacle, III. 77, 78. Dépend beaucoup du nombre relatif des filles & des garçons, III. 78, 79. Raison morale & physique de celle que l’on remarque dans les ports de mer, malgré l’absence des hommes, III. 79. Est plus ou moins grande, suivant les différentes productions de la terre, III. 80, 81. Les vues du législateur doivent à cet égard se conformer au climat, III. 83, 84. Comment étoit réglée dans la Grece, III. 85 & suiv. Lois romaines sur cette matiere, III. 90 & suiv. Dépend beaucoup des principes de la religion, III. & suiv. Est fort gênée par le christianisme, ibid. A besoin d’être favorisée en Europe, III. 115, 116. N’étoit pas suffisamment favorisée par l’édit de Louis XIV. en faveur des mariages, III. 116. Moyens de la rétablir dans un état dépeuplé : il est difficile d’en trouver, si la dépopulation vient du despotisme ou des privileges excessifs du clergé, III. 117, 118. Les Perses avoient, pour la favoriser, des dogmes faux, mais très-utiles, III. 152. Voyez Population.

Propagation de la religion. Est difficile, sur-tout dans des pays éloignés, dont le climat, les lois, les mœurs & les manieres sont différentes de ceux où elle est née ; & encore plus dans les grands empires despotiques, III. 189, 190.

Propres ne remontent point. Origine de cette maxime, qui n’eut lieu d’abord que pour les fiefs, IV. 215.

Propréteurs. Leurs injustices dans les provinces, I. 373 & suiv.

Propriété. Est fondée sur les lois civiles : conséquences qui en résultent, III. 224 & suiv. Le bien public veut que chacun conserve invariablement celle qu’il tient des lois, ibid. La loi civile est son palladium, III. 224.

Proscription. Absurdité dans la récompense promise à celui qui assassineroit le prince d’Orange, III. 436. Avec quel art les triumvirs trouvoient des prétextes pour les faire croire utiles au bien public, I. 412.

Prostitution. Les enfans, dont le pere a trafiqué la pudicité, sont-ils obligés, par le droit naturel, de le nourrir quand il est tombé dans l’indigence ? III. 198, 199.

Prostitution publique. Contribue peu à la propagation : pourquoi, III. 67.

Protaire. Favori de Brunehault, fut cause de la perte de cette princesse, en indisposant la noblesse contr’elle, par l’abus qu’il faisoit des fiefs, IV. 109.

Protestans. Sont moins attachés à leur religion que les catholiques : pourquoi, III. 162, 163.

Protestantisme. S’accommode mieux d’une république, que d’une monarchie, III. 131, 132. Les pays où il est établi sont moins susceptibles de fêtes, que ceux où regne le catholicisme, III. 155.

Provinces romaines. Comment étoient gouvernées, I. 373 & suiv. Étoient désolées par les traitans, I. 376, 377.

Ptolomée. Ce que ce géographe connoissoit de l’Afrique, II. 312. Regardoit le voyage des Phéniciens autour de l’Afrique comme fabuleux : joignoit l’Asie à l’Afrique par une terre qui n’exista jamais : la mer des Indes, selon lui, n’étoit qu’un grand lac, II. 313.

Public (Bien). C’est un paralogisme de dire qu’il doit l’emporter sur le bien particulier, III. 224.

Publicain. Voyez Impôts. Tributs. Fermes. Fermiers. Traitans.

Pudeur. Doit être respectée dans la punition des crimes, II. 405, 406. Pourquoi la nature l’a donnée à un sexe, plutôt qu’à un autre, II. 113, 114.

Puissance. Combien il y en a de sortes dans un état : entre quelles mains le bien de l’état demande qu’elles soient déposées, I. 311 & suiv. Comment, dans un état libre, les trois puissances, celles de juger, l’exécutrice & la législative, doivent se contrebalancer, I. 329 & suiv.

Puissance de juger. Ne doit jamais, dans un état libre, être réunie avec la puissance législative ; exceptions, I. 326 & suiv.

Puissanc exécutrice. Doit, dans un état vraiement libre, être entre les mains d’un monarque, I. 322. Comment doit être tempérée par la puissance législative, I. 324 & suiv.

Puissance législative. En quelles mains doit être déposée, I. 317, 318. Comment doit tempérer la puissance exécutrice, I. 324 & suiv. Ne peut dans aucun cas être accusatrice, I. 327, 328. À qui étoit confiée à Rome, I. 355.

Puissance militaire. C’étoit un principe fondamental de la monarchie, qu’elle fût toujours réunie à la juridiction civile : pourquoi, IV. 52 & suiv.

Puissance paternelle. Combien est utile dans une démocratie : pourquoi on l’abolit à Rome, I. 101. Jusqu’où elle doit s’étendre, 101, 102.

Puissance politique. Ce que c’est, I. 12.

Punition. Avec quelle modération on en doit faire usage dans une république. Cause du danger de leur multiplicité & de leur sévérité, I. 410, 411. Voyez Peines.

Pupiles. Dans quel cas on pouvoit ordonner le combat judiciaire dans les affaires qui les regardoient, III. 335.

Pureté corporelle. Les peuples qui s’en sont formé une idée, ont respecté les prêtres, III. 169, 170.

Pyrénées. Renferment-elles des mines précieuses ? I. 320.

Pythagore. Est)ce dans ses nombres qu’il faut chercher la raison pourquoi un enfant naît à sept mois ? III. 433.


Q
}


Questeur du parricide. Par qui étoit nommé, & quelles étoient ses fonctions à Rome, I. 366, 367.

Question ou torture. L’usage en doit être aboli : exemples qui le prouvent, I. 187, 188. Peut subsister dans les états despotiques, II. 188. C’est l’usage de ce supplice qui rend la peine des faux témoins capitale en France ; elle ne l’est point en Angleterre, parce qu’on n’y fait point usage de la question, III. 419, 420.

Questions de droit. Par qui étoient jugées à Rome, I. 263.

Questions de fait. Par qui ? I. 262, 263.

Questions perpétuelles. Ce que c’étoit. Changemens qu’elles causerent à Rome, I. 214 ; 367, 368.

Quintilius Cincinnatus. La maniere dont il vint à bout de lever une armée à Rome, malgré les tribuns, prouve combien les Romains étoient religieux & vertueux, I. 245, 246.


R


Rachat. Origine de ce droit féodal, IV. 207, 208.

Rachis. Ajouta de nouvelles lois à celles des Lombards, III. 267.

Radamante. Pourquoi expédioit-il les procès avec célérité ? II. 214.

Raguse. Durée des magistratures de cette république, I. 29.

Raillerie. Le monarque doit toujours s’en abstenir, I. 426.

Raison. Il y en a une primitive, I. 2. Ce que l’auteur pense de la raison portée à l’excès, I. 234. Ne produit jamais de grands effets sur l’esprit des hommes, II. 224. La résistance qu’on lui oppose est son triomphe, III. 383.

Rangs. Ceux qui sont établis parmi nous sont utiles : ceux qui sont établis aux Indes par la religion sont pernicieux, III. 154. En quoi consistoit leur différence chez les anciens Francs ? III. 277.

Raoul, duc de Normandie. A accordé les coutumes de cette province, III. 402.

Rappel. Voyez Successions.

Rapport. Les lois sont les rapports qui dérivent de la nature des choses, I. 1. Celui de Dieu avec l’univers, I. 2. — de ses lois avec sa sagesse & sa puissance, ibid. Les rapports de l’équité sont antérieurs à la loi positive qui les établit, I. 3, 4.

Rapt. De quelle nature est ce crie, I. 386.

Rareté de l’or & de l’argent. Sous combien d’acceptions on peut prendre cette expression : Ce que c’est, relativement au change : ses effets, III. 16, & suiv.

Rathimburges. Étoient la même chose que les juges ou les échevins, IV. 56.

Receleurs. Punis en Grece, à Rome & en France, de la même peine que le voleur : cette loi qui étoit juste en Grece & à Rome, est injuste en France : pourquoi, III. 421, 422.

Recessuinde. La loi par laquelle il permettoit aux enfans d’une femme adultere d’accuser leur mere, étoit contraire à la nature, III. 197. Fut un des réformateurs des lois des Wisigoths, III. 268. Proscrivit les lois romaines, III. 284. Leva la prohibitions des mariages entre les Goths & les Romains : pourquoi, ibid. Voulut inutilement abolir le combat judiciaire, III. 313.

Recommander. Ce que c’étoit que se recommander pour un bénéfice, IV. 78.

Récompenses. Trop fréquentes, annoncent la décadence d’un état, I. 137. Le despote n’en peut donner à ses sujets qu’en argent ; le monarque en honneurs qui conduisent à la fortune ; & la république en honneurs seulement, I. 137, 138. Une religion qui n’en promettoit point pour l’autre vie, n’attacheroit pas beaucoup, III. 164.

Réconciliation. La religion en doit fournir un grand nombre de moyens, lorsqu’il y a beaucoup de sujets de haine dans un état, III. 147.

Reconnoissance. Ce devoir dérive d’une loi antérieure aux lois positives, I. 4.

Régale. Ce droit s’étend-il sur les églises des payes nouvellemens conquis, parce que la couronne du roi est ronde ? III. 433.

Régie des revenus de l’état. Ce que c’est : ses avantages sur les fermes : exemples tirés des grands états, II. 26 & suiv.

Registre Olim. Ce que c’est, III. 388.

Registres publics. À quoi ont succédé : leur utilisé, III. 399, 400.

Reines régnantes & douairieres. Il leur étoit permis, du temps de Gontran & de Childebert, d’aliéner, pour toujours, même par testament, les choses qu’elles tenoient du fisc, IV. 131.

Religion. L’auteur en parle, non comme théologien, mais comme politique : il ne veut qu’unir les intérêts de la vraie religion avec la politique : c’est être fort injuste, que de lui prêter d’autres vues, III. 123, 124. C’est par ses lois que Dieu rappelle sans cesse l’homme à lui, I. 6. Pourquoi a tant de force dans les états despotiques, I. 35 ; 80, 81. Est dans les états despotiques supérieure aux volontés du prince, I. 56. Ne borne point dans une monarchie les volontés du prince, I. 57. Ses engagemens ne sont point conformes à ceux du monde : & c’est-là une des principales sources de l’inconséquence de notre conduite, I. 68. Quels sont les crimes qui l’intéressent, I. 384. Peut mettre un peu de liberté dans les états despotiques, I. 426, 427. Raisons physiques de son immutabilité en orient, II. 40, 41. Doit dans les climats chauds exciter les hommes à la culture des terres, II. 43. A-t-on droit, pour travailler à sa propagation, de réduire en esclavage ceux qui ne professent pas ? C’est cette idée qui encouragea les destructeurs de l’Amérique dans leurs crimes, II. 67. Gouverne les hommes concurremment avec le climat, les lois, les mœurs, &c. de là naît l’esprit général d’une nation, II. 189. Corrompit les mœurs à Corinthe, II. 290. A établi dans certains pays divers ordres de femmes légitimes, III. 69, 70. C’est par raison de climat qu’elle veut à Formose que la prêtresse fasse avorter les femmes qui accoucheroient avant l’âge de trente-cinq ans, III. 84. Les princes des différentes religions tantôt choquent, tantôt favorisent la propagation, III. 107. Entre les fausses, la moins mauvaise est celle qui contribue le plus au bonheur des hommes dans cette vie, III. 123. Vaut-il mieux n’en avoit point du tout, que d’en avoir une mauvaise ? III. 125. Est-elle un motif réprimant ? Les maux qu’elle a faits sont-ils comparables aux biens qu’elle a faits, III. 125, 126. Doit donner plus de conseils de que lois, III. 134. Quelle qu’elle soit, elle doit s’accorder avec les lois de la morale, III. 135 & suiv. Ne doit pas trop porter à la contemplation, III. 138, 139. Quelle est celle qui ne doit point avoir de crimes inexpiables, III. 139, 140. Comment sa force s’applique à celle des lois civiles. Son principal but doit être de rendre les hommes bons citoyens, III. 141 & suiv. Celle qui admet la fatalité absolue doit être soutenue par des lois séveres, & sévérement exécutées, III. 141, 142. Quand elle défend ce que les lois civiles doivent permettre, il est dangereux que de leur côté elles ne permettent ce qu’elle doit condamner, III. 142, 143. C’est une chose bien funeste quand elle attache la justification à une chose d’accident, III. 143, 144. Celle qui ne promettroit dans l’autre monde que des récompenses & des punitions, seroit funeste, III. 144. Comment celles qui sont fausses sont quelquefois corrigées par les lois civiles, III. 144, 145. Comment ses lois corrigent les inconvéniens de la constitution politique, 145 & suiv. Comment ses ois ont l’effet des lois civiles, III. 148, 149. Ce n’est pas la vérité ou la fausseté des dogmes qui les rend utiles ou pernicieuses ; c’est l’usage ou l’abus qu’on fait de ces dogmes, III. 149 & suiv. Ce n’est pas assez qu’elle établisse un dogme ; il faut qu’elle le dirige, III. 151. Ne doit jamais inspirer d’aversion pour les choses indifférentes, III. 153, 154. Ne doit inspirer de mépris pour rien que pour les vices, III. 154. Si on en établissoit une nouvelle dans les Indes, il faudroit, quant au nombre des fêtes, se conformer au climat, III. 156. Est susceptible de lois locales, ibid. & suiv. Moyens de la rendre plus générale, ibid. Il y a de l’inconvénient à transporter une religion d’un pays à un autre, III. 158 & suiv. Celle qui est fondée sur le climat ne peut sortir de son pays, III. 160. Toute religion doit avoir des dogmes particuliers, & un culte général, ibid. Quelles sont celles qui attachent le plus leurs sectateurs, III. 161 & suiv. Nous sommes fort portés aux religions idolâtres, sans y être attachés : nous ne sommes guere portés aux religions spirituelles, & nous y sommes fort attachés, III. 162, 163. Nous aimons, en fait de religion, tout ce qui suppose un effort, III. 170. Il y faut faire des lois d’épargne, III. 175. Ne doit pas, sous prétexte de dons, exiger ce que les nécessités de l’état ont laissé aux peuples, III. 176. Ne doit pas encourager les dépenses des funérailles, ibid. Celle qui a beaucoup de ministres doit avoir un pontife, ibid. Quand on en tolere plusieurs dans un état, on doit les obliger de se tolérer entr’elles, III. 178. Celle qui est opprimée devient elle-même tôt ou tard réprimante, ibid. Il n’y a que celles qui sont intolérables qui ayent du zele pour leur propagation, III. 179. C’est une entreprise fort dangereuse pour un prince, même despotique, de vouloir changer celle de son état : pourquoi, III. 180. Pour en faire changer, les invitations telles que sont la faveur, l’espérance de la fortune, &c. sont plus fortes que les peines, III. 181, 182. Sa propagation est difficile, sur-tout dans les pays éloignés, dont le climat, les lois, les mœurs & les manieres sont différens de ceux où elle est née, & encore plus dans les grands empires despotiques, III. 189, 190. Les Européens insinuent la leur dans les pays étrangers par le moyen des connoissances qu’ils y portent : les disputes s’élevent entr’eux ; ceux qui ont quelqu’intérêt sont avertis ; on proscrit la religion & ceux qui la prêchent, III. 190. C’est la seule chose fixe qu’il y ait dans un état despotique, III. 193. D’où vient sa principale force, III. 194. C’est elle qui dans certains états fixe le trône dans certaines familles, III. 203. On ne doit point décider par ses préceptes lorsqu’il s’agit de ceux de la loi naturelle, III. 204. Ses lois ont plus de sublimité, mais moins d’étendue que les lois civiles, III. 207. Objet de ses lois, ibid. Les principes de ses lois peuvent rarement régler ce qui doit l’être par les principes du droit civil, ibid. Dans quel cas il faut suivre ses lois à l’égard des mariages, & dans quel cas il faut suivre les lois civiles, III. 213 & suiv. Les idées de religion ont souvent jeté les hommes dans de grands égaremens, III. 219, 220. Quel est sont esprit, III. 220. De ce qu’elle a consacré un usage, il ne faut pas conclure que cet usage soit naturel, ibid. Est-il nécessaire de la rendre uniforme dans toutes les parties de l’état ? III. 439. Dans quelles vues l’auteur a parlé de la vraie, & dans quelles vues il a parlé des fausses, D. 256 & suiv.

