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VII

§ 82. Image et ressemblance de Dieu dans l’homme. — L’image et la ressemblance de Dieu, « de l’esprit le plus pur ». Selon la doctrine de l’Église il est dit, ce qui avait été dit auparavant, que cet esprit idéalement pur a l’intelligence et la volonté ; c’est pourquoi l’image et la ressemblance de Dieu signifient intelligence et volonté. Mais l’intelligence et la volonté, comme nous l’avons vu, ont été attribuées à Dieu tout à fait arbitrairement.

Dans tout l’ouvrage, pas le moindre passage qui nous donne le droit d’attribuer à Dieu l’intelligence et la volonté. De sorte que si l’on a introduit, dans le chapitre sur Dieu, la division de l’esprit pur en intelligence et en volonté, ce n’est pas que l’idée même de Dieu y ait conduit, c’est parce que l’homme, reconnaissant parmi ses facultés l’intelligence et la volonté, rapporte à Dieu cette même division arbitraire. Et maintenant, dans la partie concernant l’homme, en expliquant les paroles : Il est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, on dit que les attributs de Dieu se divisant en intelligence et en volonté, le mot « image » signifie l’intelligence, et le mot « ressemblance » la volonté. Mais les conceptions de l’intelligence et de la volonté ne sont rapportées à Dieu que parce qu’elles existent chez l’homme. Qu’on ne pense pas que j’aie omis la définition de l’intelligence et de la volonté de Dieu. Elle ne s’y trouve pas. Elles sont introduites comme quelque chose de connu dans la distribution des attributs de Dieu ; et on en déduit maintenant les attributs de l’homme. Dans ce paragraphe il est dit :

Être à l’image de Dieu, cela tient à notre création première ; mais acquérir la ressemblance de Dieu, cela dépend de notre volonté. Et cela même qui dépend de notre volonté n’est en nous qu’une simple possibilité de l’acquérir et ne s’acquiert que moyennant notre activité personnelle. Si le Seigneur se proposant de créer l’homme n’eût pas dit d’abord : « Faisons-le aussi à notre ressemblance, » et ne nous eût pas donné en même temps la possibilité de lui ressembler, nous n’aurions pas pu y parvenir par nos propres forces ; mais actuellement, dans la création, nous avons reçu la possibilité de devenir semblables à Dieu, et en nous accordant cette possibilité, Dieu nous fait nous-mêmes les artisans de notre ressemblance avec Lui, afin de nous gratifier d’une flatteuse récompense par notre louable activité et de nous distinguer de ces peintures sans vie qui sortent des mains de l’artiste (pp. 554, 555). »

§ 83. Destination de l’homme. — Elle est la suivante :

i. Par rapport à Dieu, cette destination de l’homme consiste en ce qu’il demeure invariablement fidèle à cette loi suprême ou à cette alliance avec Dieu (la religion), à laquelle cet Être souverainement bon daigna l’appeler par sa création même, en imprimant en lui son image (p. 556).

ii. La destination de l’homme, par rapport à lui-même, c’est de s’appliquer constamment, créé comme il l’est à l’image de Dieu, à développer et à perfectionner ses facultés par la pratique des bonnes œuvres, et à se former ainsi de plus en plus à la ressemblance de Dieu, son prototype…

Au reste, cette destination de l’homme n’est pas essentiellement distincte de la première ; au contraire, elle la renferme ; elle est même une condition indispensable pour la remplir (p, 558).

Alors, c’est la même chose.

Et iii. — La destination de l’homme est que tous les animaux de la terre lui soient utiles :

Enfin la destination de l’homme, par rapport à toute la nature qui l’environne, est clairement déterminée dans les paroles mêmes du Créateur : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance, et qu’il commande aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, aux bêtes, à toute la terre et à tous les reptiles qui se remuent sous le ciel (Gen., i, 26). »

Ce n’est évidemment pas affaire de destination mais de commodité ; ici, elle est assimilée à la destination.

