Cours d’agriculture (Rozier)/PIED DE LION

Hôtel Serpente (Tome septièmep. 649-650).


PIED DE LION. (VoyezPlanche XX, page 637) Von-Linné le classe dans la tétrandrie monogynie, & le nomme alchimilla vulgaris. Tournefort lui donne la même dénomination & le place dans la seconde section de la quinzième classe des herbes à fleurs à étamines, dont le pistil devient une semence enveloppée par le calice.

Fleur ; B représente les quatre étamines, le pistil & le calice ; C, le dehors du calice ; il est d’une seule pièce, dont le rebord est plane & divisé en huit parties.

Fruit ; la capsule D, renferme une semence E, petite, menue, luisante & arrondie.

Feuilles ; à huit ou neuf lobes, dentées en manière de scie ; les inférieures portées sur de longs pétioles ; les supérieures en forme de rein & sur des pétioles plus courts.

Racine A, presqu’en forme de fuseau obliqué & noirâtre.

Port ; les tiges qui s’élèvent du milieu des feuilles à la hauteur environ d’un pied, sont grêles, velues, cylindriques, branchues, feuillées ; les fleurs naissent au sommet, disposées en pannicule ; les feuilles sont alternativement placées sur les tiges, accompagnées de stipules deux à deux.

Lieu ; les bois, les taillis ; la plante est vivace, fleurit en mai & en juin.

Propriétés ; plante sans odeur, saveur un peu âpre, vulnéraire, astringente, un peu détersive ; assez souvent indiquée contre les pertes blanches qu’on ne craint pas de suspendre, & dans l’hémorragie utérine par pléthore ou par blessure ; en gargarisme, contre l’inflammation récente des amygdales & du voile du palais. On se sert communément des feuilles en décoction, ou de leur suc que son donne pour l’homme à la dose de quatre onces, ce de huit pour les animaux.