Religion catholique. Convient mieux à une monarchie que la protestante, III. 131, 132.

Religion chrétienne. Combien nous a rendus meilleurs, I. 277. Il est presqu’impossible qu’elle s’établisse jamais à la Chine, II. 208, 209. Peut s’allier très-difficilement avec le despotisme, facilement avec la monarchie & le gouvernement républicain, ibid. III. 127 & suiv. Separe l’Europe du reste de l’univers ; s’oppose à la réparation des pertes qu’elle fait du côté de la population, III. 115. A pour objet le bonheur éternel & temporel des hommes : elle veut donc qu’ils ayent les meilleures lois politiques & civiles, III. 124. Avantages qu’elle a sur toutes les autres religions, même par rapport à cette vie, III. 127. N’a pas seulement pour objet notre félicité future, mais elle fait notre bonheur dans ce monde : preuves par faits, III. 128 & suiv. Pourquoi n’a point de crimes inexpiables ; beau tableau de cette religion, III. 140.

L’esprit des Lois n’étant qu’un ouvrage de pure politique & de pure jurisprudence, l’auteur n’a pas eu pour objet de faire croire la religion chrétienne, mais il a cherché à la faire aimer, D. 221, 222. Preuves que M. de Montesquieu la croyoit & l’aimoit, D. 229 & suiv. Ne trouve d’obstacle nulle part où Dieu la veut établir, D. 275, 276. Voyez Christianisme.

Religion de l’île Formose. La singularité de ses dogmes prouve qu’il est dangereux qu’une religion condamne ce que le droit civil doit permettre, III. 143.

Religion des Indes. Prouve qu’une religion qui justifie par une chose d’accident, perd inutilement le plus grand ressort qui soit parmi les hommes, ibid.

Religion des Tartares de Gengis-kan. Ses dogmes singuliers prouvent qu’il est dangereux qu’une religion condamne ce que le droit civil doit permettre, III. 142, 143.

Religion juive a été autrefois chérie de Dieu ; elle doit donc l’être encore ; réfutation de ce raisonnement, qui est la source de l’aveuglement des Juifs ? III. 184.

Religion naturelle. Est-ce en être sectateur de dire que l’homme pouvoit à tous les instans oublier son créateur, & que Dieu l’a rappellé à lui par les lois de la religion ? D. 243, 244. — que le suicide est en Angleterre l’effet d’une maladie ? D. 247, 248. — que d’expliquer quelque chose de ses principes ? D. 251 & suiv. Loin d’être la même chose que l’athéisme, c’est elle qui fournit les raisonnemens pour le combattre, D. 252.

Religion protestante. Pourquoi est-elle plus répandue dans le nord ? III. 131, 132.

Religion révélée. L’auteur en reconnoît une : preuves, D. 229 & suiv.

Remontrances. Ne peuvent avoir lieu dans le despotisme, I. 55. Leur utilité dans une monarchie, I. 114.

Remontrances aux inquisiteurs d’Espagne & de Portugal, où l’injuste cruauté de l’inquisition est démontrée, III. 183 & suiv.

Renonciation à la couronne. Il est absurde de revenir contre par les restrictions tirées de la loi civile, III. 228. Celui qui la fait, & ses descendans contre qui elle est faite, peuvent d’autant moins se plaindre, que l’état auroit pu faire une loi pour les exclure, III. 237, 238.

Rentes. Pourquoi elles baisserent après la découverte de l’Amérique, III. 10, 11.

Rentiers. Ceux qui ne vivent que de rentes sur l’état & sur les particuliers, sont-ils ceux de tous les citoyens qui, comme les moins utiles à l’état, doivent être les moins ménagés ? II. 49, 50.

Repos. Plus les causes physiques y portent les hommes, plus les causes morales les en doivent éloigner, II. 42.

Représentans le peuple dans un état libre. Quels ils doivent être, par qui choisis, & pour quel objet, I. 317 & suiv. Quelles doivent être leurs fonctions, I. 319.

République. Combien il y en a de sortes, I. 16. Comment se change en état monarchique, ou même despotique, I. 27. Nul citoyen n’y doit être revêtu d’un pouvoir exorbitant, ibid. Exception à cette regle, ibid. Quelle y doit être la durée des magistratures, I. 19. Quel en est le principe, I. 39. Peinture exacte de son état, quand la vertu n’y regne plus, I. 42. Les crimes privés y sont plus publics que dans une monarchie, I. 47. L’ambition y est pernicieuse, I. 50. Pourquoi les mœurs y sont plus pures que dans une monarchie, I. 61. Combien l’éducation y est essentielle, I. 69. Comment peut être gouvernée sagement, & être heureuse, I. 86. Les récompenses n’y doivent consister qu’en honneurs, I. 137. Y doit-on contraindre les citoyens d’accepter les emplois publics ? I. 138. Les emplois civils & militaires doivent y être réunis, I. 140. La vénalité des charges y seroit pernicieuse, I. 142, 143. Il y faut des censeurs, I. 143 & suiv. Les fautes y doivent être punies comme les crimes, I. 144. Les formalités de justice y sont nécessaires, I. 151 & suiv. Dans les jugemens, on y doit suivre le texte précis de la loi, I. 154 & suiv. Comment les jugemens doivent s’y former, I. 155. À qui le jugement des crimes de lese-majesté doit être confié ; & comment on y doit mettre un frein à la cupidité du peuple dans ses jugemens, I. 157 & suiv. La clémence y est moins nécessaire que dans la monarchie, I. 190, 191. Les républiques finissent par le luxe, I. 202. La continence publique y est nécessaire, I. 208. Pourquoi les mœurs des femmes y sont austeres, I. 210, 211. Les dots des femmes y doivent être médiocres, I. 220. La communauté de biens entre mari & femme, n’y est pas si utile que dans une monarchie, I. 221. Les gains nuptiaux des femmes y seroient pernicieux, ibid. Propriétés distinctives de ce gouvernement, I. 248 & suiv. Comment pourvoit à sa sureté, I. 259 & suiv. Il y a dans ce gouvernement un vice intérieur, auquel il n’y a point de remede, & qui le détruit tôt ou tard, I. 259. Esprit de ce gouvernement, I. 263. Quand & comment peut faire des conquêtes, I. 284. Conduite qu’elle doit tenir avec les peuples conquis, I. 287. On croit communément que c’est l’état où il y a le plus de liberté, I. 307, 308. Quel est le chef-d’œuvre de législation dans une petite république, I. 341. Pourquoi, quand elle conquiert, elle ne peut pas gouverner les provinces conquises autrement que despotiquement ? I. 375. Il est dangereux d’y trop punir le crime de lese-majesté, I. 410 & suiv. Comment on y suspend l’usage de la liberté, I. 413, 414. Lois qui y sont favorables à la liberté des citoyens, I. 414, 415. Quelles y doivent être les lois contre les débiteurs, I. 415 & suiv. Tous les citoyens y doivent-ils avoir la liberté de sortir des terres de la république ? I. 430. Quels tributs elle peut lever sur les peuples qu’elle a rendus esclaves de la glebe, II. 5. On y peut augmenter les tributs, II. 18. Quel impôt y est le plus naturel, II. 19, 20. Ses revenus sont presque toujours en régie, II. 27, 28. La profession des traitans n’y doit pas être honorée, II. 29. La pudeur des femmes esclaves y doit être à couvert de l’incontinence de leurs maîtres, II. 78, 79. Le grand nombre d’esclaves y est dangereux, II. 80. Il est plus dangereux d’y armer les esclaves, que dans une monarchie, II. 81. Réglemens qu’elle doit faire touchant l’affranchissement des esclaves, II. 90 & suiv. L’empire sur les femmes n’y pourroit pas être bien exercé, II. 107. Il s’en trouve plus souvent dans les pays stériles, que dans les pays fertiles, II. 139 & suiv. Il y a des pays où il seroit impossible d’établir ce gouvernement, II. 186, 187. S’allie très-facilement avec la Religion chrétienne, II. 208, 209. Le commerce d’économie y convient mieux que celui de luxe, II. 242 & suiv. On y peut établir un port franc, II. 253. Comment doit acquitter ses dettes, III. 49. Les bâtards y doivent être plus odieux que dans les monarchies, III. 71. Il y en a où il est bon de faire dépendre les mariages des magistrats, III. 73. On y réprime également le luxe de vanité, & celui de superstition, III. 175. L’inquisition n’y peut former que de mal-honnêtes gens, III. 211. On y doit faire ensorte que les femmes ne puissent s’y prévaloir pour le luxe, ni de leurs richesses, ni de l’espérance de leurs richesses, III. 262, 263. Il y a certaines républiques où l’on doit punir ceux qui ne prennent aucun parti dans les séditions, III. 409, 410.

République fédérative. Ce que c’est : cette espece de corps ne peut être détruit : pourquoi, I. 259 & suiv. De quoi doit être composée, I. 262, 263. Ne peut que très-difficilement subsister, si elle est composée de républiques & de monarchies : raisons & preuves, I. 263. Les états qui la composent ne doivent pas conquérir les uns sur les autres, I. 284.

Républiques anciennes. Vice essentiel qui les travailloit, I. 319 ; 328. Tableau de celles qui existoient dans le monde avant la conquête des Romains. Tous les peuples connus, hors la Perse, étoient alors en républiques, I. 336.

Républiques d’Italie. Les peuples y sont moins libres que dans nos monarchies : pourquoi, I. 313, 314. Touchent presque au despotisme : ce qui les empêche de s’y précipiter, I. 314.

Républiques grecques. Dans les meilleures, les richesses étoient aussi onéreuses que la pauvreté, I. 199. Leur esprit étoit de se contenter de leurs territoires : c’est ce qui les fit subsister si long-temps, I. 249.

Répudiation. La faculté d’en user en étoit accordée à Athenes, à la femme comme à l’homme, II. 116. Différence entre le divorce & la répudiation : la faculté de répudier doit être accordée par-tout où elle a lieu aux femmes comme aux hommes ; pourquoi, II. 119 & suiv. Est-il vrai que pendant cinq cent vingt ans personne n’osa à Rome user du droit de répudier accordé par la loi ? II. 219 & suiv. Les lois sur cette matiere changerent à Rome, à mesure que les mœurs y changerent, II. 218, 219.

Rescrits. Sont une mauvaise sorte de législation : pourquoi, III. 437, 438.

Restitution. Il est absurde de vouloir employer contre la renonciation à une couronne, celles qui sont tirées de la loi civile, III. 228.

Résurrection des corps. Ce dogme, mal dirigé, peut avoir des conséquences funestes, III. 151.

Retrait lignager. Pernicieux dan une aristocratie, I. 109. Utile dans une monarchie, s’il n’étoit accordé qu’aux nobles, I. 111. Quand il a pu commencer à avoir lieu à l’égard des fiefs, IV. 217.

Revenus publics. Usage qu’on en doit faire dans une aristocratie, I. 106. Leur rapport avec la liberté : en quoi ils consistent : comment on les peut & on les doit fixer, II. 1 & suiv.