Il s’ensuit que la destination de l’homme est celle-ci : rester fidèle à l’alliance avec Dieu.

§ 84. Aptitude du premier homme pour sa destination ou sa perfection.

En créant l’homme pour une si haute destination, le Seigneur Dieu le créa capable de la remplir, c’est-à-dire parfait (p. 561).

§ 85. Assistance particulière de Dieu au premier homme pour l’accomplissement de sa destination. — Pour atteindre ce but élevé : le maintien de l’alliance avec Dieu, Dieu a jugé nécessaire de venir en aide à l’homme. Voici en quoi consiste cette assistance.

Dieu lui-même planta « un jardin délicieux, dans lequel Il mit l’homme qu’il avait formé » (Gen., ii, 8). « C’était, » au dire de saint Jean Damascène, « comme une habitation royale où l’homme eût passé une vie de paix et de félicité… C’était le rendez-vous de tous les plaisirs et de toutes les joies ; car telle est la signification du mot Eden… En ce lieu régnait une température parfaite. Il était entouré d’un air serein des plus subtils et des plus purs, orné de plantes éternellement en fleur, rempli d’aromates et de lumière, et surpassant tout ce qui se peut concevoir de beauté et de bonté sensible. C’était une région vraiment divine, un séjour vraiment digne de celui qui avait été formé à l’image de Dieu » (p. 565).

On prouve par là qu’il faut concevoir le paradis comme un jardin, tel qu’il est décrit. On peut supposer qu’Adam, outre le corps, jouissait aussi de l’âme.

Comme seconde assistance, Dieu venait visiter Adam dans le paradis. La troisième : Dieu lui donna sa grâce. Qu’est-ce que la grâce ? Ce n’est point expliqué ici. La quatrième assistance : Dieu planta dans le paradis l’arbre de vie. Et ici, tout à fait à l’improviste, on explique que cet arbre de vie, c’était la grâce. L’immortalité d’Adam provenait de l’arbre de vie. Enfin, la cinquième assistance :

Pour exercer et développer en Adam les forces du corps, Dieu lui commanda de cultiver et de garder le paradis (Jean, ii, 15) ; pour exercer et développer en lui les forces intellectuelles et le don précieux de la parole, Il amena devant lui tous les animaux afin qu’il vît comment il les appellerait [Ibid., 19) ; pour exercer et fortifier dans le bien ses forces morales, Il lui donna le commandement de ne point goûter de l’arbre de la science du bien et du mal. Il lui fit aussi ce commandement et lui dit : Mangez de tous les fruits des arbres du paradis : mais ne mangez point du fruit de l’arbre de la science du bien et du mal ; car au même temps que vous en mangerez, vous mourrez très certainement (Ibid., 16, 17) (p. 572).

Si quelqu’un pense que j’ai ajouté, omis, ou altéré quelque chose, qu’il lise l’ouvrage lui-même. Je m’efforce de citer les passages les plus essentiels et les plus compréhensibles. La théologie présente la chute d’Adam de la façon la plus étonnante, et insiste sur ce point : qu’on ne peut pas et qu’il ne faut pas la comprendre autrement. Selon la doctrine de l’Église, Dieu a créé l’homme pour une certaine destination. Il l’a créé tout à fait capable de la remplir. Il est dit ; « Il l’a créé parfait ». De plus, il lui a accordé cinq assistances dernières pour atteindre ce but. La prohibition du fruit de l’arbre de la science du bien et du mal était aussi une aide.

