Cythere entroit au bain, et te voyant pres d’elle

Cythere entroit au bain, et te voyant pres d’elle
Les Amours, Texte établi par Hugues VaganayGarnier2 (p. 326).

XXXV

Cythere entroit au bain, et te voyant pres d’elle,
Son Ceste elle te baille à fin de le garder.
Ceinte de tant d’amours, tu me vins regarder,
Me tirant de tes yeux une fleche cruelle.
Muses, je suis navré : ou ma playe mortelle
Guarissez, ou cessez de plus me commander.
Je ne suy vostre escole, à fin de demander
Qui fait la Lune vieille, ou qui la fait nouvelle.
Je ne vous fais la Cour, comme un homme ocieux,
Pour apprendre de vous le mouvement des cieux,
Que peut la grande Eclipse, ou que peut la petite,
Ou si Fortune ou Dieu ont fait cest Univers :
Si je ne puis flatter ma Dame par mes vers,
Cherchez autre escolier, Déesses, je vous quitte.