Révolutions. Ne peuvent se faire qu’avec des travaux infinis, & de bonnes mœurs ; & ne peuvent se soutenir qu’avec de bonnes lois, I. 98, 99. Difficiles & rares dans les monarchies ; faciles & fréquentes dans les états despotiques, I. 115, 116. Ne sont pas toujours accompagnées de guerres, I. 116. Remettent quelquefois les lois en vigueur, I. 348.

Rhodes. On y avoit outré les lois touchant la sureté du commerce, II. 259. A été une des villes les plus commerçantes de la Grece, II. 290, 291.

Rhodes (Le marquis de). Ses rêveries sur les mines des Pyrénées, II. 320.

Rhodiens. Quel étoit l’objet de leurs lois, II. 207. Leurs lois donnoient le navire & sa charge à ceux qui restoient dedans pendant la tempête ; & ceux qui l’avoient quitté n’avoient rien, III. 340, 341.

Richelieu (Le cardinal de). Pourquoi exclut les gens de bas lieu de l’administrations des affaires, dans une monarchie, I. 48. Preuve de son amour pour le despotisme, I. 113. Suppose, dans le prince & dans ses ministres, une vertu impossible, I. 116, 117. Donne dans son testament un conseil impraticable, III. 429.

Richesses. Combien, quand elles sont excessives, rendent injustes ceux qui les possedent, I. 92, 92. Comment peuvent demeurer également partagées dans un état, I. 193. Étoient aussi onéreuses dans les bonnes républiques grecques, que la pauvreté, I. 199. Effets bienfaisans de celles d’un pays, II. 4. En quoi les richesses consistent, II. 266. Leurs causes & leurs effets, II. 276, 277. Dieu veut que nous les méprisions : ne lui faisons donc pas voir, en lui offrant nos trésors, que nous les estimons, III. 175.

Ripuaires. La majorité étoit fixée par leur loi, III. 176. Réunis avec les Saliens sous Clovis, conserverent leurs usages, III. 265. Quand & par qui leurs usages furent mis par écrit, ibid. Simplicité de leurs lois : causes de cette simplicité, III. 266, 267. Comment leurs lois cesserent d’être en usage chez les François, III. 287 & suiv. Leurs lois se contentoient de la preuve négative, III. 298. — & toutes les lois barbares, hors la loi salique, admettoient la preuve par le combat singulier, III. 299. Cas où ils admettoient l’épreuve par le fer, III. 308. Voyez Francs ripuaires.

Rites. Ce que c’est à la Chine, II. 205, 206.

Riz. Les pays qui en produisent sont beaucoup plus peuplés que d’autres, III. 80, 81.

Robe (Gens de). Quel rang tiennent en France : leur état ; leurs fonctions, II. 264, 265.

Rohan (Duché de). La succession des rotures y appartient au dernier des mâles : raisons de cette loi, I. 161, 162.

Rois. Ne doivent rien ordonner à leurs sujets qui soit contraire à l’honneur, I. 64. Leur personne doit être sacrée, même dans les états les plus libres, I. 325. Il vaut mieux qu’un roi soit pauvre, & son état riche, que de voir l’état pauvre, & le roi riche, II. 360. Leurs droits à la couronne ne doivent se régler par la loi civile d’aucun peuple, mais par la loi politique seulement, III. 227, 228.

Rois d’Angleterre. Sont presque toujours respectés au dehors, & inquiétés au dedans, II. 229. Pourquoi, ayant une autorité si bornée, ont tout l’appareil & l’extérieur d’une puissance si absolue, I. 230.

Rois de France. Sont la source de toute justice dans leur royaume, III. 347, 348. On ne pouvoit fausser les jugemens rendus en leur cour, ou rendus dans celle des seigneurs par des hommes de la cour royale, ibid. Ne pouvoient, dans le siecle de Saint Louis, faire des ordonnances générales pour tout le royaume, sans le consentement des barons, III. 360 & suiv. Germe de l’histoire de ceux de la premiere race, IV. 7, 8. L’usage où ils étoient autrefois de partager leur royaume entre leurs enfans, Est une des sources de la servitude de la glebe & des fiefs, IV. 21. Leurs revenus étoient bornée autrefois à leur domaine, qu’ils faisoient valoir par leurs esclaves : preuves, IV. 34, 35. Dans les commencemens de la monarchie, ils levoient des tributs sur les serfs de leurs domaines seulement ; & ces tributs se nommoient census ou cens, IV. 38. Voyez Ecclésiastiques. Seigneurs.

— Bravoure de ceux qui régnerent dans le commencement de la monarchie, IV. 50. En quoi consistoient leurs droits sur les hommes libres, dans les commencemens de la monarchie, IV. 56, 57. Ne pouvoient rien lever sur les terres des Francs : c’est pourquoi la justice ne pouvoit pas leur appartenir dans les fiefs, mais aux seigneurs seulement, IV. 69 & suiv. Leurs juges ne pouvoient autrefois entrer dans aucun fief pour y faire aucunes fonctions, IV. 70, 71. Férocité de ceux de la premiere race : ils ne faisoient pas les lois, mais suspendoient l’usage de celles qui étoient faites, IV. 113 & suiv. En quelle qualité ils présidoient dans les commencemens de la monarchie aux tribunaux & aux assemblées où se faisoient les lois ; & en quelle qualité ils commandoient leurs armées, IV. 124. Époque de l’abaissement de ceux de la premiere race, IV. 128. Quand, & pourquoi les maires les tinrent enfermés dans leurs palais, IV. 129. Ceux de la seconde race furent électifs & héréditaires en même temps, IV. 159 & suiv. Leur puissance directe sur les fiefs. Comment & quand ils l’ont perdue, IV. 189 & suiv.

Rois de Rome. Étoient électifs-confirmatifs, I. 343. Quel étoit le devoir des cinq premiers, ibid & suiv. Quel étoit leur compétence dans les jugemens, I. 363.

Rois des Francs. Pourquoi portoient une longue chevelure, II. 173. Pourquoi avoient plusieurs femmes, & leurs sujets n’en avoient qu’une, II. 173, 174. Leur majorité, II. 175 & suiv. Raisons de leur esprit sanguinaire, II. 180, 181.

Rois des Germains. On ne pouvoit l’être avant la majorité. Inconvéniens qui firent changer cet usage, I. 178, 179. Étoient différens des chefs ; & c’est dans cette différence que l’on trouve celle qui étoit entre le roi & le maire du palais, IV. 123 & suiv.

Romains. Pourquoi introduisirent les actions dans leurs jugemens, I. 156. Ont été long-temps réglés dans leurs mœurs, sobres & pauvres, I. 245. Avec quelle religion ils étoient liés par la foi du serment : exemples singuliers, I. 245, 246. Pourquoi plus faciles à vaincre chez eux qu’ailleurs, I. 271. Leur injuste barbarie dans les conquêtes, I. 277. Leurs usages ne permettoient pas de faire mourir une fille qui n’étoit pas nubile : comment Tibere concilia cet usage avec sa cruauté, I. 406. Leur sage modération dans la punition des conspirations, I. 411, 412. Époque de la dépravation de leurs ames, ibid. Avec quelles précautions ils privoient un citoyen de sa liberté, I. 414. Pourquoi pouvoient s’affranchir de tout impôt, II. 16, 17. Raisons physiques de la sagesse avec laquelle les peuples du nord se maintinrent contre leur puissance, II. 40. La lepre étoit inconnue aux premiers Romains, II. 49. Ne se tuoient point sans sujet : différence à cet égard entr’eux & les Anglois, II. 52, 53. Leur police touchant les esclaves n’étoit pas bonne, II. 79. Leurs esclaves sont devenus redoutables à mesure que les mœurs se sont corrompues, & qu’ils ont fait contr’eux des lois plus dures. Détail de ces lois, II. 83 & suiv. Mithridate profitoit de la disposition des esprits pour leur reprocher les formalités de leur justice, II. 186. Les premiers ne vouloient point de roi, parce qu’ils n’en pouvoient souffrir les manieres, II. 187, 188. Trouvoient, du temps des empereurs, qu’il y avoit plus de tyrannie à les priver d’un baladin, qu’à leur imposer des lois trop dures, II. 188. Idée bizarre qu’ils avoient de la tyrannie sous les empereurs, ibid. Étoient gouvernés par les maximes du gouvernement & les mœurs anciennes, II. 189. Leur orgueil leur fut utile, parce qu’il étoit joint à d’autres qualités morales, II. 195. Motifs de leurs lois au sujet des donations à cause de noces, II. 217, 218. Pourquoi leurs navires étoient plus vîtes que ceux des Indes, II. 284, 285. Plan de leur navigation : leur commerce aux Indes n’étoit pas si étendu, mais étoit plus facile que le nôtre, II. 307, 308. Ce qu’ils connoissoient de l’Afrique, II. 311 & suiv. Où étoient les mines d’où ils tiroient l’or & l’argent, II. 319, 320. Leur traité avec les Carthaginois touchant le commerce maritime, II. 322. Belle description du danger auquel Mithridate les exposa, II. 324 & suiv. Pour ne pas paroître conquérans, ils étoient destructeurs : conséquences de ce systême, II. 326. Leur génie pour la marine, II. 326, 327. La constitution politique de leur gouvernement, leur droit des gens & leur droit civil, étoient opposés au commerce, II. 327 & suiv. Comment réussirent à faire un corps d’empire de toutes les nations conquises, II. 330. Ne vouloient point de commerce avec les barbares, ibid. N’avoient pas l’esprit de commerce, II. 331. Leur commerce avec l’Arabie & les Indes, ibid. & suiv. Pourquoi le leur fut plus considérable que celui des rois d’Égypte, II. 335 & suiv. Leur commerce intérieur, II. 337, 338. Beauté & humanité de leurs lois, II. 339. Ce que devint le commerce après leur affoiblissement en orient, II. 340 & suiv. Quelle étoit originairement leur monnoie ; ses inconvéniens, III. 4. Les changemens qu’ils firent dans leur monnoie sont des coups de sagesse qui ne doivent pas être imités, III. 35 & suiv. On ne les trouve jamais si supérieurs, que dans le choix des circonstances où ils ont fait les biens & les maux, III. 40. Changemens que leurs monnoies essuyerent sous les empereurs, III. 40 & suiv. Taux de l’usure dans les différens temps de la république : comment on éludoit les lois contre l’usure ; ravages qu’elle fit, III. 53 & suiv. État des peuples avant qu’il y eût des Romains, III. 87, 88. Ont englouti tous les états, & dépeuplé l’univers, III. 88. Furent dans la nécessité de faire des lois pour la propagation de l’espece : détails de ces lois, III. 89 & suiv. Leur respect pour les vieillards, III. 96. Leurs lois & leurs usages sur l’exposition des enfans, III. 110 & suiv. Tableau de leur empire dans le temps de sa décadence : c’est eux qui sont cause de la dépopulation de l’univers, III. 112. N’auroient pas commis les ravages & les massacres qu’on leur reproche, s’ils eussent été chrétiens, III. 128. Loi injuste de ce peuple touchant le divorce, III. 196. Leurs réglemens & leurs lois civiles pour conserver les mœurs des femmes, furent changées quand la religion chrétienne eut pris naissance, III. 207 & suiv. Leurs lois défendoient certains mariages, & mêmes les annulloient, III. 215. Désignoient les freres & les cousins germains par le même mot, III. 219. Quand il s’agit de décider du droit à une couronne, leurs lois civiles ne sont pas plus applicables que celles d’aucun peuple, III. 228. Origine & révolutions de leurs lois sur les successions, III. 242-264. Pourquoi leurs testamens étoient soumis à des formalités plus nombreuses que ceux des autres peuples, 249, 250. Par quels moyens ils chercherent à réprimer le luxe de leurs femmes, auquel leurs premieres lois avoient laissé une porte ouverte, III. 251 & suiv. Comment les formalités leur fournissoient des moyens d’éluder la loi, III. 254 & suiv. Tarif de la différence que la loi salique mettoit entr’eux & les Francs, III. 272 & suiv. Ceux qui habitoient dans le territoire des Wisigoths étoient gouvernés par le code Théodosien, III. 276. La prohibition de leurs mariages avec les Goths fut levée par Récessuinde : pourquoi, III. 284. Pourquoi n’avoient point de partie publique, III. 373. Pourqoi regardoient comme un déshonneur de mourir sans héritier, III. 414, 415. Pourquoi ils inventerent les substitutions, ibid. Il n’est pas vrai qu’ils furent tous mis en servitude lors de la conquête des Gaules par les barbares : ce n’est donc pas dans cette prétendue servitude qu’il faut chercher l’origine des fiefs, IV. 11 & suiv. Ce qui a donné lieu à cette fable, IV. 19, 20. Leurs révoltes dans les Gaules contre les peuples barbares conquérans, sont la principale source de la servitude de la glebe & des fiefs, IV. 20 & suiv. Payoient seuls des tributs dans les commencemens de la monarchie françoise : traits d’histoire & passages qui le prouvent, IV. 25 & suiv. Quelles étoient leurs charges dans la monarchie des Francs, IV. 30 & suiv. Ce n’est point de leur police générale que dérive ce qu’on appelloit autrefois dans la monarchie census ou cens : ce n’est point de ce cens chimérique que dérivent les droits des seigneurs : preuves, IV. 40 & suiv. Ceux qui, dans la domination françoise étoient libres, marchoient à la guerre sous les comtes, IV. 47. Leurs usages sur l’usure, D. 297 & suiv. Voyez Droit romain. Lois romaines. Rome.

Romans de chevalerie. Leur origine, IV. 325.

