CycleAlphonse Lemerre, éditeur4 (p. 228).
UN BAPTÊME

  
 
Devant un frais jardin quand elle vint au monde,
Sous ses cheveux légers elle parut si blonde,
Que son père la prit sur son cœur, l’embrassa,
Et, d’amour rayonnant, ainsi la baptisa :
« Oui, sous les arbres verts et sur l’herbe odorante,
Tu seras tout le jour comme une abeille errante ;
Et, dans mes longs travaux, souvent, pour m’apaiser,
Tu viendras m’apporter le miel de ton baiser :
Va donc sur la fleur blanche et sur la fleur vermeille,
Enfant aux cheveux d’or qu’il faut nommer abeille.»