§ 86. — Commandement de Dieu au premier homme ; sa nécessité et sa signification. De ce commandement : de ne pas goûter le fruit de l’arbre de la science du bien et du mal, il est dit : 1o que ce commandement était très nécessaire ; 2o qu’en lui est enfermée toute la loi ; 3o qu’il était facile et accompagné d’une menace terrible. Malgré tout cela l’homme a succombé et n’a pas atteint sa destination. Il semblerait nécessaire d’expliquer d’une façon quelconque cette contradiction. Malgré soi, on attend une interprétation quelconque de cet événement étonnant. Mais au contraire, la théologie barre la route à toute interprétation, et la garde soigneusement dans toute sa grossièreté. On prouve qu’on ne peut prendre au figuré le second chapitre de la genèse, le paradis, les arbres, et qu’il ne le faut pas. On doit comprendre comme Théodoret :

La Sainte Écriture nous apprend que l’arbre de vie et l’arbre de la science du bien et du mal sont sortis de la terre, ils ressemblent donc par leur nature aux autres végétaux. De même que l’arbre de la croix est un arbre ordinaire, mais qui se nomme arbre de salut, à raison du salut qui nous est offert par la foi en Celui qui fut crucifié dessus, ainsi ces arbres ne sont que de simples végétaux sortis de la terre ; mais, par l’ordre de Dieu, l’un fut nommé arbre de vie, et l’autre, qui a servi à la connaissance du péché, arbre de la science du bien et du mal. Ce dernier fut offert à Adam comme une occasion de vertu, et l’arbre de vie comme une récompense de son respect pour le commandement.

Deuxième remarque. — Cet arbre est appelé l’arbre de la science du bien et du mal, non qu’il eût en effet la vertu de communiquer à nos premiers parents une connaissance qui leur était étrangère, mais parce qu’en goûtant de ses fruits ils pouvaient connaître par expérience et connurent en réalité la différence qui existe entre le bien et le mal : « entre le bien, » remarque Augustin, « dont ils étaient déchus, et le mal dans lequel ils étaient tombés. » C’est l’idée que professent unanimement les anciens Docteurs de l’Église.

Troisième remarque. — Cet arbre, selon certains Docteurs, n’était point mauvais et vénéneux dans sa nature ; au contraire, il était bon, comme toutes les autres créations de Dieu ; mais Dieu ne le choisit que comme un instrument d’épreuve pour l’homme, et ne défendit peut-être l’usage de ses fruits que parce qu’il eût été prématuré encore pour l’homme nouvellement créé. « L’arbre de la science, dit saint Grégoire le Théologien, ne fut point planté au commencement dans de mauvaises vues ; ce ne fut en aucune façon l’envie qui défendit de touchera ces fruits (que l’impie se garde bien de le contester, à l’exemple du serpent) ; au contraire, il était sain pour qui mangeait de ses fruits en temps convenable (car selon moi, cet arbre, c’était la contemplation à laquelle peuvent se livrer sans danger ceux-là seuls qui se sont perfectionnés par l’expérience) ; mais il était malsain pour des gens simples encore et immodérés dans leurs désirs, comme une nourriture substantielle est nuisible à un estomac débile et demandant du laitage. » « Cet arbre est sain, dit à Adam, de la part de Dieu, le bienheureux Augustin, qui comprenait déjà l’arbre défendu dans ce sens matériel, cependant n’y touche point. Pourquoi ? Parce que je suis Maître et Seigneur, et que toi tu n’es que serviteur : voilà toute la raison. Si tu trouves que c’est peu, cela veut dire que tu ne veux pas être serviteur. Mais que peut-il y avoir pour toi de plus avantageux que d’être sous la domination du Seigneur ? et comment seras-tu sous la domination du Seigneur si tu ne restes pas soumis à son commandement » (p. 577-579).

L’Église comprend ainsi et ordonne de comprendre ainsi. Le fait que l’arbre est appelé arbre de la science du bien et du mal ; que le serpent dit à la femme : tu connaîtras le bien et le mal ; que Dieu lui-même dit (Gen., v, 22) qu’ayant mangé le fruit de l’arbre « Adam est devenu comme un de nous, connaissant le bien et le mal », tout cela, nous devons l’oublier. Cette parabole profonde du livre de la Genèse, nous devons l’envisager de la façon la plus fausse et la plus stupide, et tout cela, non pour expliquer quelque chose de cette parabole, mais pour qu’elle n’ait plus aucun sens, et qu’il n’en reste que cette contradiction évidente et grossière : que Dieu a fait tout cela pour atteindre un certain but, et en a atteint un tout autre.