Rome ancienne. Une des principales causes de sa ruine fut de n’avoit pas fixé le nombre des citoyens qui devoient former les assemblées, I. 17. Tableau raccourci des différentes révolutions qu’elle a essuyées, ibid. Pourquoi on s’y détermina si difficilement à élever les Plébéiens aux grandes charges, I. 19. Les suffrages secrets furent une des grands causes de sa chute, I. 23, 24. Sagesse de sa constitution, I. 25. Comment défendoit son aristocratie contre le peuple, I. 28. Utilité de ses dictateurs, ibid. Pourquoi ne put rester libre après Sylla, I. 41. Source de ses dépenses publiques, I. 85. Par qui la censure y étoit exercée, I. 100. Loi funeste qui y fut établie par les décemvirs, I. 104. Sagesse de sa conduite pendant qu’elle inclina vers l’aristocratie, I. 105. Est admirable dans l’établissement de ses censeurs, I. 108. Pourquoi, sous les empereurs, les magistratures y furent distinguées des emplois militaires, I. 141. Combien les lois y influoient dans les jugemens, I. 154, 155. Comment les lois y mirent un frein à la cupidité qui auroit pu diriger les jugemens du peuple, I. 158. Exemples de l’excès du luxe qui s’y introduisit, I. 198. Comment les institutions y changerent avec le gouvernement, I. 213, 214. Les femmes y étoient dans une perpétuelle tutelle. Cet usage fut abrogé : pourquoi, I. 215, 216. La crainte de Carthage l’affermit, I. 234. Quand elle fut corrompue, on chercha en vain un corps dans lequel on pût trouver des juges integres, I. 243 & suiv. Pendant qu’elle fut vertueuse, les plébéiens eurent la magnanimité d’élever toujours les patriciens aux dignités qu’ils s’étoient rendues communes avec eux, I. 144, 145. Les associations les mirent en état d’attaquer l’univers, & mirent les barbares en état de lui résister, I. 260. Si Annibal l’eût prise, c’étoit fait de la république de Carthage, I. 285, 286. Quel étoit l’objet de son gouvernement, I. 320. On y pouvoit accuser les magistrats : utilité de cet usage, I. 326. Ce qui fut cause que le gouvernement changea dans cette république, I. 329. Pourquoi cett république, jusqu’au temps de Marius, n’a point été subjuguée par ses propres armées, I. 331. Description & causes des révolutions arrivées dans le gouvernement de cet état, I. 342 & suiv. Quelle étoit la nature de son gouvernement sous ses rois, ibid. Comment la forme du gouvernement changea sous ses deux derniers rois, I. 344. Ne prit pas, après l’expulsion de ses rois, le gouvernement qu’elle devoit naturellement prendre, I. 347, 348. Par quel moyen le peuple y établit sa liberté. Temps & motifs de l’établissement des différentes magistratures, I. 349, 350. Comment le peuple s’y assembloit, & quel étoit le temps de ses assemblées, 350 & suiv. Comment, dans l’état le plus florissant de la république, elle perdit tout-à-coup sa liberté, I. 363 & suiv. Révolutions qui y furent causées par l’impression que les spectacles y faisoient sur le peuple, I. 354, 355. Puissance législative dans cette république, I. 355. Ses institutions la sauverent de la ruine où les plébéiens l’entraînoient par l’abus qu’ils faisoient de leur puissance, I. 356, 357. Puissance exécutrice dans cette république, I. 358 & suiv. Belle description des passions qui animoient cette république, de ses occupations ; & comment elles étoient partagées entre les différens corps, I. 358, 359. Détail des différens corps & tribunaux qui y eurent successivement la puissance de juger. Maux occasionnés par ces variations. Détail des différentes especes de jugemens qui y étoient en usage, I. 361 & suiv. Maux qu’y causerent les traitans, I. 369 & suiv. Comment gouverna les provinces dans les différens degrés de son accroissement, I. 373 & suiv. Comment on y levoit les tributs, I. 376, 377. Pourquoi la force des provinces conquises ne fit que l’affoiblir, I. 377. Combien les lois criminelles étoient imparfaites sous ses rois, I. 381. Combien il y falloit de voix pour condamner un accusé, I. 383. Ce que l’on y nommoit privilege du temps de la république, I. 414. Comment on y punissoit un accusateur injuste. Précautions pour l’empêcher de corrompre ses juges, I. 415. L’accusé pouvoit se retirer avant le jugement, ibid. La dureté des lois contre les débiteurs a pensé plusieurs fois être funeste à la république : tableau abrégé des événemens qu’elle occasionna, I. 416 & suiv. Sa liberté lui fut procurée par des crimes, & confirmée par des crimes, I. 418. C’étoit un grand vice dans son gouvernement d’affermer ses revenus, II. 27. La république périt, parce que la profession des traitans y fut honorée, II. 29. Comment on y punissoit les enfans, quand on eut ôté aux peres le pouvoir de les faire mourir, II. 87, 88. On y mettoit les esclaves au niveau des bêtes, II. 89. Les diverses lois touchant les esclaves & les affranchis prouvent son embarras à cet égard, II. 90. Ses lois politiques au sujet des affranchis étoient admirables, II. 92, 93. Est-il vrai que pendant cinq cent vingt ans personne n’osa user du droit de répudier, accordé par la loi ? II. 119 & suiv. Quand le péculat commença à y être connu. La peine qu’on lui imposa prouve que les lois suivent les mœurs, II. 214, 215. On y changea les lois, à mesure que les mœurs y changerent, ibid. & suiv. La politesse n’y est entrée que quand la liberté en est sortie, II. 234. Différentes époques de l’augmentation de la somme d’or & d’argent qui y étoit, & du rabais des monnoies qui s’y est toujours fait en proportion de cette augmentation, III. 38 & suiv. Sur quelle maxime l’usure y fut réglée après la destruction de la république, III. 64. Les lois y furent peut-être trop dures contre les bâtards, III. 71, 72. Fut plus affoiblie par les discordes civiles, les triumvirats & les proscriptions que par aucune autre guerre, III. 92. Il y étoit permis à un mari de prêter sa femme à un autre ; & on le punissoit, s’il la souffroit vivre dans la débauche. Conciliation de cette contradiction apparente, III. 230, 231. Par qui les lois, sur le partage des terres, y furent faites, III. 244, 245. On n’y pouvoit faire autrefois de testament que dans une assemblée du peuple : pourquoi, III. 245. La faculté indéfinie que les citoyens y avoient de tester sur la source de bien des maux, III. 246, 247. Pourquoi le peuple y demande sans cesse les lois agraires, III. 347. Pourquoi la galanterie de chevalerie ne s’y est point introduite, III. 327. On ne pouvoit entrer dans la maison d’aucun citoyen pour le citer en jugement. En France, on ne peut pas faire de citations ailleurs : ces deux lois, qui sont contraires, partent du même esprit, III. 418. On y punissoit le receleur de la même peine que le voleur : cela étoit juste à Rome ; cela est injuste en France, III. 421, 422. Comment le vol y étoit puni. Les lois sur cette matiere, n’avoient nul rapport avec les autres lois civiles, III. 422 & suiv. Les médecins y étoient punis de la déportation, ou même de la mort, pour leur négligence ou leur impéritie, III. 426, 427. On y pouvoit tuer le voleur qui se mettoit en défense. Correctif que la loi avoit apporté à une disposition qui pouvoit avoir de si funestes conséquences, III. 427, 428. Voyez Droit romain. Lois romaines. Romains.

Rome moderne. Tout le monde y est à son aise, excepté ceux qui ont de l’industrie, qui cultivent les arts & les terres, ou qui font le commerce, III. 121, 122. On y regarde comme conforme au langage de la maltôte, & contraire à celui de l’écriture, la maxime qui dit que le clergé doit contribuer aux charges de l’état, III. 173, 174.

Romulus. La crainte d’être regardé comme tyran, empêcha Auguste de prendre ce nom, II. 187. Ses lois touchant la conservation des enfans, III. 110. Le partage qu’il fit des terres est la source de toutes les lois romaines sur les successions, III. 242. & suiv. Ses lois sur le partage des terres furent rétablies par Servius Tullius, III. 244, 245.

Roricon, historien franc. Étoit pasteur, IV. 10.

Rotharis, roi des Lombards. Déclare par une loi que les lépreux sont morts civilement, II. 50. Ajouta de nouvelles lois à celles des Lombards, III. 267.

Royauté. Ce n’est pas un honneur seulement, III. 434.

Ruse. Comment l’honneur l’autorise dans une monarchie, I. 61.

Russie. Pourquoi on y a augmenté les tributs, II. 17. On y a très-prudemment exclu de la couronne tout héritier qui possede une autre monarchie, III. 236.


S


Sabbat. La stupidité des Juifs dans l’observation de ce jour prouve qu’il ne faut point décider par les préceptes de la religion, lorsqu’il s’agit de ceux de la loi naturelle, III. 204.

Sacerdoce. L’empire a toujours du rapport avec le sacerdoce, III. 105.

Sacremens. Étoient autrefois refusés à ceux qui mouroient sans donner une partie de leurs biens à l’église, III. 391.

Sacrifices. Quels étoient ceux des premiers hommes, selon Porphyre, III. 169.

Sacrilege. Le droit civil entend mieux ce que c’est que ce crime, que le droit canonique, III. 205.

Sacrilege caché. Ne doit point être poursuivi, I. 384, 385.

Sacrileges simples. Sont les seuls crimes contre la religion, I. 384. Quelles en doivent être les peines, ibid. Excès monstrueux où la superstition peut supporter, si les lois humaines se chargent de les punir, I. 385.

Saliens. Réunis avec les Ripuaires sous Clovis, conserverent leurs usages, III. 265.

Salique. Étymologie de ce mot. Explication de la loi que nous nommons ainsi, II. 162 & suiv. Voyez Loi salique. Terre salique.

Salomon. De quels navigateurs se servit, II. 281. La longueur du voyage de ses flottes prouvoit-elle la grandeur de l’éloignement ? II. 283.

Samnites. Cause de leur longue résistance aux efforts des Romains, I. 72. Coutume de ce peuple sur les mariages, II. 222. Leur origine, 223.

Sardaigne (le feu roi de). Conduite contradictoire de ce prince, I. 139. État ancien de cette île. Quand & pourquoi elle a été ruinée, III. 143.

Sarrasins. Chassés par Pepin & par Charles-Martel, III. 279. Pourquoi furent appellés dans la Gaule méridionale. Révolution qu’ils y occasionnerent dans les lois, III. 286. Pourquoi dévasterent la France, & non pas l’Allemagne, IV. 200, 201.

Satisfaction. Voyez Composition.

Sauvages. Objet de leur police, I. 310. Différence qui est entre les sauvages & les barbares, II. 150, 151. C’est la nature & le climat presque seuls qui les gouvernent, II. 189. Pourquoi tiennent peu à leur religion, III. 164.

Saxons. Sont originairement de la Germanie, II. 169. De qui ils reçurent d’abord les lois, III. 266. Causes de la dureté de leurs lois, III. 269. Leurs lois criminelles étoient faites sur le même plan que celle des Ripuaires, III. 298.

Science. Est dangereuse dans un état despotique, I. 67.

Scipion. Comment retint le peuple à Rome, après la bataille de Cannes, I. 246. Par qui fut jugé, I. 367.

Scholastiques. Leurs rêveries ont causé tous les malheurs qui accompagnerent la ruine du commerce, I. 341 & suiv.

Scythes. Leur systême sur l’immortalité de l’ame, III. 152. Il leur étoit permis d’épouser leurs filles, III. 217.

Secondes noces. Voyez Noces.

Séditions. Faciles à appaiser dans une république fédérative, II. 261, 262. Il est des gouvernemens où il faut punir ceux qui ne prennent pas parti dans une sédition, III. 409, 410.

Seigneurs. Étoient subordonnés au comte, III. 330. Étoient juges dans leurs seigneuries, assistés de leurs pairs, c’est-à-dire de leurs vasseaux, III. 338 & suiv. Ne pouvoient appeller un de leur hommes sans avoir renoncé à l’hommage, II. 339, 340. Conduite qu’un seigneur devoit tenir, quand sa propre justice l’avoit condamné contre un de ses vassaux, III. 346. Moyens dont ils se servoient pour prévenir l’appel de faux jugement, III. 348. On étoit obligé autrefois de réprimer l’ardeur qu’ils avoient de juger & de faire juger, III. 351, 352. Dans quel cas on pouvoit plaider contr’eux dans leur cour, III. 355. Comment S. Louis vouloit que l’on pût se pourvoir contre le jugemens rendus dans les tribunaux de leurs justices, III. 358, 359. On ne pouvoit tirer les affaires de leurs cours, sans s’exposer aux dangers de les fausser, III. 360. N’étoient obligés, du temps de S. Louis, de faire observer dans leurs justices que les ordonnances royaux, qu’ils avoient scellées ou souscrites eux-mêmes, ou auxquelles ils avoient donné leur consentement, III. 361, 362. Étoient autrefois obligés de soutenir eux-mêmes les appels de leurs jugemens : époque de l’abolition de cet usage, III. 365, 366. Tous les frais des procès rouloient autrefois sur eux ; il n’y avoit point alors de condamnation aux dépens, III. 170 & suiv. Quand commencerent à ne plus assembler leurs pairs pour juger, III. 395, 396. Ce n’est point une loi qui leur a défendu de tenir eux-mêmes leur cour, ou de juger : cela s’est fait peu à peu, III. 398, 399. Les droits dont ils jouissent autrefois, & dont ils ne jouissent plus, ne leur ont point été ôtés comme usurpations : ils les ont perdus par négligence, ou par les circonstances, III. 399. Les chartres d’affranchissement qu’ils donnerent à leurs serfs sont une des sources de nos coutumes, III. 402, 403. Levoient, dans les commencemens de la monarchie, des tributs sur les serfs de leurs domaines ; & ces tributs se nommoient census ou cens, IV. 38. Voyez Roi de France. Leurs droits de dérivent point par usurpation de ce sens chimérîque que l’on prétend venir de la police générale des Romains, IV. 40 & suiv. Sont la même chose que vassaux : étymologie de ce mot, IV. 44. Le droit qu’ils avoient de rendre la justice dans leurs terres, avoit la même source que celui qu’avoient les comtes dans la leur, IV. 54. Quelle est précisément la source de leurs injustices, IV. 66 & suiv. Ne doivent point leurs justices à l’usurpation : preuves, IV. 72, 73, 77 & suiv.

