Cours d’agriculture (Rozier)/THALICTRON

Hôtel Serpente (Tome neuvièmep. 373).


THALICTRON des boutiques. Voyez Planche XI, pag. 304. Tournefort le place dans la quatrième section de la cinquième classe des herbes à fleurs régulières de plusieurs pièces disposées en croix, & dont le pistil devient une silique : il l’appelle sisymbrium annuum, absinthii minoris folio. Von-Linné le classe dans la tétradynamie siliqueuse, & le nomme sisymbrium sophia.

Fleur. Composée de quatre pétales égaux, disposés en croix ; un est représenté en B : les parties sexuelles consistent en six étamines, dont deux plus grandes & deux plus courtes ; un pistil, lequel est composé d’un ovaire, d’un style, d’un stigmate ; il est représenté dans le calice C, composé de quatre feuilles longues.

Fruit. Silique à deux panneaux séparé par une cloison membraneuse ; ses panneaux s’ouvrent de bas en-haut, comme on le voit en E, & laissent échapper des semences F, menues & arrondies.

Feuilles. Surcomposées, plusieurs fois ailées, découpées finement, blanchâtres, couvertes d’un duvet très-fin, imitant celles de la petite absinthe.

Racine A. En forme de navet, longue, ligneuse, fibreuse, blanche.

Port. Tige d’un ou deux pieds, ronde, dure, un peu velue ; les fleurs en grand nombre au sommet des rameaux ; les pédicules minces, très-longs, les feuilles alternativement placées.

Lieu. Les terreins incultes, les bords des chemins, les vieux murs ; la plante est annuelle, fleurit en juin, juillet & août.

Propriétés. Les feuilles sont regardées comme astringentes, détersives, vermifuges, fébrifuges : on les donne dans la diarrhée par foiblesse d’estomac & des intestins, la diarrhée par des humeurs acides, les pertes blanches, les hémorrhagies internes, soit en infusion, soit en décoction.