§ 87. — Félicité du premier homme. Selon la doctrine de l’Église, le premier homme vécut dans un jardin et connut la félicité.

Et il n’est pas douteux que cette félicité des premiers hommes, loin de diminuer avec le temps, ne se fût accrue en proportion de leur perfectionnement, s’ils avaient su garder le commandement que le Seigneur leur avait donné dans le principe. Malheureusement pour eux, ils transgressèrent ce saint commandement et détruisirent ainsi tout l’édifice de leur félicité (p. 580).

§ 88. — Mode et cause de la chute de nos premiers parents. Mais le serpent vint. (Le serpent, c’est le diable, la Sainte Écriture en fournit la preuve) et Adam séduit, succomba et perdit sa félicité.

§ 89. — Gravité de la faute de nos premiers parents. Cette faute est grave parce que : a) c’est une désobéissance ; b) le commandement était facile ; c) Dieu qui les avait comblés de bienfaits n’exigeait que l’obéissance ; d) ils avaient la félicité, il ne leur restait qu’à vouloir ; e) dans ce seul péché, beaucoup d’autres étaient inclus ; f) la conséquence de ce péché était très grave pour Adam et toute sa postérité.

§ 90. — Conséquences de la chute de nos premiers parents. Ce qui se produisit d’abord dans leur âme, ce fut : 1o la rupture de l’alliance avec Dieu, la perte de la grâce, la mort spirituelle. Tout cela est prouvé par la sainte Écriture. Mais on ne dit pas ce que c’est que la rupture de l’alliance avec Dieu, la grâce, la mort spirituelle. Surtout il serait désirable de savoir ce que c’est que la mort spirituelle, différente de la mort corporelle, tandis que plus haut, il est dit que l’âme est immortelle. 2o L’obscurcissement de la raison ; 3o la perte de l’innocence, la dépravation de la volonté et le penchant au mal plutôt qu’au bien. Mais quelle était la différence entre Adam avant et après la chute, au point de vue du penchant au mal, on ne le dit point. Avant la chute, Adam avait aussi l’inclination au mal plutôt qu’au bien, si, comme il est raconté au § 89, il a commis le mal, alors que tout le sollicitait au bien. Et, 4o l’altération de l’image de Dieu.

Si une pièce de monnaie frappée à l’effigie des tzars vient à être endommagée, l’or perd également de son prix, et l’image ne sert de rien ; c’est ce qu’éprouva Adam (p. 593).

Par rapport au corps les conséquences étaient les suivantes : 1o les maladies ; 2o la mort corporelle.

Par rapport à la condition extérieure de l’homme le péché d’Adam eut pour conséquences : 1o son expulsion du paradis ; 2o la perte de son empire sur les animaux ; 3o la malédiction de la terre. C’est-à-dire qu’il devint nécessaire à l’homme de travailler pour se nourrir.

Nous sommes tellement habitués à cette histoire, que nous avons apprise brièvement dans l’enfance, nous avons tellement l’habitude de n’y pas réfléchir, de ne la pas analyser, ou d’y associer quelque représentation vague, poétique, que l’analyse de cette histoire, avec la confirmation de son sens grossier par les soi-disant preuves de sa vérité, telles qu’elles sont exposées dans la théologie, nous frappe comme quelque chose de nouveau, inattendu et grossier. La représentation de Dieu, du jardin, des fruits, nous force de douter de la véracité de tout, et quiconque admet la justice se pose involontairement cette question simple, enfantine : Pourquoi Dieu omniscient, omnipotent et omnibon, a-t-il voulu que l’homme créé par lui périsse et avec lui toute sa postérité ? Quiconque réfléchira à cette contradiction voudra évidemment lire ce même passage de la sainte Écriture, qui sert à l’établir. Alors il sera profondément surpris du sans-gêne avec lequel les interprètes ecclésiastiques se comportent envers le texte. Il faut lire attentivement les premiers chapitres de la Genèse et l’exposition, par l’Église, de la chute de l’homme, pour se convaincre que la Bible et la théologie racontent deux histoires absolument différentes.