Sel. L’impôt sur le sel, tel qu’on le leve en France, est injuste & funeste, I. 11, 12. Comment s’en fait le commerce en Afrique, III. &, 2.

Seleucus Nicator. Auroit-il pu exécuter le projet qu’il avoit de joindre le Pont-Euxin à la mer Caspienne, II. 279, 280.

Sémiramis. Source de ses grandes richesses, II. 276, 277.

Sénat, dans une aristocratie. Quand il est nécessaire, I. 26.

Sénat, dans une démocratie. Est nécessaire, I. 18. Doit-il être nommé par le peuple ? ibid. Ses suffrages doivent être secrets, I. 24. Quel doit être son pouvoir en matiere de législation, I. 25. Vertus que doivent avoir ceux qui le composent, I. 27.

Sénat d’Athenes. Pendant quel temps ses arrêts avoient force de loi, I. 25. N’étoit pas la même chose que l’Aréopage, I. 99.

Sénat de Rome. Pendant combien de temps ses arrêts avoient force de loi, I. 25. Pensoit que les peines immodérées ne produisoient leur effet, I. 179. Son pouvoir sous les cinq premiers rois, I. 342 & suiv. Étendue de ses fonctions & de son autorité, après l’expulsion des rois, I. 259.

Sénat de Rome. Sa lâche complaisance pour les prétentions ambitieuses du peuple, I. 364, 365. Époque funeste de la perte de son autorité, I. 369.

Sénateurs, dans une aristocratie. Ne doivent point nommer aux places vacantes dans le sénat, I. 27.

Sénateurs, dans une démocratie. Doivent-ils être à vie ou pour un temps ? I. 98, 99. Ne doivent être choisis que parmi les vieillards ; pourquoi, I. 99.

Sénateurs romains. Par qui les nouveaux étoient nommés, I. 27. Avantages de ceux qui avoient des enfans sur ceux qui n’en avoient pas, III. 97. Quels mariages pouvoient contracter, III. 101, 102.

Sénatusconsulte orphitien. Appella les enfans à la succession de leur mere, III. 263. — Justinien. Cas dans lesquelles il accorda aux meres la succession de leurs enfans, ibid.

Sennar. Injustices cruelles qu’y fait commettre la religion mahométane, III. 129.

Sens. Influent beaucoup sur notre attachement pour une religion, lorsque les idées sensibles sont jointes à des idées spirituelles, III. 162.

Séparation entre mari et femme pour cause d’adultere. Le droit civil, qui n’accorde qu’au mari le droit de la demander, est mieux entendu que le droit canonique qui l’accorde aux deux conjoints, III. 205, 206.

Sépulture. Étoit refusée à ceux qui mouroient sans donner une partie de leurs biens à l’église, III. 391. Étoit accordée à Rome à ceux qui s’étoient tués eux-mêmes, III. 417.

Serfs. Devinrent les seuls qui fissent usage du bâton dans les combats judiciaires, III. 321. Quand, & contre qui pouvoient se battre, III. 335. Leur affranchissement est une des sources des coutumes de France, III. 402, 403. Étoient fort communs vers le commencement de la troisieme race. Erreur des historiens à cet égard, IV. 19 & suiv. Ce qu’on appelloit census ou cens, ne se levoit que sur eux dans les commencemens de la monarchie, IV. 38 & suiv. Ceux qui n’étoient affranchis que par lettres du roi, n’acquéroient point une pleine & entiere liberté, IV. 42, 43.

Serfs de la glebe. Le partage des terres qui se fit entre les barbares & les Romains, lors de la conquête des Gaules, prouve que les Romains ne furent point tous mis en servitude ; & que ce n’est point dans cette prétendue servitude générale qu’il faut chercher l’origine des serfs de la glebe, IV. 11 & suiv. Voyez Servitude de la glebe.

Serment. Combien lie un peuple vertueux, I. 245, 246. Quand on doit y avoir recours en jugement, I. 254. Servoit de prétexte aux clercs pour saisir leurs tribunaux, même des matieres féodales, III. 389.

Serment judiciaire. Celui de l’accusé, accompagné de plusieurs témoins, qui juroient aussi, suffisoit dans les lois barbares, excepté dans la loi salique, pour le purger, III. 298 & suiv. Remede que l’on employoit contre ceux que l’on prévoyoit devoir en abuser, III. 300. Celui qui, chez les Lombards, l’avoit prêté pour se défendre d’une accusation, ne pouvoit plus être forcé de combattre, III. 301. Pourquoi Gondebaud lui substitua la preuve par le combat singulier, III. 305, 306. Où, & comment il se faisoit, III. 315.

Sérails. Ce que c’est, I. 127, 128. Ce sont des lieux de délices qui choquent l’esprit même de l’esclavage, qui en est le principe, II. 77, 78.

Service. Les vassaux dans les commencemens de la monarchie, étoient tenus d’un double service ; & c’est dans cette obligation que l’auteur trouve l’origine des justices seigneuriales, IV. 52 & suiv.

Service militaire. Comment se faisoit dans les commencemens de la monarchie, IV. 47 & suiv.

Servitude. N’est point l’objet de la conquête. Cas où le conquérant peut en faire usage. Temps qu’il doit la faire subir, I. 278, 279. L’impôt par tête est celui qui lui est le plus naturel, II. 18. Sa marche est un obstacle à son établissement en Angleterre, II. 55. Combien il y en a de sortes, II. 75, 76. Celle des femmes est conforme au génie du pouvoir despotique, II. 187. Pourquoi regne en Asie, & la liberté en Europe, II. 135 & suiv. Est naturelle aux peuples du midi, II. 273, 274. Voyez Esclavage.

Servitude de la glebe. Ce qui a fait croire que les barbares qui conquirent l’empire romain, firent un réglement général qui imposoit cette servitude. Ce réglement, qui n’exista jamais, n’en est point l’origine : où il la faut chercher, IV. 19 & suiv.

Servitude domestique. Ce que l’auteur entend par ces mots, II. 96. Indépendance de la polygamie, II. 112, 113.

Servitude politique. Dépend de la nature du climat, comme la civile & la domestique, II. 124 & suiv.

{{sc|Servius Tullius. Comment divisa le peuple romain : ce qui résulta de cette division, I. 20, 21. Comment monta au trône. Changement qu’il apporta dans le gouvernement de Rome, I. 344, 345. Sage établissement de ce prince pour la levée des impôts à Rome, I. 376, 377. Rétablit les lois de Romulus & de Numa sur le partage des terres ; & en fit de nouvelles, III. 244, 245. Avoit ordonné que quiconque ne seroit pas inscrit dans le cens, seroit esclave. Cette loi fut conservée. Comment se faisoit-il donc qu’il y eût des citoyens qui ne fussent pas compris dans le cens ? III. 255, 256.

Sévere, empereur. Ne voulut pas que le crime de lese-majesté indirect eût lieu sous son regne, I. 397, 398.

Sexes. Le charme que les deux sexes s’inspirent est une des lois de la nature, I. 9. L’avancement de leur puberté & de leur vieillesse dépend des climats ; & cet avancement est une des regles de la polygamie, II. 96 & suiv.

Sextilius Rufus. Blâmé par Cicéron, de n’avoir pas rendu une succession dont il étoit fidéicommissaire, III. 256, 257.

Sextus. Son crime fut utile à la liberté, I. 417.

Sextus Peduceus. S’est rendu fameux pour n’avoir pas abusé d’un fidéicommis, III. 256.

Siamois. Font consister le souverain bien dans le repos : raisons physiques de cette opinion. Les législateurs la doivent combattre, en établissant des lois toutes pratiques, I. 41, 42. Toutes les religions leur son indifférentes. On ne dispute jamais chez eux sur cette matiere, III. 189.

Sibérie. Les peuples qui l’habitent sont sauvages & non barbares, II. 150, 151. Voyez Barbares.

Sicile. Étoit pleine de petits peuples & regorgeoit d’habitans avant les Romains, III. 87.

Sidney (Monsieur). Que doivent faire, selon lui, ceux qui représentent le corps d’un peuple, I. 318.

Sieges. Causes de ces défenses opiniâtres & de ces actions dénaturées que l’on voit dans l’histoire de la Grece, III. 426, 427.

Sigismond. Est un de ceux qui recueillit les lois des Bourguignons, III. 267.

Simon, comte de Monfort. Est auteur des coutumes de ce comté, III. 402.

Sixte V. Sembla vouloir renouveller l’accusation publique contre l’adultere, I. 215.

Société. Comment les homme se sont portés à vivre en société, I. 8, 9. Ne peut subsister sans gouvernement, I. 11. C’est l’union des hommes & non pas les hommes même : d’où il suit que, quand un conquérant auroit le droit de détruire une société conquise, il n’auroit pas celui de tuer les hommes qui la composent, I. 278. Il lui faut même dans les états despotiques quelque chose de fixe : ce quelque chose est la religion, III. 193.

Sociétés. Dans quel cas ont droit de faire la guerre, I. 275.

Sœur. Il y a des pays où la polygamie a fait déférer la succession à la couronne aux enfans de la sœeur du roi à l’exclusion de ceux du roi même, III. 202, 203. Pourquoi il n’est pas permis à une sœur d’épouser son frère, III. 218. Peuples chez qui ces mariages étoient autorisés : pourquoi, III. 220.

Soldats. Quoique vivant dans le célibat, avoient à Rome le privilege des gens mariés, III. 104.

Solon. Comment divisa le peuple d’Athenes, I. 21. Comment corrigea les défectuosités des suffrages données par le sort, I. 22, 23. Contradiction qui se trouve dans ses lois, I. 88. Comment bannit l’oisiveté, I. 96. Loi admirable, par laquelle il prévoit l’abus que le peuple pourroit faire de sa puissance dans le jugement des crimes, I. 158. Corrige à Athenes l’abus de vendre les débiteurs, I. 416. Ce qu’il pensoit de ses lois devroit servir de modele à tous les législateurs, II. 213. Abolit la contrainte par corps à Athenes : la trop grande généralité de cette loi n’étoit pas bonne, II. 257. A fait plusieurs lois d’épargne dans la religion, III. 175. La loi par laquelle il autorisoit dans certains cas les enfans à refuser la subsistance à leurs peres indigens n’étoit bonne qu’en partie, III. 199. À quels citoyens il accorda le pouvoir de tester ; pouvoir qu’aucun n’avoit avant lui, III. 246. Justification d’une de ses lois qui paroît bien extraordinaire, III. 409, 410. Cas que les prêtres Égyptiens faisoient de sa science, IV. 37, 38.

Somptuaires. Voyez Lois somptuaires.

Sophi de Perse. Détrôné de nos jours pour n’avoir pas assez versé de sang, I. 54.

Sort. Le suffrage par sort est de la nature de la démocratie ; est défectueux : comment Solon l’avoit rectifié à Athenes, I. 22, 23. Ne doit point avoir lieu dans une aristocratie, I. 17.

Sortie du royaume. Devroit être permise à tous les sujets d’un prince despotique, I. 430.

Soudans. Leur commerce, leurs richesses & leur force, après la chute des Romains en Orient, II. 340.

Soufflet. Pourquoi est encore regardé comme un outrage qui ne peut se laver que dans le sang, III. 322.

Sourd. Pourquoi ne pouvoit pas tester, III. 248, 249.

Souverain. Dans quel gouvernement peut être juge, I. 157 & suiv.

Sparte. Peine fort singuliere en usage dans cette république, I. 111. Voyez Lacédémone.

Spartiates. N’offroient aux dieux que des choses communes, afin de les honorer tous les jours, III. 174. Voyez Lacédémone.

Spectacles. Révolutions qu’ils causerent à Rome par l’impression qu’ils faisoient sur le peuple, I. 354, 355.

Spiritualité. Nous ne sommes guere portés aux idées spirituelles, & nous sommes fort attachés aux religions qui nous font adorer un être spirituel, III. 162, 163.

Spinosa. Son systême est contradictoire avec la religion naturelle, D. 252.

Spinosisme. Quoiqu’il soit incompatible avec le déisme, le nouvelliste ecclésiastique les cumule sans cesse sur la tête de M. de Montesquieu : preuves qu’il n’estni spinosiste ni déiste, D. 222 & suiv.

Stérilité des terres. Rend les hommes meilleurs, I. 144.

Stoïciens. Leur morale étoit, après celle des chrétiens, la plus propre pour rendre le genre humain heureux : détail abrégé de leurs principales maximes, III. 136. Nioient l’immortalité de l’ame : de ce faux principe ils tiroient des conséquences admirables pour la société, III. 150. L’auteur a loué leur morale ; mais il a combattu leur fatalité, D. 236, 237. Le nouvelliste les prend pour des sectateurs de la religion naturelle, tandis qu’ils étoient athées, D. 352.

Subordination des citoyens aux magistrats. Donne de la force aux lois, I. 100, 101. — des enfans à leurs pere. Utile aux mœurs, I. 101, 102. — des jeunes aux vieillards. Maintient les mœurs, I. 100.

Subsides. Ne doivent point dans une aristocratie mettre de différence dans la condition des citoyens, I. 104, 105.

Substitutions. Pernicieuses dans une aristocratie, I. 109. Sont utiles dans une monarchie, pourvu qu’elles ne soient permises qu’aux nobles, I. 111. Gênent le commerce, ibid. Quand on fut obligé de prendre à Rome des précautions pour préserver la vie du pupille des embûches du substitué, II. 215, 216. Pourquoi étoient permises dans l’ancien droit romain & non pas les fidéicommis, III. 250. Quel étoit le motif qui les avoit introduites à Rome, III. 414, 415.

Substitutions pupillaires. Ce que c’est, II. 216.

Substitutions vulgaires. Ce que c’est, ibid. En quel cas avoient lieu, III. 415.

Subtilité. Est un défaut qu’il faut éviter dans la composition des lois, III. 432.

Successions. Un pere peut dans une monarchie donner la plus grande partie de la sienne à un seul de ses enfans, I. 122. Comment sont réglées en Turquie, I. 124. — à Bantam, ibid. — à Pégu, ibid. Appartiennent au dernier des mâles chez les Tartares, dans quelques petits districts de l’Angleterre, & dans le duché de Rohan en Bretagne : raisons de cette loi, I. 261, 262. Quand l’usage d’y rappeller la fille & les enfans de la fille s’introduisit parmi les Francs : motifs de ces rappels, II. 164 & suiv. Ordre bizarre établi par la loi salique sur l’ordre des successions : raisons & source de cette bizarrerie, II. 165 & suiv. Leur ordre dépend des principes du droit politique ou civil, & non pas des principes du droit naturel, III. 200 & suiv. Est-ce avec raison que Justinien regarde comme barbare le droit qu’on les mâles de succéder au préjudice des filles ? ibid. L’ordre en doit être fixé dans une monarchie, III. 226, 227. Origine & révolutions des lois romaines sur cette maniere, III. 242-264. On en étendit le droit à Rome en faveur de ceux qui se prêtoient aux vues des lois faites pour augmenter la population, III. 159 & suiv. Quand commencerent à ne plus être régies par la loi Voconienne, III. 261. Leur ordre à Rome fut tellement changé sous les empereurs, qu’on ne reconnoît plus l’ancien, III. 262 & suiv. Origine de l’usage qui a permis de disposer par contrat de mariage de celles qui ne sont pas ouvertes, IV. 216, 217.

Successions ab intestat. Pourquoi si bornées à Rome, & les successions testamentaires si étendues, III. 245, 246.

Succession au trône. Par qui réglée dans les états despotiques, I. 124 & suiv. Comment réglée en Moscovie, 125. Quelles est la meilleure façon de la régler, I. 125, 126. Les lois & les usages des différens pays les reglent différemment ; & ces lois & usages qui paroissent injustes à ceux qui ne jugent que sur les idées de leur pays, sont fondées en raison, III. 201 & suiv. Ne doivent pas se régler par les lois civiles, III. 227, 228. Peut être changée si elle devient destructrice du corps politique pour lequel elle a été établie, III. 236 & suiv. Cas où l’état en peut changer l’ordre, III. 237, 238.

Successions testamentaires. Voyez Successions ab intestat.

Suede. Pourquoi on y fait des lois somptuaires, I. 203.

Suès. Sommes immenses que le vaisseau royal le Suès porte en Arabie, II. 332.

Suffrages. Ceux d’un peuple souverain sont ses volontés, I. 16. Combien il est important que la maniere de les donner dans une démocratie soit fixée par les lois, ibid. Doivent se donner différemment dans la démocratie & dans l’aristocratie, I. 21, 22. De combien de manieres ils peuvent être donnés dans une démocratie, ibid. Comment Solon, sans gêner les suffrages par sort, les dirigea sur les seuls personnages dignes des magistratures, I. 21, 22. Doivent-ils être publics ou secrets, soit dans une aristocratie, soit dans une démocratie ? I. 23, 24. Ne doivent point être donnés par le sort dans une aristocratie, I. 26.

Suicide. Est contraire à la loi naturelle & à la religion révélée. De celui des Romains : de celui des Anglois : peut-il être puni chez ces derniers ? II. 52, 53. Les Grecs & les Romains le punissoient ; mais dans des cas différens, III. 415 & suiv. Il n’y avoit point de loi à Rome du temps de la république qui punît ce crime ; il étoit même regardé comme une bonne action, ainsi que sous les premiers empereurs : les empereurs ne commencerent à le punir que quand ils furent devenus aussi avares qu’ils avoient été cruels, ibid. La loi qui punissoit celui qui se tuoit par foiblesse étoit vicieuse, III. 435. Est-ce être sectateur de la loi naturelle, que de dire que le suicide est en Angleterre l’effet d’une maladie, D. 247, 248.

Sujets. Sont portés dans la monarchie à aimer leur prince, I. 420, 421.

Suions, nation Germaine. Pourquoi vivoient sous le gouvernement d’un seul, I. 200.

Suisse. Quoiqu’on n’y paye point de tributs, un Suisse y paye quatre fois plus à la nature, qu’un Turc ne paye au Sultan, II. 16.

Suisses (Ligues). Sont une république fédérative, & par-là regardée en Europe comme éternelle, I. 260. Leur république fédérative est plus parfaite que celle d’Allemagne, I. 262.

Sultans. Ne sont pas obligés de tenir leur parole quand leur autorité est compromise, I. 53, 54. Droits qu’ils prennent ordinairement sur la valeur des successions des gens du peuple, I. 123, 124. Ne savent être justes qu’en outrant la justice, III. 239.

Superstition. Excès monstrueux où elle peut porter, I. 385. Sa force & ses effets, II. 157, 158. Est chez les peuples barbares une des sources de l’autorité des prêtres, II. 185, 186. Son luxe doit être réprimé : il est impie, III. 174 & suiv.

Supplices. Conduite que les législateurs doivent tenir à cet égard suivant la nature des gouvernemens, I. 167 & suiv. Leur augmentation annonce une révolution prochaine dans l’état, ibid. À quelle occasion celui de la roue a été inventé : n’a pas eu son effet : pourquoi, I. 171. Ne doivent pas être les mêmes pour les voleurs que pour les assassins, I. 186. Ce que c’est, & à quels crimes doivent être appliqués, I. 387, 388. Ne rétablissent point les mœurs, n’arrêtent point un mal général, II. 207.

Sureté du citoyen. Ce qui l’attaque le plus, I. 381. Peine que méritent ceux qui la troublent, I. 387, 388.

Suzerain. Voyez Seigneur.

Sylla. Établit des peines cruelles : pourquoi, I. 182. Loin de punir, il récompensa les calomniateurs, I. 408.

Synode. Voyez Troies.

Syracuse. Cause des révolutions de cette république, I. 229, 230. Dut sa perte à la défait des Athéniens, I. 231. L’ostracisme y fit mille maux, tandis qu’il étoit une chose admirable à Athenes, III. 413, 414.

Syrie. Commerce de ses rois après Alexandre, II. 301, 302.

Systême de Law. Fit diminuer le prix de l’a rgent, III. 111. A pensé ruiner la France, III. 33 & suiv. Occasionna une loi injuste & funeste, qui avoit été sage & juste du temps de César, III. 412, 413.


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Tacite, empereur. Loi sage de ce prince au sujet du crime de lese-majesté, I. 407.

Tacite. Erreur de cet auteur prouvée, III. 57. Son ouvrage sur les mœurs des Germains est court, parce que voyant tout, il abrege tout. On y trouve les codes des lois barbares, IV. 3. Appelle comites ce que nous appellons aujourd’hui vassaux, IV. 4, 44.

Talion (la loi du). Est fort en usage dans les états despotiques : comment on en use dans les états modérés, I. 189. Voyez Peine du talion.

Tao. Conséquences affreuses qu’il tire du dogme de l’immortalité de l’ame, III. 150.

Tarquin. Comment monta sur le trône : changemens qu’il apporta dans le gouvernement : causes sur sa chute, I. 345. L’esclave qui découvrit la conjuration faite en sa faveur, fut dénonciateur seulement & non témoin, I. 407.

Tartares. Leur conduite avec les Chinoins est un modele de conduite pour les conquérans d’un grand état, I. 302, 303. Pourquoi obligés de mettre leur nom sur leurs fleches : cet usage peut avoir des suites funestes, I. 421, 422. Ne levoient presque point de taxes sur les marchandises qui passent, II. 15. Les pays qu’ils ont désolés ne sont pas encore rétablis, II. 143. Sont barbares & non sauvages, II. 151. Leur servitude, I. 158 & suiv. Devroient être libres ; sont cependant dans l’esclavage politique : raison de cette singularité, ibid. Quel est leur droit des gens : pourquoi, ayant des mœurs si douces entr’eux, ce droit est cruel, II. 160, 161. La succession appartient chez eux au dernier des mâles : raisons de cette loi, II. 161, 162. Ravages qu’ils ont faits dans l’Asie, & comment ils y ont détruit le commerce, II. 278, 279. Les vices de ceux de Gengis kan venoient de ce que leur religion défendoit ce qu’elle auroit dû permettre, & de ce que leurs lois civiles permettoient ce que la religion auroit dû défendre, III. 142, 143. Pourquoi n’ont point de temples : pourquoi si tolérans en fait de religion, III. 166. Pourquoi peuvent épouser leurs filles, & non pas leur mere, III. 217.

Taxes sur les marchandises. Sont les plus commodes & les moins onéreuses, II. 9, 10. Il est quelquefois dangereux de taxer le prix des marchandises, III. 13. — sur les personnes. Dans quelles proportion doivent être imposées, II. 7, 8. — sur les terres. Bornes qu’elles doivent avoir, II. 8, 9.

Témoins.Pourquoi il en faut deux pour faire condamner un accusé, I. 382, 383. Pourquoi le nombre de ceux qui sont requis par les lois Romaines, pour assister à la confection d’un testament, fut fixé à cinq, III. 247, 248. Dans les lois barbares, autres que la loi salique, les témoins formoient une preuve négative complette, en jurant que l’accusé n’étoit pas coupable, III. 298. L’accusé pouvoit, avant qu’ils eussent été entendus en justice, leur offrir le combat judiciaire : quand & comment ils pouvoient le refuser, III. 336 & suiv. Déposoient en public : abrogation de cet usage, III. 368 & suiv. La peine contre les faux témoins est capitale en France : elle ne l’est point en Angleterre : motifs de ces deux lois, III. 419, 420.

Temples. Leurs richesses attachent à la religion, III. 165. Leur origine, ibid. Les peuples qui n’ont point de maisons ne bâtissent point de temples, III. 166. Les peuples qui n’ont point de temple ont peu d’attachement pour leur religion, ibid.

Terre. C’est par le soin des hommes qu’elle est devenue plus propre à être leur demeure, II. 147. Ses parties sont plus ou moins peuplées suivant ses différentes productions, III. 80, 81.

Terre salique. Ce que c’étoit chez les Germains, II. 162 & suiv. Ce n’étoit point des fiefs, II. 170 & suiv.

Terrein. Comment sa nature influe sur les lois, II. 139 & suiv. Plus il est fertile, plus il est propre à la monarchie, ibid.

Terres. Quand peuvent être également partagées entre les citoyens, I. 87, 88. Comment doivent être partagées entre les citoyens d’une démocratie, I. 94. Peuvent-elles être partagées également dans toutes les démocraties ? I. 97. Est-il à propos dans une république d’en faire un nouveau partage lorsque l’ancien est confondu ? I. 197. Bornes que l’on doit mettre aux taxes sur les terres, II. 8, 9. Rapport de leur culture avec la liberté, II. 141, 142. C’est une mauvaise loi que celle qui défend de les vendre, III. 44. Quelles sont les plus peuplées, III. 80, 81. Leur partage fut rétabli à Rome par Servius Tullius, III. 244, 245. Comment furent partagées dans les Gaules entre les Barbares & les Romains, IV. 11. & suiv.

Terres censuelles. Ce que c’étoit autrefois, IV. 42.

Tertullien. Voyez Sénatusconsulte tertullien.

Testament. Les anciennes lois Romaines sur cette matiere, n’avoient pour objet que de proscrire le célibat, III. 98 & suiv. On n’en pouvoit faire dans l’ancienne Rime que dans une assemblée du peuple : pourquoi, III. 245. Pourquoi les lois Romaines accordoient-elles la faculté de se choisir par testament tel héritier que l’on jugeoit à propos, malgré toutes les précautions que l’on avoit prises pour empêcher les biens d’une famille de passer dans une autre ? III. 245, 246. La faculté indéfinie de tester fut funeste à Rome, III. 246, 247. Pourquoi quand on cessa de les faire dans les assemblées du peuple il fallut y appeller cinq témoins, III. 247, 248. Toutes les lois Romaines sur cette matiere dérivent de la vente que le testateur faisoit autrefois de sa famille à celui qu’il instituoit son héritier, III. 248, 249. Pourquoi la faculté de tester étoit interdite aux sourds, aux muets & aux prodigues, III. 249. Pourquoi le fils de famille n’en pouvoit pas faire, même avec l’agrément de son pere en la puissance duquel il étoit, III. 249. Pourquoi soumis chez les Romains à de plus grandes formalités que chez les autres peuples, III. 249, 250. Pourquoi devoit être conçu en paroles directes & impératives. Cette loi donnoit la faculté de substituer ; mais ôtoit celle de faire des fidéicommis, III. 250. Pourquoi celui du pere étoit nul quand le fils étoit prétérit ; & valable quoique la fille le fût, III. 250, 251. Les parens du défunt étoient obligés autrefois en France d’en faire un en sa place, quand il n’avoit pas testé en faveur de l’église, III. 391. Ceux des suicides étoient exécutés à Rome, III. 417.

Testament in procinctu. Ce que c’étoit : il ne faut pas le confondre avec le testament militaire, III. 247.