Selon l’interprétation de l’Église, Adam avait la permission de se nourrir de l’arbre de vie, et le premier couple était immortel. Mais dans la Bible il n’y a rien de pareil, il est dit juste le contraire : « Il faut prendre garde qu’il n’avance sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie, et qu’il n’en mange et ne vive toujours ». (Gen. iii, 22). Selon l’interprétation de l’Église le serpent c’est le diable, et dans la Bible, cela n’est dit nulle part ; et ce ne pouvait être dit, parce que dans le livre de la Genèse, on ne donne aucune idée du diable. Mais on dit : « Le serpent était le plus intelligent des animaux. » Selon l’interprétation de l’Église, manger le fruit de l’arbre de la science du bien et du mal était une calamité pour les hommes, tandis que, selon la Bible c’était un bien pour eux. De sorte que toute l’histoire de la chute d’Adam est une invention de la théologie, et l’on ne trouve rien de semblable dans la Bible. Du récit de la bible il ne résulte nullement que les hommes ayant goûté de l’arbre de vie eussent été immortels. C’est le contraire qui résulte du verset 22. Il n’est pas dit que l’esprit malin a séduit l’homme. Au contraire, on dit que c’est le plus méchant des animaux qui le lui a appris. De sorte que les deux points fondamentaux du récit de la chute, à savoir : l’immortalité d’Adam, l’Eden, et le diable, sont contraires au texte de la bible et ont été inventés par la théologie. Le sens de toute cette histoire, selon le livre de la Genèse, est entièrement contraire à celui de l’Église. On peut l’exprimer ainsi : Dieu créa l’homme. Il voulut le laisser semblable aux animaux, et qu’il ne sût pas discerner le mal du bien ; c’est pourquoi il lui défendit de manger le fruit de l’arbre de la science du bien et de mal. En même temps, pour effrayer l’homme, Dieu le trompa, lui disant qu’il mourrait s’il en mangeait. Mais l’homme, avec l’aide de la sagesse (le serpent), déjoua la tromperie de Dieu, il connut le bien et le mal et ne mourut pas.

Dieu, effrayé de ce qui venait d’arriver, lui défendit l’accès de l’arbre de vie et l’on peut et doit supposer que, par crainte de Dieu, l’homme n’y toucha point. Selon le sens de l’histoire l’homme en trouvera l’accès comme il a trouvé la connaissance du bien et du mal.

Cette histoire est-elle bonne ou mauvaise ?… C’est ainsi qu’elle est narrée dans la bible. Dans ce récit, Dieu agit envers l’homme comme Zeus envers Prométhée. Prométhée dérobe le feu, Adam, la connaissance du bien et du mal. Dieu, dans les premiers chapitres, n’est pas le Dieu chrétien, ce n’est pas même le Dieu des Prophètes et de Moïse, c’est un Dieu qui craint les hommes. La théologie avait besoin de confondre avec le dogme de la rédemption cette histoire sur ce Dieu, c’est pourquoi Dieu jaloux et méchant est assimilé à Dieu Père dont Christ a parlé. C’est la seule interprétation qui permette de comprendre le blasphème de ce premier chapitre.

Si l’on ne sait pas pourquoi tout cela est nécessaire, il est impossible de comprendre pourquoi il fallait interpréter, défigurer, en s’écartant du texte, l’histoire la plus simple, la plus naïve, la plus profonde, et en faire un ramassis de contradictions et d’insanités ? Mais supposons que cette histoire soit telle que la raconte la théologie, qu’est-ce qui en découle ?