Testament militaire. Quand, par qui & pourquoi il fut établi, ibid.

Testament per as & libram. Ce que c’étoit, III. 248.

Thébains. Ressource monstrueuse à laquelle ils eurent recours pour adoucir les mœurs des jeunes gens, I. 81.

Théodore Lascaris. Injustice commise sous son regne, sous prétexte de magie, I. 390.

Théodoric, roi d’Austrasie. Fit rédiger les lois des Ripuaires, des Bavarois, des Allemands & des Thuringiens, III. 265, 266.

Théodoric, roi d’Italie. Comment adopte le roi des Hérules, II. 180. Abolit le combat judiciaire chez les Ostrogoths, III. 313.

Théodose, empereur. Ce qu’il pensoit des paroles criminelles, I. 403. Appella les petits-enfans à la succession de leur aïeul maternel, III. 263.

Théologie. Est-ce cette science ou la jurisprudence qu’il faut traiter dans un livre de jurisprudence ? D. 279.

Théologiens. Maux qu’ils ont faits au commerce, II. 344 & suiv.

Théophile, empereur. Pourquoi ne vouloit pas & ne devoit pas vouloir que sa femme fît le commerce, II. 261.

Théophraste. Son sentiment sur la musique, I. 50, 51.

Thésée. Ses belles actions prouvent que la Grece étoit encore barbare de son temps, III. 148.

Thibault. C’est ce roi qui a accordé les coutumes de Champagne, III. 402.

Thimur. S’il eût été chrétien, il n’eût pas été si cruel, III. 129.

Thomas More. Petitesse de ses vues en matiere de législation, III. 440.

Thuringiens. Simplicité de leurs lois : par qui furent rédigées, III. 266, 267. Leurs lois criminelles étoient faites sur le même plan que les ripuaires, III. 298. Leur façon de procéder contre les femmes, III. 307, 308.

Tibere. Pourquoi refusa de renouveller les anciennes lois somptuaires de la république, I. 201. Pourquoi ne voulut pas qu’on défendît aux gouverneurs de mener leurs femmes dans les provinces, I. 202. Quand & comment faisoit valoir les lois faites contre l’adultere, I. 217, 218. Dans quelles occasions il rétablissoit le tribunal domestique, I. 218, 219. Abus énorme qu’il commit dans la distribution des honneurs & des dignités, I. 236. Attacha aux écrits la peine du crime de lese-majesté, I. 404. Rafinement de cruauté de ce tyran, I. 406. Par une loi sage, il fit que les choses qui représentoient la monnoie devinrent la monnoie même, III. 5. Ajouta à la loi Poppienne, III. 101, 102.

Tite-Live. Erreur de cet historien, I. 180, 181.

Toison-d’or. Origine de cette fable, II. 290, 291.

Tolérance. L’auteur n’en parle que comme politique, & non comme théologien, III. 178. Les théologiens même distinguent entre tolérer une religion & l’approuver, ibid. Quand elle est accompagnée des vertus morales, elle forme le caractere le plus sociale, III. 135. Quand plusieurs religions sont tolérées dans un état, on les doit obliger à se tolérer entr’elles, III. 179.

Tolérance. On doit tolérer les religions qui sont établies dans un état, & empêcher les autres de s’y établir. Dans cette regle n’est point comprise la religion chrétienne, qui est le premier bien, ibid. Ce que l’auteur a dit sur cette matiere est-il un avis au roi de la Cochinchine pour fermer la porte de ses états à la religion chrétienne ? D. 274 & suiv.

Tonquin. Toutes les magistratures y sont occupées par des eunuques, II. 94. C’est le physique du climat qui fait que les peres y vendent leurs filles & y exposent leurs enfans, III. 83.

Toulouse. Cette comté devint-elle héréditaire sous Charles Martel ? IV. 194.

Tournois. Donnerent une grande importance à la galanterie, III. 327.

Trajan. Refusa de donner des rescrits : pourquoi, III. 439.

Traitans. Leur portrait, I. 370 & suiv. 373. Comment regardés autrefois en France : danger qu’il y a de leur donner trop de crédit, I. 370 & suiv. Leur injustice détermina Publius Rutilius à quitter Rome, I. 372. On ne doit jamais leur confier les jugemens, I. 373. Les impôts qui donnent occasion au peuple de frauder, enrichissent les traitans, ruinent le peuple & perdent l’état, II. 12. Tout est perdu lorsque leur profession qui ne doit être que lucrative, vient à être honorée, II. 29, 30. Les richesses doivent être leur unique récompense, ibid.

Traités. Ceux que les princes font par force sont aussi obligatoires que ceux qu’ils font de bon gré, III. 233, 234.

Traîtres. Comment étoient punis chez les Germains, IV. 57, 58.

Tranquillité des citoyens. Comment les crimes qui la troublent doivent être punis, I. 387, 388.

Transmigration. Causes & effets de celles de différens peuples, II. 142, 143.

Transpiration. Son abondance dans les pays chauds y rend l’eau d’un usage admirable, II. 46.

Travail. On peut par de bonnes lois faire faire les travaux les plus rudes à des hommes libres, & les rendre heureux, II. 73, 74. Les pays qui par leurs productions fournissent du travail à un plus grand nombre d’hommes, sont plus peuplés que les autres, III. 80, 81. Est le moyen qu’un état bien policé emploie pour le soulagement des pauvres, III. 119.

Trésors. Il n’y a jamais dans une monarchie que le prince qui puisse en avoir un, II. 252. En les offrant à Dieu, nous prouvons que nous estimons les richesses qu’il veut que nous méprisons, III. 175. Pourquoi sous les rois de la premiere race, celui du roi étoit regardé comme nécessaire à la monarchie, IV. 8.

Tribunal domestique. De qui il étoit composé à Rome. Quelles matieres, quelles personnes étoient de sa compétence ; & quelles peines il infligeoit, I. 211 & suiv. Quand & pourquoi fut aboli, I. 213, 214.

Tribunaux. Cas où l’on doit être obligé d’y recourir dans les monarchies, I. 149. Ceux de judicature doivent être composés de beaucoup de personnes : pourquoi, I. 163. Sur quoi est fondée la contradiction qui se trouve entre les conseils des princes & les tribunaux ordinaires, I. 163, 164. Quoiqu’ils ne soient pas fixes dans un état libre, les jugemens doivent l’être, I. 316.

Tribunaux humains. Ne doivent pas se régler par les maximes des tribunaux qui regardent l’autre vie, III. 211, 212.

Tribuns des légions. En qul temps & par qui furent réglés, I. 360.

Tribuns du peuple. Nécessaires dans une aristocratie, I. 107. Leur établissement fut le salut de la république romaine, I. 115. Occasion de leur établissement, 416, 417.

Tribus. Ce que c’étoit à Rome & à qui elles donnerent le plus d’autorité : quand commencerent à avoir lieu, I. 351 & suiv. 355, 356.

Tributs. Par qui doivent être levés dans une aristocratie, I. 106. Doivent être levés dans une monarchie de façon que le peuple ne soit point foulé de l’exécution, I. 112. Comment se levoient à Rome, I. 376, 377. Rapports de leur levée avec la liberté, II. 1 & suiv. Sur quoi & pour quels usages doivent être levés, ibid. Leur grandeur n’est pas bonne par elle-même, II. 3, 4. Pourquoi un petit état qui ne paye point de tributs, enclavé dans un grand qui en paye beaucoup, est plus misérable que le grand ? Fausse conséquence que l’on a tirée de ce fait, ibid. Quels tributs doivent payer les peuples esclaves de la glebe, II. 4 & suiv. Quels doivent être levés dans un pays où tous les particuliers sont citoyens, II. 7 & suiv. Leur grandeur dépend de la nature du gouvernement, II. 13 & suiv. Leur rapport avec la liberté, I. 16 & suiv. Dans quels états sont susceptibles d’augmentation, I. 18. Leur nature est relative au gouvernement, II. 18 & suiv. Quand on abuse de la liberté pour les rendre excessifs, elle dégénere en servitude, & on est obligé de diminuer les tributs, II. 20 & suiv. Leur rigueur en Europe n’a d’autre cause que la petitesse des vues des ministres, II. 21, 22. Cause de leur augmentation perpétuelle en Europe, II. 21 ; 24. Les tributs excessifs que levoient les empereurs, donnerent lieu à cette étrangé facilité que trouverent les mahométans dans leurs conquêtes, II. 22, 23. Quand on est forcé de les remettre à une partie du peuple, la remise doit être absolue, & ne pas être rejettée sur le reste du peuple. L’usage contraire ruine le roi & l’état, I. 25, 26. La redevance solidaire des tributs entre les différens sujets du prince, est injuste & pernicieuse à l’état, ibid. Ceux qui ne sont qu’accidentales & qui ne dépendent pas de l’indiustrie, sont une mauvaise sorte de richesse, II. 360. Les Francs n’en payoient aucun dans les commencemens de la monarchie. Traits d’histoire & passages qui le prouvent, IV. 25 & suiv. Les hommes libres dans les commencemens de la monarchie françoise, tant Romains que Gaulois, pour tout tribut, étoient chargés d’aller à la guerre à leurs dépens. Proportions dans lesquelles ils supportoient ces charges, IV. 30 & suiv. Voyez Impôts, Taxes.

Tributum. Ce que signifie ce mot dans les lois barbares, IV. 36, 37.

Triumvirs. Leur adresse à couvrir leur cruauté sous des sophismes, I. 412. Réussirent, parce que, quoiqu’ils eussent l’autorité royale, ils n’en avoient pas le faste, I. 188.

Troies. Le synode qui s’y tint en 878, prouve que la loi des Romains & celle des Wisigoths existoient concurremment dans le pays des Wisigoths, III. 281, 282.

Troupes. Leur augmentation en Europe est une maladie qui mine les états, II. 23, 24. Est-il avantageux d’en avoir sur pied en temps de paix comme en temps de guerre ? II. 23, 24. Pourquoi les Grecs & les Romains n’estimoient pas beaucoup celles de mer, II. 326, 327.

Turcs. Cause du despotisme affreux qui regne chez eux, I. 313. N’ont aucune précaution contre la peste : pourquoi, II. 52. Le temps qu’ils prennent pour attaquer les Abyssins, prouve qu’on ne doit point décider par les principes de la religion ce qui est du ressort des lois naturelles, III. 204. La premiere victoire dans une guerre civile est pour eux un jugement de Dieu qui décide, III. 305.

Turquie. Comment les successions y sont réglées : inconvéniens de cet ordre, I. 124. Comment le prince s’y assure la couronne, I. 125. Le despotisme en a banni les formalités de justice, I. 151 & suiv. La justice y est-elle mieux rendue qu’ailleurs ? ibid. Droits qu’on y leve pour les entrées des marchandises, II. 14, 15. Les marchands n’y peuvent pas faire de grosses avances, II. 20.

Tutelle. Quand a commencé en France à être distinguée de la baillie ou garde, II. 179. La jurisprudence romaine changea sur cette matiere à mesure que les mœurs changerent, II. 215, 216. Les mœurs de la nation doivent déterminer les législateurs à préférer la mere au plus proche parent, ou le plus proche parent à la mere, ibid.

Tuteurs. Étoient les maîtres d’accepter ou de refuser le combat judiciaire pour les affaires de leurs pupilles, III. 335.

Tyr. Nature de son commerce, II. 242 ; 280. Dut son commerce à la violence & à la vexation, II. 246. Ses colonies, ses établissemens sur les côtes de l’océan, II. 280. Étoit rivale de toute nation commerçante, II. 300.

Tyrans. Comment s’élevent sur les ruines d’une république, I. 228. Sévérité avec laquelle les Grecs les punissoient, II. 271.

Tyrannie. Les Romains se sont défaits de leurs tyrans, sans pouvoir secouer le joug de la tyrannie, I. 41. Ce que l’auteur entend par ce mot : routes par lesquelles elle parvient à ses fins, II. 55. Combien il y en a de sortes, II. 187, 188.

Tyriens. Avantages qu’ils tiroient pour leur commerce de l’imperfection de la navigation des anciens, II. 280, 281. Nature & étendue de leur commerce, ibid.

V


Vaisseau. Voyez Navire.

Valentinien. Appella les petits-enfans à la succession de leur aïeul maternel, III. 263. La conduite d’Arbogaste envers cet empereur est un exemple du génie de la nation françoise, par rapport aux maires du palais, IV. 124, 125.

Valentinien. Appella les petits-enfans à la succession de leur aïeul maternel, III. 263. La conduite d’Arbogaste envers cet empereur est un exemple du génie de la nation françoise, par rapport aux maires du palais, IV. 124, 125.

Valette (le duc de la). Condamné par Louis XIII. en personne, I. 160, 161.

Valeur réciproque de l’argent & des choses qu’il signifie, III. 4 & suiv. L’argent en a deux ; l’une positive, & l’autre relative : maniere de fixer la relative, III. 17, 18.

Valeur d’un homme en Angleterre, III. 87.

Valois (M. de. Erreur de cet auteur sur la noblesse des Francs, IV. 102.

Vamba. Son histoire prouve que la loi romaine avoit plus d’autorité dans la Gaule méridionale que la loi gothe, III. 284, 285.

Vanité. Augmente à proportion du nombre des hommes qui vivent ensemble, I. 195. Est très-utile dans une nation, II. 193, 194. Les biens qu’elle fait comparés avec les maux que cause l’orgueil, ibid.

Varus. Pourquoi son tribunal parut insupportable aux Germains, II. 186.

Vassaux. Leur devoit étoit de combattre & de juger, III. 345, 346. Pourquoi n’avoient pas toujours dans leurs justices la même jurisprudence que dans les justices royales, ou même dans celles de leurs seigneurs suzerains, III. 361, 362. Les chartres des vassaux de la couronne sont une des sources de nos coutumes de France, III. 402. Il y en avoit chez les Germains, quoiqu’il n’y eût point de fiefs : comment cela, IV. 6. Différens noms sous lesquels ils sont désignés dans les anciens monumens, IV. 14 & suiv. Leur origine, ibid. N’étoient pas comptés au nombre des hommes libres dans les commencemens de la monarchie, IV. 47. Menoient autrefois leurs arrieres-vassaux à la guerre, IV. 47. On en distinguoit de trois sortes : par qui ils étoient menés à la guerre, ib. 49, 50. Ceux du roi étoient fournis à la correction du comte, IV. 52. Étoient obligés, dans les commencemens de la monarchie, à un double service ; & c’est dans ce double service que l’auteur trouve l’origine des justices seigneuriales, ibid & suiv. Pourquoi ceux des évêques & abbés étoient menés à la guerre par la comte, IV. 53. Les prérogatives de ceux du roi ont fait changer presque tous les alleux en fiefs : quelles étoient ces prérogatives, IV. 133 & suiv. Quand ceux qui tenoient immédiatement du roi commencerent à en tenir médiatement, IV. 193 & suiv.

Vasselage. Son origine, IV. 193 suiv.

Vénalité des charges. Est-elle utile ? I. 142, 143.

Vengeance. Étoit punie chez les Germains quand celui qui l’exerçoit avoit reçu la composition, IV. 63 & suiv.

Venise. Comment maintient son aristocratie contre les nobles, I. 28. Utilité de ses inquisiteurs d’état, I. 28, 29. En quoi ils different des dictateurs romains, ibid. Sagesse d’un jugement qui y fut rendu entre un noble vénitien & un simple gentilhomme, I. 103. Le commerce y est défendu aux nobles, I. 107. Il n’y a que les courtisanes qui puissent y tirer de l’argent des nobles, I. 199. On y a connu & corrigé par les lois les inconvéniens d’une aristocratie héréditaire, I. 233. Pourquoi il y a des inquisiteurs d’état : différens tribunaux dans cette république, I. 313, 314. Pourroit plus aisément être subjuguée par ses propres troupes, que la Hollande, I. 332. Quel étoit son commerce, II. 242. Dut son commerce à la viooence & à la vexation, II. 246. Pourquoi les vaisseaux n’y sont pas si bons qu’ailleurs, II. 284. Son commerce fut ruiné par la découverte du cap de Bonne-Espérence, II. 346, 347. Loi de cette république contraire à la nature des choses, III. 259.

Vents alisés. Étoient une espece de boussole pour les anciens, II. 305.

Vérité. Dans quel sens on en fait cas dans une monarchie, I. 61, 62. C’est pas la persuasion, & non par les supplices, qu’on la doit faire recevoir, III. 186.

Verrès. Blâmé par Cicéron de ce qu’il avoit suivi l’esprit plutôt que la lettre de la loi Voconienne, III. 254.

Vertu. Ce que l’auteur entend par ce mot, I. 47 ; 69. Est nécessaire dans un état populaire : elle en est le principe, I. 40. Est moins nécessaire dans une monarchie, que dans une république, I. 40, 41. On perdit la liberté à Rome en perdant la vertu, I. 41. Étoit la seule force pour soutenir un état, que les législateurs grecs connussent, ibid. Effet que produit son absence dans une république, I. 42. Abandonnée par les Carthaginois, entraîna leur chute, I. 43, 44. Est moins nécessaire dans une aristocratie, pour le peuple, que dans une démocratie, I. 44. Est nécessaire dans une aristocratie pour maintenir les nobles qui gouvernent, I. 45. N’est point le principe du gouvernement monarchique, I. 46 & suiv. Les vertus héroïques des anciens, inconnues parmi nous, inutiles dans une monarchie, ibid. Peut se trouver dans une monarchie : mais elle n’en est pas le ressort, I. 48, 49. Comment on y supplée dans le gouvernement monarchique, I. 49. N’est point nécessaire dans un état despotique, I. 53. Quelles sont les vertus en usage dans une monarchie, I. 60. L’amour de soi-même est la base des vertus en usage dans une monarchie, ibid. Les vertus ne sont dans une monarchie que ce que l’honneur veut qu’elles soient, I. 64. Il n’y en a aucune qui soit propre aux esclaves, & par conséquent aux sujets d’un despote, I. 67. Étoit le principe de la plupart des gouvernemens anciens, I. 68. Combien la pratique en est difficile, I. 69. Ce que c’est dans l’état politique, I. 83. Ce que c’est dans un gouvernement aristocratique, I. 103. Quelle est celle d’un citoyen dans une république, I. 138. Quand un peuple est vertueux, il faut peu de peines : exemples tirés des lois romaines, I. 170. Les femmes perdent tout en la perdant, I. 208. Ne se trouve qu’avec la liberté bien entendue, I. 231. Réponse à une objection tirée de ce que l’auteur a dit, qu’il ne faut point de vertu dans une monarchie, D. 316 & suiv.

Vestales. Pourquoi on leur avoit accordé le droit d’enfans, III. 104.

Vicaires. Étoient dans le commencement de la monarchie des officiers militaires subordonnés aux comtes, IV. 47, 48.

Vices. Les vices pollitiques & les vices moraux ne sont pas les mêmes ; c’est ce que doivent savoir les législateurs, II. 197.

Victoire (la). Quel en est l’objet, I. 10. C’est le christianisme qui empêche qu’on n’en abuse, III. 129.

Victor Amédée, roi de Sardaigne. Contradiction dans sa conduite, I. 139.

Vie. L’honneur défend dans une monarchie d’en faire aucun cas, I. 65.

Vies des Saints. Si elles ne sont pas véridiques sur les miracles, elles fournissent les plus grands éclaircissemens sur l’origine des servitudes de la glebe & des fiefs, IV. 23, 24. Les mensonges qui y sont peuvent apprendre les mœurs & les lois du temps, parce qu’ils sont relatifs à ces mœurs & à ces lois, IV. 75.

Vieillards. Combien il importe dans une démocratie que les jeunes gens leur soient subordonnés, I. 100. Leurs privileges à Rome furent communiqués aux gens mariés qui avoient des enfans, III. 96. Comment un état bien policé pourvoit à leur subsistance, III. 119.

Vignes. Pourqoi furent arrachées dans les Gaules par Domitien, & replantées par Probus & Julien, II. 230, 231.

Vignobles. Son beaucoup plus peuplés que les pâturages & les terres à blé : pourquoi, III. 80.

Vilains. Comment punis autrefois en France, I. 169. Comment se battoient, III. 322. Ne pouvoient fausser la cour de leurs seigneurs, ou appeller de ses jugemens. Quand commencerent à avoir cette faculté, III. 363, 364.

Villes. Leurs associations sont aujourd’hui moins nécessaires qu’autrefois, I. 260, 261. Il y faut moins de fêtes qu’à la campagne, III. 155.

Vin. C’est par raison de climat que Mahomet l’a défendu. À quel pays il convient, II. 47, 48.

Vindex. Esclave qui découvrit la conjuration faite en faveur de Tarquin. Quel rôle il joua dans la procédure, & quelle fut sa récompense, I. 407.

Viol. Quelle est la nature de ce crime, I. 386.

Violence. Est un moyen de rescision pour les particuliers : ce n’en est pas un pour les princes, III. 133, 134.

Virginie. Révolutions que causerent à Rome son déshonneur & sa mort, I. 234. Son malheur affermit la liberté de Rome, I. 418.

Visir. Est essentiel dans un état despotique, I. 36.

Ulpien. En quoi faisoit consister le crime de lese-majesté, I. 398, 399.

Uniformité de lois. Saisit quelquefois les grands génies, & frappe infailliblement les petits, III. 439.

Union. Nécessaire entre les familles nobles dans une aristocratie, I. 111.

Vœux en religion. C’est s’éloigner des principes des lois civiles, que de les regarder comme une juste cause de divorce, III. 209.

Vol. Comment puni à la Chine quand il est accompagné de l’assassinat, 186. Ne devroit pas être puni de mort. Pourquoi il l’est, I. 387, 388. Comment étoit puni à Rome. Les lois sur cette matiere n’avoient nul rapport avec les autres lois civiles, III. 422 & suiv. Comment Clothaire & Childebert avoient imaginé de prévenir ce crime, IV. 47, 48. Celui qui avoit été volé ne pouvoit pas, du temps de nos peres, recevoir sa composition en secret & sans l’ordonnance du juge, III. 65, 66.

Vol manifeste. Voyez Voleur manifeste.

Voleur. Est-il plus coupable que le receleur ? III. 421, 422. Il étoit permis à Rome de tuer celui qui se mettoit en défense : correctif que la loi avoit apporté à une disposition qui pouvoit avoir de si funestes conséquences, III. 427, 428. Ses parens n’avoient point de composition quand il étoit tué dans le vil même, IV. 65.

Voleur manifeste, & Voleur non manifeste. Ce que c’étoit à Rome ; cette distinction étoit pleine d’inconséquences, III. 422 & suiv.

Volonté. La réunion des volontés de tous les habitans est nécessaire pour former un état civil, I. 12.

Volonté. Celle du souverain est le souverain lui-même, I. 16. Celle du despote doit avoir un effet toujours infaillible., II. 55.

Volsiniens. Loi abominable que le trop grand nombre d’esclaves les força d’adopter, II. 91.

Usages. Il y en a beaucoup dont l’origine vient du changement des armes, III. 324.

Usure. Est comme naturalisée dans les états despotiques : pourquoi, I. 130. C’est dans l’évangile & non dans les rêveries des scholastiques qu’il en faut puiser les regles, II. 341, 342. Pourquoi le prix en diminua de moitié lors de la découverte de l’Amérque, III. 10, 11. Il ne faut pas la confondre avec l’intérêt : elle s’introduit nécessairement dans les pays où il est défendu de prêter à intérêt, III. 51. Pourquoi l’usure maritime est plus forte que l’autre, III. 52. Ce qui l’a introduite & comme naturalisée à Rome, III. 53, 54. Son taux dans les différens temps de la république romaines : ravages qu’elle fit, III. 53 & s. Sur quelle maxime elle fut réglée à Rome après la destruction de la république, III. 64. Justification de l’auteur par rapport à ses sentimens sur cette matiere, D. 284 & suiv. — par rapport à l’érudition, D. 291 & suiv. Usage des Romains sur cette matiere, D. 297 & suiv.

Usurpateurs. Ne peuvent réussir dans une république fédérative, I. 261.


W


Warnachaire. Établit sous Clothaire la perpétuité & l’autorité des maires du palais, IV. 109, 110.

Wisigoths. Singularité de leurs lois sur la pudeur : elles venoient du climat, II. 57, 58. Les filles étoient capables chez eux de succéder aux terres & à la couronne, II. 171, 172. Pourquoi leurs rois portoient une longue chevelure, I. 173. Motifs des lois de ceux d’Espagne au sujet des donations à cause de noces, II. 217, 218. Loi de ces barbares qui détruisoit le commerce, II. 338, 339. Autre loi favorable au commerce, II. 340. Loi terrible de ces peuples touchant les femmes adulteres, III. 231, 232. Quand & pourquoi firent écrire leurs lois, III. 266. Pourquoi leurs lois perdirent de leur caractere, III. 267. Le clergé refondit leurs lois, & y introduisit les peines corporelles qui furent toujours inconnues dans les autres lois barbares auxquelles il ne toucha point, III. 267, 268. C’est de leurs lois qu’ont été tirées toutes celles de l’inquisition ; les moines n’ont fait que les copier, III. 269, 270. Leurs lois sont idiotes & n’atteignent point le but ; frivoles dans le fond & gigantesques dans le style, III. 270. Différence essentielle entre leurs lois & les lois saliques, III. 202 & suiv. Leurs coutumes furent rédigées par ordre d’Euric, III. 276. Pourquoi le droit romain s’étendit, & eut une si grande autorité chez eux, tandis qu’ils se perdoit peu à peu chez les Francs, III. 276 & suiv. Leur loi ne leur donnoit dans leur patrimoine aucun avantage civil sur les Romains, III. 277, 278. Leur loi triompha en Espagne, & le droit romain s’y perdit, III. 284. Loi cruelle de ces peuples, III. 437. S’établirent dans la Gaule Narbonnoire : ils y porterent les mœurs germaines ; & de-là les fiefs dans ces contrées, IV. 10.

Wolguski. Peuples de la Sybérie : n’ont point de prêtres, & son barbares, III. 169.


X


Xénophon. Regardoit les arts comme la source de la corruption du corps, I. 77. Sentoit la nécessité de nos juges-consuls, II. 259, 260. En parlant d’Athenes, semble parler de l’Angleterre, II. 288.

Y


Ynca (l’) Atualpa. Traitement cruel qu’il reçut des Espagnols, III. 235, 236.

Yvrognerie. Raisons physiques du penchant des peuples du nord pour le vin, II. 37. Est établie par toute la terre en proportion de la froideur & de l’humidité du climat, II. 47, 48. Pays où elle doit être sévérement punie ; pays où elle peut être tolérée, II. 48.


Z


Zacharie. Faut-il en croire le P. le Cointe, qui nie que ce pape ait favorisé l’avénement des Carlovingiens à la couronne ? IV. 159, 160.

Zénon. Nioit l’immortalité de l’ame ; & de ce faux principe, il tiroit des conséquences admirables pour la société, III. 150.

Zoroastre. Avoit fait un précepte aux Perses d’épouser leur mere préférablement, III. 220.

Zozyme. À quel motif il attribuoit la conversion de Constantin, III. 139.


Fin de la Table des Matieres.